Guide de prise en charge nutritionnelle de l’escarre Version 1 Septembre 2006
Centre Hospitalier de Somain
L’escarre augmente fortement les besoins de l’organisme, non seulement
quantitativement (apports énergétiques) mais aussi qualitativement (apports en protéines :
viande, œufs, poissons, laitages…, en vitamines, minéraux et oligo-éléments).
Conseils généraux pour éviter la perte d’appétit qui risque de conduire à
l’anorexie:
Personnalisation des menus, adaptation de la texture, maintien d’une bonne hygiène
bucco-dentaire, attention apportée à la convivialité et à la présentation des repas, installation
confortable du patient, temps suffisant donné pour le repas, apport d’une aide adaptée,
analyse critique des médicaments absorbés et du moment de leur prise par rapport à celle
des aliments….
Globalement, la prise en charge nutritionnelle s'axe sur trois plans :
le suivi hebdomadaire du poids corporel
une attention lors des repas visant à évaluer l'appétit et les quantités
consommées
assurer une hydratation suffisante ( 1.5 à 2 litres par jour)
Les trois situations les plus fréquentes
1) Le patient s'alimente suffisamment 3 à 4 fois par jour :
ses repas sont composés d'une entrée, d'un plat, de fromage et/ou d'un dessert. Il s'agit de
poursuivre la surveillance du poids et de s'assurer que l'appétit ne diminue pas.
2) Le patient s'alimente difficilement
les plats ne sont pas consommés intégralement et/ou certains aliments sont refusés (viande,
laitage, féculents…). L'alimentation spontanée ne permet pas de répondre aux exigences
nutritionnelles. Le recours à une alimentation "enrichie" en protéines et en énergie s'avère
indispensable.
En pratique :
On privilégie dans la mesure du possible l’alimentation traditionnelle, en proposant par
exemple un potage ou une purée riche en protéines (fromage ou viande ou poisson ou oeufs
ajouté à la recette habituelle) ou bien des desserts riches en protéines (entremets réalisés
avec un supplément de lait en poudre ou concentré).
A défaut d’alimentation traditionnelle, l’utilisation de compléments prêts à
l’emploi, en brick à boire ou type "flan " à manger à la cuillère a le mérite de la
simplicité et permet d’atteindre les objectifs thérapeutiques fixés.