D I L L É N I A C É E S . 115 dans la préfloraison. Les étamines hypogynes, en nombre indéfini, se composent chacune d'un filet libre et d'une anthère extrorse, versatile sur le sommet plus ou moins replié du filet, et à deux loges déhiscentes par une fente longitudinale . Le gynécée est libre ; il se compose d'un axe central épais, entouré de vingt à trente loges surmontées d'autant de branches stylaires étalées, réfléchies sur le sommet de l'ovaire et stigmatifères en dedans et en haut. Dans l'angle interne de chaque loge, on observe un placenta qui porte un grand nombre d'ovules anatropes. Le fruit devient une baie multiloculaire, entourée du calice persistant, et dont la pulpe renferme un- grand nombre de graines. Leurs téguments épais enveloppent un albumen charnu qui entoure un embryon 1 2 Actinidia itrigosoti Fig. l o i . Fruit. F i g . J 6 2 . Fruit, coupe longitudinale, * F i g . 103. Graine. F i g . 104. Graine, coupe longitudinale. 3 central, allongé , à cotylédons peu volumineux. Dans d'autres Actinidia, les fleurs sont fréquemment polygames, par avortement du gynécée. Ce sont des arbustes, souvent sarmenteux, volubiles, à feuilles alternes, simples, penninerves. Leurs fleurs sont situées h l'aisselle des feuilles, et 1. L'anthère est extrorse après l'anthèse ; elle l'est netlement dans les jeunes boulons deVA.ru(josa. La différence qu'on observe entre l'étamine incluse dans le bouton et celle de la fleur épanouie, c'est que le sommet du filet est complètement rectiligne avant l'épanouissement, tandis qu'il se replie plus tard deux fois sur lui-même, avant de s'attacher au connectif. Dans les fleurs de 1M. strigosu, l'anthère est aussi extrorse après l'épanouissement. Le connectif est étroit et entier dans sa moitié supérieure. Vers le bas de l'anthère, il se bifurque, et de même que ses deux branches s'écartent l'une de l'autre en descendant, de môme aussi, dans cette portion, les deux loges de l'anthère. 2. Ces graines sont dépourvues d'arille ; carac- tère négatif qui a été invoqué par plusieurs auteurs, enlre autres par MM BENTHAM etllooKEK, comme séparant les Actinidia des Dilléniacées. Mais nous avons fait remarquer (loc. cit., 258) que les Dillenia peuvent eux-mêmes avoir des graines sans arille. 3. Cet embryon est droit et plus développé que celui de la plupart des Dilléniacées, qui n'occupe que le sommet de l'albumen. C'est aussi un des caractères qui a fait éloigner de ces der« oh embrtjoncm mugis nières les Actinidia: evolutum » , disent encore MM. BENTHAM et HUOKER. Nous ne pensons pas que ce caractère ait une grande importance. Les affinités des Actinidia avec les Saurauja, de la famille des Ternstrœmiacées, sont d'ailleurs incontestables.