
Maintenir à domicile, aussi longtemps que possible, les
personnes âgées est une cause nationale. L’évolution de
la démographie française l’impose pour l’avenir. La
question se pose pour toutes les catégories de population
et de nombreuses institutions se consacrent aujourd’hui
avec succès à cette tâche en s’appuyant sur le dévoue-
ment de ceux et celles qui se rendent dans les domiciles.
Bien sûr, cela concerne d’abord le logement, il doit
être adapté à la fragilité qui atteint progressivement les
plus âgés d’entre nous. Des efforts sont nécessaires
pour l’adapter, des aides y sont consacrées et nous le
rappelons par quelques exemples apportés par l’Union
Sociale pour l’Habitat.
Mais la question fondamentale est médicale. Le besoin
de médecin s’accroit avec l’âge et dépasse les moyens de
la médecine de ville. L’hospitalisation ne serait pas
toujours nécessaire si chacun pouvait être suivi régu-
lièrement à domicile. Il importe de mettre en œuvre des
techniques qui pallient une c carence qui sera de plus
en plus aigüe.
La Cofhuat a été mise en relation par son administra-
teur, Orange, avec la Société Humanis, gestionnaire de
caisses de retraite, qui a engagé une action vigoureuse
à cet égard dans la Maison des Magnolias dans
l’Essonne avec le concours de l’Agence Régionale de
Santé d’Ile-de-France, en s’appuyant sur les progrès
techniques proposés par Orange.
Nous nous sommes rendus sur place et avons constaté
combien une équipe, directoriale, médicale et paramédi-
cale, animée de principes humanistes et désireuse de
n’hospitaliser que ceux qui en ont besoin, pouvait
obtenir de résultats, en s’appuyant sur des moyens
nouveaux de communication, comme ceux que met en
œuvre Orange.
Nous avons proposé à tous les partenaires concernés,
de réaliser un numéro de notre revue sur ce thème.
Nous souhaitons ainsi contribuer à répandre des
pratiques qui s’appuient sur les moyens techniques
désormais disponibles mais qui ne sont valables que
s’ils sont constamment épaulés par une volonté de
toutes les parties prenantes, de venir en aide aux plus
faibles, physiquement, d’entre nous : des personnes
âgées attachées à leur domicile, qui n’auraient pas leur
place à l’hôpital s’ils étaient suivis à distance. Ce qui
vaut pour les particuliers chez eux, l’est également
pour ceux qui vivent en maison de retraite
La Cofhuat remercie vivement ceux qui nous ont
accueillis et dont la démarche nous a paru exemplaire.
MAINTIEN DES PERSONNES ÂGÉES À DOMICILE : CAUSE NATIONALE
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EDITO
FRANÇOIS LEBLOND
PRÉSIDENT DE LA COFHUAT