Le lombricompostage Fiche infos n°5 – Janvier 2015 Le lombricompostage, postage, ou plus justement le vermicompostage (les vers en question n’étant pas des lombrics mais les vers rouges du fumier) permet de transformer ses déchets de cuisine en un compost sans avoir besoin d’un jardin. jardin Le principe consiste à placer dans un récipient des vers qui se nourrissent des déchets qu’on leur apporte. Leurs déjections jections fournissent du lombricompost, un amendement directement utilisable par les végétaux (sans risque de brûlure pour les racines, même utilisé pur !). Source photo : www.ladépeche.fr Quels déchets sont concernés ? Tous les déchets consommés par les vers ! Omnivores, ils assimilent ce qui est organique et d’origine végétale (exception faite des agrumes et oignons) : légumes, fruits, marc de café avec filtre, sachet de thé (sans agrafe), fleurs fanées, mais aussi papier, carton, boîte à œuf cartonnée (attention aux encres et colles qui peuvent être présentes). En revanche, inutile de leur présenter les déchets suivants, ça ne passe pas ! Viande ou poisson œufs produits laitiers plats épicés ou salés Que faut-il se procurer pour commencer ? Un lombricomposteur C’est le récipient qui abrite les vers et accueille les déchets. Il est compartimenté et composé de plusieurs éléments. Chaque bac ou plateau est percé de trous permettant aux vers de monter ou descendre. Plusieurs modèles sont proposés dans le commerce, mais il est possible d’en fabriquer à partir de matériaux courants (caisses en plastique ou en polystyrène, …). Source : www.eco-worms.com Lombricomposteur « fait maison » Source : Sydom du Jura Des vers Trois espèces sont utilisables : Eisenia Foetida, Eisenia Andrei et Eisenia Hortensis. Naturellement présentes dans le compost, le fumier ou en forêt, vous pouvez vous les procurer sans frais ! Elles se trouvent aussi dans les magasins spécialisés. Les installer dans le lombricomposteur consiste à les déposer sur une litière en ôtant le couvercle pendant 10 min pour qu’ils s’y enfouissent. Les dépôts de déchets débutent une semaine après, d’abord en petites quantités puis de manière plus importante avec l’accroissement de la population des vers. Source : Sydom du Jura Une litière A placer au 1er étage du lombricomposteur, pour fournir aux vers un espace correspondant à leur milieu de vie. Elle doit être légère (pour une bonne aération) et retenir l'humidité. Vendue dans le commerce (fibre de coco ou de cellulose), la litière peut aussi être fabriquée en mélangeant 2 à 4 L de substrat (terreau, compost, …) à du papier ou carton déchiqueté. Source : www.aujardin.info. Un tapis d’humidification Sous le couvercle, directement sur les déchets frais, ce tapis maintient une humidité suffisante et donne l’impression aux vers d’être, comme dans la nature, juste en dessous du sol. Plusieurs matériaux peuvent être utilisés : carton, papier journal, fibre de chanvre, toile de jute, … Source : www.ecotidiens21.fr Comment ça marche ? Au départ, un seul plateau est utilisé. La litière y est déposée avec les vers. Les apports de déchets (en petites quantités au début) se font directement sur celle-ci. Ils sont recouverts du tapis d’humidification puis du couvercle. Lorsque le plateau est plein (déchets frais à 2 cm du bord), un second est placé au dessus (empilement). Il est conseillé d’y mettre du compost pour favoriser la montée des vers depuis le 1er plateau. Les déchets frais sont maintenant déposés dans le nouveau plateau. Le tapis d’humidification est récupéré pour retrouver sa place sous le couvercle. Quand le second plateau est plein, l’opération se répète pour placer le 3ème plateau. Ce dernier plein, il sera temps de récupérer le compost produit dans le 1er plateau (au bout de 5 à 6 mois). Une fois vide, celui-ci sera placé en haut du lombricomposteur pour accueillir les déchets frais. Ainsi le cycle peut se poursuivre à l’infini ! Source : Sydom du Jura