FAQ - projet pilote : la thérapie par avatar

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 PROGRAMME DE THÉRAPIE PAR AVATAR FOIRE AUX QUESTIONS PROJET PILOTE DE THÉRAPIE PAR AVATAR 1. Qu’est‐ce qu’un avatar? Une représentation informatique d'un personnage en 3D. 2. En quoi consiste le projet pilote de thérapie par avatar? Des patients atteints de schizophrénie sont invités à créer un avatar dont la voix correspond le plus possible à leurs hallucinations auditives et qui incarne les caractéristiques physiques qu’ils prêtent à leur voix persécutrice. Les participants sont ensuite confrontés à leur avatar projeté en 3D dans un laboratoire de réalité virtuelle. Ils doivent tolérer sa présence avant de pouvoir réagir à ses propos dévalorisants. Avec le temps, les patients sont en mesure de réguler leurs émotions, de tenir tête à l’avatar et d’affirmer leurs qualités personnelles. Alors qu’au début de la thérapie il adopte un discours persécuteur, l’avatar témoigne d’une ouverture progressive aux propos affirmatifs des patients. La fin de la thérapie est marquée par la consolidation des acquis; les patients sont en mesure de mieux contrôler leurs émotions et de s’affirmer. 3. Est‐ce que la thérapie par avatar est entièrement novatrice? Une étude similaire a été réalisée par Julien Leff à Londres à partir d’ordinateurs portables. C’est la première fois que la thérapie par avatar est expérimentée dans un environnement en 3D. Le fait de travailler en étroite collaboration avec un patient partenaire constitue également une innovation. 4. Comment sont créés les avatars? Le patient, assisté du médecin‐psychiatre responsable du projet, et d’un ingénieur spécialisé en design de personnages 3D, reproduit sur écran via une banque d’images les caractéristiques du personnage qui l'habite. Le personnage est par la suite projeté en 3D dans le laboratoire de réalité virtuelle. Lors de la séance de thérapie, l’avatar est animé par le médecin‐psychiatre dont la voix est modifiée par une console de son. 5. Quelles sont les personnes visées par le projet pilote? Le projet vise 25 patients atteints de schizophrénie en provenance de l’Institut Philippe‐Pinel de Montréal et du CIUSSS de l'Est‐de‐l'Île‐de‐Montréal. Il s’agit d’hommes et de femmes âgés entre 18 et 40 ans, des personnes pour lesquelles un diagnostic de schizophrénie ou de trouble schizoaffectif avec hallucinations auditives réfractaires au traitement usuel a été posé. Les patients doivent témoigner d’un état stable et ne présenter aucun trouble neurologique ou lié à la consommation de drogues ou d’alcool. 6. Qu’entendez‐vous par « traitement usuel »? Nous faisons référence à des traitements psychologiques et pharmacologiques. Malgré que l’on dispose de traitements qui démontrent une efficacité intéressante, une proportion importante de personnes atteintes de troubles mentaux ne répond pas aux traitements existants. Dans le cas particulier de la schizophrénie, environ un patient sur trois se montre résistant au traitement. La résistance au traitement a des conséquences importantes : taux plus élevés de consommation de substances illicites, idéations suicidaires et moins bonne qualité de vie. 7. Vous faites référence à des patients stabilisés. Pouvez‐vous être plus explicite? Il s’agit de personnes considérées stables sur le plan mental par leur psychiatre traitant, mais pour lesquelles le médecin n’arrive pas à contrôler le phénomène hallucinatoire avec des antipsychotiques. Les hallucinations auditives sont réduites, mais il en reste encore et le patient se sent souffrant, il souhaite que sa situation s’améliore. 8. Pourquoi 25 patients? Nous sommes confiants que ce nombre nous permettra de dégager des données significatives pour la suite du programme. 9. Sur quelle période s’échelonne la thérapie? La thérapie débute par la création de l'avatar suivie des 6 séances hebdomadaires de 30 minutes. Tous les patients sont convoqués 3 mois après la fin de la thérapie pour faire un suivi de leur état. 10. Pourquoi impliquer des patients du CIUSSS de l'Est‐de‐l'Île‐de‐Montréal? Nous avons besoin d’un bassin de participants le plus représentatif possible. Il nous est apparu normal, étant donné nos liens avec le CIUSSS, d’y intégrer un certain nombre de leurs patients. 11. Quand prendra fin le projet pilote? Il sera complété en mars 2016 alors que tous les avatars auront été créés et que l’ensemble des patients du projet pilote aura complété leur thérapie. 12. À quelle date les résultats seront‐ils disponibles? Nous visons l’automne 2016. RÉSULTATS ANTICIPÉS 1. Vous semblez optimiste quant aux résultats. Sur quoi se fonde votre optimisme? La réalité virtuelle est employée depuis quelques années dans le traitement de certains troubles mentaux, tels que les troubles liés à l’anxiété et au stress post‐traumatique, et elle est associée à une diminution marquée des symptômes anxieux chez les patients. Ces résultats sont prometteurs et soulignent le potentiel de la réalité virtuelle dans le traitement des troubles mentaux. Les résultats d’un premier cas de thérapie par avatar réalisé dans le laboratoire virtuel à l’Institut Philippe‐Pinel contribuent également à nourrir notre optimisme. 2. Est‐ce que la thérapie par avatar pourrait profiter à une plus clientèle large? Il n’est pas impensable qu’à long terme, et sur la base de résultats significatifs, que cette forme de thérapie soit offerte aux patients souffrant d’autres troubles mentaux. 
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