PLANÈTE 26 avril 2012
L@ctu du jour :
Lorsque tu es malade, un médecin peut observer certaines parties
de ton corps qui indiquent les causes de ta maladie. Il fait alors
un diagnostic, avant de trouver une solution pour te guérir. Les
scientifiques font un peu la même chose pour la nature : en
observant certains animaux, ils peuvent soigner mais aussi donner
l’alerte ! C’est ce qui sest passé récemment grâce à des études
sur la diminution du nombre d’abeilles et de certaines espèces
de papillons. On sait que cette diminution est en partie due à
l’utilisation de produits chimiques dans les champs (pesticides,
insecticides). En utilisant ces insectes comme des bio-indicateurs,
les scientifiques peuvent prouver la dangerosité de ces produits et
alerter les élus (les responsables politiques).
Qui sont ces animaux « espions » ?
Sur cette photo, tu peux voir un papillon Vulcain, un des bio-indicateurs. © A.
Brondeau/Noé Conservation (Museum d’histoire naturelle)
Sais-tu que les animaux sont des « espions » précieux ? Ils nous fournissent beaucoup
d’indications sur l’environnement et sur la biodiversité. Dans les laboratoires de biologie
ou dans les réserves naturelles, certaines espèces sont même devenues des outils
scientifiques de mesure de la pollution. C’est pour cela qu’on les appelle des « bio-
indicateurs ».
Le mot du jour :
diagnostic
POURQUOI
EN PARLETON ?
Parce qu’une étude
récente vient de montrer
qu’en France, 16 espèces
de papillons sont
menacées de disparition,
en partie à cause
de la pollution et du
changement climatique.
Ces papillons sont des
espions de la nature ou
des « bio-indicateurs ».
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L’ACTU DU JOUR
PLANÈTE 26 avril 2012
Diagnostic provient du grec « diagnôstikôs » : capable de
discerner. Il désigne une connaissance obtenue grâce à
l’observation de signes. Un médecin établit un diagnostic
en observant les signes (on dit les sympmes) d’une mala-
die : une fièvre, des boutons… Le verbe « diagnostiquer »
est aussi souvent utilisé. Les scientifiques diagnostiquent
l’état de santé de la nature en observant des poissons ou
des insectes, ces fameux espions.
Comment ces animaux peuvent-ils servir d’outils scientifiques ?
Les scientifiques qui étudient leau utilisent depuis longtemps des
organismes vivants pour mesurer la qualité des rivières. Jusqu’ici,
avec leurs microscopes, ils observaient surtout des petites algues
et des espèces minuscules, comme les crevettes. Aujourd’hui,
des poissons, comme la truite, le saumon et le brochet sont aussi
devenus des espions qui donnent des renseignements sur le niveau
de la pollution. Pourquoi ? Parce qu’on peut retrouver dans leurs
foies ou dans leurs intestins des traces de métaux, de produits
polluants et même de médicaments !
Est-ce qu’ils peuvent aussi annoncer de bonnes nouvelles ?
Les animaux jouent donc un rôle d’alerte et nous préviennent des
dangers qui nous guettent. On les appelle d’ailleurs parfois les «
sentinelles de l’environnement ». En France et au Royaume-Uni,
par exemple, le retour des loutres, qui avaient longtemps disparu,
est le signe que l’eau de certaines rivières est de meilleure qualité.
Une bonne nouvelle pour la biodiversité !
LE MOT DU JOUR :
LE DICO DU JOUR
La biodiversité désigne la diversité naturelle des organismes vivants,
qu’ils appartiennent au monde animal ou végétal. Ce terme récent est
emprunté à l’anglais « biodiversity ». Il est composé du mot « bio » qui
signifie « vie » et de « diversité ». Les scientifiques lont introduit dans
les années 1980 pour désigner la richesse du monde vivant.
C’EST OÙ ?
Paris
LE QUIZ DU JOUR
1. Comment appelle-t-on
ces animaux espions ?
Des symptômes.
Des bio-indicateurs.
Des espions.
2. Quel animal vient de
faire son retour dans les
rivières françaises ?
La loutre.
La truite fario.
Le saumon.
3. Actuellement, pour
analyser l’eau, les
scientifiques s’intéressent
aux ?
Courants des rivières.
Pierres.
Poissons.
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