parle-t-on au juste ?

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FINANCES
LOGALES
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Trop d'inrpôts... Mais de quoi
parle-t-on au juste ?
Taux des prélèrvements obl i gatoi res
des,administations publiques ten % du pIB)
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FUIRENGE VA]IHEE,
directrice du pilotage de gestion à Dunkerque
(Nord), administratrice de l'Afiqese
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36
Pel{ormanee
Avec la mise en place de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf),
1970
Iors que fleurissent les unes tapa-
f\ B.rr."" sur Ia supposée gabe4 ^ Àgie administrative française, il
semble utile de tordre Ie cou à une idée
ieçue. La France serait le pays où les
:mpôts sont les plus élevés. Certes, ies
;réIèvements obligatoires y représentent
13alo du produit intérieur brut, contre une
::loyenne de 350/o dans I'OCDE et 280/o aux
Itats-Unis. «Mais, en France, sur les 430lo
de taux de prélèvements obligatoires, seuls
13 points sont destinés au frnancement de
I'Ela|23 frnançant 1es dépenses de santé,
le solde étant dévolu aux collectivités. Ce
qui fait toute Ia différence avec des pays
comme }es Etats-Unis», écrit I'écono=iste Renaud Chartoire dans un récent
20}
1990
prix de I'affrliation à un organisme
n'est
pas compris dans les prélèvements obligatoires», poursuit-il. Là réside Ia spéciosité des comparaisons.
Autre constatation instructive: Ies Etats-
Unis consacrent plus d'argent que la
France à leur système de santé [150/o de
leur PIB, ll0/o en FranceJ, pour des résul-
tats globalement
moins bons, avec
une espérance de
vie à la naissance
de 78,3 ans aux
Etats-Unis, contre
81,1 en France...
«La France a opté
de longue date pour []al mutualisation du
risque social [ce dont on voit les e{{ets
3'jvrage [1J. « Chez nous, plus de Ia moitié
ies prélèvements servent à financer les
::estations sociales, soit sous forme de
bénéÉques en période de crise aiguêJ. Ceci,
personne ne 1'évoque jamais», constatait
:ctisations sociales, soit sous forme de
lSG, Mais, aux Etats-Unis, à l'exception
Phiiippe Laurent en 2009 (2).,tocqueseoquier
[]l « En inir are: 20 idées reçues sur I'économie
jes programmes Medicaid et Medicare,
-=
protection sociaie relève du privé, et le
française », sep:e=bre 2012, ixelles éditions.
I'Etat a introduit une démarche de performance pour améliorer l'efficacité
des politiques publiques et passer d'une
logique de moyens à une logique de résul-
tat. La performance a ainsi été intégrée au centre des procédures d'élaboration des budgets en orientant les
discussions sur l'efficacité des actions.
lJobjectif est la recherche de l'efficience
des services publics: comment
offrir
aux
citoyens contribuables un service de qualité convenable sans, pour autant, laisser exploser les budgets? C'est sur ce
rapport entre moyens et résultats que
se définit la performance publique, qui
se distingue par nature de la notion de
performance du secteur privé. Maîtrise
des coûts, mesure des moyens et
atteinte
des objectifs sont ainsi les maîtres mots
d'une démarche visant à s'assurer de Ia
bonne réalisation et de la qualité des ser-
vices publics. Sa mise en euvre implique la mobilisation de tous les acteurs
qui æuvrent ensemble pour optimiser
l'action publique.
[2] rrDécenira-isaiicrr en finir avec les idées reçues»,
2009. Lexier-:c
:iiiions.
LA GAZETTE.24 scprrMsne
zorz.47
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