Le dé
Nous avons d’abord expliqué aux enfants
la signication et la portée du terme
«projet-pilote», à savoir son caractère
«expérimental» et sa valeur d’exemple,
de «conduite» pour les autres.
On décide d’essayer et de mettre tout
en œuvre pour réussir pendant une
période bien dénie. Puis on évalue :
comment le projet a-t-il été perçu par
les enseignants, par les enfants, les
problèmes rencontrés, etc.
Cette évaluation nous a permis de réa-
liser ce document.
Pour initier le projet-pilote, nous avons
proposé aux classes de relever un dé.
Nous pensons qu’il est utile et rassu-
Voici le dé que nous leur
avons demandé de relever :
Pendant une durée , la classe
s’engage à boire de l’eau, et
. Les élèves peuvent disposer d’une
bouteille d’eau près d’eux. Ils peuvent boire
en classe, avec discrétion, sans que cela ne
perturbe les activités de la classe. Lorsque la
bouteille est vide, ils doivent avoir aisément la
possibilité d’aller la remplir.
Le constat
Nous avons remarqué dans les classes
des écoles visitées que seul un enfant
ou 2 avaient de l’eau comme boisson.
Et dans certaines classes : aucun !
Ces enfants isolés peuvent vivre cela
avec difculté. C’est un comble!
Ils peuvent passer pour être punis ou
- pire - démodés.
Les parents de ces enfants sont-
ils particulièrement motivés, voire
exigeants ? Ces enfants viennent-ils
à l’école avec de l’eau parce qu’ils
suivent un régime prescrit pour lutter
contre leur obésité ?
Ces parents pourraient nir par se
culpabiliser ou être pointés du doigt
pour tant de rigueur.
Il est bien connu que les enfants cher-
chent à imiter la majorité du groupe.
«Il faut consommer pour exister». Le
marketing en a fait des cibles faciles.
Les enfants sont sensibles à la mar-
que consommée. Même pour l’eau!
Prendre ensemble la décision que
TOUS les enfants boivent de l’eau
rétablit l’égalité entre eux. Et tout
devient plus facile : le comportement
dominant, c’est boire de l’eau. Plus de
difculté à l’adopter.
rant pour les élèves de bien dénir le
cadre du projet dès le départ de celui-
ci an de bien comprendre à quoi l’on
s’engage, de quelle manière, avec quels
moyens, pour combien de temps…
Toutes les classes qui ont répondu à
l’évaluation de n de projet souhaitent
adopter à plus long terme ce «compor-
tement santé». De même, les ensei-
gnants se disent prêts à reconduire un
projet similaire avec une autre classe,
lors de l’année scolaire suivante.
Dans les commentaires, nous pouvons
lire aussi de nombreuses marques de
soutien de la part des collègues ensei-
gnants ou de parents.
La santé, cela se vit !