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Résumé
La mesure du flux lumineux par la méthode absolue de la sphère intégrante est basée sur le principe
suivant:
Une partie du flux lumineux produit par une source externe est introduit dans une sphère intégrante à
travers un diaphragme circulaire de dimensions connues. Le flux lumineux ainsi généré est
métrologiquement parfaitement défini. Il peut alors être comparé au flux lumineux issu d'une lampe à
étalonner, fixée au centre de la sphère, émettant dans l’angle solide 4π stéradian. Dans cette méthode, la
sphère et le photomètre qui lui est associé sont donc des instruments de transfert.
En effet, la relation entre le "flux étalon"
φ
e (lampe externe et diaphragme) et le flux à déterminer
φ
i
(lampe à l'intérieur de la sphère) est donné par la relation:
φ
i= Cf ×
φ
e × (si /se), où
- si et se sont les signaux de réponse du photomètre associé à la sphère au flux de la source interne et au
flux de la source externe respectivement;
- Cf est un coefficient de correction qui prend en compte les comportements spatiaux et spectraux non
idéaux de la sphère, relativement aux sources lumineuses choisies.
Ce document décrit en détail, avant de les quantifier, les différentes composantes dont est constitué le
coefficient de correction Cf. Dans une seconde partie, une comparaison des résultats de la méthode est
faite avec le lot de lampes constituant la référence internationale de flux lumineux de 1985.
Cette comparaison nous conduit à constater un écart relatif de 0,55 % entre les deux méthodes et laisse
envisager que le lot de lampes de référence puisse être remplacé par un lot de photomètres étalons pour
réaliser l'unité de flux lumineux [lumen]. En effet, les photomètres sont aujourd'hui des instruments de
mesure qui peuvent être étalonnés périodiquement au moyen de références traçables au radiomètre
cryogénique ; il est alors possible de suivre avec une grande exactitude la stabilité de ces instruments.
Toutefois, une telle décision nécessiterait quelques développements techniques et informatiques en vue
d'automatiser certaines opérations répétées au cours de la détermination du flux lumineux par la méthode
absolue de la sphère intégrante.