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BURKINA FASO
BURKINA FASO
BURKINA FASO — ÉVALUATION EX POST DE LA MISE EN
ŒUVRE DE PROGRAMMES SUR LONGUE PÉRIODE —
ACTUALISATION
PRINCIPAUX THÈMES
Le Burkina Faso a affiché à partir de 2007 une croissance supérieure à la moyenne régionale en
s’appuyant sur un accord triennal au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour
la croissance (FRPC), puis sur un accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
Malgré des chocs multiples, les deux programmes ont permis d'atteindre les principaux objectifs
de la stratégie des autorités en matière de réduction de la pauvreté et de croissance, ce qui
illustre l'importance d'une bonne internalisation des programmes et de la souplesse dans leur
mise en œuvre, et la nécessité d'un engagement ferme des autorités en matière de réformes. De
plus, les deux programmes ont largement intégré les recommandations de l’EEP de 2006, même
si, en raison de leur horizon à long terme, elles restent largement pertinentes dans des
domaines spécifiques. Il convient certes de féliciter les autorités des progrès considérables
réalisés jusqu'ici, mais certaines réformes auraient pu être plus rapides. Le Burkina Faso reste
aux prises avec d'énormes défis économiques et à de sérieux problèmes au regard de la
réduction de la pauvreté. Il est donc prioritaire de renforcer la capacité à mettre en œuvre des
programmes en faveur des populations pauvres.
Le Burkina Faso se trouve aussi face à une importante occasion qu’il doit absolument saisir. Au
cours des dernières années, il est devenu un grand exportateur potentiel d'or par rapport à
d'autres pays d'Afrique subsaharienne et par rapport au volume de ses exportations. Dans un
contexte de faible revenu par habitant, d’accès limité aux marchés de capitaux internationaux
et de pénurie de capitaux nationaux, le Burkina Faso a maintenant l'occasion de transformer
ses ressources minières épuisables en un portefeuille d'autres actifs physiques, humains et
financiers qui permettront d’entretenir un développement durable pour les générations actuelle
et futures.
La collaboration future avec le FMI pourrait aider les autorités à ancrer leurs efforts de réforme
et, en particulier, à assurer que le Burkina Faso bénéficie pleinement de l'essor de la production
aurifère, notamment en renforçant le régime fiscal tout en continuant à attirer les investisseurs
étrangers et les sociétés de services locales. Afin de consolider les acquis récents et d’améliorer
les perspectives à moyen terme, il faudra garder le cap sur les réformes structurelles pour
diversifier l'activité économique et accroître la compétitivité. L'amélioration de la qualité des