dans la préfloraison. Les étamines hypogynes, en nombre indéfini

DILLÉNIACÉES.
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dans la préfloraison. Les étamines hypogynes, en nombre indéfini, se
composent chacune d'un filet libre et d'une anthère extrorse, versatile
sur le sommet plus ou moins replié du filet, et à deux loges déhiscentes
par une fente
longitudinale1.
Le gynécée est libre ; il se compose d'un axe
central épais, entouré de vingt à
trente
loges
surmontées
d'autant
de bran-
ches
stylaires étalées, réfléchies sur le sommet de l'ovaire et stigmati-
fères en dedans et en haut. Dans l'angle interne de chaque
loge,
on
observe un placenta qui porte un grand nombre d'ovules anatropes.
Le
fruit devient une baie multiloculaire, entourée du calice persistant,
et dont la pulpe renferme un- grand nombre de graines. Leurs tégu-
ments épais2 enveloppent un albumen charnu qui entoure un embryon
Actinidia
itrigosoti
Fig.
loi.
Fruit.
Fig. J62.
Fruit,
coupe Fig. 103.
Graine.
Fig. 104.
Graine,
coupe
*
longitudinale, longitudinale.
central, allongé3, à cotylédons peu volumineux. Dans
d'autres
Actinidia,
les
fleurs sont fréquemment polygames, par avortement du gynécée. Ce
sont des arbustes, souvent sarmenteux, volubiles, à feuilles alternes,
simples,
penninerves. Leurs fleurs sont situées h l'aisselle des feuilles, et
1. L'anthère est extrorse après l'anthèse ; elle
l'est netlement dans les jeunes boulons
deVA.ru-
(josa.
La différence qu'on observe
entre
l'étamine
incluse
dans le bouton et
celle
de la fleur épanouie,
c'est que le sommet du filet est complètement
rectiligne
avant l'épanouissement, tandis qu'il se
replie plus tard deux
fois
sur lui-même, avant de
s'attacher au connectif. Dans les fleurs de 1M.
strigosu,
l'anthère est aussi extrorse après l'épa-
nouissement. Le connectif est
étroit
et entier dans
sa
moitié supérieure.
Vers
le bas de l'anthère, il
se bifurque, et de même que ses deux branches
s'écartent
l'une de
l'autre
en descendant, de môme
aussi,
dans cette portion, les deux loges de l'an-
thère.
2.
Ces graines sont dépourvues d'arille ; carac-
tère
négatif qui a été invoqué par plusieurs au-
teurs, enlre autres par
MM
BENTHAM
etllooKEK,
comme
séparant les
Actinidia
des Dilléniacées.
Mais
nous avons fait remarquer (loc. cit., 258)
que les
Dillenia
peuvent eux-mêmes avoir des
graines sans arille.
3.
Cet embryon est droit et plus développé que
celui
de la plupart des Dilléniacées, qui
n'oc-
cupe
que le sommet de l'albumen. C'est aussi
un des caractères qui a fait éloigner de ces der-
nières les
Actinidia:
« oh embrtjoncm mugis
evolutum
», disent encore MM.
BENTHAM
et
HUOKER.
Nous ne pensons pas que ce caractère
ait une grande importance. Les affinités des
Actinidia
avec les Saurauja, de la famille des
Ternstrœmiacées, sont d'ailleurs incontestables.
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