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Français 1re – Livre du professeur
CHAPITRE 2 – Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours
Repères littéraires
p. 146 (ES/S et Techno) p. 148 (L/ES/S)
Les pages « Repères littéraires » présentent le genre théâtral dans une perspective diachronique et s’at-
tachent à expliquer l’évolution des formes. La lecture de ces pages peut être effectuée avant l’étude des
textes des quatre séquences qui suivent, mais on peut également l’envisager au fur et à mesure de la décou-
verte des textes, afin de les situer dans leur époque et mieux comprendre leur originalité. L’évolution du
genre est ainsi mise en relation avec l’histoire littéraire.
PISTES D’EXPLOITATION
• L’huile sur toile intitulé Farceurs français et italiens
(p. 147 ES/S et Techno / p. 149 L/ES/S) peut être
l’occasion de repérer certains personnages typiques
pour réfléchir à la façon dont ils ont évolué dans le
genre de la comédie. On pourra ensuite étudier
comment d’un personnage de farce, stéréotypé
comme le valet, on passe à des personnages beau-
coup plus « humains », qui ont des rapports particu-
liers avec leurs maîtres, en étudiant la séquence 2
(p.169 ES/S et Techno / p.171 L/ES/S).
On invitera les élèves à réfléchir aux constantes du
texte théâtral, et à réfléchir aux constantes et aux
évolutions des problématiques de représentation.
• Des extraits de scène lus par des comédiens sont
disponibles dans le manuel enrichi:
SÉQUENCE 1 – Le « théâtre dans le théâtre » du
XVIIe siècle à nos jours
• Pierre Corneille, L’Illusion comique (p. 150
ES/S et Techno / p.152 L/ES/S)
SÉQUENCE 2 – Maîtres et valets dans la comé-
die du XVIIIe siècle
• Alain-René Lesage, Turcaret (p.170 ES/S et
Techno / p.172 L/ES/S)
• Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard
(p.172 ES/S et Techno / p.174 L/ES/S)
• Victor Hugo, Ruy Blas (p. 182 ES/S et
Techno / p.184 L/ES/S)
SÉQUENCE 3 – L’aveu sur scène du XVIIe au XXe
siècle
• Beaumarchais, Le Mariage de Figaro (p.190
ES/S et Techno / p.192 L/ES/S)
• Alfred de Musset, On ne badine pas avec
l’amour (p.194 ES/S et Techno / p.196 L/ES/S)
Une vidéo permet de réfléchir à la mise en scène
de Rhinocéros d’Eugène Ionesco (p.203 ES/S
et Techno / p.205 L/ES/S)
• Il pourra être utile, lors de la lecture de ces pages,
de relever les termes propres au genre théâtral
(« représentation », « tragédie », « comédie »,
« chœur », …) et d’en vérifier systématiquement la
définition, dans les fiches « Outils d’analyse » (p.434-
554 ES/S et Techno / p.437-557 L/ES/S).
Les élèves pourront se reporter aux photographies
de mises en scène des œuvres citées dans les
« Repères littéraires »et consulter les dossiers « Mise
en scène ». En confrontant ces éléments avec les
documents proposés par les pages « Repères », ils
pourront s’interroger sur l’évolution des représenta-
tions théâtrales (choix des costumes, décors, acces-
soires).
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2 – Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours –
Paragraphes des
Repères littéraires
Textes et entrées dans le chapitre
« Le texte théâtral et sa représentation,
du XVIIe à nos jours »
Textes et entrées dans les
autres chapitres du manuel
L’Antiquité:
la naissance du
théâtre
SÉQUENCE 3– L’aveu sur scène du XVIIe au
XXe siècle
• Sophocle, Œdipe Roi (p.200 ES/S et
Techno / p.202 L/ES/S)
CHAPITRE 4
SÉQUENCE 3– La question de la
femme au XVIIIe siècle
• Aristophane, L’Assemblée des
femmes (p.363 ES/S et
Techno / p.365 L/ES/S)
Série L
CHAPITRE 6
SÉQUENCE 1– Le dénouement
dans Médée
• Euripide, Médée (p.465 L/
ES/S)
• Sénèque, Médée (p.468 L/
ES/S)
Le XVIIe siècle: l’âge
d’or du théâtre SÉQUENCE 1– Le « théâtre dans le théâtre »,
du XVIIe à nos jours
• Pierre Corneille, L’Illusion comique (p.150
ES/S et Techno / p.152 L/ES/S)
• Molière, L’Impromptu de Versailles (p.154
ES/S et Techno / p.156 L/ES/S)
SÉQUENCE 3– L’aveu sur scène du XVIIe au
XXe siècle
• Jean Racine, Phèdre (p.188 ES/S et
Techno / p.190 L/ES/S)
Pistes de lecture– William Shakespeare,
Hamlet (p.221 ES/S et Techno / p.223 L/
ES/S)
CHAPITRE 1
SÉQUENCE 5– Visages de la folie
dans les romans du XVIIIe au XXe
siècle
• William Shakespeare, Hamlet
(p.136 ES/S et Techno / p.138 L/
ES/S)
Série L
CHAPITRE 6
SÉQUENCE 1– Le dénouement
dans Médée
• Pierre Corneille, Médée (p.470
L/ES/S)
SÉQUENCE 2– La fin de Don
Juan
• Tirso de Molina, Le Trompeur
de Séville et l’invité de pierre
(p.482 L/ES/S)
• Molière, Dom Juan ou le Festin
de Pierre (p.484 L/ES/S)
SÉQUENCE 3– Le mythe de Pro-
gné et Philomèle
• William Shakespeare, Titus
Andronicus (p.511 L/ES/S)
Le XVIIIe siècle: une
apparente légèreté SÉQUENCE 1– Le « théâtre dans le théâtre »,
du XVIIe à nos jours
• Denis Diderot, Paradoxes sur le comédien
(p.164 ES/S et Techno / p.166 L/ES/S)
SÉQUENCE 2– Maîtres et valets dans la
comédie du XVIIIe siècle
SÉQUENCE 3– L’aveu sur scène du XVIIe au
XXe siècle
• Beaumarchais, Le Mariage de Figaro
(p.190 ES/S et Techno / p.192 L/ES/S)
Pistes de lecture– Marivaux, Le Jeu de
l’amour et du hasard (p.221 ES/S et
Techno / p.223 L/ES/S)
Série L
CHAPITRE 6
SÉQUENCE 2– La fin de Don
Juan
• Lorenzo Da Ponte, Don Gio-
vanni (p.486 L/ES/S)
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Français 1re – Livre du professeur
Le XIXe: rupture et
renouveau SÉQUENCE 2– Maîtres et valets dans la
comédie du XVIIIe siècle
• Victor Hugo, Ruy Blas (p.182 ES/S et
Techno / p.184 L/ES/S)
SÉQUENCE 3– L’aveu sur scène du XVIIe au
XXe siècle
• Alfred de Musset, On ne badine pas avec
l’amour (p.194 ES/S et Techno / p.196 L/
ES/S)
Corpus bac (Séries générales) – Victor
Hugo, Ruy Blas (p.222 ES/S / p.224 L/ES/S)
Corpus bac (Séries technologiques)–
– Alfred de Musset, Les Caprices de
Marianne (p.222 Techno)
– E. Labiche et A. Lefranc, Embrassons-
nous, Folleville ! (p.223 Techno)
– Alfred Jarry, Ubu Roi (p.224 Techno)
Série L
CHAPITRE 6
SÉQUENCE 2– La fin de Don
Juan
• Lenau, Don Juan (p.492 L/
ES/S)
Les XXe et XXIe
siècles: modernités SÉQUENCE 1– Le « théâtre dans le théâtre »,
du XVIIe à nos jours
• Jean Giraudoux, L’Impromptu de Paris
(p.156 ES/S et Techno / p.158 L/ES/S)
• Jean Anouilh, La Répétition ou l’amour
puni (p.158 ES/S et Techno / p.160 L/ES/S)
• Jean-Luc Lagarce, Nous, les héros (p.160
ES/S et Techno / p.162 L/ES/S)
• Olivier Py, Les Illusions comiques (p.162
ES/S et Techno / p.164 L/ES/S)
• Bertold Brecht, Petit Organon pour le
théâtre (p.166 ES/S et Techno / p.168 L/
ES/S)
SÉQUENCE 2– Maîtres et valets dans la
comédie du XVIIIe siècle
• Jean Genet, Les Bonnes (p.184 ES/S et
Techno / p.186 L/ES/S)
SÉQUENCE 3– L’aveu sur scène du XVIIe au
XXe siècle
• Jean Anouilh, Antigone (p.196 ES/S et
Techno / p.198 L/ES/S)
• Bernard-Marie Koltès, Roberto Zucco
(p.198 ES/S et Techno / p.200 L/ES/S)
SÉQUENCE 4– Eugène Ionesco, Rhinocéros
• Eugène Ionesco, Notes et contre-notes
(p.216 ES/S et Techno / p.218 L/ES/S)
• Samuel Beckett, Fin de partie (p.218 ES/S
et Techno / p.220 L/ES/S)
Pistes de lecture– Jean Genet, Les
Bonnes (p.221 ES/S et Techno / p.223 L/
ES/S)
Corpus bac (Séries générales)–
– Albert Camus, Caligula (p.223
ES/S / p.225 L/ES/S)
– Eugène Ionesco, Le Roi se meurt (p.224
ES/S / p.226 L/ES/S)
CHAPITRE 4
SÉQUENCE 4– Les passions et
l’aspiration au bonheur
• Jean-Paul Sartre, Les Mouches
(p.384 ES/S et Techno / p.386 L/
ES/S)
Série L
CHAPITRE 6
SÉQUENCE 1 – Le dénouement
dans Médée
• Jean Anouilh, Médée (p.474 L/
ES/S)
• Max Rouquette, Médée (p.476
L/ES/S)
• Laurent Gaudé, Médée Kali
(p.478 L/ES/S)
SÉQUENCE 2– La fin de Don
Juan
• Henry de Montherlant, La Mort
qui fait le trottoir (p.488 L/ES/S)
– Eric-Emmanuel Schmitt, La
Nuit de Valognes (p.490 L/ES/S)
SÉQUENCE 3– Le mythe de Pro-
gné et Philomèle
• Philippe Minyana, La Petite
dans la forêt profonde (p.510 L/
ES/S)
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2 – Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours –
QUESTIONS
1. Quelles passions sont particulièrement représen-
tées sur scène dans les tragédies ? S’agit-il seule-
ment de la passion amoureuse ? Aidez-vous de la
séquence sur « Les passions et l’aspiration au bon-
heur » pour comprendre ce terme.
2. Combien de pièces participaient aux concours de
tragédies et de comédies dans l’Antiquité ? Com-
ment se déroulaient-ils ?
3. Trouvez des exemples de réécritures de pièces
antiques. Le chœur a-t-il été conservé ? Aidez-vous
du manuel.
4. Indiquez les noms des personnages de la com-
media dell’arte. Quels rôles leur sont dévolus ? Quels
costumes portent-ils ? Cherchez des représenta-
tions de ces personnages.
5. Décrivez le tableau (p.147 ES/S et Techno / p.149
L/ES/S): qu’est-ce qui prouve qu’il représente une
scène de théâtre ? Quels personnages reconnais-
sez-vous ? A quels genres de théâtre appartiennent-
ils ?
6. Retrouvez les noms des dramaturges et des
comédiens qui se sont représentés au théâtre du
Marais, à l’Hôtel de Bourgogne et au Théâtre-Fran-
çais.
7. Expliquez en quoi a consisté la « querelle du Cid ».
8. Quelles fonctions particulières le théâtre a-t-il pu
remplir au XVIIIe siècle ?
9. Que s’est-il passé lors de la première représenta-
tion d’Hernani de Victor Hugo ?
10. Quels bouleversements dans le genre théâtral
les XXe et XXIe siècles traversent-ils ?
EXPOSÉS
Le drame romantique
Les caractéristiques principales du drame roman-
tique sont la rupture avec les trois unités classiques
(temps, lieu, action), ainsi que le mélange des genres
et des registres: il prend souvent, notamment, un
caractère épique. Victor Hugo définit ce genre dans
la Préface de Cromwell en 1827: selon lui, le théâtre
doit mêler l’épopée et la poésie pour montrer « la
nature et la vérité ». Le drame romantique, en parti-
culier, selon sa formule, accueille « le grotesque et le
sublime, le terrible et le bouffon, la tragédie et la
comédie » afin de « peindre la vie ». On trouve, dans
le manuel, différents extraits de drames roman-
tiques : Victor Hugo, Ruy Blas (p. 182 ES/S et
Techno / p. 184 L/ES/S) ; Alfred de Musset, On ne
badine pas avec l’amour (p. 194 ES/S et
Techno / p.196 L/ES/S); Corpus bac (Séries géné-
rales): Victor Hugo, Ruy Blas (p.224 ES/S / p.226 L/
ES/S); Corpus bac (Séries technologiques): Alfred
de Musset, Les Caprices de Marianne (p. 222
Techno). D’autres auteurs de drames romantiques:
Alexandre Dumas (Antony); Gérard de Nerval (Léo
Burckart) ; Alfred de Vigny (Chatterton). Ce genre
appelle une réflexion importante autour de la mise
en scène, qui a conduit Victor Hugo, par exemple, à
travailler avec des peintres, des décorateurs (on a
conservé les dessins proposés par l’auteur pour ses
mises en scène) ou à utiliser des machines.
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Français 1re – Livre du professeur
Séquence 1
Le « théâtre dans le théâtre », du XVIIe siècle à nos jours p. 149 (ES/S et Techno)
p. 151 (L/ES/S)
Problématique : Qu’est-ce que l’illusion théâtrale ? Quels sont les rapports entre illusion et réalité
au théâtre ? Quels sont les rôles de l’auteur, du metteur en scène et des comédiens dans la création
de cette illusion ?
Éclairage : Il s’agira de définir ce qu’est une représentation théâtrale, et ainsi de préciser la place de l’illu-
sion et celle de la réalité. Il conviendra aussi de distinguer le personnage du comédien et d’en saisir toutes
les conséquences. Enfin, nous pourrons définir le genre de l’« impromptu » et en dégager les enjeux.
Texte 1 – Pierre Corneille, L’Illusion comique
(1636)
p. 150 (ES/S et Techno) p. 152 (L/ES/S)
OBJECTIFS ET ENJEUX
Définir les conditions de la représentation théâtrale.
– Montrer en quoi consiste l’illusion théâtrale.
Dégager les enjeux de ce procédé qu’on appelle
« le théâtre dans le théâtre, et ses rapports avec le
baroque.
LECTURE ANALYTIQUE
Dans l’Examen (1660) de la pièce, Corneille écrit :
« Le cinquième (acte) est une tragédie assez courte
pour n’avoir pas la juste grandeur que demande
Aristote et que j’ai tâché d’expliquer. Clindor et Isa-
belle, étant devenus comédiens sans qu’on le sache,
y représentent une histoire qui a un rapport avec la
leur et semble en être la suite. Quelques-unes ont
attribué cette conformité à un manque d’imagina-
tion, mais c’est un trait d’art pour mieux abuser par
une fausse mort le père de Clindor qui les regarde, et
rendre son retour de la douleur à la joie plus surpre-
nant et plus agréable ». Le « trait d’art » consiste donc
à créer l’illusion pour mieux la dissiper en suscitant
une émotion fondée sur la surprise et le plaisir. La
formule classique qui mêle l’instruction et le divertis-
sement est donc déjà bien présente dans cette pièce
éminemment baroque de Corneille.
La magie du théâtre
On remarquera d’abord que le rideau se « relève »
(l. 1) au moment où l’illusion va se dissiper ! On
attendrait plutôt l’inverse : l’illusion se dissipe quand
le rideau se baisse et que la représentation théâtrale
cesse ! N’y aurait-il pas là, par un retournement qui
caractérise le baroque, l’idée que le théâtre, fondé
sur l’illusion, est le genre qui la dissipe le mieux ;
mais si le rêve est la réalité, la réalité peut se révéler
un songe, tout aussi bien ! L’étonnement (au sens du
XVIIe siècle, c’est-à-dire comme frappé par le ton-
nerre) de Pridamant est d’abord marqué par la ques-
tion initiale : « Que vois-je ? » (v.3). Cette interroga-
tion partielle est immédiatement suivie par sa
réponse, elle-même sous forme de question : « Chez
les morts compte-t-on de l’argent ? ». L’étonnement
est traduit par ce fort contraste entre deux « mondes »
opposés : celui des morts, et celui des vivants méto-
nymiquement représenté par l’argent. La seconde
réplique du père le souligne encore plus : trois excla-
mations se succèdent dans un même alexandrin :
« Je vois Clindor ! ah Dieux ! quelle étrange surprise ! »
(v.5). La remarque ironique d’Alcandre devrait rame-
ner Pridamant à la réalité (v.4) puisqu’elle marque
une rupture de registre et souligne la réalité quasi
sordide du comptage de la recette. Mais Pridamant
est si étonné que cette illusion ne se dissipera vrai-
ment qu’au vers 21, marqué lui aussi encore par
l’exclamation et un alexandrin réduit à l’hémistiche :
« Mon fils comédien ! ». Pridamant parle de «charme»
au vers 7 (voir le sens de ce mot au XVIIe siècle dans
«Vocabulaire»). Comment se traduit ce sortilège ?
D’abord, on voit des morts qui se livrent à des tâches
de vivants. Leurs « discords » (v. 7) sont effacés
en « un moment », comme par magie. D’où cette
« étrange surprise » (v.6), étrange au XVIIe siècle ayant
un sens plus fort qu’aujourd’hui et signifiant : hors
des conditions où l’on vit habituellement, extraordi-
naire. Tout cela est impossible dans la réalité, alors
que c’est justement la réalité (parce que l’illusion a
été prise pour la réalité avant). Ainsi si on se laisse
prendre par l’illusion théâtrale, on se retrouve inca-
pable de reconnaître la réalité, la réalité devient
« étrange », après. Serait-ce une mise en garde ?
(Mise en garde d’ailleurs démentie ensuite dans le
discours d’Alcandre, le faux magicien dont l’ironie
mordante ramène les choses à leur juste propor-
tion). Le quiproquo cesse quand Pridamant com-
prend que son fils est comédien (v.21), autrement
dit quand le père comprend qu’il faut dissocier le
comédien du personnage : le comédien n’est pas le
personnage, il le joue (cette distinction conduira aux
réflexions de Diderot (p. 164 ES/S et Techno / p.166
L/ES/S) et Brecht (p. 166 ES/S et Techno / p.168
L/ES/S) sur l’art du comédien. Alcandre s’acharne à
détruire l’illusion, la magie (voir le vers 10, où
« poème », dans le premier hémistiche, entre en
résonance avec « pratique », dans le second). Jouer
sur le théâtre est d’abord un moyen de gagner sa
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