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La Constellation du Chien
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Texte : Pascal Chevarie (Editions Lansmann)
Mise en scène : Alban Coulaud
Assistante à la mise en scène : Elise Hôte
Scénographie : Julien Defaye
Costumes et objets : Isabelle Decoux
Musique originale : Christophe Roche
Construction : Alain Pinochet,
Ateliers du Théâtre de l’Union / CDN de Limoges
Création Lumières : Claude Fontaine
Son : En cours
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Léo / Éléonore : Rebecca Bonnet
Emile : Aurelien Ambach Albertini
L’ange électrique : Julien Defaye
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La compagnie O’Navio est conventionnée par la DRAC Limousin / Ministère de la
Culture et par la Région Limousin. Avec le soutien de la Ville de Limoges et du
Conseil Général de La haute-Vienne.
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Inspiré d’une courte lettre adressée par des enfants de diverses nationalités à la petite
chienne cosmonaute, le projet de La Constellation du Chien a fait l’objet d’une
résidence d’écriture à Limoges. Au cours de ce séjour, l’auteur a partagé son processus
de création avec des élèves de CM2 de l'école Joliot-Curie de Limoges et a établi avec
eux un dialogue qui aura imprégné l'écriture de cette pièce.
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En 1957, alors que les Russes envoyaient leur premier module habité dans l’espace, avec à
son bord la petite chienne Laïka, Émile, un petit garçon de 12 ans plutôt solitaire, n’était pas
né. Mais toute son enfance est remplie de cette aventure et il attend toujours le retour de Laïka,
en guettant dans son télescope l’étoile la plus brillante de la Constellation du Chien… Et ce soir, justement, une étoile se détache et grossissant à vue d’œil, elle semble chuter
vers la Terre, comme si elle descendait à sa rencontre. Ce soir, Émile s’enfuit, son télescope et ses cartes du ciel sous le bras, quittant un monde où
il ne se sent pas chez lui pour aller la rejoindre, elle, la petite chienne de l’espace. Surgit Léo, une jeune fugueuse à peine plus vieille que lui.
Cette rencontre va bouleverser leur trajectoire…
et leur vie.
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NOTE D’INTENTION
J’ai eu la chance de rencontrer Léo et Emile en 2007, à l’occasion d’une première lecture du
texte au festival des francophonies en Limousin. Je les ai rencontrés comme j’aurai rencontré un petit frère et une petite soeur jusqu’alors inconnus. J’ai eu l’envie de tout savoir
d’eux, rattraper le temps perdu de leur absence. Du temps a passé, sept ans, entre ce premier instant ensemble et le début des répétitions.
Volontairement, je n’ai pas tout de suite monté le texte. Je voulais être certain qu’Emile, Léo
et Eléonore résisteraient à mon souvenir, qu’ils me laisseraient des traces.
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Le choix des acteurs a été déterminant : je les souhaitais jeunes, mais ils ne pourraient
pas avoir l’âge des rôles, quoiqu’il arrive. Ce seront des adultes, à qui il resterait ce je-nesais-quoi de suffisamment juvénile pour qu’ils n’aient pas à «composer» des personnages
d’enfant. Ca ne se situerai ni dans le corps, ni dans la voix, mais bien dans la posture et la
personnalité. Et surtout, je les souhaitais lumineux. Aussi pour la première fois j’ai organisé des auditions, rencontré des dizaines de jeunes acteurs jusqu’à découvrir Aurélien et
Rebecca. Il n’y avait aucun doute : il sera «mon» Emile, elle sera «ma» Léo.
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Lors de nos toutes premières séances de travail, j’ai tout de suite confié à Rebecca et Aurélien mes craintes sur le fait que des adultes jouent des d’enfants. Aussi je leur ai demandé de ne pas composer en ce sens, et de faire confiance à leur personnalité et aux
fulgurances d’enfance que nous offre le texte. Il ne s’agit pas de «faire croire» aux spectateurs qu’ils sont des enfants, mais bien de leur «faire accepter», avec le moins d’artifices
possible, qu’ils sont des enfants.
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La Constellation du Chien, c’est l’histoire d’une rencontre, aussi furtive soit-elle, entre
Émile et Léo, pas tout à fait des grands, encore... mais pas des petits non plus, quelque
chose entre les deux, une rencontre qui navigue sur les frontières de la détestation, de la
rancoeur, de l’amitié et de l’amour. Des montagnes russes de sentiments à explorer avec
les comédiens. Une histoire qui laissera à jamais des traces dans la vie de Léo : Il y a
quinze ans, jour pour jour, une de ces roches est tombée par ici. Ce jour-là, je me suis fait
un ami. Un vrai. Peut-être le premier que j'avais jamais eu. Et ce jour-là - il y a quinze ans,
jour pour jour - je l'ai aussi perdu.
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A priori, Emile et Léo n’ont aucun point commun, rien qui pourrait les faire devenir amis. Lui
ne vit que dans sa croyance en Laïka, la chienne envoyée dans l’espace par les russes en
1957 ; un petit gars avec son air de rien, ses livres d'astronomie, puis ses grands yeux qui
sont toujours en train de chercher, sans jamais savoir où s'accrocher . Elle, elle traîne avec des bandes de petits voyous après l’école et revendique de ne pas être
une princesse. Et pourtant, quelque chose va les réunir : ils sont tous les deux en fuite, et il y
a un contentieux entre eux. Ce qui m'intéresse dans cette histoire, c’est comment du haut
de leur adolescence, ils vont, ensemble, négocier ce contentieux.
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Lorsque Éléonore se présente à nous, elle est devenue adulte et n’est plus tout à fait Léo. ...
elle se présente à nous pour raconter son histoire: celle qui a bouleversé sa vie, il y a quinze
ans, jour pour jour. Ainsi, le texte de Pascal est un immense flash-back, restitué par la mémoire d’Eléonore. Éléonore revient sur les lieux pour retrouver Emile, pour se retrouver aussi. Comment revient-on sur les traces de son enfance ? Est-ce que ça s’est vraiment passé
comme ça ? Où est-ce que l’histoire à laquelle nous assistons est livrée avec le prisme déformant de la mémoire ? Est-ce une interprétation d’Eléonore maintenant adulte ? !
Pascal Chevarie situe son texte dans un vaste terrain vague, au pied d’un pylône électrique.
D’après les calculs d’Émile, c’est précisément là que Laïka va revenir sur Terre. C’est aussi là
que Léo vient se réfugier lorsqu’elle souhaite se retrouver seule. Là qu’elle cache ce qu’elle
a de plus précieux : son journal. !
J’ai demandé à Julien, scènographe, d’imaginer un espace moins réaliste, mais où l'électricité, le danger donc, serait bien présent. Moins réaliste, parce qu’il s’agit de montrer non
pas le lieux tel qu’il était, mais bien la représentation mentale que peut s’en faire aujourd’hui
Eléonore. Nous sommes partis de l’idée que ce serait Emile qui serait à l’origine de son
propre danger, en fabricant la piste d'atterrissage de Laïka, avec des ampoules récupérées
ça et là. Des centaines d’ampoules, dans les cintres, au sol, qui seront aussi le ciel étoilé et
des représentations métaphoriques de Laïka. Une structure «à étage», hélicoïdale, permettra à Emile d’être toujours en ascension, tendu vers son objectif : Laïka.
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La constellation du Chien est avant tout une histoire de traces: la traînée lumineuse d’une
étoile dans le ciel, un caillou qui tombe sur terre, une histoire racontée par un grand-père, la
persistance d’un filament d’ampoule dans la rétine, une bousculade dans les couloirs du lycée, la disparition d’un ami... des histoires de battements d’ailes de papillon capables de
bousculer des existences...
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Alban Coulaud
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Pascal Chevarie - auteur
Originaire des Iles-de-la-Madeleine, Pascal Chevarie est diplômé de
l'Ecole nationale de Théâtre du Canada en écriture dramatique depuis 2003. Il a également obtenu en 2000 un baccalauréat en littérature et études théâtrales de l’Université Laval.
Ses activités d'assistant à la mise en scène lui ont permis de découvrir
la création dans l'Océan Indien et sur l'Ile de la Réunion, ainsi que
diverses formes d'écriture : théâtre pour jeune public, adaptation de
roman et pièce de théâtre, écriture cinématographique...
Il a effectué une résidence de trois mois à la Maison des Auteurs de
Limoges où il a travaillé à l’écriture de La Constellation du Chien, sa
première pièce destinée aux jeunes adolescents (2007).
Depuis 2008, il travaille, à titre d’adjoint à la direction artistique, au
Théâtre Bouches Décousues, et également comme scénariste pour la télévision.
TEXTES
Naufrages, 2004 création en février 2004 par les élèves de l’École nationale, sous la direction du
metteur en scène mexicain Mauricio García Lozano
Mika, l’enfant Pleureur, texte pour jeune public, 2004 création par le Théâtre Bouches Décousues au Théâtre de Quat’sous, présenté dans
le cadre du 15e Festival mondial des arts pour la jeunesse, puis à la Maison
Théâtre, à l’automne 2005. La pièce a également été lue par et pour des enfants au
Théâtre National de Toulouse (France) en 2005. Iana et le Mur, texte pour jeune public, 2005 pièce produite par l’Option-Théâtre du collège Lionel-Groulx en décembre 2005,
en partenariat avec le CEAD et la Maison Théâtre, en janvier 2006. Lauréat de la 4e
édition du concours « Le théâtre jeune public et la relève ». Tour de lune, comédie dramatique, 2006 Texte créé lors d’une résidence d’auteur aux Productions À Tour de Rôle (Carletonsur-Mer, Québec), avec le soutien financier du Conseil des Arts et des Lettres du
Québec.
La défonce, (2002-2007) Création à Bruxelles par Zone Urbaine Théâtre, à L'Atelier 210, du 19 mai au 5 juin
2010.
La Constellation du Chien, (2007-2009) Lecture dirigée par Alban Coulaud (Compagnie O'Navio - Limoges), pour Nouvelles Zébrures, mars 2008.
Alban Coulaud - Metteur en scène
Après l’obtention d’un bac «Théâtre», il rentre très
vite dans la vie active en décrochant un contrat d’un
an à la Scène Nationale d’Angoulême, où il est en
charge des relations «jeune public». Une expérience
loin d’être anodine pour le futur… En 1996, il créée la Cie O’Navio pour «fabriquer» ses
spectacles. Une quinzaine à ce jour., tous consacrés
au jeune public.
Quelques années plus tard, il ouvre en Limousin, avec
l’équipe de sa compagnie le premier théâtre entièrement consacré au jeune public : Le théâtre de La Marmaille.
Parmi ses créations, on peut notamment citer : Otto, d’après Tomi Ungerer, Où Va
L’Eau? d’après Jeanne Ashbé, Un Papillon dans la neige, écrit à quatre mains avec
Anne Letuffe, Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu de P. Dorin,
Blanche, La Nuit, de Filip Forgeau,
Flon Flon et Musette, d’après Elzbiéta,. Moi, J’attends, d’après Davide Cali et
Serge Bloch,..
La constellation du Chien, texte rencontré en 2007 lors des Nouvelles Zébrures, et
rêvé depuis cet instant, verra le jour lors du prochain festival des francophonies en
Limousin.
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Elise Hôte - Assistante à la mise en scène
Après avoir suivi le conservatoire
de Rouen sous la direction de
Maurice Athias, Elise intègre ensuite l’Académie Théâtrale de
l’Union où elle suit, entre autres,
les enseignements de Jacques
Lassalle, Bertrand Bossard,
Mladen Matric...
Installée depuis à Limoges, elle
travaille régulièrement avec le
Théâtre en Diagonale / Philippe Labonne (Lucrèce Borgia, Victor ou les enfants
au pouvoir...), Méthylène Théâtre / Renaud Frugier (La Bétonnière) et la compagnie O’Navio / Alban Coulaud (Moi J’attends, Un Papillon dans la neige...).
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Rebecca Bonnet - Léo / Eléonore
Formée au Samovar à Bagnolet puis au Magasin à Malakoff, Rebecca travaille
comme marionnettiste avec la Cie NADA théâtre pour Réveillons l’oiseau qui est
en nous. Elle joue Denise dans Qui rapportera
ces paroles, de Charlotte Delbo (mise en
scène Marc Adjadj). Dans un tout autre registre, elle interprète Plume dans Une lune
entre deux maisons, de Suzanne Lebeau :
première rencontre avec un texte québécois.
En 2010, elle rencontre le Théâtre du Menteur
et joue dans Comme le chien et Nous
sommes tous des dictaphones de et par
François Chaffin et participera à sa prochaine
création, Entretien avec la mer. Rebecca collabore régulièrement avec l’auteure et metteur
en scène Anna Nozière.
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Aurélien Ambach Albertini - Emile
Après deux ans de formation dans un conservatoire parisien et avec en poche un
DEUG de Philosophie, Aurélien part neuf mois à Minsk pour s’initier aux méthodes
de l’Est. De retour en France, il poursuit ses études de théâtre
en intégrant l’école supérieure associée au Théâtre du Nord à
Lille dirigée par Stuart Seide. Dans ce cadre, il joue dans La
Bonne âme du Se Tchouan, sous la direction de ce dernier,
et dans De Foreman à Eschyle mis en scène par Bernard
Sobel.
Depuis sa sortie de l'école, il joue dans plusieurs projets notamment La Supplication a partir du recueil de témoignages
sur la catastrophe de Tchernobyl de Svetlana Alexievitch mis
en scène par Stéphanie Loïc.
Julien Defaye
Julien Defaye est comédien et photographe. Formé à l’Ecole Nationale d’Arts Décoratifs de Limoges puis à l’École régionale des beaux arts de Nantes, il obtient son
diplôme national d’arts plastiques en 2000. Après une année d’études de cinéma à
l’Université du Québec de Montréal, il investit le champ théâtral sous divers
angles : jeu, scénographie, création vidéo, mise en espace, lectures, ateliers...Comédien, il joue notamment dans des mises en scène de Filip Forgeau, cie du
désordre, Yves Gay pour le Théâtre de l’étoile grise. Depuis 2008 il collabore avec
François Chaffin comme interprète, mais également en tant que plasticien, assurant
la création vidéo pour le spectacle du Théâtre du menteur, Prométhée, poème
électrique. Il a réalisé la scénographie de Tragédie Terroriste, projet collectif du
Théâtre de l’étoile grise (2006), de Daewoo de François Bon, mise en scène de
Yves Gay (2009). Il a également collaborer avec la Compagnie Ches Panses Vertes
en 2011 sur la création Ni Bleu Ni Blouse , scénographie pour casiers et espadrilles
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LES PERSONNAGES
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ÉMILE
Un jeune garçon à l’aube de l’adolescence, plutôt solitaire. D’ordinaire, il parle peu,
préférant de loin se tenir à l’écart du monde. La plupart de ses camarades se moquent de
lui, certains assez violemment. Il est, de fait, un peu différent des autres. Plutôt lunatique,
vivant dans un monde bien à lui, il a une passion obsessionnelle pour tout ce qui concerne
l’astronomie et la conquête spatiale des années 1950-60, en particulier pour ce qui a trait à
Laïka, la chienne lancée dans l’espace par les Russes en 1957, à bord de Spoutnik 2. Ce soirlà, il s’enfuit vers un lieu isolé (un champ bordé de pylônes électriques), afin de trouver un
réconfort dans son monde inventé.
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LÉO
Jeune fille à peine plus vieille qu’Émile, plutôt rebelle, même si elle a tout de la petite fille parfaite. Sans vraiment faire partie de ceux qui se moquent d’Émile, elle n’est jamais
intervenue en sa faveur. Elle refuse avec violence qu’on l’appelle par son vrai nom
(Éléonore), préférant la contraction Léo, plus masculine. Sous ses dehors de bum, elle cache
un manque de confiance qui la pousse à rechercher l’attention et l’approbation de ses pairs.
Récemment, elle a commencé à fréquenter un groupe d’ados plus âgés qu’elle, qui l’entraînent dans des comportements douteux. Le pylône est son refuge, là où elle se cache
quand elle veut se retirer du monde.
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ÉLÉONORE (fin vingtaine)
Léo, quinze ans plus tard. Elle est devenue une jeune femme accomplie, beaucoup
plus sereine que ce que laissait présager son entrée dans l’adolescence. Maintenant géologue, elle se spécialise dans l’étude et la collecte des roches qui nous viennent de l’espace.
Ce sera elle, en quelque sorte, qui nous racontera cette histoire, faisant ressurgir ces événements passés du fait de son retour sur les lieux où elle a connu Émile, quinze ans plus tôt.
On ne sait trop ce qu’elle y cherche : peut-être la clé d’un mystère, ou simplement le moyen
d’être en paix avec ses années d’enfance. !
EXTRAITS
LÉO
Tu crois vraiment qu’il est encore là?
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ÉMILE
Qui, ça?
LÉO
Le chien. Dans l’espace. Ton histoire de Russes, puis tout ça
ÉMILE
C’est pas un chien – c’est une chienne! Elle s’appelle Laïka.
LÉO
Chien, chienne, porc-épic – le crois-tu?
ÉMILE
Ils ont lancé Spoutnik 2 en 1957, puis après – plus de nouvelles. On a jamais rien retrouvé.
LÉO
Personne pourrait vivre aussi longtemps enfermé dans une fusée! Imagine un petit chien…
ÉMILE
Qui te dit qu’elle est encore dedans?
LÉO
Bien voyons! C’est impossible!
ÉMILE
Personne sait ce qui est impossible ou pas.
LÉO, pour le mettre au défi
Prouve-le!
Il la regarde un instant, avec hésitation.
ÉMILE, après un moment
Tu m’as promis de garder le secret –
LÉO
Bien oui! J’ai promis.
Un temps. Il lui montre un point, dans le ciel.
ÉMILE
Tu vois le point lumineux – là? Juste au-dessus de la Voie lactée?
LÉO
La voile à qui?
ÉMILE
La Voie lactée. L’espèce de nuage d’étoiles, là.
LÉO
Oui, je le vois. Mais –
ÉMILE
Ça grossit. Je le sais. Ça fait des semaines que je l’observe.
LÉO
Heu – puis c’est supposé vouloir dire quoi, ça?
ÉMILE
C’est elle. J’en suis sûr! Mais il s’est passé quelque chose, aujourd’hui, puis –
LÉO
Pfff! N’importe quoi!
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ÉMILE
Non! Écoute. (Un temps.) Mon grand-père me parlait tout le temps de ça, quand j’étais petit!
C’est comme un secret d’État. Les Russes ont jamais rien dit – mais moi, je sais. Je sais qu’elle
s’est enfuie, elle aussi. Qu’elle est là. Quelque part. Cachée dans une nébuleuse. Mais aujourd’hui,
elle va revenir. C’est pour ça que je suis ici. (Un temps.) J’ai tout préparé, regarde…
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Il lui montre les installations qu’il a faites, sur le pylône.
LÉO, qui comprend finalement
C’est ça – tes « patentages » bizarres?
ÉMILE
Comme ça, elle va pouvoir retrouver son chemin –
LÉO
T’as fait tout ça pour ça? Pour un petit chien de l’espace qui est supposé redescendre sur
Terre – en soucoupe volante?
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ÉMILE, soudainement plus brusque
Tu comprends rien! C’est elle, je te dis!
LÉO
Foutaises! Elle est morte depuis belle lurette, ta Laïka!
ÉMILE, très ébranlé
Dis pas ça! Elle va venir. Je le sais. Puis on va partir ensemble –
LÉO, avec un rire moqueur
T’es encore plus débile que je croyais…
Il se met à ranger ses affaires, avec brusquerie.
ÉMILE, avec une colère sourde
T’es pareille comme eux autres! Pareille! J’aurais jamais dû te faire confiance!
Il la pousse, de manière à se frayer un chemin vers sa bicyclette, qu’il s’apprête à enfourcher.
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LÉO
Attends, Émile!
ÉMILE
Je savais que tu te moquerais de moi!
Elle avance vers lui.
LÉO
Arrête! S’il-te-plaît!
Émile s’arrête net et se tourne vers elle. Ses lèvres tremblent de rage.
ÉMILE, tranchant
T’étais là. (Léo ne réponds pas.) Ce midi. Avec la gang à St-Onge! Je sais que t’étais là. (Un
temps.) Pourquoi t’as rien fait?
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LÉO, après un temps
Je sais pas, je –
ÉMILE
T’étais là – mais tu les as laissés faire. Comme tout le monde. Pourquoi?
Un silence, entre eux.
LÉO
Je suis désolée.
Émile baisse les yeux. Ils restent un temps comme ça, sans trop savoir quoi dire.
Calendrier de production (en cours)
Du 3 au 15 février 2014
Résidence à La Coloc’ de La Culture - Cournon d’Auvergne
18 Février 2014
Présentation de projet au festival A Pas Contés / Dijon Du 27 février au 9 mars 2014
Résidence au Théâtre du Cloître - Scène Conventionnée de Bellac
Du 26 au 29 mars 2014
Lecture / Mise en espace à l’occasion des Nouvelles Zébrures, manifestation littéraire du Festival des Francophonies en Limousin
Avril 2014
Construction du décor par les ateliers du Théâtre de L’Union, CDN du Limousin
Mercredi 23 avril 2014 Présentation de projet au festival Puy de Mômes, Cournon d’Auvergne
Du 16 au 28 juin 2014
Résidence au Théâtre Jean Lurçat, Scène Nationale d’Aubusson
Du 2 au 12 septembre 2014
Résidence au Théâtre Jean Lurçat, Scène Nationale d’Aubusson
Du 15 au 24 septembre 2014 Résidence au Centre Culturel Jean Gagnant, Limoges
Du 25 au 27 septembre 2014
Premières dans le cadre du festival international des Francophonies en Limousin, en présence de l’auteur (5 représentations)
14 et 15 octobre 2014
Théâtre Jean Lurçat, Aubusson (3 représentations)
Du 28 au 30 janvier 2015 Théâtre Jean Legendre, Compiègne (6 représentations)
12 mai 2015
Théâtre du Cloître, Bellac (2 représentations)
`en cours
L’Apostrophe, Cergy Pontoise (9/10 représentations)
Festival A pas contés-Dijon
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Compagnie O’Navio
Nous ne savons pas ressusciter les corps, mais nous commençons à savoir ressusciter les rêves.” André Malraux
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Compagnie de spectacles jeune public depuis 1996, La Cie O’Navio articule son
travail autour de deux formes théâtrales :
Le théâtre du langage et de la pensée et celui de la “sensorialité” qui joue sur
l’affectif et les sensations du spectateur.!
Ainsi, nous invitons régulièrement des artistes de diverses disciplines pour enrichir
nos savoir-faire et trouver de nouveaux chemins poétiques. Nos spectacles sont
baignés de thématiques récurrentes : passage de l’enfance à l’âge adulte, la vérité
et le mensonge, la mémoire, la guerre et le conflit…
A chaque création, nous tentons d’interroger des questionnements universels à
partir de situations particulières, poétiques et politiques, tentant de mettre à jour
une certaine absurdité du monde, une certaine vanité des hommes.
Une quinzaine de création ont vu le jour, toutes fabriquées de cette démarche exploratrice, parmi lesquelles : “Galiléo Galiléï, la Révolution des étoiles” d’après
Brecht, “En Attendant le Petit Poucet”, de Philippe Dorin, “Flon Flon et Musette”,
d’après Elz- biéta, “Blanche, la Nuit”, de Filip Forgeau, “Inconnu à cette Adresse”,
de Kressmann Taylor, "Où va l’eau" de Jeanne Ash- bé, «Moi, j’attends», d’après
David Cali et Serge Bloch, "Un papillon dans la neige" d’après l’univers de Anne
Letuffe et «Otto, autobiographie d’un ours en peluche», d’après Tomi Ungerer, en
2012.
En 2001, la Cie fabrique un festival jeune public en Limousin : " Scènes pour la
Marmaille " puis ouvre en 2008 le"théâtre de La Marmaille ", un théâtre pour les
enfants et leurs parents.
Depuis 2011, la compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture /
DRAC Limousin, le Conseil Régional du Limousin et le Conseil Général de la HauteVienne.
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EXTRAITS DE PRESSE
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Un papillon dans la neige
Moments de poésie, sourires d’enfants suspendus, regards en éveil des petits et
des grands. Ce spectacle est une invitation à l’imaginaire, d’une grande justesse et
d’une grande créativité. Les comptines traditionnelles revisitées au son du chant
lyrique nous parlent, nous transportent, de notre histoire à cette histoire qui se joue
au présent et résonne en nous et en dehors de nous au delà du spectacle. C’est un espace de découverte, de rencontre et de partage artistiques qui donne à
l’enfant la liberté de créer un nouveau monde, celui de l’imaginaire, tout en permettant de construire le sien. C’est un moment précieux, « extra-ordinaire ».
le Piccolo - Juin 2012
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Moi j’attends
Cette représentation de Moi, j’attends est un moment beau et poétique, une pièce
douce et drôle qui traite sans prétention, mais avec beaucoup d’inventivité, de
l’essentiel, de ce qui fait nos existences.
Un moment de vie en somme, partagé avec humour, mélancolie et bonheur. ¶
Élise Ternat _ Les Trois Coups Avignon 2012
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Otto,autobiographie d’un ours en peluche
La Compagnie O’navio, avec "Otto, auobiographie d’un ours en peluche", offre
une vision saisissante et inédite des thèmes éternels du Bien et du Mal.
Grâce à un astucieux système de marionnettes grandeur nature et un décor modulable,éternels du bien et du mal.ils évoquent avec brio la période nazie et ses abominables conséquences, utilisant l’ours Otto comme acteur, témoin, et finalement
lien entre les générations,
C’est un spectacle superbe,
Le Bien public - Dijon février 2011
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Tarifs Pré-achat saison 2014/2015
1 représentation : 3200 Euros 2 représentations : 5340 Euros
3 représentations : 6940 Euros
4 représentations : 8540 Euros
5 représentations : 10 140 Euros
(AU-DELÀ NOUS CONSULTER)
La compagnie n’étant pas assujettie à la TVA, tous ces tarifs sont TCC.
Défraiements pour 6 personnes au tarif Syndéac ou prise en charge directe
(3 comédiens, 2 régisseurs, le metteur en scène ou son assistante)
Transport sur devis. SACD / SACEM à la charge de l’organisateur.
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Jauge 200 spectateurs, enfants et adultes
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Tranche d’âge
A partir de 8 ans - Scolaires : du CM2 à la 3ème
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CONTACT:
Elodie Couraud / Chargée de production et diffusion
06 18 36 92 90 - [email protected]
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