
3
non bénéficiaires. Les personnes bénéficiaires ou non de la
CMU ne présentaient pas de différence significative quant
à leur prise en charge par un ophtalmologue3 ou par un
pédiatre4 (Tableau II).
3. CMU et prescriptions pharmaceutiques
Le pourcentage de personnes avec au moins une prescription
remboursée d’antibiotiques atteignait 45 % (± 1) des
personnes3 bénéficiaires de la CMU pour seulement
34 % (± 0,5) des non bénéficiaires, cette sur-consommation
était particulièrement marquée chez les 20-29 ans (Fig.4).
Fig. 4 - Taux spécifiques selon l’âge des personnes avec au moins
une prescription d’antibiotiques, Auvergne, année 2006
Tableau III - Pourcentage de personnes avec au moins une prescription
remboursée d’inhibiteurs de la pompe à protons, d’anxiolytiques,
d’antidépresseurs et d’hypnotiques, Auvergne, année 2006
Tableau II - Pourcentage de personnes avec au moins une prise en
charge par un chirurgien-dentiste, un ophtalmologue ou un pédiatre,
Auvergne, année 2006
4. CMU, diabète et suivi
En ambulatoire, le suivi des personnes diabétiques
bénéficiaires de la CMU était moins conforme aux
recommandations que celui des personnes non bénéficiaires
de la CMU (Tableau IV).
Tableau IV - Pourcentage de personnes diabétiques avec au moins un
dosage ou un acte en ambulatoire, Auvergne, 1er trimestre 2006
5. Références
[1] Loi n° 99-641 du 27 juillet 1999 portant création d’une
couverture maladie universelle (JO du 28 juillet 1999).
[2] Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés
(CNAMTS). Direction des statistiques et des études. La
consommation médicale des bénéficiaires de la CMU en 2000.
Paris : CNAMTS. Point Stat n° 35;2002 (http://www.ameli.fr).
[3] Rapport n° III évaluation de la CMU. Fonds de financement de la
protection complémentaire de la couverture maladie universelle du risque
maladie. Paris : 2003:1-85 (http://www.ladocumentation française.fr).
[4] Institut national de la statistique et des études économiques
(INSEE). Regards croisés sur la précarité en Auvergne. 2006.
(http://www.insee.fr/auvergne).
Classe d'âge
60et+50-5940-4930-3920-2910-190-9
Taux %
70
60
50
40
30
20
personnes CMU
personnes non CMU
Comme pour les antibiotiques, la consommation d’inhibiteurs
de la pompe à protons, d’anxiolytiques, d’antidépresseurs
était plus importante pour les personnes3 bénéficiaires de la
CMU (Tableau III).
Personnes
diabétiques
CMU
(n = 1 141)
Personnes
diabétiques
non CMU
(n = 32 050)
Créatinine
HbA1c
Suivi par un OPH
Bilan lipidique
Suivi cardio ou ECG
par un généraliste
68 %
68 %
31 %
55 %
18 %
79 %
77 %
38 %
63 %
27 %
< 10-3
< 10-3
< 10-3
< 10-3
< 10-3
Degré de
signification
4 Personnes âgées de moins de 16 ans
Personnes
non CMU
(n = 26 381)
Degré de
signification
Inhibiteurs de la pompe
à protons
Anxiolytiques
Antidépresseurs
Hypnotiques
Statines
12 %
11 %
6 %
4 %
3 %
10-3
< 10-3
< 10-3
ns*
ns*
Personnes
CMU
(n = 2 036)
15 %
15 %
9 %
5 %
2 %
* Non significatif
Personnes
non CMU Degré de
signification
n = 26 381
30 %
18 %
n = 5 774
18 %
10-3
ns*
ns*
Personnes
CMU
n = 2 036
33 %
17 %
n = 694
17 %
* Non significatif
Moins de 60 ans
Chirurgien-dentiste
Ophtalmologue
Moins de 16 ans Pédiatre
Méthode : Origine des données
La population source était l’ensemble des assurés et
bénéficiaires du régime général des travailleurs salariés
stricto sensu, affiliés dans l’une des quatre caisses primaires
d’assurance maladie de la région Auvergne.
Dans notre étude, le terme « CMU » incluait les personnes
bénéficiant de la CMU de base et/ou de la CMU complémentaire.
En ce qui concerne les dépenses, nous avons constitué un
échantillon à partir du numéro de sécurité sociale. Les deux
derniers chiffres de ce numéro sont attribués de façon
aléatoire. Nous avons utilisé cette caractéristique pour définir
les sujets à inclure dans l’échantillon (fraction de sondage :
3/97). Les prestations en espèces (indemnités journalières,
rente, pension) n’ont pas été prises en compte.Les données
collectées correspondent à des montants remboursés au cours
de l’année 2006 par l’assurance maladie.
En ce qui concerne le suivi des patients diabétiques, nous
nous sommes intéressés à l’exhaustivité des assurés et
bénéficiaires auxquels a été remboursé au cours du premier
trimestre 2006 au moins un antidiabétique oral ou au moins
une insuline. L’analyse des prescriptions d’HbA1c a été
effectuée sur le deuxième semestre 2005. L’analyse des dosages
de créatinine, des bilans lipidiques, et des suivis cardiologique
et ophtalmologique a été effectuée sur l’année 2005.
L’analyse statistique a utilisé comme test de comparaison
de pourcentages, le test du Khi2 de Pearson, au seuil de
signification 5 %. Les intervalles de confiance ont été
calculés au niveau de confiance de 95 %.