le statut VIH, les antécédents de syphilis ou les anomalies du
liquide céphalo-rachidien (LCR). Aucune association n'a été
suggérée entre les signes ou symptômes neurologiques à
l'inclusion et un échec thérapeutique sérologique à 6 mois.
En conclusion, les signes cliniques de la syphilis primaire ou
secondaire à l'inclusion dans l'essai randomisé diffèrent peu
selon que les patients sont infectés ou non par le VIH. Aucune
manifestation inhabituelle de la syphilis n'est décrite. Il n'existe
par ailleurs aucune différence par sexe dans les manifestations
cliniques de la syphilis primaire ou secondaire. Toutefois, les
résultats, pas toujours clairement exposés, méritent d'être
interprétés avec précaution. Les auteurs ne donnent pas au
lecteur la possibilité de vérifier chiffres, proportions et odds ratio
mentionnés (sauf pour les échecs thérapeutiques et les anomalies
du LCR). L'un des objectifs, la fréquence des échecs
thérapeutiques selon le sexe, n'est pas présenté. Les
comparaisons multiples ne semblent pas avoir été prises en
compte dans l'analyse statistique. Enfin, le manque
d'informations ne permet pas de juger si certaines des analyses
effectuées ont été faites à partir d'une étude et d'un protocole non
prévus à cet effet.
En France, la résurgence de la syphilis est un sujet d'actualité - y
compris son association avec le VIH. Fin novembre 2000, le
médecin responsable du dispensaire antivénérien (DAV) de
l'Hôpital Tarnier (Paris) a contacté l'Institut de Veille Sanitaire
(InVS) en raison d'un nombre très inhabituel de cas de syphilis
précoce diagnostiqués en l'espace de six semaines. Une enquête
épidémiologique descriptive a été conduite afin de confirmer les
cas de syphilis primaire, secondaire ou latente précoce
diagnostiqués depuis janvier 2000 dans les DAV parisiens.
Un rapport3 préliminaire d'investigation confirme, au 28 février
2001, l'augmentation importante entre 1998 et 2000 des cas de
syphilis récente, respectivement de 4 cas à 25. Parmi les 25
patients diagnostiqués en 2000, trois quarts étaient des hommes
homosexuels. La moitié des patients diagnostiqués étaient
infectés par le VIH et, parmi les patients séropositifs, 69%
connaissaient leur séropositivité avant le diagnostic de syphilis.
Depuis février 2001, le nombre de cas de syphilis récente
continue d'augmenter à Paris. De plus, l'InVS a été informé par
les Centres hospitaliers de Lille-Tourcoing, de
Quimper-Concarneau et d'Aix-en-Provence et par le DAV de
Nice diagnostiqués de cas de syphilis depuis la fin 2000.
La réapparition de la syphilis devrait entraîner la mise en place,
tout d'abord à Paris, dans les DAV mais aussi dans un réseau de
médecins gays, d'un dispositif de surveillance de la syphilis. En
cours d'élaboration, ce dispositif associerait, outre les données
cliniques et biologiques, des données comportementales qui
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/93_1321.htm (3 sur 4) [11/04/2003 09:19:36]