Etude besoin en competence des salariés du bâtiment

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RAPPORT FINAL
ETUDE PROSPECTIVE SUR LES
BESOINS EN COMPETENCE DES
SALARIES DU BATIMENT
TRAVAUX COMMANDITES PAR :
OPCA BATIMENT
JUIN 2008
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SOMMAIRE
1. REMERCIEMENTS
2. INTRODUCTION
2.1. Rappel de la mission.
2.2. La méthode.
3. LES EVOLUTIONS DU MARCHE
3.1. Les impacts du Grenelle de l’Environnement.
3.2. Les transformations culturelles du client.
3.3. Les contraintes normatives et règlementaires.
3.4. Les progrès et évolutions techniques et technologiques.
3.5. L’importance du volume de travaux à venir.
3.6. Le développement des techniques d’information et de communication.
3.7. La pénurie de main d’œuvre et la pyramide des âges.
4. CONSEQUENCES SUR LES ENTREPRISES
4.1. S’adapter aux nouvelles techniques et technologies.
4.2. Maîtrise des nouveaux systèmes constructifs.
4.3. Intégrer les modifications comportementales liées à l’environnement.
4.4. La maîtrise des normes et règlements est une obligation.
4.5. Le contournement des métiers se transforme.
4.6. La fonction commerciale est renforcée.
4.7. Stratégie de positionnement de l’entreprise.
4.8. Formation et recrutement : les atouts de demain.
4.9. Maîtriser le transfert du savoir et de l’information.
4.10.Savoir trouver les ressources externes.
5. IMPACTS SUR LES COMPETENCES DES SALARIES
5.1. Exigence qualitative plus forte.
5.2. Attitude comportementale.
5.3. Des qualités d’autocontrôle.
5.4. Maîtriser le travail en équipe.
5.5. Etre capable d’autonomie et de responsabilisation.
5.6. Contribuer au transfert du savoir et à l’augmentation des compétences.
6. FICHES METIERS
6.1. Agencement.
6.2. Carrelage - Mosaïque.
6.3. Charpente – Menuiserie - Parquets
6.4. Couverture – Plomberie.
6.5. Démolition.
6.6. Fermetures et protections solaires.
6.7. Génie climatique.
6.8. Installation électrique.
6.9. Maçonnerie - Gros œuvre.
6.10. Serrurerie – Métallerie.
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6.11. Charpente métallique.
6.12. Peinture finitions.
6.13. Plâtrerie- Isolation.
6.14. Revêtements de sols.
6.15. Constructeurs bois.
6.16. Groupe sécurité incendie.
6.17. Etanchéité.
7. LES GRANDES FAMILLES DE COMPETENCES
7.1. Compétences communes à tous.
7.2. Compétences avec socle commun à tous les métiers.
7.3. Compétences par famille de métiers et de fonctions.
7.4. Compétences propres à un métier.
8. LES MOYENS D’ACQUISITION DES COMPETENCES
8.1. L’information dans l’entreprise.
8.2. L’auto acquisition de compétences en entreprise.
8.3. La formation sur le lieu de travail.
8.4. La formation externe.
9. OBSERVATIONS GENERALES
9.1. Ce que les entreprises attendent de la formation continue.
9.2. L’impact des nouvelles techniques ou technologies.
9.3. L’importance du secteur sur les compétences.
9.4. Le besoin d’accompagnement aux mutations.
9.5. La quantité de compétences à acquérir et le nombre de salariés concernés.
9.6. L’exigence qualité sur les formations et les formateurs.
9.7. Le bon usage des modules de compétences.
9.8. Créer des outils d’acquisition de compétences à disposition des métiers.
9.9. Doter les entreprises d’une dynamique sur le transfert et l’acquisition des
compétences.
10. CONCLUSIONS
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1. REMERCIEMENTS
Tout ce travail n’aurait pu être réalisé sans le concours des
Unions et Syndicats Professionnels et de la Direction des
Affaires Techniques de la Fédération Française du Bâtiment.
Je remercie tout particulièrement :
Les Secrétaires Généraux, les collaborateurs des Unions et
Syndicats Professionnels et le personnel des Affaires
Techniques pour leur grande disponibilité, ainsi que tous les
entrepreneurs qui ont bien voulu participer à nos différentes
réunions et entretiens.
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2. INTRODUCTION
RAPPEL DE LA MISSION.
Définir dans un cadre prospectif ce que devront être les compétences des salariés du
bâtiment, de façon à donner un socle de travail anticipatif pour la conception des
formations futures.
Pour se faire, la mission se décompose en plusieurs phases :
Définir les évolutions des métiers.
Déterminer l’impact de ces évolutions sur la compétence des salariés .
Hiérarchiser et prioriser ces évolutions de compétences.
En déterminer les formations à mettre en œuvre.
Différents travaux de prospective ont servi de base de réflexion à cette étude, parmi
lesquels :
Les travaux de bâtiment horizon 2015 ont été repris en ne conservant que les
éléments ayant un impact sur les compétences.
Les quatre scénarios sont rappelés ainsi que les douze voies d’engagement
choisies.
Le rapport du Grenelle de l’Environnement fixe de façon précise les enjeux
souhaités du gouvernement, passant de fait d’une situation de prospective à
une réalité.
L’étude sur la formation professionnelle continue dans le bâtiment (travaux
rendus en février 2005) reprend aussi quelques éléments définis à l’époque
comme importants et prioritaires et qui ne peuvent être négligés à ce jour car
pour beaucoup d’entre eux encore fortement d’actualité.
Construire demain un cahier spécial de la recherche.
Bâti métiers.
Rapports d’études émanant des différentes unions.
Après avoir traité et analysé les différents documents prospectifs, des entretiens ont été
réalisés avec les unions et syndicats nationaux afin de définir les évolutions par métier.
Suite à cela, des rencontres ont été organisées avec des entrepreneurs de chaque union afin
de dégager et fixer les besoins en compétences des salariés du bâtiment.
Tous ces travaux furent ensuite validés par chaque union avant production finale.
Ces différents entretiens m’ont rapidement amené à parler d’acquisition de compétences
plutôt que de formations, celles-ci n’étant qu’une des réponses à y apporter.
Ce travail ayant un axe prospectif, il n’avait pas pour but de faire un état sur le déficit actuel
de formations, la réponse étant contenue dans l’enquête sur la formation continue (annexe
3) ; mais indirectement, ces déficits apparaissent dans l’expression des compétences futures.
Ces travaux n’avaient pas pour but de définir avec précision les formations à mettre en
œuvre, mais bien de donner les axes de compétences sur lesquels un travail plus approfondi
doit être effectué.
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3. LES EVOLUTIONS DU MARCHE
3.1.
LES IMPACTS DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT
 Des obligations de performance énergétique pour les bâtiments.
Dispositions pour les bâtiments neufs
- 2010 : niveau BBC réglementaire 50% de la RT 2005pour les bâtiments publics et
tertiaires.
- 2012 : tous les bâtiments doivent être label basse consommation d’énergie (BBC) c'est-àdire 50KWh/an. M2.
- 2020 : tous les bâtiments doivent être à énergie nulle ou positive.
Dispositions pour la rénovation des bâtiments
- 2012 : bâtiments privés. Réduire de 12% la consommation moyenne
- 2012 : bâtiments publics. Réduction de 35 à40% des consommations d’énergie.
- 2015 : bâtiments publics. Réalisation des travaux d’accessibilité.
- 2020 : réduire de 38% la consommation moyenne.
- 2050 : réduire de 70 à 80 % la consommation moyenne des bâtiments.
 Des règles pour les chantiers faibles nuisances.
Ces dispositions affichées lors du Grenelle de l’Environnement prendront effet à un
moment ou à un autre.
Elles toucheront toutes les entreprises présentes sur le chantier et imposeront une
coordination générale maîtrisée.
 On passe de l’obligation de moyens à celle de résultats.
En imposant un niveau de performances énergétique pour les bâtiments neufs et une
diminution quantifiée de consommation dans la rénovation, nous sommes passés de
l’obligation de moyens à celle de résultats.
Les conséquences directes de ces dispositions ne sont pas encore visibles mais leurs effets
pèseront très lourd demain sur la structure, les résultats et le comportement des
entreprises.
3.2.
LES TRANSFORMATIONS CULTURELLES DU CLIENT
 Le consommateur veut, par ses actes, participer à la protection de la planète.
Le phénomène auquel on se retrouve confronté n’a rien de conjoncturel. L’importante
campagne de médiatisation qui a été effectuée sur les problèmes d’environnement a
provoqué auprès de toute une génération un déclic culturel qui ne s’effacera pas ; le
consommateur veut par ses actes contribuer à la sauvegarde de la planète.
Même si les contraintes budgétaires pèseront sur les décisions qu’il prendra, il aura
toujours à cœur de favoriser une conception dite de développement durable.
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Les maîtres d’ouvrages publics y seront encore beaucoup plus sensibles car ils auront à
répondre de leurs choix devant les électeurs sur un sujet où il est encore difficile d’arbitrer
les orientations prises.
 Il veut être de plus en plus informé.
Cette implication volontaire passe aussi par un désir d’information et de maîtrise de ses
décisions ; le particulier plus précisément, se croit informé des méthodes et technologies à
mettre en œuvre ainsi que du choix des matériaux, Internet ayant pour cela un effet
considérable.
Mais la qualité d’information n’étant pas garantie, toute forme de désinformation (actions
publicitaires, publi reportages, positionnement de la GSB, etc...) pourra sévir.
 Il veut n’avoir à faire qu’à un seul interlocuteur.
Compte tenu de cette obligation de résultats, le maître d’ouvrage ne souhaite avoir à faire
qu’à un seul interlocuteur. Mais d’autres raisons concourent à cette situation (difficultés
d’obtenir des entreprises en appel d’offres, problématique de la gestion des interphases,
complexité relationnelle sur les chantiers, difficulté à maîtriser le budget originel ainsi que
le planning.
Le particulier lui, ne fait un choix différent que lorsque le bouclage budgétaire est difficile,
ce qui conduit d’ailleurs à observer des projets de villas sans conduite de travaux (le client
s’en charge lui-même, appuyé en cela par le niveau d’information qu’il va chercher sur tous
type d’origines). Seul document de référence : un plan plus ou moins détaillé.
Concernant le service, cette disposition appelée « facility management » a déjà cours mais
son importance ne pourra que croître dans le futur.
 Un comportement plus procédurier du Maître d’Ouvrage.
Les contraintes réglementaires et normatives devenant plus importantes, elles donnent un
champ fertile à toutes contestations futures sur le rendu et la performance de l’ouvrage
obtenu.
Pour certains particuliers, l’absence de recours à une conduite de travaux structurée aura
pour effet de provoquer des sinistres liés à l’absence de gestions des phases. Ors, la
certitude du consommateur de son bon droit et du niveau d’information qu’il aura cru
acquérir conduiront invariablement à des mises en cause.
La prolifération d’outils liée à la défense du consommateur et la médiatisation faite autour
des conflits (émissions radios, télévisées, journaux spécialisés, etc...) engendrent
naturellement dans l’esprit du consommateur une attitude moins passive face à son
sentiment de victimisation.
3.3.
LES CONTRAINTES NORMATIVES ET REGLEMENTAIRES
 Le principe de précaution développe les contraintes normatives.
Les sinistres survenus ces derniers temps ont eu pour effet de renforcer les dispositions
réglementaires sur tout ce qui a attrait au confort et à la sécurité du citoyen, appuyées en
cela par le fameux principe de précaution et la médiatisation faite autour de ces sujets
sensibles.
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Outre les problèmes énergétiques, les normes se développent sur :
1. Sécurité incendie.
2. Acoustique.
3. Accessibilité personnes a mobilité réduite.
4. Qualité de l’air.
5. Contraintes et qualités sanitaires.
 Les évolutions environnementales génèrent de nouvelles dispositions
réglementaires.
Outre des dispositions relevant du Grenelle de l’Environnement, il faudra s’attendre à une
prise en compte importante de la provenance et de l’origine des matériaux utilisés ainsi que
des contrôles mis en place.
Les effets de ces dispositions mal connues à ce jour prendront parfois leur origine à
l’échelle de la planète (déforestation localisée, conditions de travail révélées, etc...). Il s’en
suivra immédiatement des dispositions réglementaires ou normatives complémentaires
auxquelles l’ensemble des intervenants seront soumis.
Cette réactivité sera telle que l’information aura du mal à atteindre toutes les strates
opérationnelles.
3.4.
LES PROGRES ET EVOLUTIONS TECHNIQUES ET TECHNOLOGIQUES
 Le coût de l’énergie rend d’autres dispositifs compétitifs.
Le prix actuel du baril à 140 dollars, voire plus, dope toutes les autres sources d’énergies ; le
bâtiment, représentant par son action 46% de l’énergie consommée par le pays y sera
directement confronté.
L’avenir réserve la part belle à toutes les techniques et technologies peu usitées à ce jour
(aéraulique, hydraulique, PAC, géothermie, solaire etc...).
 Le déficit de main d’œuvre dope la créativité industrielle.
Le déficit de main d’œuvre dans le bâtiment est une vérité et une constante. Cette situation
sera en partie infléchie par la modification des conditions de travail (forte mécanisation),
par l’attrait « responsable et acteur » que constitue le développement durable auprès des
jeunes et par la plus grande place faite aux aspects techniques « High Tech ».
La recherche de productivité conduit malgré tout les industriels à développer des produits
de plus en plus élaborés et répondant à de véritables fonctions, dans un désir de permettre
aussi à leurs produits d’accéder au marché de la grande distribution.
3.5.
L’IMPORTANCE DU VOLUME DE TRAVAUX
Si l’on ne prend en compte que les deux facteurs financiers majeurs, à savoir : le chiffre
d’affaire de l’activité annuelle du bâtiment 110 milliards d’euros et le coût estimé de la
rénovation du bâti réalisé avant 1974 (calculé sur la base de 20 000 euros par logement) qui
représente 700 milliards d’euros, on devine l’énorme marché qui se profile.
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Les conséquences directes vont être l’apparition de sociétés qui voient l’opportunité d’un
chiffre d’affaires important à réaliser ; ces sociétés ne seront pas, pour la plupart d’entre
elles, issues du monde du bâtiment mais plutôt passées maître dans la gestion du
consommateur.
Une nouvelle concurrence fait donc son apparition qui modifiera très fortement la relation
client et le positionnement concurrentiel des entreprises du bâtiment.
3.6. LES NOUVELLES TECHNIQUES D’INFORMATION ET COMMUNICATION
 L’information est accessible à tous.
Internet offre à tout un chacun la possibilité de se documenter sur toutes les thématiques
souhaitées.
La contribution des internautes nourrissant les blogs et sites d’infos de leur avis pullulent et
ne feront que se développer.
Les supports publicitaires se mélangent aux informations vérifiées et les nombreuses
publications traitant du développement durable au travers du bâtiment embuent encore
plus le consommateur.
Cette recherche permanente d’information est en fait une quête effrénée dans un souci de
protection, mais l’exactitude desdites informations n’est pas garantie.
 La gestion de la communication et de l’information est généralisée au NTIC.
Les outils d’information liés aux nouvelles technologies se banalisent ; ils sont de véritables
supports d’information et de formation lorsqu’ils sont bien utilisés.
Leurs développements n’en sont qu’à leurs balbutiements. Demain, ces supports
envahiront toutes formes de communication.
 Obligation de vivre avec les outils de demain.
Ces progrès technologiques doivent être mis à profit par les entreprises pour gérer :
1. La recherche d’information.
2. Assurer la communication interne et externe.
3. Développer la formation et l’acquisition de compétences au travers des
entreprises.
3.7. LA PENURIE DE MAIN D’ŒUVRE ET LA PYRAMIDE DES AGES
 Un public de moins en moins formé.
Les besoins de main d’œuvre sont tels que le public qui débutera demain dans le bâtiment
ne sera pas forcément un public ayant reçu une formation initiale s’y rattachant.
Les évolutions de métiers et les délocalisations conduiront des orientations
professionnelles amenant vers le bâtiment des publics d’horizons divers.
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 L’arrivée obligatoire de main d’œuvre étrangère.
Face à la pénurie de main d’œuvre, une arrivée importante de population étrangère est fort
probable, suivie, si le volume tient les engagements annoncés, d’entreprises étrangères
structurées.
Ors, si la régulation des conditions d’embauche de main d’œuvre étrangère par les
entreprises française est très maîtrisée, il n’en sera pas de même lors de la pénétration du
marché français par des entreprises étrangères.
 Une pyramide des âges défavorable.
La pyramide des âges, conséquence directe du baby boom, conduira à la perte d’une part
très importante du savoir faire.
Outre la capacité future à intervenir sur des ouvrages anciens, ce sont toutes les techniques
et comportements de la construction qui peuvent disparaître.
4. CONSEQUENCES SUR LES ENTREPRISES
4.1. ADAPTATION AUX NOUVELLES TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES
Les techniques et technologies évoluent ; l’entreprise doit maintenir une veille
technologique forte et adapter en permanence ses propres techniques de travail. Sans y
prendre garde, elle pourrait être vite dépassée.
4.2. MAITRISE DES NOUVEAUX SYSTEMES CONSTRUCTIFS
Pour toutes les raisons citées au préalable (performance énergétique, contraintes
environnementales), les techniques de construction évoluent.
Une part importante sera donnée à la filière sèche (structure métal ou bois) car elle permet :
une préfabrication très avancée, un traitement performant de l’enveloppe, une
industrialisation aisée, une précision d’exécution et une faible nuisance en exécution
chantier.
4.3. INTEGRER LES MODIFICATIONS COMPORTEMENTALES LIEES A
L’ENVIRONNEMENT
Réaliser des chantiers faible nuisance, apprendre à trier des déchets, vérifier la provenance
des produits et leur traçabilité, gérer ses approvisionnements au plus près, autant de
modifications qui sont plus comportementales que techniques et que l’entreprise doit dès
aujourd’hui intégrer dans son management.
4.4. LA MAÎTRISE DES NORMES ET REGLEMENTS EST UNE OBLIGATION
Les normes se renforcent, couvrent des champs de plus en plus vastes et ne feront
qu’évoluer dans le futur, ce qui conduit l’entreprise à posséder une maîtrise parfaite de
celles-ci et faire en sorte qu’elles soient appliquées à tous les échelons de la réalisation du
projet.
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L’accroissement de ces normes augmente d’autant les sujets de litiges et de contestations.
C’est par la garantie et la preuve que pourra apporter l’entreprise sur la parfaite exécution
des normes et règles de l’art que se situera sa meilleure protection.
4.5.LE CONTOURNEMENT DES METIERS SE TRANSFORME
Les entreprises doivent répondre de plus en plus à des fonctions résultant des demandes
des Maîtres d’Ouvrages, ce qui les contraint à effectuer des tâches connexes à leur métier
habituel.
La fonction est plus rattachée au secteur d’activité sur lequel s’exerce l’entreprise qu’à
l’identification de son métier d’origine.
Le choix stratégique du secteur d’activité choisi par l’entreprise devient de ce fait le socle
indispensable à l’identification des compétences dont elle a besoin.
4.6. LA FONCTION COMMERCIALE EST RENFORCEE
La concurrence augmente et se modifie (professionnels du commerce, structures
d’entreprises plus légères, présence des grandes surfaces de bricolage, positionnement
d’opérateurs nouveaux, etc...).
L’entreprise doit donc définir avec précision ses choix de secteur d’activité et bâtir la
fonction commerciale qui en découle.
C’est la cohérence de la fonction commerciale au travers de l’entreprise qui fera sa
performance, l’acte de vente seul n’y suffira pas.
4.7. STRATEGIE DE POSITIONNEMENT DE L’ENTREPRISE
Les possibilités et obligations offertes aux entreprises en termes d’évolutions sont
nombreuses ; les différentes marches qui apparaissent représentent un volume important
de travaux.
Mais l’exigence qualitative attachée à chacun d’entre eux fait que demain, les compétences
des entreprises résulteront directement du secteur d’activité qu’il soit choisi ou subi.
4.8. FORMATION ET RECRUTEMENT : LES ATOUTS DE DEMAIN
Un volume de travaux important, une pyramide des âges problématique, des métiers qui se
transforment, des nouvelles technologies à acquérir, un public d’accueil différent, autant
d’éléments qui confortent la mise en place d’une politique de recrutement et d’acquisition
de compétences cohérentes et efficaces.
Les évolutions futures des technologies qui seront utilisées dans le bâtiment ne sont pas
forcément connues à ce jour car les contraintes de demain ne sont plus celles d’hier. La
formation continue devra donc faire preuve de réactivité, de souplesse et de productivité.
4.9. MAÎTRISER LE TRANSFERT DU SAVOIR ET DE L’INFORMATION
L’entreprise devra maîtriser la gestion. L’animation du transfert du savoir et de l’acquisition
des compétences sera une des principales garanties de sa pérennité.
Savoir glaner, collecter, mutualiser et bonifier l’usage des informations relatives aux
compétences deviendra un des atouts de leur performance.
4.10.
SAVOIR TROUVER LES RESSOURCES EXTERNES
Face aux évolutions des métiers et pour répondre aux fonctions demandées, l’entreprise
aura du mal à tout posséder en interne. Elle devra savoir identifier et gérer l’utilisation de
ressources externes ; ce sera même un point essentiel du management.
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5. IMPACTS SUR LES COMPETENCES DES SALARIES
5.1. EXIGENCE QUALITATIVE PLUS FORTE
Obtenir les performances exigées nécessite une qualité d’exécution parfaite, qu’il s’agisse
de thermie (qualité de l’isolation d’une paroi), du traitement de l’air (étanchéité à l’air des
parois, raccordements sur gaines de ventilation), respect des applications normatives etc…
La précision est aussi renforcée au travers notamment d’éléments préfabriqués qui
obtiennent leurs performances dans un cadre de dispositions de mise en œuvre très précis.
5.2. ATTITUDE COMPORTEMENTALE
Les effets relatifs aux contraintes environnementales nécessitent une modification de
comportement de tous les acteurs, dans le cadre de règles d’application déterminées et
connues.
Il appartient à chacun d’être acteur et responsable vis-à-vis des engagements pris par la
profession et par les entreprises (respect des règles). C’est je pense la seule solution pour
éviter que se mettent en œuvre des contrôles externes coûteux et inutiles.
5.3. DES QUALITES D’AUTOCONTRÔLE
Le même raisonnement s’applique à la qualité d’exécution et au respect des éléments
normatifs. En effet, la capacité qui sera donnée aux salariés du bâtiment de pouvoir
procéder à l’autocontrôle de leurs tâches au regard des contraintes et des
procédures, garantira à l’entreprise la certitude d’obtention du niveau performant du
projet.
Ce qui sera un élément motivant pour les salariés qui, en maîtrisant ces dispositions,
pourront éviter un contrôle systématique et permanent de leurs ouvrages (situation
désagréable, démotivante et coûteuse…).
5.4. MAÎTRISER LE TRAVAIL EN EQUIPE
Durée des chantiers et des interventions réduites, recours à l’intégration d’éléments
manufacturés de plus en plus techniques, la performance des bâtiments résultant
directement de la qualité individuelle du travail accompli et du respect de chaque
intervenant sur l’ouvrage d’autrui, voilà autant de résultantes qui obligent un
comportement en équipe beaucoup plus fort que par le passé.
Cette ressource de travail en équipe agit essentiellement sur deux domaines :
1. Développer au sein d’une même entreprise la productivité et la qualité du
travail fourni.
2. Permettre au travers d’un chantier l’obtention de la performance d’un
bâtiment et la réalisation des tâches en harmonie durant ce même chantier.
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5.5. ETRE CAPABLE D’AUTONOMIE ET DE RESPONSABILISATION
Ces précisions et qualités exigées demain pour l’exécution des bâtiments seront en grande
partie résolues par le traitement en amont des dossiers d’études et d’exécution.
Mais il sera difficile dans ces conditions de prévoir tous les cas de figure, compte tenu de
tous les éléments qui régissent normativement les métiers.
Le personnel de chantier devra être doté de compétences lui permettant, soit de prendre
les décisions qui s’imposent, soit d’en référer à l’autorité compétente.
Ceci aura pour effet de faire gagner en efficacité et en cohérence la réalisation des chantiers
et à rendre plus motivantes les interventions de chacun.
5.6. CONTRIBUER AU TRANSFERT SU SAVOIR ET L’AUGMENTATION DES
COMPETENCES
Le bâtiment se trouve à l’heure actuelle confronté à une situation des plus atypiques. D’une
part, la structure la pyramide des âges lui fait perdre tout un personnel expérimenté donc
son savoir faire. D’autre part, il est confronté à l’apparition de nouvelles techniques
constructives et technologiques ainsi que de nouvelles structures de métiers.
C’est peut être parce que la situation est ainsi qu’une mutation pourra s’opérer avec des
dégâts moindres.
En décidant d’adapter en entreprises les techniques aux recrutements qui vont s’effectuer,
nous n’aurons régler qu’une partie du problème.
Les bâtiments historiques ou spéciaux mis a part, il faut tout de même garder dans la
profession le savoir faire des anciens.
Mais plus encore, il faudra que l’entreprise ou l’équipe de travail « joue collectif » en
échangeant les savoirs et les expériences, de façon à rendre l’ensemble de l’équipe plus
performante.
Avec l’aide des moyens que devra mettre en œuvre l’entreprise sur le transfert des savoirs,
c’est une dynamique d’action dont doit se saisir le personnel pour en garantir l’efficacité.
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6. FICHES METIERS
FICHE METIER
AGENCEMENT
LES EVOLUTIONS DU METIER
Le métier d’agenceur est celui qui est le plus proche actuellement des évolutions pressenties
sur les autres corps d’état, en particulier sur sa capacité à organiser dans un délai défini et
très souvent court un ensemble de tâches complémentaires.
Mais il est aussi touché par l’obligation de prise en compte des normes et règlements
impactant ses ouvrages (acoustique, thermique, accessibilité, incendie), ce qui conduit à une
maîtrise de celles-ci, tant en bureau d’études techniques que sur l’application directe sur le
terrain.
Il en est de même sur les contraintes environnementales touchant le choix des matériaux
(choix et provenance des bois et autres matériaux, traçabilité des produits etc..), ainsi que la
gestion des chantiers (déchets, chantiers faible nuisances ...), et tout particulièrement pour
les chantiers de rénovation.
Différentes formes d’entreprises voient le jour dans le métier d’agencement ; certaines
optent fortement pour une activité à forte connotation industrielle, d’autres au contraire
font le choix de ne pas être équipés d’atelier de production.
Elles rejoignent en ce sens les optiques existantes dans les pays anglo-saxons de type
contractants généraux.
Si ces évolutions de structures ne sont pas légion à l’heure actuelle, elles démontrent une
orientation des métiers beaucoup plus recentrée sur la fonction que sur la maîtrise
ancestrale de matériaux.
Pour plusieurs raisons, la part des produits préfabriqués prendra une plus grande
importance dans le futur :
-
Tout d’abord, les normes et exigences sur les produits (marquages, certifications,
labellisations) représenteront un coût supplémentaire non négligeable.
Par ailleurs, l’obligation d’avoir des prix de plus en plus compétitifs nécessitera
une spécialisation accrue des activités de l’entreprise.
La pénurie de main d’œuvre et la mécanisation des ateliers de production conduisent
à ce que des entreprises concentrent leur activité vers leur plus forte valeur ajoutée.
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Dans ces conditions, le poste achat devient un élément à part entière de l’entreprise, voire
même prépondérant car il doit accompagner au travers de ses actes, à la fois une politique
économique (prix d’achat), une politique environnementale (maitrise des produits etc.…) et
une politique culturelle de l’entreprise (type de relations avec les fournisseurs).
Compte tenu de l’éloignement des chantiers et des lieux de production du siège de
l’entreprise, une maîtrise parfaite des nouvelles techniques d’information et de
communication s’avère nécessaire pour assurer des fonctions de (veilles technologiques,
d’accès à des documents, de traçabilité, de contrôle).
Si ce métier est peut être en avance sur les autres dans sa maîtrise de l’offre globale, il est
malgré tout confronté à des choix de positionnement stratégiques non négligeables et dont
l’anticipation sera un gage certain de la pérennité des entreprises.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 MAÎTRISE DES NORMES POUR BUREAU D’ETUDES ET ENCADREMENT (THERMIQUE,
ACOUSTIQUE, INCENDIE, ACCESSIBILITE)
Modules correspondant à l’acquisition de compétences en thermique, acoustique,
sécurité incendie, accessibilité, environnement, traités au travers des normes
 MAÎTRISE DES BONNES PRATIQUES EN FONCTION DES NORMES CONCERNEES
Définition de bonnes pratiques professionnelles traitant par des exemples concrets
les incidences normatives citées ci-dessus.
Ces dispositions ont pour but de rendre, par une méthode pédagogique adaptée
accessible au personnel d’exécution, les normes et règles de l’art.
 PROFESSIONNALISATION DU POSTE ACHATS
Intégration des techniques d’achat performantes appliquées aux spécificités du
métier d’agenceur.
 INTEGRATION DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES
Assurer la maîtrise des contraintes environnementales sur deux axes :
o Maîtrise des chantiers faible nuisance. (coordination, déchets, organisation,
etc..)
o Contraintes environnementales liées au choix des produits
(approvisionnement bois, filière, traçabilité, etc..)
 CAPACITE DU CHOIX STRATEGIQUE DU SECTEUR D’ACTIVITE
Doter l’entreprise des moyens d’analyse et de décisions relatifs au positionnement
stratégique de l’entreprise.
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OBSERVATIONS :
Concernant les acquisitions de compétences relatives aux normes et règlements, il faut
distinguer deux catégories de personnel : le bureau d’études ou de méthodes et le personnel
d’exécution de chantier.
Pour les premiers, l’acquisition des compétences normatives doit se faire sous forme de
modules courts, relayés en cela par des supports techniques (multi media ou autre)
permettant une consultation aisée et la possibilité de choisir en extérieur une formation
spécifique de module, et d’assurer en interne le maintien de ce savoir.
Pour le personnel d’exécution, il est capital de vulgariser au travers de bonnes pratiques la
maîtrise de ces normes, ce mode d’acquisition de compétences s’exerçant plus
particulièrement en situation de travail.
Mais des modules comportementaux issus des contraintes environnementales viendront
renforcer ces bonnes pratiques professionnelles.
Le poste achats se dessine et des écoles forment aujourd’hui des acheteurs ; un module
spécialisé complémentaire à destination de l’encadrement chargé d’effectuer cette tâche et
s’intégrant dans le cadre de formation continue, s’avère très utile.
Concernant le choix stratégique du secteur d’activités, il est difficile de parler de formation,
et acquérir cette compétence ne pourra s’envisager qu’après la création d’un module
spécifique au chef d’entreprise et commun à plusieurs corps d’état.
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FICHE METIER
CARRELAGE – MOSAÏQUE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Ce ne sera pas tant sur la technique que sur la fonction que se situeront les principales
évolutions de ce métier.
Techniquement, le transfert de la pose scellée vers la pose collée est déjà en route. Il offre
l’avantage essentiel de simplifier les interventions.
Les produits évoluent en fonction des contraintes (accessibilité pour non voyants,
adhérence, luminosité, etc..), mais leur mise en œuvre n’est pas en soi une nouvelle
compétence, d’autant plus que la gestuelle est maîtrisée.
L’évolution de ce métier tient plus à la volonté qu’auront les entreprises à ne plus subir en
sinistralité des conséquences d’actes antérieurs dont ils n’ont pas la responsabilité.
Toutes les contraintes normatives et réglementaires (accessibilité, sécurité des personnes) et
les nouvelles techniques (planchers chauffants, intégration d’éléments actifs dans les
chapes, etc…) nécessitent que l’entreprise de carrelage soit très bien informée de ce qu’elle
doit et peut faire.
La sinistralité importante de corps d’état réside souvent dans une mauvaise réalisation des
étapes précédant le revêtement final.
Ayant donc à supporter cette contrainte, on peut imaginer que dans ces conditions,
l’entreprise de carrelage se charge d’une grande partie des phases préalables pour garantir
au mieux les risques supportés par son activité finale.
Si tel n’est pas le cas, il lui faudra trouver le moyen, soit de contrôler, d’informer ou de
valider les étapes précédentes à son intervention.
Tout ceci pose bien évidemment un problème majeur de coût et d’organisation.
Mais si les entreprises veulent sortir d’une spirale où elles n’ont que peu de moyens pour
agir sur leur sinistralité et leur compétitivité, il leur faudra intégrer au plus près de
l’exécution des compétences permettant :
 Une exécution en cohérence avec les normes en vigueur.
 Un comportement relationnel entre le client l’entreprise et les
partenaires.
 La capacité de faire des choix de solutions dans le respect des normes.
 De savoir argumenter ces choix.
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 De savoir gérer et proposer au mieux dans l’intérêt du client et de
l’entreprise, des options techniques adaptées à la situation et aux
normes exigées.
Concernant le volume d’activité, même si la préfabrication prendra dans les années
futures une orientation majeure, la prestation revêtement sera très souvent traitée
sur place.
Ce métier devra donc fortement évoluer vers un niveau technique pour lequel le rôle
de conseil joué par l’entreprise devient prépondérant.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 MAITRISE DE L’EXECUTION DANS LE RESPECT DES NORMES ET DES REGLES DE L’ART.
 EFFECTUER DES CHOIX TECHNIQUES ADAPTES AUX SITUATIONS.
 SAVOIR NEGOCIER LA RELATION ‘CLIENT – ENTREPRISE PARTENAIRE’
 SAVOIR FAIRE FACE A UN PROBLEME AU NIVEAU MEME DE L’EXECUTION.
 FONCTION COMMERCIALE.
OBSERVATIONS :
L’ensemble de ces fonctions contribuent à la performance de l’entreprise, en développant :
-
Les capacités d’autonomie du personnel d’exécution.
-
L’aptitude des bureaux d’études à proposer des variantes.
-
Les capacités relationnelles des acteurs de l’entreprise.
Toutes ces compétences peuvent et doivent pour la plupart d’entre elles être acquises en
situation de travail, car nous voyons bien là l’imbrication des phases et contraintes.
Ceci suppose aussi un choix très précis et contraignant du formateur car, outre le savoir
transmis, l’attitude comportementale est essentielle.
Sensibiliser les entreprises à cette action offensive est un autre sujet qui n’a pas a être traité
là, mais qui reste une garantie capitale afin que le volume des actions soient suffisantes et
rentabilisent les actions promues.
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FICHE METIER
CHARPENTE MENUISERIE PARQUETS
EVOLUTION DES METIERS
Il faut distinguer le métier de charpentier de celui de menuisier.
Pour le charpentier, c’est la mécanisation des systèmes de production qui sera l’évolution la
plus forte à venir.
Son marché se positionne, soit au niveau d’un travail traditionnel, soit par un très fort
développement de l’aspect industrialisé, ce qui aura pour effet de changer de façon
importante son regard sur l’approche des marchés.
(Le cas spécifique de la maison à ossature bois sera traité dans une autre fiche).
En effet, l’industrialisation importante de ce secteur d’activité conduira à ce que certains
charpentiers ne possèdent plus d’atelier de fabrication ou seulement de petite taille.
Ils se tournent donc naturellement vers une fonction de poseurs installateurs, et suivant leur
taille, ils sont situés en premier ou deuxième rang après le décisionnaire.
Cette industrialisation conduit à obtenir une compétence accrue sur deux domaines :
-
Le bureau d’études avec l’intégration forte des systèmes informatiques de DAO et CAO.
La production avec l’usage généralisé des machines à commandes numériques.
Concernant le menuisier, il convient de distinguer deux domaines majeurs, la menuiserie
intérieure, le petit agencement et la menuiserie extérieure.
Dans tous les cas, les contraintes environnementales impactent ce métier. Le bois, très
demandé aujourd’hui est malgré tout soumis à des règles d’approvisionnement et de
traçabilité qui n’iront pas en diminuant (intégration de la notion de développement durable)
et comme tout corps d’état, le comportement sur les chantiers faible nuisance est à prendre
en compte.
Les normes (thermiques, acoustiques, incendie et accessibilité) sont des compétences à
maitriser à tous les niveaux, allant de la conception à l’exécution, car les contrôles et les
exigences de résultats vont peser lourdement sur les entreprises.
Outre les normes, les compétences techniques se développent :
Pour la menuiserie intérieure, maîtrise de l’acoustique, performances et classements des
ouvrages liés à l’incendie, accessibilité, choix et usage des matériaux.
Concernant la menuiserie extérieure : techniques et modes de pose en façade,
performances thermiques de la paroi, savoir identifier la performance d’une fenêtre,
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maîtrise des calculs RDM et thermique des façades (certaines entreprises répondant
spécifiquement au traitement de la façade en intégrant d’autres matériaux).
Les ouvrages seront dans tous les cas de plus en plus élaborés en atelier ou provenant
d’industriels, ce qui conduit à renforcer la compétence de bureau d’études et de méthodes,
relevant au passage un déficit de formation actuel sur l’étude de prix.
Les secteurs d’activité des entreprises se redéfinissent plus précisément, offrant à chacune
des possibilités identifiées mais qui exigeront d’elles une performance collective et une
réadaptation de son personnel au travers du choix stratégique déterminé.
Il faudra donc accompagner, par un mode de coaching adapté, la remotivation du personnel
à ces objectifs, en agissant sur le maintien des savoir-faire et la dynamique d’acquisition des
nouvelles compétences.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 MAITRISE DES NORMES ET INTEGRATION DANS LES PROJETS BUREAU D’ETUDES,
THERMIQUE, ACOUSTIQUE, INCENDIE, ACCESSIBILITE
 MAITRISE DES BONNES PRATIQUES AU REGARD DES NORMES ET PAR FONCTION
(MENUISERIES INTERIEURES, PORTES, PANNEAUX D’HABILLAGE BOIS,
ACCESSIBILITE…)
 MAITRISE DES ECHANGES THERMIQUES DES FACADES ET CALCULS DE RESISTANCE
 CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES LIEES AUX CHOIX DES MATERIAUX, GESTION
DE LA TRACABILITE
 MODULES SPECIFIQUES, BUREAUX D’ETUDES, PRODUCTION (CHARPENTE)
 FONCTION COMMERCIALE
- Savoir vendre sa plus-value (rôle de conseil sur l’usage des bois au regard des
normes).
- La gestion relationnelle du conflit.
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OBSERVATIONS :
Lignes 1 et 3 : il s’agit essentiellement de formations à destination de bureau d’études, la
réponse formation existe en partie (écoles du bois, CSTB, etc.…), mais il conviendrait
d’étudier de façon approfondie des modules très spécifiques, du style (connaissance des
performances des menuiseries).
L’acquisition des normes pourrait aussi être traitée par type de norme (acoustique) et type
d’ouvrage ou d’activité blocs portes), ce qui aurait l’avantage de pouvoir raisonner avec des
modules très courts, relayés par des systèmes complémentaires gérés en entreprises.
Ligne 2 : s’adresse plus particulièrement au personnel d’exécution, mais elle est essentielle
dans la mesure où le niveau performantiel est exigeant.
Il serait possible au regard des normes, de définir des bonnes pratiques répondant à la
norme dans le cadre de la fonction ; tout ceci nécessite un travail préalable de recensement
important fait avec les professionnels.
Ligne 3 : nous sommes dans le même cas que l’offre énergétique des équipements. Ceci peut
concerner plusieurs corps d’état et ce n’est que dans cette optique que peut être envisagée
de façon qualitative l’acquisition de cette compétence.
Ligne 4 : ne peut faire l’objet d’une formation mais plutôt d’une méthodologie d’acquisition
de compétences qui serait mise à disposition des professionnels pour la nourrir
d’informations, rendue de ce fait accessible aux entreprises et de façon dynamique.
Lignes 5 et 6 : modules à étudier en détails et fonction de la demande avec les industriels, les
existent déjà, mais pas toujours dans le cadre de formation continue.
Ligne 7 : outre la fonction commerciale traditionnelle telle quelle est envisagée dans tous les
corps d’état, il y a là un aspect particulier qui pourrait représenter une véritable plus-value
pour les entreprises. Il s’agit de développer, au travers du rôle de conseil sur le choix des
bois au regard des contraintes environnementales ou des fonctions attendues, une action
commerciale.
De façon générale ce métier comportant nombre de secteurs d’activités identifiables, il
conviendra avec les professionnels d’en définir la sectorisation puis les modules de
compétences qui s’y réfèrent.
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FICHE METIER
COUVERTURE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Le toit est un des points faibles de l’isolation des bâtiments existants. Il est donc naturel
qu’il soit concerné au premier chef par les travaux de rénovation qui vont être engagés.
Par ailleurs, il est devenu un lieu d’intégration d’éléments actifs du bâtiment. (capteurs
solaires etc…), faisant apparaître des compétences nouvelles, tant sur les contraintes
d’installation que d’intervention et entretien.
Ce corps d’état rentre dans la définition de la famille enveloppe du bâtiment, mais la plupart
des entreprises se cantonnent à la toiture. Malgré tout, certaines d’entre elles étendent leur
activité aux bardages sur la partie verticale.
Pour les compétences relevant de la partie enveloppe, elles seront identiques à celles
traitées auprès des métiers suivants (menuiserie bois, menuiserie aluminium, protections
solaires et fermetures, serrurerie lourde, entreprises de façades légères).
Le personnel qui peuple les entreprises de couverture est un personnel de grande qualité
professionnelle, qui n’aura aucune difficulté à intégrer une maîtrise gestuelle différente.
Les compétences a acquérir peuvent être scindées de la façon suivante :
 Rénovation toiture :
Maîtrise des techniques et des bonnes pratiques de la rénovation des toitures par l’extérieur
(pose de grands panneaux, techniques de raccordement, etc...)
Maitrise des techniques de levages liées aux grands panneaux.
Gestion des contraintes environnementales du chantier dans le cas de rénovation de
bâtiments en milieu urbain.
 Intégration d’éléments actifs du bâtiment :
Maîtrise des bonnes pratiques sur les techniques de réception (chevêtres et relevés) et de
pose de capteurs solaires thermiques (eau chaude ou électricité).
Connaissance des risques liés à ces intégrations (sécurité, précautions etc …).
Maîtrise des interventions sur toitures dans le cas de présence d’équipements techniques
(reprise d’une toiture sous capteur, ou autour).
Intégration dans la conception des toitures des interventions futures d’autres corps d’état
pour l’entretien de ces éléments.
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Il faut dans tous les cas que soient mises en place au plus tôt des règles relevant des bonnes
pratiques relatives à ces évolutions professionnelles.
Le retour sur les toitures étant coûteux et complexe, il convient aux entreprises de mettre en
place des dispositifs d’autocontrôle permettant de garantir process, procédures et garantie
de résultats
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 TECHNIQUES ET BONNES PRATIQUES DES RENOVATIONS DE TOITURES
 TECHNIQUES DE LEVAGE LIEES AUX GRANDS PANNEAUX
 GESTION DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES DU CHANTIER EN
RENOVATION
 TECHNIQUES D’INTEGRATION DE CAPTEURS
 MAITRISE DES RISQUES LIES AUX ELEMENTS ACTIFS
 MAITRISE DES INTERVENTIONS FUTURES EN S.A.V.
 GERER ET ANIMER LA CAPACITE D’UTOCONTROLE DE L’ENTREPRISE
OBSERVATIONS :
Le volume de travaux susceptible d’être engagé en rénovation mettra en exergue le
problème de recrutement auquel il faudra répondre pour partie, en développant de façon
dynamique au travers de l’entreprise l’acquisition de savoir et de compétences.
Compte tenu de la compétence des entreprises et des salariés, le problème de la maîtrise du
geste n’étant pas d’actualité, il faudra porter le travail sur des techniques novatrices
d’acquisition de compétences se résumant essentiellement à la connaissance de bonnes
pratiques professionnelles traitant des sujets par modules opérationnels.
L’usage de ces techniques pourra dans certains cas être relayé en situation de travail sous la
conduite d’un intervenant interne ou externe à l’entreprise.
La sécurité durant les travaux et lors de la maintenance est à intégrer dans tous les modules
opérationnels.
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Compte tenu du volume de travaux à engager, l’activité globale de ce métier devra se
développer car il est très difficile de concevoir dans ce secteur, voir apparaître des
personnes non issues et non rompues aux exigences et aux techniques de ce métier.
La solution passera donc par le recrutement.
Pour ledit recrutement, ce métier exige qu’un minimum soit requis avant toute intervention
sur chantier, qu’il s’agisse des problèmes de sécurité, de comportement ou même la
maîtrise, d’un minimum technique servant de socle à des formations futures.
FICHE METIER
PLOMBERIE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Récupération des eaux pluviales :
Toutes les solutions traitant de la meilleure gestion des ressources ont le vent en poupe.
L’eau est à ce titre concernée, par la récupération des eaux de pluie.
Nous nous bornerons à traiter la récupération des eaux de pluie dans l’habitat, qu’il soit
individuel ou collectif, sachant que la récupération des eaux communes (routes, etc..) est
aussi un sujet d’évolution mais pour lequel peu d’entreprises du secteur du bâtiment se
positionnent.
Concernant l’habitat, la technique de récupération est connue mais elle suppose une
parfaite maîtrise des techniques de séparation de réseaux pour lesquels d’ailleurs une
habilitation pourrait voir le jour.
Réutilisation des eaux grises :
Au même titre que l’on souhaite récupérer les eaux de pluie, il est possible de récupérer les
eaux grises (ex : salle de bain) pour un réemploi dans le bâtiment (toilettes).
Ces techniques sont soumises à la maîtrise de bonnes pratiques professionnelles que les
entreprises doivent maîtriser parfaitement.
Mais un véritable marché est en train de s’ouvrir, concernant en particulier l’hôtellerie.
Chauffe-eau solaires- individuel et collectif :
Cette technique tendra à se répandre de plus en plus ; elle sera aussi, au travers des
capteurs et des techniques mis en place, de plus en plus performante.
Son utilisation nécessite que soit intégré le principe de bio énergie ( le soleil ne brille pas
toujours), les entreprises répondant donc à cette activité le feront en maîtrisant des
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techniques énergétiques complémentaires pour répondre à la fonction chauffe-eau de
l’habitat.
Concernant le chauffe-eau collectif, sa maîtrise est beaucoup plus complexe que celle de
l’habitat individuel et en particulier pour ce qui concerne la gestion commune (études,
conception, répartitions, etc…) et la maintenance.
Face à ces opportunités, les entreprises devront certes posséder les compétences
techniques nécessaires, mais aussi être capables de les mettre en valeur et de retirer de
toutes ces opportunités une plus-value commerciale.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 CONTRAINTES LIEES A LA RECUPERATION DES EAUX DE PLUIE
Connaître les bonnes pratiques, les techniques et les règles professionnelles qui
régissent cette technique.
 MAITRISE DES DE LA PRODUCTION DE L’EAU CHAUDE PAR CHAUFFE-EAU SOLAIRE
Chauffe-eau sanitaire habitat individuel :
- Maîtrise des techniques et normes de conception et d’exécution des chauffeeau solaires.
Chauffe-eau solaire habitat collectif :
- Etude et conception pour l’usage des chauffe-eau solaires dans l’habitat
collectif
- La maintenance des chauffe-eau solaires dans l’habitat collectif.
 TECHNIQUES DE REUTILISATION DES EAUX GRISES
Les bonnes pratiques professionnelles sur la récupération des eaux de salles de bain
pour un usage en eau des toilettes
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DEMOLITION
FICHE METIER
LES EVOLUTIONS DU METIER
Les décisions qui découlent ou découleront du Grenelle de l’Environnement ne manqueront
pas d’avoir des effets sur le métier de démolisseur.
Il est de part sa fonction percuté par :
 Des dispositions relevant des chantiers faibles nuisances (traitant, bruits, poussières,
circulations etc...)
 Des dispositions relevant du traitement et de la gestion des déchets (tri et
reconnaissance des produits, traçabilité des circuits de recyclages etc...).
Toutes les contraintes concernant ces deux domaines doivent être parfaitement maîtrisées
par les entreprises.
La pénibilité est une préoccupation permanente des entreprises de démolition, cette
problématique pourra être en grande partie résolue par les progrès techniques réalisés par
une mécanisation plus importante.
Cette mécanisation conduit à maîtriser des techniques de radio guidages peu utilisées à ce
jour.
Cette profession est confrontée à une forte pénurie de main d’œuvre ainsi qu’à une absence
de formation initiale.
Les différentes connaissances à acquérir citées ci-dessus démontrent que l’on n’accède pas à
ce métier sans information ni formation. Il faut donc, pour concrétiser les emplois, que des
formations préalables puissent être mises en place.
La notion de module primo accédant prend là tout son sens. Reste à savoir qui doit être
chargé de diffuser le savoir nécessaire.
Des entreprises dont la taille le permettait ont d’ors et déjà pris l’optique de centre de
formations internes, mais que se passera- t’il pour les PME ?
Ces différentes évolutions conduisent à repenser l’organisation des chantiers en fonction de
ces éléments :
Prise en compte des contraintes environnementales, pénurie de main d’œuvre,
mécanisation renforcée, traçabilité et suivi administratif plus important, etc…
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IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 INTEGRATION DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES :
Elle comprend la maîtrise de tous les textes et procédures régissant :
la gestion des déchets dans leur globalité, tri sélectif, traçabilité, choix des
évacuations, valorisation des déchets etc.…
Les exigences des chantiers à faible nuisance, attitude comportementale,
organisation de chantiers, techniques à mettre en œuvre etc.…
Il y aura deux niveaux de maîtrise : le premier relève du personnel d’exécution de
chantier et le second qui relève de l’encadrement et des bureaux.
 RECONNAISSANCE DES PRODUITS
Module d’identification pour le personnel de chantiers des produits auxquels ils sont
confrontés et des procédures qui leur sont rattachées.
 TECHNIQUES DE MECANISATION ET DE RADIO GUIDAGE
Assimiler les techniques de radio guidage et leurs applications directes sur les
chantiers en démolition.
 GESTION DES PROBLEMES DE PENIBILITE
Savoir intégrer une organisation de chantier qui prenne en compte la diminution de
la pénibilité, les problèmes de sécurité, leurs incidences juridiques et managériales,
en traitant également ces sujets au travers d’un cadre économique.
 COMPETENCES TECHNIQUES COMPLEMENTAIRES AU SECRETARIAT
Module consistant à donner aux secrétariats des entreprises de démolition des
éléments de connaissance traitant de sujets techniques tels que :
Maîtrise des documents administratifs d’appels d’offres dans le cadre de dossier type
HQE, suivi des procédures de traçabilité dans la gestion et évacuation des déchets
etc…
Ces modules pourraient être très courts mais très performants.
OBSERVATIONS :
A la lecture de tous ces besoins, il paraît évident que l’identification d’une
compétence en formation affectée à ce métier est la première étape à franchir.
Beaucoup de problèmes s’en trouveraient résolus, les formations, dans ces
conditions, seraient envisagées dans les entreprises comme de véritables acquisitions
de compétence conduisant à une augmentation de la performance.
Ce dispositif n’a rien d’impossible mais il nécessite un travail approfondi, un
engagement politique et un bon usage des outils de la profession.
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FERMETURES
PROTECTIONS SOLAIRES
FICHE METIER
LES EVOLUTIONS DU METIER
Ce métier est d’autant plus différent suivant les secteurs d’activité auquel il est confronté.
On peut distinguer plusieurs types de marchés :
Marchés publics et institutionnels, marchés du logement collectif, marchés du particulier,
ceux-ci se déclinant dans le neuf et la rénovation.
Pour les marchés publics, institutionnels et logements collectifs en neuf, les principales
évolutions à prendre en compte sont :
Maitrise des contraintes normatives traitant de la thermique, sécurité incendie,
acoustique et accessibilité.
Les nouvelles techniques appliquées à l’enveloppe du bâtiment en fonction des
performances exigées suite au Grenelle de l’Environnement.
Ces compétences supplémentaires ne sont pas, à ce jour, toutes maitrisées et elles subissent
de plein fouet les exigences architecturales. Il convient donc de bien maîtriser ces
techniques, les entreprises dont la compétence sera reconnue dans ce domaine auront une
avance qualitative certaine.
Certaines entreprises pourront se tourner vers la maîtrise de la totalité de l’enveloppe
(essentiellement le vertical) pour laquelle peu de bureaux d’études indépendants existent
sur le marché.
Cette opportunité concerne aussi des corps d’état comme : les façadiers aluminium,
serruriers ou menuisiers traditionnels bois ou pvc.
Les compétences que devront posséder les entreprises relevant de cette activité globale
intègrent les domaines suivants : thermique, maîtrise des contraintes des différents
matériaux, acoustique, résistance des matériaux, ventilation des façades, sécurité incendie,
accessibilité, coordination des interphases et maîtrise de la sous-traitance, abondées de
capacités technico-commerciales sachant valoriser les compétences des entreprises.
Ces mêmes compétences sont transposables sur les chantiers importants de rénovation
lorsqu’il est fait état d’une offre globale enveloppe du bâtiment.
Les dispositions relevant de la loi sur l’accessibilité entreront en vigueur en 2015 et
représenteront un volume de travaux très important qui affecteront les métiers de la
fermeture.
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Concernant le domaine de l’habitat individuel neuf, les exigences normatives et les bonnes
pratiques citées ci-dessus sont à prendre en compte.
Pour la rénovation de l’habitat individuel, les dispositions liées aux Grenelle seront
prépondérantes.
Le volume de travaux envisagé risque fort de faire apparaître une concurrence de nature
différente. Il faudra donc que les entreprises se positionnent de façon plus agressive sur le
plan commercial.
Certaines prendront aussi à leur compte la rénovation énergétique totale de l’habitat. Elles
devront donc se doter des compétences mentionnées dans le projet d’offre globale
rénovation énergétique du bâtiment.
Comme pour tous les métiers confrontés à une obligation de résultats, l’entreprise devra
faire la preuve de la bonne exécution de ses ouvrages ; les procédures d’autocontrôle et de
traçabilité devront devenir des pratiques naturelles et indispensables dans les entreprises.
Le volume de travaux nécessitera l’embauche de personnel supplémentaire pour lesquels
des modules techniques de formations intégrant les bonnes pratiques vont être
indispensables.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 TECHNIQUES DE POSE DE MENUISERIES STORES ET FERMETURES
Il faut envisager des modules techniques de maîtrise des bonnes pratiques
professionnelles s’appuyant sur les normes et DTU.
Envisager le fait que ces modules puissent rendre opérationnels des personnels
n’ayant aucune culture bâtiment préalable.
 LA GESTION DES ELEMENTS ACTIFS DES MENUISERIES ET LE CONTROLE SOLAIRE
Maîtriser toutes les solutions qui s’offrent autour des fermetures et de la protection
solaire pour une utilisation de l’énergie passive (orientation, maîtrise des ombres,
etc…).
 MOTORISATION DES ELEMENTS
Module électrique simplifié qui vise à former aux raccordements et connaissances
minimales pour branchements et installation de produits motorisés (portails, volets,
stores).
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 LES TECHNIQUES D AUTOCONTROLE
Pour garantir de sa bonne exécution des ouvrages, l’entreprise devra en apporter la
preuve.
Formation visant à donner tous principes fondamentaux régissant l’autocontrôle,
applicable à tous les métiers
Le deuxième module traite des fiches adaptées et élaborées par le métier en fonction
des exigences contractuelles.
 COMPETENCES EN RENOVATION DES BATIMENTS
Compétences relatives aux conducteurs de travaux métreurs techniciens pour traiter
des techniques et méthodes à posséder dans le cas de rénovation de l’enveloppe du
bâtiment
Ce programme pourrait être conçu en trois modules :
Les menuiseries et la protection solaire.
Les techniques d’isolation des parois et des rupteurs thermiques
La gestion globale des performances.
Savoir diagnostiquer, prescrire, organiser et gérer la performance en rénovation
énergétique du bâtiment.
Ce dernier module pourrait avoir comme limite de compétence l’habitat individuel.
 FONCTION COMMERCIALE
Tous les modules de la fonction commerciale, avec en particulier un volume spécial
fermetures et protections solaires et un module technique rénovation énergétique
du bâtiment
OBSERVATIONS :
Ce métier va prendre très directement les effets des exigences de performance
énergétique du bâtiment (importance des menuiseries dans les déperditions). Il faudra donc
donner plus d’importance à l’isolation qu’à la modification de production énergétique en
partant du principe que la meilleure économie d’énergie est l’énergie que l’on n’a pas
utilisée.
Deux fortes extensions du métier peuvent être remarquées :
Compétence en offre globale enveloppe bâtiment, rénovation ou neuf.
Compétence en offre globale de rénovation énergétique de l’habitat individuel.
Ces deux typologies de marchés feront appel à des aptitudes différentes, mais là aussi, la
notion de modules de compétences capitalisables prendra tout son intérêt.
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FICHE METIER
GENIE CLIMATIQUE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Deux domaines majeurs concourent à l’évolution de ce métier :
Les exigences en économie d’énergie et performances énergétiques du bâtiment.
La gestion de l’air et de la ventilation dans le bâtiment.
Concernant les économies d’énergie et les performances énergétiques du bâtiment, le
Génie Climatique devra intégrer :
Les nouvelles techniques et technologies liées aux nouvelles énergies ou énergies
renouvelables :
Solaire, thermique et photovoltaïque, géothermie et aérothermie, bio masse, bois et autres
combustibles, petit éolien, cogénération ou microgénération, pile à hydrogène, technique de
captage des polluants, etc.…
Les nouvelles technologies de matériel et de systèmes : chaudières à condensation,
appareils en cogénération, chauffage thermodynamique, ventilation simple et double flux,
pompes à chaleur, climatisation par absorption et capteurs solaires, par évaporation, par
systèmes tertiaires.
L’octroi de ces compétences se résumera par des modules techniques d’information
(comment cela marche) ou de formations très légères.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est absolument pas l’assimilation de ces techniques qui
posera problème aux entreprises mais plutôt les évolutions liées à la fonction définie par le
secteur d’activité.
Il sera demandé aux entreprises de Génie Climatique d’avoir toute capacité à conseiller les
maîtres d’ouvrages sur les techniques de chauffage et de climatisation les mieux adaptées à
l’habitat concerné, ce qui entrainera la maîtrise des différentes techniques citées ci-dessus,
car la performance dépendra souvent de l’usage de plusieurs sources d’énergie.
Cette fonction est résumée par le titre d’offre globale d’équipements énergétiques du
bâtiment, mais concerne aussi les électriciens et les chauffagistes.
Il y aura donc un intérêt évident à ce que les travaux effectués pour l’élaboration de
l’acquisition de ces compétences soient conduits de façon commune.
Cette fonction pourra aussi s’étendre, si l’entreprise le souhaite, à la fonction offre globale
en rénovation énergétique du bâtiment (traitée dans un chapitre à part) et qui fait appel a
de très nombreuses et importantes compétences.
Garantir ces ouvrages dans un cadre performantiel déterminé et avec des techniques
nouvelles impose que soit mises en place des bonnes pratiques professionnelles afin qu’elles
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puissent être assimilées à tous les niveaux et qu’une garantie de qualité d’exécution puisse
être apportée (autocontrôle et traçabilité).
La fonction et la maîtrise de la maintenance seront tout aussi importantes que l’installation
car ce sont elles qui garantiront dans la durée la performance du dispositif utilisé.
Concernant la ventilation et la qualité de l’air, il s’agit là d’un des sujets capitaux traités lors
du Grenelle de l’Environnement.
La ventilation influe fortement sur la performance des éléments suivants :
Performance énergétique du bâtiment.
Sécurité incendie.
Confort dans l’habitat
Qualité sanitaire de l’air et des habitations.
Le niveau d’exigence affiché amène à traiter la ventilation comme un métier à part entière
avec ses normes, ses règles professionnelles, les bonnes pratiques qui en découlent et la
maintenance qui le garantissent.
Beaucoup plus que par le passé, cette fonction est et sera l’affaire de vrais professionnels,
ayant la compétence pour garantir la qualité totale des cheminements et l’obtention des
objectifs souhaités.
Le traitement du désenfumage fera l’objet d’une étude spécifique traitée dans le métier
relevant de la sécurité incendie.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 ADAPTATION AUX TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES LIEES AUX NOUVELLES ENERGIES
Maitrise des techniques relevant de : solaire thermique photovoltaïque, géothermie,
aérothermie, biomasse, bois, cogénération, technique de captages des polluants,
etc.…
 ADAPTATION AUX NOUVELLES TECHNOLOGIESDE MATERIELS ET DE SYSTEMES
Chaudières à condensation, appareils en cogénération, chauffage thermodynamique,
ventilation double flux, pompes à chaleur, les différents types de climatisation, etc…
Ces modules doivent être traités de la façon la plus simplifiée qui soit et il faut ‘tordre
le cou’ à cette habitude qui vise à développer moult formation, sous prétexte que les
énergies sont nouvelles.
Il faudra faire un travail très important, visant à définir à quoi doit être réduit le
contenu de ces formations et agir sur la qualité des formateurs.
 OFFRE GLOBALE SPECIALITE EQUIPEMENTS ENERGETIQUES DU BATIMENT
C’est le module qui répond au rôle de conseil et qui est attendu des entreprises de
chauffage et climatisation, abondé d’une véritable stratégie commerciale et de
compétences juridiques sur la gestion de plusieurs entreprises au travers d’un macro
lot.
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 OFFRE GLOBALE RENOVATION ENERGETIQUE DU BATIMENT
Elle correspond aux contraintes auxquelles doivent faire face les entreprises qui
veulent s’ouvrir sur cette activité.
Définit en particulier la fonction de « PROJECT MANAGER » chargé d’assurer la
responsabilité et la réalisation du projet d’offre globale ; ceci intègre des
compétences comme :
Techniques : savoir apprécier les besoins nécessaires à l’obtention de la
performance.
Gérer et coordonner les interphases.
Piloter les entreprises
Assumer et suivre les procédures administratives et juridiques contractuelles
Garantir la relation avec le maître d’ouvrage et les intervenants.
Cette liste n’est pas exhaustive et nécessite un travail approfondi sur les aptitudes
nécessaires à cette fonction.
 LA MAINTENANCE DES BATIMENTS DANS UN CADRE DE PERFORMANCE
ENERGETIQUE
Détails de ce qu’il faut savoir et faire pour maintenir la performance des
équipements énergétiques du bâtiment : entretien, suivi, contrôles, adaptation,
préconisations auprès de l’utilisateur, etc…
Un autre module plus complet peut aussi être envisagé car la performance
énergétique d’un bâtiment ne peut se résumer aux seuls équipements.
On peut donc considérer que des personnels soient aptes à surveiller, diagnostiquer
et intervenir sur l’ensemble des éléments qui concourent à la performance
énergétique du bâtiment.
 MAITRISE DES TECHNIQUES DE LA VENTILATION
On peut décomposer cette fonction en plusieurs modules :
Savoir calculer les besoins de ventilation en fonction des contraintes et des
performances souhaitées.
Savoir concevoir les systèmes et dispositifs.
Maîtriser les bonnes pratiques professionnelles de la ventilation.
 MAITRISE DE L HYGIENISATION DES RESEAUX
Comprend tout ce qu’il faut connaître pour traiter de l’hygiénisation des réseaux.
Ce domaine touche de façon très importante la qualité de l’air, impacté par les
exigences futures relevant des contraintes sanitaires.
Un travail important doit être fait avec les unions pour définir avec précision les
modules de compétences et leur contenu.
 FONCTION COMMERCIALE
Traitement de la fonction commerciale en fonction du secteur d’activité de
l’entreprise, en considérant un tronc commun à cette fonction relative à tous les
métiers mais par typologie de clientèle.
Modules techniques au service de l’efficacité commerciale (vendeurs, technico
commerciaux etc.…)
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Savoir bâtir la communication liée au secteur d’activité, en sachant mettre en avant
les atouts de l’entreprise au travers du cadre concurrentiel qui l’entoure.
OBSERVATIONS :
Comme il fallait s’y attendre, ce métier est très fortement impacté par les dispositions issues
du Grenelle de l’Environnement
C’est dans ce domaine que l’innovation technique pèse le plus et c’est là aussi que la
concurrence sera une des plus variées et agressives (réseaux franchisées, GSB, grands
comptes, installateurs nationaux, industriels, etc..).
C’est pourquoi trouver le moyen pour le client d’identifier le niveau qualitatif des entreprises
devient une priorité.
Face à une telle quantité de sujets, il apparaît plus que souhaitable que les professionnels
puissent peser plus fortement sur le contenu des compétences et des formations qui en
résultent et sur la qualité des formateurs.
Car il appartient à la profession de pouvoir renseigner et conseiller les entreprises sur les
choix des formateurs en toute garantie.
Ce groupe de métier (génie climatique, installateurs électriques, chauffagistes), est
prioritaire sur les réponses à apporter sur l’acquisition des compétences.
Au cours du travail d’analyse qui devra suivre, toutes les techniques d’acquisition devront
être parcourues, veillant à mettre en avant celles qui répondent le mieux à l’exigence
suivante : garantir une acquisition des compétences certaine et qualitative au plus grand
nombre et adaptée aux tailles et contraintes des entreprises.
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FICHE METIER
INSTALLATION ELECTRIQUE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Il convient de distinguer différentes évolutions touchant au métier d’installateur électrique.
Des adaptations aux nouvelles techniques (énergies nouvelles et nouvelles technologies)
correspondant à l’évolution naturelle de tout métier.
Des évolutions liées à l’adaptation à une fonction, nécessitant d’élargir le champ de
compétences traditionnel pour y répondre, mais sans parler pour autant de nouveau métier,
il s’agit simplement d’une adaptation naturelle (offre énergétique).
L’apparition d’un nouveau métier (offre globale) demandant, lui, l’acquisition de nouvelles
compétences jusque là éloignées du métier d’installateur électrique est indispensable pour
accomplir cette activité.
Par ses exigences, le consommateur renforce le rôle et la fonction de l’installateur électrique
en demandant un seul interlocuteur responsable. Ce sera le cas, notamment pour les
fonctions d’entretien, d’installation d’équipements énergétiques et de maintenance des
systèmes communicants du bâtiment.
Le Bâtiment devient ‘intelligent’ et communicant ; l’électricité, qu’elle soit courant fort,
courant faible etc…, devient le vecteur d’information du bâtiment.
Informations qu’il faudra gérer au travers des systèmes centralisés afin de répondre au
confort de l’usager et à la gestion des dispositifs de régulation thermique passive (stores,
volets roulants, entrées d’air, etc.…).
Les marchés se repositionnant en terme de fonctions, les secteurs d’activité deviennent plus
professionnels et plus restreints ; chaque secteur d’activité exige des compétences précises
et surtout performantes.
La concurrence se renforce, nécessitant notamment la présence forte des majors.
Il faut que l’entreprise sache faire connaître son savoir et sache positionner et vendre sa
plus-value.
La démarche commerciale devient plus agressive, l’obligeant d’aller au devant du
consommateur plutôt que d’être attentiste ou en relais d’autres opérateurs majeurs.
Les différents profils d’entreprises prennent toute leur place, à condition d’être en accord
parfait avec les attentes du secteur d’activité choisi. Une entreprise pourra posséder
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plusieurs types d’activité, mais il lui faudra veiller à la cohérence et au maintien de ses
ressources propres afin d’assurer sa pérennité.
La configuration ira des entreprises très spécialisée techniquement ou ayant des tâches
réduites de par leur taille à des entreprises regroupant des fonctions plus globales.
La fonction commerciale prend une place prépondérante à la pérennisation des entreprises
en intégrant touts les composants (prospection, communication, financement, fidélisation,
parrainage, valorisations, etc…). Le travail en réseau devient un outil très efficace, compte
tenu des différents acteurs concernés par les travaux à venir.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 MAITRISE DES EVOLUTIONS TECHNIQUES ET TECHNOLOGIQUES
Connaissance des techniques appliquées aux nouvelles énergies.
Maîtrise des techniques innovantes.
 LA GESTION TECHNIQUE DES BATIMENTS
Maîtrise des dispositifs de gestion technique de confort des bâtiments.
 COMPETENCES EN OFFRE GLOBALE D’EQUIPEMENT ENERGETIQUE
Capable de choisir et conseiller les meilleurs systèmes de chauffage et de
climatisation (différencier entre modules bâtiments neufs et anciens).
Capable maîtriser et gérer les différents acteurs concernés
 OFFRE GLOBALE EN RENOVATION ENERGETIQUE DES BATIMENTS
Maîtriser toutes les étapes de la rénovation énergétique des bâtiments en
intégrant les compétences relevant : des équipements et de l’enveloppe, de la
capacité à diagnostiquer, préconiser et gérer la réalisation pour garantir la
performance globale du bâtiment.
 FONCTION COMMERCIALE
Savoir valoriser et vendre l’activité de services.
Maîtriser la fonction commerciale auprès des particuliers.
 COMPETENCE STRATEGIQUE
Etre capable d’analyser les secteurs d’activité existants et les compétences
exigées, de façon à orienter le développement de l’entreprise.
 SAVOIR TRAVAILLER EN RESEAU
Maîtriser les techniques qui permettent, tant pour les solutions techniques
que pour la fonction commerciale, d’utiliser les compétences d’autres acteurs
pour valoriser la performance de l’entreprise.
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OBSERVATIONS :
Les compétences relevant de l’acquisition de techniques nouvelles devront être traitées le
plus souvent en entreprise et avec l’aide de systèmes éducatifs innovants, performants et
très concrets.
La fonction commerciale sera aussi découpée en modules car, suivant le type d’activité des
entreprises, leurs besoins seront différents.
L’acquisition de la compétence stratégique de l’entreprise ne relève peut être pas d’un
système de formation mais plutôt d’un mode de sensibilisation et d’accompagnement.
Le travail sur l’offre globale des équipements énergétiques pourra être conduit en
partenariat avec les chauffagistes et le génie climatique.
La formation en entreprise est très souhaitée dans sa vision coaching, rompant
définitivement avec la méthode trop scolaire traditionnelle.
Tout ceci nécessite des formateurs de grande qualité, un mode de validation de ces derniers
et du contenu des formations par les professionnels.
Lesdites formations agiront essentiellement sur les modifications comportementales que les
évolutions du métier ont générées.
Ces évolutions sont nombreuses et permettent, comme nous l’avons signalé, plusieurs types
de secteurs d’activités.
Le professionnalisme sera exigé pour chacune d’entre eux.
C’est pourquoi une attitude active ou passive des entreprises face à ces évolutions se
traduira pour elles en opportunité ou en fatalité.
***
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Page 37
FICHE METIER
MACONNERIE – GROS OEUVRE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Les Exigences relevant du Grenelle de l’Environnement sur les performances thermiques du
bâtiment entraînent une adaptation des techniques et des systèmes de construction.
L’apparition de nouveaux modes constructifs rentrent directement en concurrence avec le
métier historique du gros œuvre (filière sèche bois ou métal, éléments à composants
préfabriqués).
Dans sa technologie, le métier évolue pour prendre en compte l’usage de nouveaux
matériaux et l’obligation de techniques plus performantes sur les plans thermiques et
fonctionnels.
L’obligation faite de conduire des chantiers de faibles nuisances environnementales
concerne au plus haut point le lot gros œuvre.
Historiquement chargées de la gestion de ce type de tâches, les contraintes
environnementales sont donc à prendre particulièrement en compte.
Le consommateur souhaite n’avoir à faire qu’à un seul interlocuteur, responsable à ses yeux
d’une fonction globale. Pour les entreprises qui choisissent cette voie, il faudra intégrer de
nouvelles compétences : thermiques, énergétiques, organisationnelles.
Concernant l’habitat individuel, la concurrence devient plus féroce car portée par des
entreprises issues du monde commercial et pas nécessairement technique.
Pour l’habitat collectif, public ou privé, la maîtrise du métier dans son savoir-faire historique
est une garantie importante, mais il faudra parfois se résoudre à travailler en sous-traitance,
compte tenu des modes d’attribution des marchés (PPP).
Les contraintes réglementaires et normatives se développent ; tous les domaines et tous les
corps d’état sont impactés par des normes qui parfois se situent en opposition pour des
fonctions données (thermique, incendie, acoustique, accessibilité).
Les difficultés de recrutement poussent à la mécanisation et à l’intégration en amont d’un
maximum d’éléments, ce qui nécessite une préparation plus approfondie des modes et
méthodes de travail. Ceci modifiera aussi les compétences attendues résultant d’un travail
plus sectorisé.
Longtemps délaissé, le bureau des méthodes prend toute son utilité en intégrant le choix en
fonction de nouvelles techniques, de nouvelles contraintes (environnementales) et en
garantissant dans ces actions toute traçabilité.
L’activité de l’entreprise correspond plus à une fonction pour laquelle on exige un résultat et
non une obligation de moyens.
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Forte de toutes ces contraintes nouvelles et face à cet engagement de résultats, la
pertinence du choix du secteur d’activités en regard des compétences de l’entreprise pèsera
lourd sur sa pérennité. Cela nécessitera une fonction commerciale adaptée à la stratégie
définie et relayée par toute l’entreprise.
La qualité d’exécution devient aussi importante car chaque approximation peut être lourde
sur la performance technique du bâtiment ; l’entreprise doit être certaine de la qualité à
tous les stades d’exécution. Pour ce faire, une maîtrise généralisée de l’autocontrôle
s’impose.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
1. ADAPTATION AUX EVOLUTIONS TECHNIQUES ET TECHNOLOGIQUES
Pour le personnel d’exécution : joints minces, béton auto plaçant, mélange matériaux
bois, chanvre, tec…, techniques de revêtements de façades, reprise en sous œuvre,
positionnement des armatures.
Encadrement :
Commande et contrôle des bétons, l’assainissement non collectif, fondation hors gel.
2. MAITRISE DES NORMES, REGLEMENTS ET REGLES DE L’ART
Euro codes, accessibilité des personnes à mobilité réduite, contraintes
environnementales, la RT dans le gros œuvre, les DTU en dallage, etc…
3. METHODE ET ORGANISATION DU CHANTIER
Savoir gérer les chantiers faible nuisance.
La gestion des chantiers au travers des nouvelles contraintes règlementaires.
Les coûts de l’inorganisation sur les chantiers.
4. LA FONCTION COMMERCIALE
Accompagnement du choix stratégique de l’entreprise.
Développement de la fonction commerciale suivant le secteur d’activité.
5. ANIMATION ET MOTIVATION DES EQUIPES
Accompagner et garantir l’appropriation du projet d’entreprise.
Combattre la perte des savoirs et favoriser l’acquisition des compétences.
6. STRUCTURATION DE L’OFFRE GLOBALE
Maîtrise des dispositifs relevant de l’offre globale.
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OBSERVATIONS :
LIGNE 1 : cette acquisition de compétence devra se faire en entreprise car il s’agit de
formations de courte durée.
L’idée de formateur tournant est donc fortement avancée, mais celle-ci est doublée d’une
exigence qualitative importante des formateurs car agissant en situation de travail.
On pourrait donc envisager que des formateurs se spécialisent sur ce type d’activité après
avoir obtenu de la profession une validation sur le niveau qualitatif et le contenu des
programmes proposés.
Il serait également souhaitable que ce formateur se trouvant de fait dans l’entreprise, puisse
traiter des compétences relevant de la ligne 3 ainsi que partiellement de la ligne 2.
LIGNE 4 : la fonction commerciale doit être repositionnée au travers du choix stratégique
défini du secteur d’activité choisi de l’entreprise.
Un accompagnement à ces décisions est nécessaire pour définir avec précision les modules
de compétences commerciales dont l’entreprise doit se doter.
LIGNE 5 : la perte des savoir faire dans l’entreprise est un des risques majeurs lié à sa
pérennité ; il en est de même sur la capacité à acquérir de nouveaux savoirs permettant de
mettre l’entreprise en situation de dynamique et d’adaptabilité.
LIGNE 6 : sujet traité par tous les corps d’état qu’il faudra traiter par module de performance
suivant l’exigence faite par le secteur d’activité choisi par l’entreprise.
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FICHE METIER
SERRURERIE METALLERIE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Les architectes utilisent de plus en plus le métal comme élément d’expression architecturale,
tant en structure qu’en décoration.
Les ouvrages à réaliser sont souvent des pièces uniques et complexes.
Mais pour les ouvrages ne répondant pas qu’à la fonction décorative, bon nombre de
normes et règlements les régissent, rendant trop souvent presque irréaliste le souhait
architectural, ajoutées à cela les contraintes techniques liées aux normes.
Dans certains cas, les obligations de marquages ou de tests obligatoires ont des incidences
financières très fortes sur les produits réalisés à l’unité.
Une entreprise aura du mal dans le futur à concilier ces ouvrages d’unités avec les
obligations de marquages, certifications, auxquelles ils sont soumis.
Ceci conduit naturellement des industriels à se positionner sur des produits bien définis,
pour lesquels ils peuvent investir en contrainte et supporter le choc financier. Dans ces
conditions, et si elle veut rester conforme aux règles de l’art, l’entreprise traditionnelle ne
pourra proposer que des produits marqués et donc industrialisés.
Son activité sera donc recentrée sur un rôle d’ensemblier auquel on confère le soin de
répondre à une fonction.
Ces recours obligatoires à la sous-traitance (justifiés aussi par la pénurie de main d’œuvre)
conduisent les entreprises à bâtir des documents de références très précis pour les
approvisionnements.
Il faut donc travailler le plus en amont possible, ce qui renforce l’importance du bureau
d’études, importance justifiée aussi par les obligations faites de fournir plans, détails et
traçabilité des systèmes de construction ; toutes ces étapes devant s’exécuter dans un
respect total des normes et règlements en vigueur.
Mais le métier de métallier restant un métier d’excellence, la concurrence qu’il subira n’ira
pas vers les projets complexes ; sa difficulté commerciale portera plus sur le choix
stratégique de marché et sur la capacité à l’entreprise à vendre le vrai prix des ouvrages,
compte tenu de toutes ces contraintes.
Face aux exigences et à la précision des ouvrages, les métalliers devront imposer aux autres
corps d’état une qualité de support compatible avec les exigences auxquelles ils sont soumis.
Il faudra donc que les entreprises maitrisent le relationnel.
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Toutes ces évolutions entraînent également un changement d’organisation plus rationnel,
où « l’à peu près » n’a pas sa place. Les procédures deviennent omniprésentes, relayées en
cela par les nouvelles technologies de la communication et de l’information.
Tous ces éléments ne doivent pas faire oublier que la difficulté de ce métier conduit à ce que
l’entreprise s’octroie une dynamique d’acquisition des compétences et garantisse le
transfert et le maintien de son savoir-faire.
Le problème de la maitrise de l’enveloppe du bâtiment fait l’objet d’une fiche à part.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
1. BUREAU D’ETUDES : MAITRISE, NORMES ET REGLEMENTS
2. LES OUTILS INFORMATIQUES GENERALISES
3. MAITRISE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE COMMUNICATION
4. LA NEGOCIATION COMMERCIALE ET RELATIONNELLE
5. LA DYNAMIQUE D’ANIMATION DES ACQUISITIONS DES COMPETENCES
6. INSTITUER ET GERER L’AUTOCONTROLE
OBSERVATIONS :
Ligne 1 : bureau d’études.
C’est une fonction qui va prendre une grande place dans cette activité, peu de formations
initiales répondent à la précision du métier de métallier, il faut donc envisager des
techniques d’acquisition de compétences pouvant s’appliquer à des publics aux formations
initiales variées.
Certains outils informatiques sont maintenant généralisés à l’ensemble de la profession, les
formations qui leur sont affectées (essentiellement les fournisseurs) sont trop longues et
trop coûteuses ; il faut donc réfléchir à des dispositifs plus concis.
Le dessin sur ordinateur est devenu le moyen commun de traitement en bureau d’études, il
conviendrait d’envisager un module simple d’acquisition de cette technique pour rendre les
supports communs et accessibles à tous.
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Ligne 2 et 3 : les outils de communication et d’information.
Il faut que la communication d’entreprise s’appuie sur les nouvelles techniques, de façon à
rendre l’ensemble du dispositif garant des procédures et permettant la traçabilité efficace
des projets et de leurs contenus.
Ligne 4 : la fonction commerciale.
Elle comporte deux objectifs : celui traditionnel de la vente, où la capacité à négocier est
primordiale mais s’exercera différemment suivant le secteur d’activités choisi, et celui de la
négociation permanente avec les partenaires, qui garantit des conditions optimum de travail
pour l’entreprise.
Ligne 5 : acquisition des compétences.
Les entreprises doivent être aidées et formées au management d’acquisition des
compétences car elles seront le plus souvent confrontées à des publics démunis de
formation initiale ou provenant d’origines professionnelles différentes.
C’est aussi u moyen de garantir le transfert des compétences des salariés et de dynamiser le
niveau de savoir-faire.
Ligne 6 : l’autocontrôle.
Exiger un rendu qualitatif te respectueux des règles ne peut se concevoir sans une
délégation forte et une garantie sur la qualité d’exécution de toutes les étapes du projet.
Ors, il est inenvisageable de favoriser ou laisser procéder à des contrôles externes. Il faut
donc pour l’entreprise, acquérir une vraie compétence de gestion et d’animation de
l’autocontrôle.
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FICHE METIER
CHARPENTE METALLIQUE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Historiquement centrée sur l’activité du tertiaire et des grands ensembles, la structure
métallique s’adapte parfaitement à un développement en vue de l’habitat individuel ou
collectif.
L’usage de la structure métallique répond au développement de la filière sèche. Celle-ci
permet de distinguer la structure de l’enveloppe, permettant d’intégrer sur la façade des
produits performants thermiquement et énergétiquement.
L’exigence de conception et de traçabilité rend une fois de plus la filière sèche très bien
adaptée, car elle permet un degré de précision et de suivi important.
Par ailleurs, le développement de structure située en façade complémentaire du bâtiment
pour accueillir des fonctions connexes (brise soleil, éléments de maintenance, sécurité) se
réalise très aisément en métal.
Tous ces éléments concourent à entrevoir une possibilité de déplacement des secteurs
d’activité traditionnels de la charpente métallique.
L’augmentation des normes et les contraintes environnementales touchent ce secteur.
Les euro codes sont à intégrer dès à présent, et la sécurité incendie à prendre tout
particulièrement en compte.
S’agissant des chantiers faible nuisance, la filière sèche offre l’avantage d’une rapidité
d’exécution et d’une plus grande propreté durant les interventions lourdes.
Le métier voit apparaître de plus en plus de sociétés n’intégrant pas la fonction de
fabrication dans leur organigramme, au même titre que des entreprises traditionnelles
faisant le choix de se transformer en industriels.
Ceci nécessite que les supports de communications et d’informations soient très
performants et le personnel rompu à ces usages.
L’informatique devient à tous les niveaux le vecteur de communication et de traçabilité
commun.
Le travail d’atelier est de plus en plus complet, de façon à rendre les interrogations de
montage les plus faibles possibles ; c’est aussi un gage certain de suivi de la qualité
d’exécution.
Une préparation très poussée en amont est donc nécessaire, avec pour effet de continuer à
accroître le travail effectué en bureau d’études et de méthodes, ceux-ci devant se tenir
informés de toutes les évolutions normatives et règlementaires.
La fonction commerciale est à repenser, conséquence directe d’une concurrence plus
agressive liée au développement de sociétés aux structures moins lourdes et à la présence
grandissante de sociétés étrangères, ainsi que des choix de marchés plus variés.
Le chargé d’affaires qui hier officiait comme chef de projet, devra intégrer toutes les
évolutions normatives, sécuritaires et managériales. Il faut s’interroger, si dans ces
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conditions, la charge ne devient pas trop lourde et doit être scindée entre l’action
commerciale et le management du projet.
Le recours à la sous-traitance de (fabrication), conduit à développer une fonction achats au
travers de contraintes nouvelles (environnementales, sociétales, procédures, etc..).
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 BUREAU D’ETUDES
 MAITRISE DES NORMES ET PROCESS
 FONCTION COMMERCIALE
 LA FONCTION D’AUTOCONTROLE
 LE POSTE ACHATS
 ACQUISITION DE COMPETENCES ET MAINTIEN DES SAVOIR-FAIRE
OBSERVATIONS :
Bureau d’études
Cette compétence correspond à plusieurs critères :
 L’obligation faite aux entreprises aujourd‘hui d’intégrer toutes les évolutions
normatives et réglementaires.
 De développer un travail le plus en amont possible.
 De préparer une méthode et des documents qui serviront de support et de relai pour
toutes les informations dont le projet devra disposer durant son exécution
 De mettre en avant les meilleures solutions techniques internes ou externes pour
répondre au projet.
Maîtrise des nouvelles technologies de communication.
Dans l’optique définie plus haut, tous les éléments constituant un projet (informations,
techniques règlementaires, procédurales) sont issus pour partie du bureau d’études. Ils
doivent participer à un suivi des informations, faciles à identifier et à retrouver, le but étant
de prévenir les conflits ultérieurs par une gestion de traçabilité cohérente et allégée par
l’usage des nouvelles technologies.
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Fonction commerciale.
Il s’agit de prendre en compte un module plus fortement axé sur la vente et la performance
de celle-ci, ainsi que l’accompagnement au choix stratégique de marché.
Jusque là, cette fonction était plus complexe car elle supposait aussi celle de chef de projets
qui doit aujourd’hui intégrer beaucoup de compétences complémentaires.
L’autocontrôle.
La possibilité donnée à une entreprise de concevoir, bâtir et animer des dispositifs
d’autocontrôles, garantir à celle-ci des moyens préventifs face à des conflits ulterieurs ainsi
qu’une meilleure gestion de la qualité.
Le poste achats.
L’achat ne pourra pas, demain, se résumer à une fonction d’approvisionnement. Les
contraintes environnementales imposeront aux entreprises de pouvoir justifier leurs choix ;
la culture du prix ne pourra plus être seule en vigueur. Cette fonction maîtrisée pourra aussi
devenir une plus-value pour les entreprises.
Savoir manager l’acquisition des compétences et transmettre le savoir-faire de l’entreprise
sera demain un des facteurs principaux de la pérennité de l’entreprise.
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FICHE METIER
PEINTURE - FINITIONS
LES EVOLUTIONS DU METIER
Soumises depuis quelques temps au problème de la gestion des déchets et à la qualité
sanitaire des produits, l’activité peinture et finitions a subi de fortes évolutions.
Résultant du problème des déchets, les techniques se développant font appel à des
systèmes plus mécanisés, permettant de résoudre la contrainte de gestion de ces déchets
par la technique d’emballage des peintures.
Ces techniques de mécanisation sont aujourd’hui rentables et efficaces, y compris pour des
chantiers de petite taille.
Elles ont un effet direct sur les compétences au travail, d’une part, par la nécessité de
maîtriser la technique de ces appareils, d’autre part, parce qu’elles imposent un travail en
équipe.
Des compétences complémentaires liées à ces nouvelles situations de travail font leur
apparition (organisation des tâches, programmations, approvisionnements, etc...)
Elles offrent aussi l’avantage de pouvoir répondre partiellement aux problèmes de pénurie
de main-d’œuvre.
Autre évolution, celle concernant les produits qui passent d’une phase solvanté à une phase
aqueuse, ce qui modifie sensiblement la technique d’application.
Cette évolution sur les produits risque de ne pas se limiter qu’à ça. Dans le cas entre autre,
du traitement des bois et compte tenu des exigences environnementales et sanitaires,
certains types de produits ne pourront avoir cours. Il faudra donc que les entreprises
acquièrent une parfaite connaissance au niveau des produits de traitement des supports.
Le choix, la typologie des produits et des techniques doivent être parfaitement maîtrisés par
l’entreprise dans le but de garantir le respect des obligations normatives.
Etre capable de conseiller les clients en tenant compte des point cités ci-dessus apportera à
l’entreprise une plus-value à son positionnement commercial.
Toutes ces contraintes doivent en partie être maîtrisées par le personnel de chantier qui doit
pouvoir effectuer, dans le respect des règles, la réalisation de son travail.
Les contraintes liées au lieu de travail (sites industriels, règles dans les usines ou ateliers,
travaux dans des locaux habités, usage des produits au regard de l’environnement du public
présent etc..) sont à prendre fortement en considération.
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Les fonctions de ‘facility management’ sont à développer car elles correspondent
directement aux souhaits des maîtres d’ouvrages, qui visent à n’avoir qu’un seul
interlocuteur.
La fonction décoration est à entrevoir dans l’optique d’entreprises différenciées de
l’entreprise traditionnelle de peinture, car elle correspond réellement à une autre activité
faisant appel à de compétences bien spécifiques.
L’isolation par l’extérieur est depuis longtemps un secteur détenu par les entreprises de
peinture avec le système ITE, mais il faut maitriser beaucoup plus qualitativement les
techniques d’isolation plus performantes et peut être s’ouvrir à l’usage de matériaux et de
techniques d’isolation par l’extérieur différentes.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES ACQUERIR
 CONNAISSNCE DES PRODUITS SUIVANT LES SUPPORTS
 EFFETS DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES SUR LE METIER
 CHOIX DES PRODUITS, DES TECHNIQUES, DES USAGES ET DES ELEMENTS RESPECTES
 CONCEVOIR, REALISER ET GERER LE ‘FACILITY MANAGEMENT’
 L’ORGANISATION DU TRAVAIL EN LIEUX SENSIBLES (PEINTURES INDUSTRIELLES
 L’ORGANISATION DU TRAVAIL AVEC LA MECANISATION DES OUTILS
 LES TECHNIQUES D’ISOLATION PAR L’EXTERIEUR
 LE ROLE DE CONSEIL DECORATION DANS L’ENTREPRISE
 LA FONCTION COMMERCIALE ET SES EXTENSIONS AU PERSONNEL D’EXECUTION
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FICHE METIER
PLATRERIE - ISOLATION
LES EVOLUTIONS DU METIER
Il convient de distinguer deux types principaux d’activité dans le métier de la plâtrerie
isolation. :
-
La partie distribution qui concerne toutes les fonctions liées plus particulièrement
aux travaux de cloisonnement et d’aménagement intérieur des bâtiments.
La partie isolation assurant une grande partie de la performance thermique des
parois des bâtiments.
Concernant la partie distribution et aménagement intérieur :
Le nombre de plus en plus important d’éléments normatifs entrant en percussion avec les
ouvrages nécessite que l’ensemble des impacts soit pris en compte.
Ces ouvrages sont impactés par les normes traitant de thermique, incendie, acoustique et
accessibilité, ce qui conduit les entreprises à maîtriser parfaitement les bonnes pratiques qui
rentrent en ligne de compte pour répondre à la fonction de l’ouvrage.
Le consommateur souhaitant de plus en plus n’avoir recours qu’à un seul interlocuteur, les
entreprises de plâtrerie peuvent voir étendre leur champ d’activité vers une notion d’offre
globale en aménagement.
Ceci sera surtout vrai lorsqu’il s’agira de travaux de réaménagement de bâtiments dont la
fonction distribution est le lot principal et lors de délais d’interventions courts.
L’obligation faite aux 17 000 hôtels de se mettre en conformité avec les règles d’incendie va
représenter pour ce métier un volume de travail considérable, d’autant plus que sa
réalisation est immédiate.
Dans ce domaine aussi, le positionnement en offre globale peut apparaître comme une
solution pour bon nombre de maîtres d’ouvrages.
Concernant la partie isolation :
Les nouvelles dispositions normatives applicables en termes de performances énergétiques
des bâtiments concernent au plus haut point la fonction isolation.
Les options deviennent plus nombreuses et surtout plus variées (isolation intérieure,
isolation intégrée dans la proie ou isolation par l’extérieur ).
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Toutes ces options contribuent à la performance la mieux adaptée à la typologie de
bâtiment concerné.
Dans tous les cas, la qualité de réalisation et la possibilité de garantir celle-ci seront des
éléments majeurs de positionnement des entreprises.
Concernant l’aspect isolation traitant de la rénovation des bâtiments :
Le marché qui sera généré par ce type de travaux est très conséquent, l’impact de l’isolation
dans la performance des bâtiments tout autant, car deux domaines majeurs contribuent au
confort énergétique des bâtiments, à savoir : l’enveloppe et les équipements.
L’obligation faite de garantir le résultat final performant du bâtiment nécessitera une
responsabilité unique sur l’ouvrage ou, par fonction de macro lots majeurs (structure,
enveloppe, équipements, aménagements).
Ceci aura pour effet de voir apparaître des solutions de type offre globale dont la nature est
encore à déterminer avec précision.
Cette fonction sera accessible à toutes les entreprises ou groupements dès lors qu’ils
possèdent l’ensemble des compétences requises.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 CONNAISSANCES APPROFONDIES DES BONNES PRATIQUES RESULTANT DE
L’APPLICATION DES NORMES
 MAITRISE DES DIFFERENTS SYSTEMES CONSTRUCTIFS DE L’ISOLATION
 LES METHODES RESULTANT DE CES TECHNIQUES CONSTRUCTIVRS
 LES TECHNIQUES DE SUPPRESSION DES PONTS THERMIQUES DANS LA RENOVATION
 L’OFFRE GLOBALE DES BATIMENTS
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OBSERVATIONS :
Les compétences relevant des lignes 1 et 2 correspondent à la mise à disposition pour les
entreprises et les salariés des bonnes pratiques d’exécution répondant aux exigences
normatives et qualitatives.
Il s’agit donc au préalable d’un très grand travail de recensement qui doit être porté par la
profession, et qui sera ensuite diffusé aux entreprises en situation de travail.
Les lignes 3 et 4 concernent plus les conduites de travaux et de chantiers et les bureaux
d’études ; ce sont des passages obligés à l’acquisition des évolutions engendrées par les
performances thermiques auxquelles doivent répondre les bâtiments.
Ces acquisitions de compétences doivent être traitées en modules car certains d’entre eux
concernent tous les domaines de l’entreprise.
La conjonction de toutes ces lignes constitue un programme général d’entreprise
d’adaptation volontaire et active aux évolutions du métier.
La rubrique offre globale est naturellement divisée en trois parties, celles-ci correspondant
aux secteurs d’activité que peuvent choisir les entreprises :
Offre globale en équipement énergétique.
Offre globale enveloppe du bâtiment.
Offre globale en rénovation énergétique des bâtiments.
Ces compétences ont aussi la particularité d’être communes à plusieurs lots et leur
conception devra donc être faite de concert avec les corps d’état concernés.
Un point a aussi été évoqué relatif aux compétences à acquérir. Il concerne la décomposition
des formations au travers de modules de compétences capitalisables.
Cette situation permettrait d’envisager la conception d’un module de compétence
correspondant aux primo accédants du métier, et favoriser de fait le recrutement et
l’intégration de publics en reconversion professionnelle ou n’ayant pas fait l’objet de
formation initiale métier.
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FICHE METIER
REVETEMENT DE SOLS TECHNIQUES
LES EVOLUTIONS DU METIER
Les contraintes environnementales et en particulier la gestion des déchets affectent tout
particulièrement ce corps d’état.
En effet, les produits de revêtement de sols étant pour partie importante constitués de
revêtements plastiques, la maîtrise de gestion et de recyclage de ces produits est essentielle.
Les entreprises devront intégrer toutes les composantes de la gestion des déchets et sur
toute la filière de l’approvisionnement aux évacuations, en mettant en place des procédures
de traçabilité.
Les industriels développent leurs produits, donnant des possibilités nouvelles aux fonctions :
douches, cuisines collectives etc…
Ils développent aussi toute une série de produits à dominante développement durable ; un
accent particulier est mis sur le parquet stratifié ou contrecollé.
Bien qu’une grande partie de ces produits soit distribuée par la GSB, la technicité de certains
d’entre eux est une voie de développement pour les entreprises de revêtement de sols.
De fait, du fort développement technique sur les produits, l’entreprise a obligation de
maîtriser et de défendre les bons procédés de construction.
La sinistralité de ce corps d’état tient souvent à la qualité des supports ; l’esprit plus
procédurier qui anime aujourd’hui les consommateurs conduit l’entreprise à savoir organiser
sa défense.
Les marchés se modifient. Plusieurs types d’activité s’offrent aux entreprises car même si
l’arrivée d’éléments préfabriqués est en augmentation, le lot revêtement de sols est souvent
traité après installation.
La quasi disparition des formations initiales de ce métier conduit à traiter le problème du
recrutement et de la formation nécessaire par une attitude dynamique et offensive des
professionnels
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IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 MAITRISE DES PRODUITS TECHNIQUES
Revêtements douches, cuisines collectives, laine tendue, parquets etc.
 TRAITEMENT ET GESTION DES DECHETS
Choix des produits à mettre en œuvre, valorisation des déchets, procédures de
gestion et de traçabilité
 MAITRISE DES TEXTES, NORMES ET REGLES DE L’ART
Savoir réceptionner un support
Connaître les bonnes pratiques d’exécution, en tenant compte des normes
 LES APTITUDES COMMERCIALES ET RELATIONNELLES DANS L’ENTREPRISE
Gestion des conflits (entreprises, maîtrise d’œuvre, maîtrise d’ouvrage)
Etre capable de valoriser son savoir-faire.
Aptitude à identifier et s’ouvrir à de nouveaux marchés.
Les techniques de vente et de négociation
 INTEGRATION DE L’HYGIENE ET SECURITE DANS LES METHODES DE TRAVAIL
 DEVELOPPER L’AUTONOMIE DES EQUIPES D’EXECUTION
OBSERVATIONS :
L’ensemble des éléments qui composent les lignes 1, 3 et pour partie 4 (gestion des conflits)
n’ont pour but que de tendre vers une autonomie affirmée des équipes d’exécution.
Ce type d’acquisition de compétences se prêtera parfaitement à une division en modules,
qui sont d’ailleurs déjà définis et repris par la profession au travers des CQP.
De la qualité d’information ou de formation du personnel d’exécution reposera la
performance productive des entreprises, car l’autonomie ainsi assurée aura pour but
d’économiser du temps d’encadrement et des conflits futurs (réception des supports).
Concernant ce corps d’état, les compétences nécessaires sont déjà bien identifiées. Pour la
partie technique, la réponse formation en partie validée sur le contenu, c’est son contexte
financier qui pose problème.
Le type de formations à promouvoir (externe ou interne) sera directement lié aux dispositifs
d’acquisition de compétences retenues, mais dans tous les cas, la recherche de productivité
sera exigée.
REALISATION TDF conseil
Page 53
Le reste des compétences relevant des attitudes comportementales ou de l’information, un
dispositif de formation attractif pour les entreprises devra être réfléchi, d’autant que les
modules de chantier des revêtements de sols sont constitués de petites équipes (1à 2
personnes)
La fonction commerciale abordée par modules identifiés devra s’appuyer sur un tronc
commun à plusieurs métiers.
La sensibilisation des entreprises sur l’importance relative de ces compétences à acquérir est
encore à faire ; la sensibilisation proviendra en grande partie de la cohérence globale du
dispositif concourant au plan de carrière des salariés et à la performance des entreprises.
Travail de réflexion qui, sur ces aspects, pourrait être conduit avec d’autres corps d’état, de
l’aménagement et de la finition concernés par cette problématique.
***
REALISATION TDF conseil
Page 54
FICHE METIER
CONSTRUCTEURS BOIS
LES EVOLUTIONS DU METIER
Les performances énergétiques souhaitées pour le bâtiment mettent les filières sèches et en
particulier les systèmes constructifs bois en position de leader.
Rajoutez à cela pour le bois, l’utilisation d’un matériau rentrant dans la catégorie des
matériaux renouvelables auxquels les consommateurs sont attachés.
Ces deux phénomènes concourent à donner aux systèmes constructifs bois une progression
très importante dans les années à venir.
Mais il s’agit d’organiser la totalité de la filière et de conduire les entreprises vers une
véritable révolution de métier, car sans adaptation, ce qui apparait pour certaines comme
une aubaine, (compte tenu du volume de travaux) risque fort de les exclure des marchés
futurs.
Dans ce métier comme dans tous les autres, « l’à peu près » doit disparaître.
Ceci sera vrai pour la partie technique (maîtrise des technologies) mais aussi pour tout le
professionnalisme lié au secteur d’activité choisi par l’entreprise (organisation de marché,
sectorisation, organisation commerciale, management, etc.)
Soit les constructeurs bois souhaitent rester des techniciens fabricants et ou installateurs,
soit ils veulent récupérer la totalité de la filière en devenant des constructeurs de maisons à
ossature bois et en prenant le rôle de constructeur de maisons individuelles.
Trois filières d’évolution de métiers peuvent être identifiées :
 Le choix industriel est clairement fait par certains et cette place risque d’être occupé
par de vrais industriels aux moyens imposants et qui, en terme de produits élaborés,
vont répondre à la demande de la filière.
 D’autres compléteront leur activité de charpentier par la maîtrise des systèmes
constructifs bois au service d’architectes en restant des fabricants installateurs.
 Pour La filière constructeur de maisons individuelles, l’entreprise devra être dotée de
compétences : commerciales, bureaux d’études, conception, distribution installation.
Certaines entreprises ayant les moyens choisiront de répondre aux trois filières mais il faut
remarquer que chacune d’elles devra faire preuve d’un véritable professionnalisme pour
s’imposer et se pérenniser.
La maîtrise des solutions techniques (même si elle comporte de nombreux domaines), ne
posera pas de problème majeur d’assimilation.
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Page 55
L’essentiel de l’effort doit porter sur la constitution de la fonction commerciale ainsi que sur
la stratégie globale de l’entreprise.
Face aux augmentations de volumes pressentis, il est indispensable que la filière traite de
façon objective le problème du recrutement, tout particulièrement sur la fonction
installation et montage.
Concernant la livraison de produits de plus en plus élaborés, les progrès qui seront fait en
atelier conduiront à modifier les compétences dévolues aux monteurs installateurs. Ceux-ci
devront être constitués de véritables équipes autonomes, n’ayant pas obligatoirement
comme formation d’origine celle de charpentier bois traditionnel.
Savoir manager l’ensemble de ces contraintes (installation en conformité avec le souhait du
client et dans un cadre normatif respecté) devient une fonction à part entière.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 FONCTION COMMERCIALE
Pouvoir doter l’entreprise d’une totale stratégie commerciale en sachant identifier
les fonctions nécessaires, les procédures à suivre et l’analyse qualitative du
dispositif.
Savoir être à l’écoute du client en identifiant ses désirs, afin de permettre d’adapter
l’offre technique et commerciale à la demande.
Créer l’argumentaire de vente en y intégrant les points forts de l’entreprise au regard
des attentes clients.
 BUREAU D’ETUDES CONCEPTION CONSTRUCTION
Compétence visant à traduire par des systèmes constructifs performants
techniquement et économiquement, le projet commercial contractualisé.
 LES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES SUR LA CONCEPTION
Module visant à intégrer dans la conception réalisation des ouvrages, les nouvelles
contraintes résultant des performances attendues dans les domaines : thermique,
acoustique, étanchéité à l’air, environnement, etc…
 LA FONCTION DES GESTIONNAIRE DE CHANTIER
Etre capable d’assurer une parfaite coordination des tâches sur chantier, dans le
respect des normes, des règlements en vigueur, et des règles environnementales.
Savoir gérer l’ensemble de ces contraintes dans un cadre contractuel et économique
déterminé.
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Page 56
 MONTEURS INSTALLATEURS
Déterminer la fonction de monteur installateur sur chantier, qui pourrait se diviser en
trois modules de compétences :
- Monteur structure enveloppe : assure la réalisation du clos couvert.
- Installateur équipement : assure l’installation des équipements (électriques
chauffage, sanitaire, etc..).
- Aménagement finition : assure tous les travaux relevant de l’aménagement
finition (plâtrerie, peinture, revêtements de sols…
Ces deux derniers modules sont a l’heure actuelle souvent sous-traités ; ce sera peutêtre le cas dans le futur.
Le premier module est lui, directement rattaché au métier et répond à un vrai besoin
identifié, qui ne fera que croître dans l’avenir.
 MAITRISE DES TECHNIQUES DE LEVAGE
Les produits issus des ateliers de fabrication sont de plus en plus élaborés et
complets techniquement. De ce fait, ils rendent leur installation obligatoire ace des
outils de levage.
La maîtrise des techniques de levage permettra à l’entreprise une autonomie de
fonctionnement, ce qui n’est pas toujours le cas lorsque ces travaux sont sous-traités.
OBSERVATIONS :
Construire une vraie filière de métier provoque l’émergence de compétences nouvelles, et
c’est parfaitement le cas avec les constructeurs bois.
Nous savons les besoins de la filière importants dans l’avenir il faudra donc maintenant
entamer un travail plus approfondi sur l’identification des modules de compétences.
Mais il convient au préalable de fixer avec les professionnels les fonctions de l’entreprise qui
doivent être traitées.
***
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Page 57
FICHE METIER
SECURITE INCENDIE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Nous sommes confrontés à l’apparition d’un métier qui était autrefois réparti entre plusieurs
corps d’état : électricité, fumisterie, menuiserie, etc…
C’est encore le cas aujourd’hui, mais de plus en plus, et du fait de l’augmentation des
normes et des techniques liées à la détection, l’installation et la maintenance incendie, les
entreprises délèguent cette fonction à des operateurs spécialisés.
Tous les métiers sont concernés par les règles et normes de l’incendie, mais le travail
résultant de la détection de l’installation de systèmes et de la maintenance est un travail de
spécialiste.
Les responsabilités prises par les entreprises sur ces fonctions sont lourdes de conséquences,
et les différents accidents survenus ces derniers temps n’arrangent rien à l’affaire.
Il est donc normal que cette fonction soit de plus en plus détenue entre les mains de
spécialistes.
Mais le handicap majeur provient de l’absence totale de formation initiale.
La formation continue est donc le seul moyen pour répondre à la formation des salariés
recrutés.
L’origine du personnel qui peuple les entreprises de sécurité incendie est très varié ; la
preuve est donc faite de l’adaptation d’un grand public à ce métier.
Ces entreprises vont prendre dans le futur une ampleur importante. Il est donc tout à fait
naturel de s’en préoccuper fortement.
Cette activité est aussi fortement impactée par le lobbying que peuvent mettre en œuvre
assureurs et industriels.
Pour y répondre, les qualifications définies par la profession ou en cours de définition
impacteront les compétences exigées dans les entreprises.
L’activité de ce métier pourrait être distinguée en plusieurs grandes familles de fonctions,
servant de socle aux définitions des compétences.
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Page 58
Le désenfumage :
- Définition et conception des systèmes.
- Installation des dispositifs.
- Equipement d’ouvrages existants.
- Maintenance.
La détection incendie :
- Conception et organisation.
- Gestion technique centralisée.
- Etablissements de procédures.
La mise en sécurité :
- Installation des équipements de détection.
- Dispositifs actionnés de sécurité.
- Installations d’équipements complets (blocs portes, trappes coupe feu, clapets.. .
Au dessus de ces fonctions, il en est une plus globale répondant au rôle de prescripteur, car
la maîtrise d’œuvre devra aussi compter avec des spécialistes de ce métier pour concevoir
au mieux (techniquement et financièrement) la mise en sécurité des bâtiments.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 ENCADREMENT ET BUREAU D’ETUDES : MAITRISE DES NORMES
Concerne la maîtrise et la mise à jour de la connaissance des normes de sécurité
incendie.
 COMPETENCE EN CONCEPTION DE :
Traite des différents thèmes évoqués ci-dessus et relevant de la compétence en
conception de :
Désenfumage, détection incendie, installation des systèmes, organisation de la mise
en sécurité, gestion technique centralisée, etc…
 TECHNICIENS D’EXECUTION EN :
Désenfumage, installation systèmes de détection, installation d’équipements,
installation des dispositifs actionnés de sécurité, etc…
 MAINTENANCE DES SYSTEMES
Savoir traiter la maintenance des différents systèmes et fonctions relevant de la
sécurité incendie.
 AUDIT DES DISPOSITIFS EXISTANTS
Diagnostiquer l’existant, préconiser les interventions de conception de mise en
sécurité (mise en sécurité des bâtiments existants, type hôtels, etc…)
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Page 59
 INGENERIE MISE EN CONFORMITE DES BATIMENTS
Compétence d’ingénierie répondant aux problèmes de coordination, suivi, etc ..,
occasionnés lors de mise en conformité de bâtiments traités en offre globale.
OBSERVATIONS :
L’enjeu sur ce métier est, nous le voyons, très important et le deviendra de plus en plus, car
les responsabilités que génère cette activité feront que les entreprises non spécialisées soustraiteront les tâches à des professionnels.
Pour mener à bien les travaux sur l’identification des compétences et leur mise en pratique
par la formation, il faut :
 Déterminer avec les professionnels les fonctions essentielles qui définissent leurs
secteurs d’activité.
 Traiter chacun d’entre eux en modules de compétences répondant à : « être capable
de ».
 Identifier ce travail sur trois catégories de salariés :
- Bureau d’études et conception.
- Conduite travaux et suivi réalisation.
- Techniciens d’exécution : installateurs mainteneurs.
Si le travail de base à réaliser est important, il est indispensable qu’il soit effectué, sans quoi
l’énorme quantité de textes normatifs à intégrer rendra tout espoir de formation efficace
irréalisable.
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Page 60
FICHE METIER
ETANCHEITE
LES EVOLUTIONS DU METIER
Les toitures terrasse sont de plus en plus utilisées et contribuent aux fonctions du bâtiment,
membranes photovoltaïques, terrasses végétalisées, platelages bois sur étanchéité, etc…
Ces techniques sont donc à maîtriser tant dans leur installation que sur les entretiens
qu’elles génèrent.
Il faut traiter plus particulièrement les platelages bois sur étanchéité, pour lesquels il n’existe
pas de règle professionnelle.
Le lot étanchéité fait partie intégrante de l’enveloppe du bâtiment.
Historiquement attachée uniquement aux toitures terrasses, son activité s’est développée
vers la pose de bardages en façades.
Les entreprises pourront décider de pousser cette activité vers l’offre globale enveloppe du
bâtiment en y associant les compétences définies par ailleurs.
Tous les domaines traitant de la sécurité, des conditions de travail et des contraintes
environnementales sont à intégrer dans les organisations de chantiers.
Toutes ces nouvelles technologies et contraintes qui voient le jour exigent que soit renforcée
la compétence de conduite de travaux et de bureau d’études pour lesquels un cruel besoin
de recrutement se fait ressentir.
La garantie qualitative des ouvrages ne pourra être assurée que si des dispositifs
d’autocontrôle avec traçabilité sont mis en place.
IDENTIFICATION DES COMPETENCES A ACQUERIR
 ADAPTATION AUX NOUVELLES TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES
Cela correspond aux compétences nécessaires pour traiter : toitures végétalisées,
membranes photovoltaïques, etc…
Certaines techniques sont déjà maîtrisées, mais il serait souhaitable de constituer
pour chacune d’elles des fiches de bonnes pratiques, regroupant ce qu’il est
indispensable de savoir.
Les moyens de diffuser aux salariés ces bonnes pratiques doivent être envisagés, en
utilisant les outils qui doivent être mis en place pour les mêmes raisons dans les
autres corps d’état.
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Page 61
 LA TECHNIQUE DES PLATELAGES BOIS SUR ETANCHEITE
Du fait de l’absence de règles professionnelles sur ce thème, il faut définir un
contenu de la compétence d’exécution et ce, en partenariat avec les professionnels
de la filière bois
Une fois ces règles définies, il faudra déterminer le moyen le mieux adapté à
l’acquisition de cette compétence.
 MAITRISE DES DISPOSITIFS D’AUTOCONTROLE ET DE TRACABILITE
Définition d’un dispositif d’autocontrôlé efficace et des procédures de traçabilité qui
lui sont affectées.
Une partie de cette compétence sera commune à plusieurs métiers. Un module
spécifique étanchéité devra être défini par les professionnels.
 LES ECHANGES THERMIQUES DES PAROIS
Module consistant à donner tous les moyens de connaissance des règles thermiques
applicables aux parois du bâtiment et des normes qui les concernent.
 MAITRISE DES NORMES ET BONNES PRATIQUES PROFESSIONNELLESPOUR LA
CONDUITE DE TRAVAUX ET DE BUREAU D’ETUDES
Compte tenu du déficit de personnel lié à cette fonction et en prenant en compte
tous les dispositifs techniques et normatifs applicables, définir un module de
formation permettant de recruter et former pour ces postes de travail.
OBSERVATIONS :
La notion de modules de compétences semble bien s’adapter à ce métier ; leur
définition est donc prioritaire.
En partant des bonnes pratiques professionnelles et des cadres normatifs qui s’y
appliquent, il sera possible de définir une approche commune aux différentes
fonctions de l’entreprise, ce qui aura pour effet de rendre plus lisible et plus
compréhensible tout dispositif d’organisation, de contrôle, de traçabilité et de
management ainsi que de permettre à du personnel d’exécution, de postuler à des
fonctions d’encadrement.
***
REALISATION TDF conseil
Page 62
DETAILS DES COMPETENCES PAR METIER
COLONNE A
Classe de 1 à 10 le degré d’importance d’acquisition de cette compétence
Classe le type de mode d’acquisition des compétences :
1 : pour une action d’information ou d’auto acquisition
COLONNE B
2 : pour une formation en entreprise en situation de travail
3 : pour une formation externe
COLONNE C
1 ère COLONNE
Classe de 1 à 5 le degré de priorité d’acquisition de cette compétence
1 pour : les techniques de l’autocontrôle
2 pour : la dynamique du transfert du savoir et des compétences
3 pour : l’utilisation des nouvelles techniques d’information
4 pour :
offre globale bâtiment
5 pour :
maitrise normes en bureau d’études
6 pour :
maitrise normes en exécution et bonnes pratiques
7 pour :
fonction commerciale
8 pour :
maîtrise des contraintes environnementales liées au métier
9 pour :
offre équipements énergétiques du bâtiment
10 pour :
les techniques de l’enveloppe
11 pour :
compétences techniques propres à un métier
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Page 63
AGENCEMENT
5
6
8
7
Maitrise des normes et règlements en bureau d’études
Connaissances portant sur : thermique, acoustique, incendie,
accessibilité
Maitrise des bonnes pratiques en exécution en regard des normes et
règlements en vigueur (concerne particulièrement les équipes de
chantier)
Professionnalisation ou création du poste achats
Maitrise des contraintes environnementales : portant
essentiellement sur :
Incidence des dispositions chantiers faibles nuisances sur
l’organisation
Connaissance des dispositifs et obligations des choix de produits,
contraintes de traçabilité, et gestion des approvisionnements
Accompagnement au choix stratégique du secteur d’activité
CARRELAGE MOSAÏQUE
6
5
7
6
7
Maitrise de l’exécution dans le respect des normes et règles de l’art
Effectuer les choix techniques adaptés aux situations
Savoir négocier la relation client, entreprise, partenaire
Capacité d’autonomie au niveau de l’exécution : consiste a doter le
personnel d’exécution des éléments permettant la prise de décisions
ou le transfert
Fonction commerciale : essentiellement axée sur :
Capacité a choisir son secteur d’activité
Capacité a négocier et valoriser son travail dans le rôle affirmé de
conseil
CHARPENTE MENUISERIE PARQUETS
5
6
1
0
8
3
3
7
Maitrise des normes en bureau d’études :
Thermique, acoustique, incendie, accessibilité
Assimilation de bonnes pratiques correspondant à des situations de
travail en intégrant les normes et règlements (blocs portes,
habillages muraux etc.)
Connaissance des échanges thermiques en parois de bâtiment :
Maitrise des coefficients, calculs de parois, bonnes pratiques, calculs
de RDM)
Maitrise des contraintes environnementales liées au choix des
matériaux (bois, etc.) et la gestion de la traçabilité
Module spécifiques charpente pour bureau d’études (connaissances
informatiques, systèmes constructifs, relation CAO , PAO , etc…)
Maitrise machines commandes numériques
Fonction commerciale, plus particulièrement : savoir vendre sa plusvalue
(rôle de conseil réaffirmé de l’entreprise).
La gestion relationnelle du conflit.
REALISATION TDF conseil
A
B
C
10
3
5
8
2
4
6
3
3
10
1.2
5
5
3.2
3
A
10
10
8
B
2
2.3
3
C
5
4
3
10
2.3
4
8
3
3
A
B
C
10
3
5
10
2
4
8
2.3
4
10
2.3
5
7
3
3
7
3
3
6
3
3
Page 64
COUVERTURE
6
11
11
6
6
1
Techniques et bonnes pratiques des rénovations de
toiture intégrant toutes
les contraintes thermiques actuelles.
Techniques de levages liées aux grands panneaux.
Gestion des contraintes (chantiers faible nuisance) sur chantiers en
rénovation.
Maîtrise des risques liés aux éléments actifs du bâtiment :
Maîtrise es interventions futures en SAV : intégrant tout
particulièrement les éléments actifs de type capteurs solaires ou
photovoltaïques.
Gérer et animer l’autocontrôle dans l’entreprise.
PLOMBERIE
6
Contraintes liées à la récupération des eaux de pluie : gestion des
disconnecteurs, maîtrise de séparation des réseaux.
5.6 Maitrise de l’eau chaude sanitaire par l’usage des chauffe- eau
solaires :
Chauffe eau solaire habitat individuel.
Chauffe eau solaire habitat collectif.
6
Techniques de maintenances des chauffe -eau solaire en collectif
6
Techniques de réutilisation des eaux grises (eaux de salles de bain
vers toilettes).
6
Intégration des bonnes pratiques professionnelles.
DEMOLITION
11
8
11
11
11
Intégration des contraintes environnementales portant sur :
gestion des chantiers faible nuisance (cas différent des autres
métiers car il porte sur des compétences plus complexes compte
tenu de la fonction démolition, qui peut engendrer des nuisances
qui lui sont propres
Gestion des déchets, évacuation, valorisation, traçabilité.
Connaissances des produits (maîtrise tri sélectif, et valorisations).
Techniques de mécanisations et de radio guidage.
Gestion des problèmes de pénibilité, de sécurité appliquée à
l’organisation
Compétences techniques complémentaires aux postes de
secrétaires intégrant :
Les compétences résultant des dispositions environnementales
(traçabilité, documents administratifs d’appel d’offres etc…)
REALISATION TDF conseil
A
B
C
8
2.3
3
5
3
2
8
2
3
10
2.3
5
10
2.3
5
9
2
4
A
B
C
5
2
5
10
2.3
5
10
2.3
5
8
2.3
3
10
2
5
A
B
C
10
2.3
5
10
8
2.3
2
5
4
8
3
4
10
2.3
4
Page 65
FERMETURES PROTECTIONS SOLAIRES
11
6
6
1
10
7
Techniques de pose de menuiserie stores et fermetures : intégrant
Les bonnes pratiques professionnelles en s’appuyant sur les normes
et DTU et intégrant les incidences des contraintes thermiques et
environnementales.
La gestion des éléments actifs des menuiseries et le contrôle solaire
La motorisation des éléments (stores, volets, portails, etc...)
Les techniques d’autocontrôle et de traçabilité de l’exécution.
Compétences en rénovation de bâtiment pour conducteurs de
travaux et métreurs comprenant :
Les incidences thermiques, énergétiques, ventilation, en rénovation
des bâtiments sur le domaine de l’enveloppe : correspond au
module offre globale spécialité enveloppe.
Fonction commerciale :
Module technique actualisé appliqué aux vendeurs.
GENIE CLIMATIQUE
9
Adaptation aux techniques et technologies des nouvelles énergies :
solaire, géothermie, aérothermie, biomasse, bois, cogénération,
technique de captage des polluants etc…
9
Adaptation aux nouvelles technologies de matériel et de systèmes :
Chaudières à condensation, appareils en cogénération, chauffage
thermodynamique, ventilation double flux, pompes à chaleur, les
différents types de climatisation etc…
9
Offre globale spécialité équipements énergétiques du bâtiment :
conduit à une compétence correspondant à l’obtention de la
meilleure efficacité énergétique des équipements.
4
Offre globale rénovation énergétique des bâtiments.
6
La maintenance des équipements dans un cadre de performance
énergétique.
6.5 Maitrise des techniques et contraintes de la ventilation, appliquée
au confort, à la performance énergétique la sécurité du bâtiment.
6
Maitrise de l’hygiènisation des réseaux de ventilation.
6
Bonnes pratiques professionnelles conception et exécution des
réseaux
6
La maintenance des systèmes et des réseaux.
REALISATION TDF conseil
A
B
C
10
2.3
5
8
8
10
2.3
2.3
2.3
3
4
5
10
2.3
3
8
3
4
A
10
B
2.3
C
5
10
2.3
5
8
3
4
10
10
3
2.3
5
4
8
2.3
4
8
8
3
2.3
4
5
8
2.3
4
Page 66
INSTALLATION ELECTRIQUE
11
5
9
4
7
7
7
Maitrise des évolutions techniques et technologiques.
Connaissance des techniques appliquées aux nouvelles énergies.
Maîtrise des techniques innovantes.
La gestion technique des bâtiments.
Maîtrise des dispositifs de gestion technique de confort des
bâtiments.
Offre globale d’équipement énergétique des bâtiments.
Capable de choisir et conseiller les meilleurs systèmes de chauffage
ou de climatisation (alternativement module bâtiment neuf et
ancien).
Capable de maîtriser et gérer les différents acteurs concernés.
Offre globale en rénovation énergétique des bâtiments :
Maîtriser toutes les étapes de la rénovation énergétique des
bâtiments en intégrant les compétences relevant : des équipements
et de l’enveloppe, de la capacité à diagnostiquer, préconiser, gérer
la réalisation pour garantir la performance globale du bâtiment.
Fonction commerciale.
Savoir valoriser et vendre l’activité de service.
Maîtriser la fonction commerciale auprès des particuliers.
Savoir choisir son marché et ses orientations.
Savoir travailler en réseau .
MACONNERIE- GROS OEUVRE
Adaptation aux évolutions techniques et technologiques
Pour le personnel d’exécution :
Joints minces, béton autoplaçant, mélange matériaux bois chanvre
etc.…, techniques de revêtements de façades, reprise en sous
11
œuvre, positionnement des armatures
Encadrement :
Commande et contrôle des bétons, l’assainissement non collectif,
fondations hors gel.
Maitrise des normes règlements et règles de l’art.
(euro codes, accessibilité des personnes a mobilité réduite,
5
contraintes environnementales, la RT dans le gros œuvre, les DTU
en dallage, etc…
Méthode et organisation de chantier.
Savoir gérer les chantiers faible nuisance.
5.6 La gestion des chantiers au travers des nouvelles contraintes
règlementaires.
Les coûts de l’inorganisation sur les chantiers.
REALISATION TDF conseil
A
B
C
10
2.3
5
7
2.3
3
10
3
5
8
3
3
8
3
3
8
6
3
3
3
3
A
B
C
10
2
5
10
3
3
10
2.3
5
Page 67
7
4
La fonction commerciale.
Accompagnement du choix stratégique de l’entreprise.
Développement de la fonction commerciale en fonction du secteur
d’activité.
Animation et motivation des équipes.
Accompagner et garantir l’appropriation du projet d’entreprise.
Combattre la perte des savoirs et favoriser l’acquisition des
compétences.
Maîtrise de l’offre globale.
SERRURERIE-CHARPENTE- METALLERIE
5
3
3
7
2
1
Maitrise des normes et règlements en bureau d’études
Les outils informatiques généralisés :
Consiste à assurer la maitrise à tous niveaux d’une base d’outils
informatiques communs et généralisés dans l’entreprise.
Maîtrise des nouvelles techniques et technologies de
communication.
Mettre a disposition de l’organisation, du management et du
fonctionnement de l’entreprise les nouvelles techniques de
l’information et de la communication.
La négociation commerciale te relationnelle.
Savoir disposer des atouts de négociation à tous les stades de la
relation de l’affaire.
Assurer une dynamique du transfert du savoir et de l’acquisition
des compétences.
Instituer et gérer l’autocontrôle.
Instituer la fonction achats.
Développer cette fonction en maitrisant les techniques
approfondies de cette fonction, qui prennent en compte les
positionnements et choix liés aux contraintes environnementales et
relationnelles.
PEINTURE FINITIONS
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6
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11
11
11
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7
Connaissance des produits suivant les supports.
Effets des contraintes environnementales sur les métiers.
Savoir effectuer le choix des produits, techniques et usages le
mieux adaptés à la situation et ce, dans le cadre de bonnes
pratiques professionnelles.
Concevoir réaliser et gérer le ‘facility management’.
Organisation du travail en milieux sensibles (type industriel, etc.)
Organisation du travail en fonction de la mécanisation des outils
Les différentes techniques d’isolation par l’extérieur
Le rôle de conseil en décoration dans l’entreprise
La fonction commerciale te ses extensions au personnel d’exécution
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PLATRERIE ISOLATION
5.6 Connaissance approfondie des bonnes pratiques résultant de
l’application des normes : thermique, incendie, acoustique,
accessibilité.
6 Maîtrise des différents systèmes constructifs de l’isolation.
11 Isolation intérieure, isolation intégrée, isolation extérieure.
6
Les méthodes résultant de ces techniques constructives.
11 Organisation de chantier, travail en hauteur, approvisionnements,
contrôles.
11 Les techniques de suppression des ponts thermiques dans la
rénovation.
L’offre globale bâtiment.
10 Spécialité enveloppe.
4
Offre globale rénovation énergétique des bâtiments.
REVETEMENTS DE SOLS TECHNIQUES
Maitrise des produits aux techniques élaborées :
11 Revêtements douches, cuisines collectives, laine tendue, parquets
etc.
Traitement et gestion des déchets (choix des produits à mettre en
8 œuvre, valorisation des déchets, procédures de gestion et de
traçabilité).
Maitrise es normes et règles de l’art :
Savoir réceptionner un support.
5.6
Connaître les bonnes pratiques d’exécution en tenant compte des
normes.
La fonction commerciale et relationnelle dans l’entreprise.
Gestion des conflits (entreprise, maîtrise d’œuvre, maîtrise
d’ouvrage).
7
Etre capable de valoriser son savoir faire.
Aptitude à identifier et s’ouvrir à de nouveaux marchés.
Les techniques de vente et de négociation.
11 Intégration de l’hygiène et la sécurité dans les méthodes de travail.
6 Développer l’autonomie des équipes d’exécution.
CONSTRUCTEURS BOIS
Fonction commerciale :
Savoir être à l’écoute du client et identifier ses désirs.
7
Savoir bâtir une vraie stratégie commerciale, en utilisant les points
forts et l’adaptation de l’entreprise au marché.
Bureau d’études : conception construction permettant de traduire
5 en méthode qualitative performante techniquement et
économiquement, les projets des clients
5.8 Les incidences des nouvelles contraintes environnementales sur la
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conception et la réalisation des ouvrages (thermique, étanchéité à
l’air, etc.)
La fonction de gestionnaire de chantier : (être capable d’assurer
une parfaite coordination des taches, dans le respect des normes et
règlements en vigueur, et des contraintes environnementales).
Maitrise des domaines : techniques environnementaux, sécurité,
économique, relation clientèle).
Monteurs poseurs de systèmes constructifs bois : pouvant se diviser
en trois.
Monteur structure enveloppe.
Installateur équipements.
Equipe aménagement finition.
Maîtrise des techniques de levage.
SECURITE INCENDIE
5
11
11
11
11
11
Encadrement bureau d’études, métreurs : maîtrise des normes
sécurité incendie, communes à tous les corps d’état.
Compétences en conception :
Désenfumage, détection incendie, installation de systèmes, pilotage
.
Techniciens exécution : modules de compétences en installation :
Désenfumage, détection, systèmes d’asservissements, dispositifs
d’action de sécurité.
Maitrise de la maintenance des systèmes
Compétence en audit des dispositifs existant ( dans le cas de
rénovation des bâtiments , ou de mise en conformité).
Ingénierie, coordination corps d’état dans le cas d’offre globale sur
la mise en conformité des bâtiments en sécurité incendie ( hôtels
17000 à réaliser).
ETANCHEITE
Adaptation aux nouvelles techniques et technologies :
Toitures végétalisées, membranes photovoltaïques, etc.
Les techniques de platelage bois sur étanchéité (lié à l’absence de
11
règles professionnelles pour ce sujet)
1 Maitriser les dispositifs d’autocontrôles et de traçabilité
Les échanges thermiques des parois (contraintes, techniques,
8
normes etc.)
Maitrise des normes et bonnes pratiques professionnelles pour la
conduite de travaux, intégrant notamment :
5.6 Thermique, contraintes environnementales, sécurité et santé au
travail, organisation etc. (compétence à venir et liée a un déficit
important de candidats)
11
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7. LES GRANDES FAMILLES DE COMPETENCE
7.1. COMPETENCES COMMUNES A TOUS
 La gestion des chantiers à faible nuisance
Elle concerne tous les corps d’état.
Régit les comportements sur le chantier (déchets, bruits, circulation, stockages,
etc...).
Concerne tous les salariés sur le chantier et les entreprises présentes pour
l’organisation rationnelle de celui-ci.
La quantité de personnes devant acquérir ces nouveaux comportements et savoir
faire représente un nombre non négligeable de salariés ; il faudra donc étudier des
techniques d’acquisition de compétences les moins lourdes possibles pour les
entreprises et la profession.
La maîtrise de cette compétence devra pouvoir être garantie et prouvée par
l’entreprise afin d’éviter que ne se crée une charge externe supplémentaire sur les
chantiers de type spécialiste sécurité et environnement.
 Les techniques de l’autocontrôle
La qualité d’exécution est un élément capital qui conditionne la performance exigée
du bâtiment.
Il est impossible, voire inconcevable d’effectuer après chaque tâche un contrôle
externe de vérification.
La garantie que devra apporter l’entreprise sur la qualité de ses réalisations et le
respect des normes applicables, nécessite un dispositif d’autocontrôle et de
traçabilité.
La mise en œuvre de telles procédures permettra à l’entreprise de prouver sa qualité
d’exécution et la conformité de réalisation de ses ouvrages lors de conflits ultérieurs.
La méthodologie qui relève de cette compétence est commune à toutes les
entreprises ;les procédures qui la régissent le sont aussi et existent déjà dans
beaucoup d’autres professions.
Il faut donc doter chaque entreprise des moyens de s’accaparer ces dispositifs et de
les décliner en fonction de leurs spécificités.
 La dynamique du transfert du savoir et de l’acquisition des compétences
La profession est confrontée à trois phénomènes qui justifient la mise en place de
cette compétence, qui sont :
1. Les départs des anciens.
2. Les techniques et concepts nouveaux à acquérir.
3. Un public intégrant la profession n’ayant pas ou peu reçu de formation initiale
métier
Une véritable ingénierie de cette fonction est nécessaire car il ne s’agit pas
seulement de gérer un éventuel tutorat mais bien de disposer d’une technique
REALISATION TDF conseil
Page 71
permettant de mettre en observation les flux de savoirs internes et externes à
récupérer et à animer auprès des salariés des entreprises .
Cette technique doit, de façon simple, permettre aux entreprises d’identifier leurs
besoins de compétences en s’appuyant sur les fonctions de ladite entreprise ; elle
doit aussi lui permettre de connaître les opérateurs professionnels en ressources
externes à sa disposition et les procédures qui doivent être suivies pour la réussite
de la gestion des ressources humaines ( pris là dans le seul sens des compétences).
Cette fonction pourrait s’apparenter avec celle de référant et non de tuteur.
 L’utilisation des nouvelles techniques d’information et de communication
Avoir la bonne information au bon moment, communiquer vers l’extérieur
efficacement, communiquer en interne de façon réactive et ludique, gérer la
traçabilité des projets en situation dynamique et non passive, autant d’éléments qui
justifient que les entreprises maîtrisent les outils de demain.
Il serait même illusoire de supposer que toute la nouvelle génération sera au fait du
problème, même si sur ce plan, elle dispose d’une avance conséquente auprès de ses
aînés.
Y voir clair dans la jungle de l’information et savoir gérer simplement ces dispositifs
pour les rendre accessibles à tous, voilà le véritable enjeu !
Associer également la maîtrise des outils informatiques communs à tous.
Les supports informatiques étant les supports de demain, il faut permettre au plus
grand nombre d’y avoir accès et cette acquisition doit se faire de façon simplifiée et
pragmatique.
 Offre globale, rénovation bâtiment
Il s’agit d’un dispositif très lourd qui peut concerner toutes les entreprises dès lors
qu’elles veulent aller vers cette activité.
Mais les qualités nécessaires à sa parfaite exécution sont nombreuses et
importantes.
Cette compétence intègre obligatoirement celles évoquées dans l’offre équipement
énergétique et celle des techniques de l’enveloppe.
La fonction nouvelle à créer est celle de « Project Manager », chargé d’assurer la
maîtrise et la coordination de tous les intervenants dans un cadre contractuel :
technique, juridique, financier qui le lie au maître d’ouvrage.
7.2. COMPETENCES AVEC SOCLE COMMUN A TOUS LES METIERS
 Maîtrise des normes en bureau d’études et exécution
Nous voyons bien que les normes ont des effets majeurs sur l’évolution des métiers ;
leur non respect est un risque certain pour l’entreprise.
Ors, celles-ci doivent être maîtrisées à tous les niveaux de l’entreprise, y compris et
surtout au stade de l’exécution. C’est ce qui sera, avec l’autocontrôle et les
procédures de traçabilité, la meilleure protection de l’entreprise lors de conflits
éventuels.
REALISATION TDF conseil
Page 72
Deux niveaux de maîtrise de normes sont identifiés : le bureau d’études encadrement et le personnel d’exécution.
Il sera nécessaire d’étudier des techniques d’acquisition pour les deux publics.
En ce qui concerne le Bureau d’Etudes, la mise en place d’outils multimédias peuvent
répondre au problème soulevé.
La technique pourrait aussi consister à créer des outils qui, partant de la thématique
d’un cas concret, déterminent les normes qui l’impactent.
Un support informatique commun peut être envisagé et sera adapté à du personnel
de Bureau d’Etudes
 Maîtrise des normes en phase exécution
Pour le personnel d’exécution, il faut imaginer des modules traitant des normes au
travers de la mise en place des « bonnes pratiques professionnelles ».
Les deux systèmes (bureau d’études et exécution) ne peuvent avoir les mêmes
supports, même si des éléments communs vont les nourrir.
Cette compétence se limite à la connaissance de ce qui doit être fait au regard des
normes en application de tel ou tel cas.
Les modules de formation techniques identifiés par métier doivent
systématiquement faire référence aux normes en vigueur lors des formations
dispensées au personnel.
 Fonction commerciale
Elle concerne la totalité de la fonction commerciale ; celle ci doit être étudiée en
modules car ils seront utilisés en fonctions des types de clientèle, des secteurs
d’activités et des typologies d’entreprise.
Les grands modules de la fonction commerciale sont à ce jour bien connus :
Stratégie, prospection, acte de vente, suivi d’affaire, valorisations des retours ; ils
diffèrent surtout en fonction de la clientèle et de la taille de l’entreprise.
Des troncs communs sont définissables et une déclinaison et adaptation de certains
modules aux métiers sont souhaitables, ce qui rendra la formation dispensée
beaucoup plus pragmatique et efficace.
Cette fonction est une préoccupation permanente de tous les métiers.
 Maîtrise des contraintes environnementales liées aux métiers
Trois domaines composent cette compétence environnementale propre à chaque
métier :
1. La gestion des déchets.
2. L’organisation de la traçabilité.
3. L’approvisionnement et le choix des produits.
Cette compétence consiste à définir une méthodologie qui sera nourrie dans son
application par des fiches spécifiques aux métiers.
La formation correspondante devra permettre la maîtrise des textes et process qui
régissent ces contraintes ainsi que les techniques nécessaires afin d’assurer un suivi
de ces évolutions contractuelles.
REALISATION TDF conseil
Page 73
7.3. COMPETENCES PAR FAMILLE DE METIERS ET DE FONCTIONS
 Offre en équipements énergétiques du bâtiment
Elle définit la capacité à choisir le meilleur dispositif technique de gestion de l’énergie
(chauffage etc…) des bâtiments.
Cette compétence est commune aux électriciens, aux climaticiens et aux
chauffagistes. Elle devra donc être définie au travers de ces trois métiers.
En parcourant le contenu de cette compétence, il sera conduit simultanément un
travail sur les techniques d’acquisition.
Les entreprises ayant des métiers d’origines diverses auront suivant le cas besoin de
modules précis et identifiés.
 Les techniques de l’enveloppe bâtiment
Ce métier en tant que tel n’existe pas ; seuls les façadiers aluminium s’en
rapprochent. Les deux secteurs définissant la performance énergétique du bâtiment
étant les équipements et l’enveloppe, il faut traiter celle-ci comme une entité à part
entière.
Des exigences liées à la performance des bâtiments découlent des techniques de
conception et de mise en œuvre pour la façade.
Les sujets tels que : échange thermique des parois, étanchéité à l’air, notions
acoustiques, sécurité incendie, traitement des jonctions de matériaux et des
systèmes, intégration d’éléments actifs dans les parois, etc.., constituent le contenu
de cette compétence.
Les corps d’état concernés : menuisiers bois, alu, serruriers, fermetures protections
solaires, bardages, façadiers.
7.4. COMPETENCES PROPRES A UN METIER
Ce sont essentiellement les compétences techniques. On peut les distinguer en deux
catégories :
 L’acquisition d’une compétence propre à une technique d’exécution :
Maçonnerie joints minces, positionnement des armatures etc…
Ces formations sont de très courte durée et très ciblées.
 L’acquisition de bonnes pratiques professionnelles résultant :
Soit de modifications techniques ou technologiques des métiers (intégration des
capteurs en toiture pour la couverture), soit de l’intégration au niveau de l’exécution
de contraintes normatives (les effets des normes sur les cloisons, acoustique,
thermique, incendie ; ce qu’il faut savoir faire).
Par contre, ces formations alternent entre pratique et théorie.
Ce sera un des supports principaux permettant d’intégrer les effets de l’innovation
et des évolutions des métiers.
Ce domaine est donc à approfondir sur le mode opératoire car, si l’acquisition de ces
bonnes pratiques est rendue facilitée par la méthode, elles se généraliseront.
La formation en situation de travail semble la mieux adaptée pour y répondre
REALISATION TDF conseil
Page 74
8. MOYENS D’ACQUISITION DES COMPETENCES
8.1. L’INFORMATION DANS L’ENTREPRISE
Nombre de compétences à acquérir relevant de l’évolution des métiers ou des progrès
techniques se limiteront à un travail d’information (connaître les principes et la méthode).
Ces informations devront être diffusées à l’aide de systèmes pédagogiques adaptés ;
l’information devra être retraitée pour s’y intégrer et rendre son acquisition par le salarié
efficace et performante.
L’usage d’outils modernes s’appuyant sur les nouvelles techniques d’information et de
communication devra être mis en œuvre pour répondre à cette attente.
Face à un monde où l’innovation technologique va prendre une part grandissante, ces
techniques seront un moyen efficace et accessible à tous pour des coûts raisonnables.
Nous pouvons donc imaginer des troncs communs mis à disposition des professionnels, ces
derniers se chargeant d’en définir le contenu technique.
8.2. DEVELOPPER LES OUTILS D’AUTO ACQUISITION DE COMPETENCE EN
ENTREPRISE
Il faut permettre à l’entreprise d’acquérir des compétences sans avoir
systématiquement recours aux formations traditionnelles.
Ceci offre l’avantage d’une plus grande souplesse (exemple : gestion des
intempéries) et de conserver la disponibilité des salariés en entreprise.
Mais il faut pour cela créer des outils adaptés à cette nouvelle donne.
Ces outils pourraient être envisagés sous forme de troncs communs s’appuyant sur
des supports novateurs (nouvelles technologies de l’information et de la
communication) adaptés à la pédagogie de demain.
A la différence des techniques d’information, ces outils s’intègreront dans une
méthode d’utilisation ayant pour but un acte de formation.
L’entreprise devra apprendre à maîtriser ces méthodes ; ce sera pour elle un moyen de
mise à niveau efficace et non coûteux pour coller à la réalité d’un marché en perpétuelle
évolution.
8.3. LA FORMATION SUR LE LIEU DE TRAVAIL
Très prisée par les entreprises et c’est logique, elle demande une réadaptation du monde
des formateurs, peu enclins pour nombre d’entre eux à sortir d’un dispositif trop scolaire.
Ces formations offrent aussi l’avantage de former en situation et donc de réagir à des
attitudes qui ne sont pas forcément décelables lors de formations traditionnelles.
Pour imager mon propos, on passe du tableau noir ou de la vidéo à l’entraînement sur le
terrain, voire au match !
Des exemples concrets très performants (formation des carreleurs) ont démontré tout
l’intérêt de cette méthode, car elle permet de traiter à partir d’une seule problématique
plusieurs sujets transversaux.
Nous rentrons véritablement avec ce dispositif dans une méthode d’acquisition de
compétence qui se traduit par l’obtention d’une performance.
Cette méthode répond également aux formations de très courte durée, type pose ‘aglo’
avec joints minces (qui sont assurées aujourd’hui essentiellement par les industriels), et qui
pourraient être complétés d’autres modules.
REALISATION TDF conseil
Page 75
La qualité des formateurs et de leur discours est capitale pour la réussite de ces formations.
Il faudra donc identifier des formateurs, accepter d’en payer le prix et être exigeant sur le
rendu final.
8.4. LA FORMATION EXTERNE
Le recours à la formation externe sera toujours utilisé, mais il faudra que celle-ci réponde à
de vraies spécificités justifiant le détachement des salariés de l’entreprise.
Ce sera vrai pour tout l’encadrement dont on sait que s’il reste sur le lieu de travail ou à
proximité, il est trop souvent dérangé.
Ces formations externes pourraient aussi relever de véritables plateaux de compétences
dédiés à des métiers traitant de l’ensemble de la filière, ce qui aurait pour avantage de
mutualiser les actions , mais aussi de permettre aux stagiaires de parcourir des horizons
différents et très professionnels de leur filière.
9. OBSERVATIONS GENERALES
9.1. CE QUE LES ENTREPRISES ATTENDENT DE LA FORMATION CONTINUE
Les entreprises attendent de la formation continue qu’elle soit plus efficace, plus réactive
mais surtout plus concrète, limitant au temps réellement nécessaire la formation diffusée.
La formation de type « coaching » est de plus en plus prisée, tout particulièrement
lorsqu’elle s’effectue en milieu de travail.
Le souhait des entreprises porte essentiellement sur une transformation de la formation
continue qui ne se limite pas à une acquisition de savoir mais bien à un développement des
compétences des salariés, contribuant de fait à la performance de l’entreprise.
La formation continue doit pouvoir faire la preuve par ses actes, de sa plus -value pour
l’entreprise et les salariés.
Les compétences doivent pouvoir être découpées en modules capitalisables dont la
gestion permettra de répondre à des attentes individualisées adaptées et à la mise
en place de projets professionnels des salariés.
Ces modules de compétences sont peut être le socle da la formation continue de
demain car ils s’intègrent dans un résultat global et final mesurable, mais aussi parce
qu’ils permettent de traiter les modules de primo accédant à l’emploi.
Tout ceci ne sera efficace que si un travail considérable est fait sur les organismes de
formations dont le contenu des programmes doit être validé par les professionnels
et orienté par eux.
Que cela conduise ou non à une validation est un autre débat. Mais les entreprises
doivent être certaines du niveau de qualité de l’offre formation qui leur est
proposée.
Ne perdons pas de vue que nous devrons former demain à des techniques ou
méthodes inconnues ou peu répandues à ce jour, et que la profession ne pourra se
permettre une approximation qualitative sur les formations diffusées pour y
répondre, tant sur la forme que sur le contenu.
REALISATION TDF conseil
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9.2. L’IMPACT DES NOUVELLES TECHNIQUES OU TECHNOLOGIES
L’acquisition des nouvelles techniques ou technologies liées au métier n’effraie
absolument pas les entreprises ; elles ont toujours su intégrer ces évolutions et c’est
même par goût que certaines s’y sont investies.
Toutefois, lorsqu’il est fait appel à des ressources externes pour les diffuser, il est
impératif que le niveau qualitatif soit garanti.
La question porte beaucoup plus sur la veille technologique qui ne peut être assurée
de façon parfaite dans une PME et pour laquelle les entreprises doivent trouver des
solutions.
9.3. L’IMPORTANCE DU SECTEUR D’ACTIVITE SUR LES COMPETENCES
Le secteur d’activités prime sur l’identification des compétences nécessaires dans
l’entreprise.
Ce secteur d’activités peut être, suivant le cas voulu par l’entreprise ou subi, mais
l’adaptation au secteur est un impératif pour l’entreprise.
Identifier les secteurs d’activités est un travail indispensable pour permettre donc
d’identifier les compétences qui en découlent.
9.4. LE BESOIN D’ACCOMPAGNEMENT AUX MUTATIONS
Sans accompagnement, l’adaptation aux mutations sera difficile pour certaines
entreprises.
Des outils doivent être réfléchis dès à présent pour y faire face.
9.5. LA QUANTITE DE COMPETENCES A ACQUERIR ET LE NOMBRE DE
SALARIES CONCERNES
Vu le nombre de compétences à acquérir et le nombre de salariés concernés, il
faudra mettre tout particulièrement l’accent sur les outils permettant ces
acquisitions de façon autonome par les entreprises.
Les demandes seront variées et leurs flux risquent fort d’être très irréguliers car ils
seront directement impactés par les contraintes législatives ou normatives lors de
leur entrée en vigueur.
9.6. L’EXIGENCE QUALITE SUR LES FORMATIONS ET LES FORMATEURS
Exiger de l’entreprise une performance ne peut se concevoir sans que la même
exigence porte sur les formateurs.
Les entreprises veulent pouvoir identifier les formateurs et être garantis du niveau
qualitatif de la formation (donc du contenu).
Ces validations ne pourront se concevoir que sous l’autorité des professionnels,
(épaulés en cela par les dispositifs complémentaires de la profession).
9.7. LE BON USAGE DES MODULES DE COMPETENCES
Traduire en modules de compétences les fonctions ou postes de l’entreprise offre
plusieurs avantages :
Ces modules étant simplifiés, l’identification des besoins en sera facilitée pour les
entreprises.
Ces modules permettront de répondre à la formation de publics d’origines diverses.
REALISATION TDF conseil
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Les modules de compétences peuvent aussi donner le jour à un module intitulé
module « primo accédant métier », correspondant au minimum requis pour entrer
dans la profession.
Les formations relevant de ce dispositif échapperaient bien sûr au dispositif de
formation continue, mais seraient dispensées sur le compte de l’état ou des régions
pour tout candidat avant accès à l’emploi.
Dans tous les cas, les modules de compétences doivent avoir pour mission
principale d’identifier le « être capable de », et de donner beaucoup plus de
souplesse aux réponses formations.
9.8. CREER DES OUTILS D’ACQUISITION DE COMPETENCES A
DISPOSITION DES METIERS
Nous nous apercevons dans cette étude que certaines compétences sont, soit
communes à plusieurs métiers, soit que les outils nécessaires à leur acquisition
peuvent avoir des socles communs.
L’intérêt de créer des outils ayant des troncs communs à plusieurs métiers offre
aux unions professionnelles la possibilité de nourrir du contenu technique ces
outils, les rendant immédiatement opérationnels.
Ceci permet également de disposer d’outils évolutifs à disposition des entreprises
de ce fait rendues plus autonomes.
Outil qui devient tout à fait adapté pour l’usage des bonnes pratiques
professionnelles ou l’actualisation des normes ou règlements.
9.9. DOTER LES ENTREPRISES D’UNE DYNAMIQUE SUR LE TRANSFERT ET
L’ACQUISITION DES COMPETENCES
L’entreprise devra demain répondre à la perte de son savoir-faire par le départ des
anciens, intégrer de nouveaux arrivants aux profils multiples et variés et s’adapter à
de nouvelles techniques et technologies, et tout ceci dans une situation de travail
qui devra faire face à un volume important et des difficultés de recrutement.
Pour toutes ces raisons, réfléchir aujourd‘hui à une méthode ou un dispositif
permettant aux entreprises de gérer ces contraintes me paraît être un travail de
prévention nécessaire.
Nous avons vu plus haut les différents dispositifs qui pourraient être mis à
disposition des professionnels, mais il faut les former, d’une part à leurs usages, et à
la gestion des compétences propres de l’entreprise, savoir identifier celles qui
existent et déceler celles qui manquent, mettre en dynamique les outils existants,
tant en ressources externes qu’internes afin de permettre le transfert et la
mutualisation du savoir dans l’entreprise.
REALISATION TDF conseil
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10. CONCLUSIONS
Ce qui ressort de cette étude nous démontre que le volume de compétences à acquérir
est relativement important mais peu sont nouvelles.
Il s’agit plutôt de compétences existantes qui prendront une plus grande importance
dans le futur, ou de l’adaptation de celles-ci aux nouvelles technologies et systèmes
constructifs.
A l’avenir, l’a peu près n’aura plus cours ; une plus grande exigence qualitative
s’imposera à tous les niveaux.
C’est malgré tout une véritable mutation. En effet, il est ressenti au travers de chaque
métier le besoin de créer des bonnes pratiques professionnelles prenant en compte les
nouveaux systèmes constructifs, les nouvelles technologies et les normes et règlements
qui en découlent.
Le secteur d’activités influe fortement sur les compétences des salariés du bâtiment.
De nouveaux métiers voient le jour. Ils concernent essentiellement la rénovation des
bâtiments et se décomposent de façon suivante :
 Offre globale en équipements énergétiques
 Offre globale en techniques de l’enveloppe
 Offre globale en rénovation énergétique du bâtiment
 Offre globale en sécurité et maintenance incendie
Pour ces nouveaux métiers, les compétences sont à définir ; certaines sont déjà
comprises dans leurs évolutions. D’autres sont à concevoir, en particulier la fonction de
« Project Manager » en rénovation de bâtiment.
Mais de façon globale, un élément majeur impacte toutes les entreprises : c’est la non
maîtrise qualitative et normative de la réalisation des ouvrages.
C’est la conséquence directe d’évolutions de marché.
En effet, nous l’avons vu précédemment, le consommateur est de plus en plus informé
et de plus en plus procédurier ; le principe de précaution augmente donc les normes.
L’entreprise est passée d’une obligation de moyens à une obligation de résultats. Le
volume de travaux généré est relativement important, laissant libre accès à différentes
formes de concurrence et nécessitant un fort recrutement de personnel et l’adaptation
des effectifs existant aux nouvelles techniques.
Tous ces facteurs multiplient les risques de conflits sur les chantiers. L’entreprise devra
donc faire la preuve de la bonne exécution de ses ouvrages en ayant intégré les respects
normatifs auxquelles elle est soumise.
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Ce problème sera d’autant plus important que ladite entreprise répondra sur des
secteurs d’activité sans avoir pris la vraie mesure des compétences qui étaient
indispensables pour mener à bien les ouvrages.
Tout se jouera donc sur le mode « choisi subi » et sur la capacité que possèdera
l’entreprise à répondre précisément aux secteurs d’activité pour lesquels elle possède
ou peut acquérir les compétences nécessaires.
Dans ces conditions et compte tenu du volume de travaux à venir, elle aura transformé
une situation de fatalité en opportunité.
Face à de tels enjeux, la profession doit se mobiliser car l’obtention et la spécialisation
des compétences passeront par des actions collectives, particulièrement sur la mise en
place d’outils dévolus à cette finalité.
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