FINANCES
LOGALES
æffiffi,ffiYWW&ffiW
Trop d'inrpôts... Mais de quoi
parle-t-on au juste ?
Taux des prélèrvements obl i gatoi res
des,administations publiques ten % du pIB)
46 r, '
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44
42
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36
1970
^ Iors que fleurissent les unes tapa-
f\ B.rr."" sur Ia supposée gabe-
4 Àgie administrative française, il
semble utile de tordre Ie cou à une idée
ieçue. La France serait le pays où les
:mpôts sont les plus élevés. Certes, ies
;réIèvements obligatoires y représentent
13alo du produit intérieur brut, contre une
::loyenne de 350/o dans I'OCDE et 280/o aux
Itats-Unis. «Mais, en France, sur les 430lo
de taux de prélèvements obligatoires, seuls
13 points sont destinés au frnancement de
I'Ela|23 frnançant 1es dépenses de santé,
le solde étant dévolu aux collectivités. Ce
qui fait toute Ia différence avec des pays
comme }es Etats-Unis», écrit I'écono-
=iste Renaud Chartoire dans un récent
3'jvrage [1J. « Chez nous, plus de Ia moitié
ies prélèvements servent à financer les
::estations sociales, soit sous forme de
:ctisations sociales, soit sous forme de
lSG, Mais, aux Etats-Unis, à l'exception
jes programmes Medicaid et Medicare,
-= protection sociaie relève du privé, et le
1990 20}
prix de I'affrliation à un organisme n'est
pas compris dans les prélèvements obli-
gatoires», poursuit-il. Là réside Ia spécio-
sité des comparaisons.
Autre constatation instructive: Ies Etats-
Unis consacrent plus d'argent que la
France à leur système de santé [150/o de
leur PIB, ll0/o en FranceJ, pour des résul-
tats globalement
moins bons, avec
une espérance de
vie à la naissance
de 78,3 ans aux
Etats-Unis, contre
81,1 en France...
«La France a opté
de longue date pour []al mutualisation du
risque social [ce dont on voit les e{{ets
bénéÉques en période de crise aiguêJ. Ceci,
personne ne 1'évoque jamais», constatait
Phiiippe Laurent en 2009 (2).,tocqueseoquier
[]l « En inir are: 20 idées reçues sur I'économie
française », sep:e=bre 2012, ixelles éditions.
[2] rrDécenira-isaiicrr en finir avec les idées reçues»,
2009. Lexier-:c :iiiions.
MOTS
POUR MOT
FUIRENGE VA]IHEE,
directrice du pilotage de gestion à Dunkerque
(Nord), administratrice de l'Afiqese
Pel{ormanee
Avec la mise en place de la loi orga-
nique relative aux lois de finances (Lolf),
I'Etat a introduit une démarche de per-
formance pour améliorer l'efficacité
des politiques publiques et passer d'une
logique de moyens à une logique de résul-
tat. La performance a ainsi été inté-
grée au centre des procédures d'éla-
boration des budgets en orientant les
discussions sur l'efficacité des actions.
lJobjectif est la recherche de l'efficience
des services publics: comment offrir aux
citoyens contribuables un service de qua-
lité convenable sans, pour autant, lais-
ser exploser les budgets? C'est sur ce
rapport entre moyens et résultats que
se définit la performance publique, qui
se distingue par nature de la notion de
performance du secteur privé. Maîtrise
des coûts, mesure des moyens et atteinte
des objectifs sont ainsi les maîtres mots
d'une démarche visant à s'assurer de Ia
bonne réalisation et de la qualité des ser-
vices publics. Sa mise en euvre impli-
que la mobilisation de tous les acteurs
qui æuvrent ensemble pour optimiser
l'action publique.
LA GAZETTE.24 scprrMsne zorz.47