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Atelier 2 : tendances de nationalisme et de séparatisme dans les États membres de l'UE – un
danger pour le projet d'intégration européenne ?
Depuis quelques années, des programmes de partis politiques de tendance nationale, nationaliste et
parfois xénophobe gagnent du terrain lors d'élections démocratiques et influencent les coalitions de
gouvernement de nombreux pays membres de l'UE. Différents origines et modèles de pensée sont à
l’origine de ce phénomène : Tout d'abord, des tendances nationales et anti-européennes ayant émergé
avec l'élargissement de 2004. Dans des pays comme la Pologne, la République Tchèque ou la Hongrie
ceci s'explique et se comprend par les expériences historiques de domination étrangère. Dans ce cas,
intérêt national et affirmation de soi nationale face à l'intégration allaient de pair avec l'autodétermination
démocratique. Cependant, des arguments et notions disparus du vocabulaire courant resurgirent à la
même époque dans le monde politique : des arguments ethniques envers les minorités dans le propre
pays. Les intérêts nationaux et les débats d'identité ethnique furent ainsi réunis.
Parmi les « anciens » États membres, des mouvements politiques pour l'indépendance ou plus
d'autonomie de certaines régions sont apparus au cours de cette période et cela dans des pays
traditionnellement pro-européens comme l'Italie, l'Espagne et la Belgique. En parallèle à ces tendances
séparatistes, la question de l'immigration et l'intégration se pose dans de nombreux États membres de
l'UE. La crise économique a renforcé ce phénomène. Les étrangers et migrants se voient attribuer des
connotations négatives. La peur pour l'identité et les avantages acquis est plus fortement ressentie. De
plus, avec la crise de l'euro apparait le sentiment que les gouvernements de nombreux États membres
s’inquiètent plutôt pour leurs propres intérêts que pour l'intérêt général de la communauté.
L'atelier 2 du Dialogue franco-allemand traitera de plus près ces phénomènes et peurs des citoyens et de
la classe politique. Notre réponse ne peut plus se limiter à ignorer ces tendances non constructives pour
l'avenir de l'UE.
Atelier 3: Le rôle de la Pologne en et pour l’Europe
En 2004, la Pologne faisait partie des dix états qui dans le cadre du premier élargissement vers l’est ont
été intégrés à l’UE. Le projet européen d’intégration a été fondamentalement modifié par cette démarche.
Alors que la CEE/UE s’est prudemment élargie depuis les années 1950 pour devenir un regroupement
d’états relativement aisés de l’hémisphère occidental, de nombreux états du bloc oriental se sont tout à
coup trouvés assis à la même table sur un pied d’égalité. Cette nouvelle situation a exigé des deux côtés
des processus d’adaptation mentale et de prendre congé des modèles de comportement habituel. Outre
les espoirs dans le futur, la méfiance, les réticences et préjugés nationaux ont marqué l’atmosphère et les
débats dans les anciens et les nouveaux Etats membres. Cela vaut en particulier pour la situation en
Allemagne, France et Pologne. En effet tous trois ont dû au cours des dernières années tout d’abord
recréer et rééquilibrer sans cesse leurs relations bilatérales et trilatérales. Une attention particulière va
être fixée dans l’atelier 3 sur le rôle actuel de la Pologne au sein de l’UE. Pour cela, la présidence
polonaise du conseil de l’EU pour la seconde moitié de 2011 va bien entendu jouer un rôle important.
Comment est-ce que la Pologne voit-elle son rôle au sein de l’UE ? Quels objectifs et espoirs sont associés
en Pologne à l’Union européenne ? Comment est-ce que la Pologne évalue-t-elle la crise actuelle ? Quelles
recettes y-a-t-il en Pologne pour gérer les suites de la crise économique ? Comment les approches
allemandes et françaises sont-elles considérées? Comment peuvent être évalués les résultats du sommet
allemand-franco-polonais de février 2011 ? Est-ce que la Pologne peut prendre le rôle important de
passerelle au regard de l’Europe de l’est ? Toutes ces questions vont être discutées dans l’atelier 3 avec
des experts de Pologne, France et Allemagne.