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Bruxelles, le 6 octobre 2005
L’économie de la zone euro gagne de la vitesse,
mais l’horizon reste incertain
Après une modeste accélération au premier trimestre de l’année, la
croissance du PIB dans la zone euro s’est légèrement tassée au second
trimestre, mais divers signes montrent que la reprise se consolide au second
semestre 2005. La confiance des chefs d'entreprise se raffermit, la
production industrielle est repartie à la hausse et l’économie mondiale est
sortie de la phase maussade du début de l’année. La hausse du prix du
pétrole a cependant affecté l’économie et demeure à court terme une source
majeure d’incertitudes comme le souligne le 3ème rapport trimestriel sur la
zone euro. Dans sa section plus détaillée, le rapport souligne les avantages
d’un approfondissement des réformes structurelles, en faisant valoir qu’il
contribuerait à préparer la zone euro en cas d’une résorption brutale,
redoutée depuis longtemps, des déséquilibres mondiaux des balances
courantes, tout en augmentant son potentiel de croissance.
Après une croissance du produit intérieur brut (PIB) de respectivement 0,4% et 0,3%
au premier et second trimestres – soit une amélioration modeste par rapport au
dernier trimestre de 2004 – le rapport trimestriel sur la zone euro publié par la
Commission européenne voit des signes d’accélération de l’activité économique au
second semestre 2005.
Le renforcement de la confiance des chefs d'entreprise, la hausse de la production
industrielle et des conditions de financement favorables sont autant de facteurs qui
suggèrent une consolidation de la reprise dans la zone euro.
Il convient toutefois de se garder d’un optimisme excessif, eu égard en particulier à
l’envolée des prix pétroliers. Le prix du Brent (exprimé en euros) s’est ainsi accru de
près de 70% et restera probablement élevé en raison essentiellement d’une
demande soutenue. Les contrats à terme actuelsfutures ») indiquent que le prix
devrait rester supérieur à 60 dollars sur le moyen-long terme. Cette situation accroît
les risques de poussées inflationnistes, même si l’inflation sous-jacente (excluant
l’énergie et les denrées alimentaires non transformées) demeure inchangée depuis
juin, et bien que les hausses de prix, dans les transports par exemple, aient été
compensées par des baisses dans d’autres catégories de consommation comme
l’habillement et les loisirs.
Du côté positif, on constate que la hausse des importations des pays exportateurs
de pétrole bénéficie aux exportateurs de la zone euro, avec une augmentation de
leurs ventes aux pays de l’OPEP, à la Norvège et à la Communauté des États
indépendants de plus de 50% depuis le début de 2003. Dans le même intervalle, les
exportations totales de la zone euro ont crû de 25%.
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En ce qui concerne la consommation interne, les données factuelles semblent
indiquer un manque de dynamisme persistant dans la zone euro dans son ensemble
si l’on en juge d’après les statistiques sur les ventes de détail. Les ventes
d’automobiles (non incluses dans ces statistiques) autorisent néanmoins un plus
grand optimisme puisque les immatriculations on atteint en juin leur niveau le plus
élevé depuis avril 2001. Par ailleurs, le taux de chômage s’est légèrement tassé,
reculant de 8,8% en avril à 8,6% en juillet.
Comme le souligne également le troisième rapport trimestriel, les déséquilibres
mondiaux des balances courantes sont un facteur de risque supplémentaire pesant
sur l’économie de la zone euro. En 2004, les Etats-Unis ont affiché un déficit courant
de 670 milliards de dollars, soit de 5,7% du PIB, contrepartie d’excédents en Asie
orientale et au Moyen Orient, la balance courante de la zone euro restant pour sa
part globalement équilibrée.
Un rééquilibrage désordonné de ce déficit américain, sans précédent par sa taille et
par sa durée, risquerait de provoquer un effondrement du dollar et une récession
aux Etats-Unis qui pourrait avoir un impact négatif important sur la croissance
mondiale. Le rapport montre que la zone euro ne peut apporter qu’une contribution
limitée à la résorption de ces déséquilibres mondiaux, et qu’il est donc préférable
que celle-ci concentre ses efforts sur les réformes structurelles afin de renforcer la
capacité de résistance aux chocs externes et d’améliorer ses propres performances
en matière de croissance.
Enfin, le rapport note également que les rendements des obligations d’État et les
primes de risque sur les obligations privées ont atteint leurs plus bas niveaux
historiques. Considérant d’autre part la hausse sur les marchés d’actions et
l’amélioration des conditions de prêt des banques, le contexte global paraît se
caractériser par un nouvel assouplissement des conditions de financement à long
terme dans la zone euro, associé à de premiers signes d’une reprise de la demande
des entreprises en financements extérieurs et à une poursuite de la rapide
expansion des prêts aux ménages.
Le document intégral est disponible à l’adresse suivante :
http://europa.eu.int/comm/economy_finance/publications/quarterly_report_on_the_euro_area_en.htm
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