www.arcadie-sa.fr ARCADIE - en bio les saveurs du monde - 2011 55
Le “retour à la terre”est à la mode, dans ces années-
là. Au surlendemain de mai 68, quand l’espoir d’un
monde changé par les forces politiques disparaît de
l’horizon. Où l’on décide de ne plus attendre que “tout
le monde s’y mette en même temps”, et de se jeter à
l’eau tout seul.
Une époque où le chômage n’existe pas, pas plus que
le RMI, ou le RSA, où, par conséquent on n’attribue
pas encore à l’emploi salarié l’importance qu’il a de
nos jours. Peut-être parce que l’on sait qu’on peut y
revenir si
le besoin
s’en fait
sentir. Mais
c’est aussi
l’époque où
lorsqu’on
choisit de
quitter le
bateau pour
se jeter à
l’eau, c’est
sans bouée.
Alors on
quitte le
bateau, on
réunit les économies disponibles, on achète à crédit
un coin de terre, pour y vivre libre, sans concessions.
On l’achète dans l’inconscience la plus totale, on ne
fait pas d’étude de marché, on s’appuie sur le réseau
encore très ténu de ceux qui ont sauté avant vous, et
qui vous signalent ces fameux coins de terre, ravis
qu’ils sont de vous voir les rejoindre...
On les rejoints, on n’est plus tout seuls dans une ville du
nord, mais nombreux dans un pays du sud quasi déserté
de ses habitants traditionnels. On remplit l’école du
village : classe unique, 18 enfants dont 1 du pays et 17
“néo-ruraux” comme on disait alors.
- “Oh à Camps-sur-l’Agly, il n’y a plus personne à cette
heure”, soupirait le paysan.
Et pourtant 4 ou 5 familles s’y étaient installées depuis
deux ou trois ans.
Puis, emplis d’enthousiasme, on invente des moyens
de vivre, de gagner les quelques sous dont on va avoir
besoin, quand même, pour acheter ce qu’on ne pourra
pas produire.
On produit beaucoup, et on vend ou on troque : le
fromage, le lait, les légumes, les fruits, les vêtements
usagés, les bottes pour la boue (celles qui sont trouées
mais qu’on peut encore utiliser un peu, quand il ne
pleut pas trop), les réparations de voiture... Mais il
faut plus que ça pour payer la sécurité sociale des
agriculteurs (calculées au même taux à l’hectare que
dans la Beauce), et pour rembourser les emprunts au
Crédit Agricole.
Donc on se forme, Brevet Professionnel Agricole,
puis spécialisation plantes médicinales, on fonde à
plusieurs une coopérative, on expédie une première
commande, on embauche une première salariée, et les
jours commencent à passer plus vite et ça ne va pas
s’arrêter...
On passe du bureau aux champs, pour cultiver, récolter,
sécher, inventer encore, et des champs au bureau, pour
répondre au courrier, préparer les commandes, ou les
expédier. On gère les premiers impayés. Il n’y a pas
de ns de mois difciles. Il n’y a pas de ns de mois
puisqu’il n’y a pas de salaire. Il y a des jours difciles.
On est près d’abandonner, on continue quand même.
On modie les statuts comme on achète des chaussures
neuves à un enfant qui grandit.
La chance est avec nous. Si, dans les années 70, il
fallait être visionnaire pour vouloir “manger bio”, si, à
cette époque, on traversait la France pour chercher son
riz en Camargue, ou son huile à Pont-St-Esprit, dans
les années 80, les circuits de distribution des produits
bio sont en train de naître, et nous accueillent à bras
ouverts.
On fait le grand écart ; alors, un jour, sans vraiment
s’en rendre compte, on abandonne complètement les
champs, parce que la comptabilité, la commerciali-
sation, nous absorbent. On devient salarié. On troque
beaucoup moins. On embauche.
Peu à peu on augmente le catalogue, on importe
des épices, on propose des légumes déshydratés, des
champignons séchés, des arômes.
On déménage, parce que les locaux sont trop exigus,
une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, avant d’arriver
à Méjannes-lèsAlès, en 2005, pour emménager dans
des locaux conçus pour nous, construits pour nous.
Et à ce moment-là, ce moment où une partie des
problèmes posés sont réglés, où le petit bateau semble
tenir la mer et ne plus risquer de sombrer à la première
méchante vague, on décide de renouer avec la terre, de
réinventer un lien plus serré et plus juste entre Arcadie
et les producteurs. Comme au jeu de l’oie, on revient
à la case départ.
L’histoire d’Arcadie prend sa source dans l’amour des plantes, de la botanique.
Il était une fois... Arcadie
D’année en année ces circuits vont s’étoffer,
se multiplier, et nous n’aurons pas de mal à faire
accepter nos sachets de tisanes, dans les rayons et
chez les consommateurs.
L’objectif des années à venir est là :
recréer autour d’Arcadie un réseau de
producteurs et de cueilleurs, partenaires du
développement des plantes médicinales de
culture biologique.
À utiliser avec tous nos poivres mais aussi avec l’aneth, l’anis vert,
les baies roses, le cumin, la coriandre, le fenouil, la moutarde jaune...
Fabriqué en France (Jura) dans une tournerie sur bois. Mécanisme en céramique et corps en bois de hêtre. Garantie 25 ans.
thé vert Jardins de Nelliyampathy
2 nouveaux arômes
22 épices pour préserver la santé
Guy Avril - 40 recettes de cuisine - 100 recettes médicinales.
Thé du Kerala (Sud de l’Inde).
Arôme n et frais, légèrement âpre, avec des notes boisées
. boîte métal 135g
. boîte cartonnée 30g de 15 infusettes mousseline
Conseils de préparation : 1 cuillère à café (2g) par tasse
et laissez infuser 5mn à 85°.
Suggestions : pour pâtisserie, entremets, glaces, yaourts.
Dosage : 2 bouchons par litre de préparation
. Vanille sur sucre (acon de 45 ml)
. Eau de rose (acon de 50ml)
les NOUVEAUTÉS 2011
100% bio... 100 % pratique !
Guy Avril, médecin généraliste, s’est rapidement rendu compte que bon
nombre de ses patients, suivis par des naturopathes, guérissaient de maux
auxquels la médecine conventionnelle ne pouvait pas apporter d’amélioration.
Il est aussi très vite convaincu que la santé commence dans l’assiette. Il
s’intéresse alors à la diététique ayurvédique. C’est à cette occasion qu’il
comprend le rôle thérapeutique fondamental des plantes et des épices. Dans
cet ouvrage, aboutissement de ses recherches et de ses voyages en Inde, Guy
Avril nous présente 22 épices essentielles pour notre santé tant sur le plan
de la prévention que sur le plan curatif.