Denis Rabasté IUFM Aix Marseille 2/11
S’appuyant sur les observations de Ptolémée, un chanoine polonais Nicolas Copernic (1473
– 1543) propose un système héliocentrique, qu’il présente prudemment comme une simple
hypothèse mathématique, permettant de prévoir plus simplement le mouvement des astres.
Il ne faut pas oublier que l’époque est « troublée », Giordano Bruno sera brulé vif une
cinquantaine d’année plus tard pour beaucoup moins que cela, lors d’un procès instruit par le
cardinal Robert Bellarmin. Saint Bellarmin, également impliqué dans l’affaire Galilée -lui
aussi condamné à mort-, sera béatifié en 1923 et canonisé en 1930 par le pape Pie XI.
A partir des observations de Tycho Brahe (1546 –1609) depuis son ile d’Uraniborg au
Danemark, Johannes Kepler,(1571 – 1630), alors qu’il cherche à géométriser et harmoniser
le ciel à l’aide de polyèdre de Platon, découvre les trois lois qui portent son nom :
-
Les planètes se déplacent sur des ellipses dont le Soleil occupe un des foyers ;
- La vitesse d’une planète augmente lorsque celle-ci se rapproche du Soleil ;
- La période de révolution des planètes est d’autant plus importante que la l’orbite est
grand (le carré de la période sur le cube de la distance est constant).
Les scientifiques disposent maintenant d’une carte du système solaire, mais sans en avoir
l’échelle ; pour obtenir celle-ci, il faudra mesurer au moins une distance.
En 1671, Jean Richer part à Cayenne mesurer la position de Mars, tandis que Jean
Dominique Cassini fait la même mesure à Paris. En intégrant les deux résultats dans un
calcul trigonométrique, ils en déduisent la distance Terre Mars (à 2% près), et donc l’échelle
du système solaire.
Kepler a expliqué comment tournaient les planètes autour du Soleil, en 1666 Isaac Newton,
avec sa loi de la gravitation universelle (publiée en 1686 dans les « Principia »), explique
pourquoi elles tournent.
William Herschel découvre une septième planète, Uranus, au télescope en 1781 ; cette
planète qui ne semble pas obéir aux lois de Newton. En 1846, Urbain Le Verrier, en étudiant
les perturbations de la trajectoire d’Uranus, prédit l’existence d’une huitième planète, Neptune
et calcule sa position, qu’il communique à l’astronome Johann Gottfried Galle. Celui-ci
observe Neptune le soir même. C’est la consécration de la mécanique newtonienne qui ne se
contente plus d’expliquer, mais permet de prédire.
1.2 Notre galaxie, la Voie Lactée (Milky Way)
La distance nous séparant de l’étoile la plus proche (en dehors du Soleil) Proxima Centauri (non
visible à l’œil nu) est de 4,22 années lumière.
Déterminer sa distance dans l’analogie du ballon.
Comparer la taille de cette étoile par rapport à celle des éléments du système solaire.
Mêmes questions avec l’étoile la plus brillante du ciel (en dehors du Soleil) : Sirius (
α
αα
α
Cannis
Major, l’étoile la plus brillante de la constellation du Grand Chien) qui est à 8,6 années lumière.
Relever la taille de notre galaxie et la resituer dans l’analogie du ballon.
Remarque : les hommes de l’antiquité ont regroupés les étoiles en fonction de leur proximité
apparente (vue de la Terre) en constellation (Grande Ourse, Céphée, Andromède etc..) et leur
ont donné les noms de leurs dieux et héros. Ce sont les noms de la mythologie grecque qui
nous sont parvenus, auxquels viennent s’ajouter les noms des constellations de l’hémisphère
sud découverts par le navigateur de XVIème siècle.
« Mais se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé "
La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chassé les Dieux du Firmament. »
Georges Brassens, Le grand Pan