La Simulation : Pour quelles compétences ? I - Place de la simulation en obstétrique I.a - Existant Dans les écoles de sages-femmes différentes techniques pédagogiques sont mises en place pour donner aux étudiants les moyens d’acquérir un savoir théorique et pratique mais également la faculté de pouvoir les mobiliser en situation réelle en sachant faire les liens entre la théorie et la pratique. L’enseignement effectué est constitué par de cours magistraux permettant acquérir les notions fondamentales et par d’autres supports en fonction des compétences recherchées : Tableau 1 : types d’enseignement par compétences Types de compétences Aptitude à la relation Aptitude technique Aptitude pratique Enseignements proposés Jeux de rôles, études de cas, de dossiers Matériel basse fidélité (bras, tête à intuber, peau pour sutures) Atelier de Raisonnement Clinique / travaux dirigés Les étudiants ont, dès le début de leur cursus, des stages dans les différents secteurs en lien avec la maïeutique ; les professionnels de terrain les encadrent et évaluent leurs aptitudes personnelles à la relation à l’autre et leurs capacités techniques et pratiques. Ils bénéficient d’accompagnements individuels dans les différentes unités consistant à prendre en charge une patiente pendant une demijournée sous la supervision de l’enseignant sage-femme. L’expérience clinique lors des stages hospitaliers ne sera pas identique pour tous les étudiants. Chaque étudiant est unique avec son propre mécanisme d’apprentissage, ses différents acquis, ses points forts et ses vulnérabilités. Durant les quatre années de formation au sein des écoles après la PACES, certains seront insuffisamment confrontés aux situations rares pouvant engager le pronostic vital maternel et/ou fœtal ; d’où l’intérêt des situations simulées pendant les phases d’apprentissage. 1 I.b - Place de la simulation La simulation constitue un entraînement en temps réel ou l’étudiant mobilise les connaissances acquissent en cours théoriques dans le but d’améliorer ses compétentes techniques (acquisition et mise en pratique des connaissances, application d’algorithmes et de protocoles, pratique de gestes techniques) et non techniques (raisonnement diagnostique, comportement en équipe, leadership et rôles, communication, utilisations des ressources (1,2). Il existe différents types de simulations, en voici les principales : I.c - Différents types de simulation I.c.1 - La simulation avec acteur ou patient standardisé ou simulé Développement de compétences en matière de communication : consultation d’annonce notamment en cancérologie, découverte de malformations fœtales, de mort in utero ou bien information complexe à donner à un patient…. I.c.2 - La simulation basse fidélité ou hybride : améliorer la dextérité en toute sécurité Apprentissage par la répétition : l’étudiant peut s’entraîner à améliorer sa dextérité sur des gestes techniques en toute sécurité et de façon répétitive, sans risque pour le patient : injections, prises de sang…. Gestes opératoires : techniques des sutures, pose de dispositifs intra utérin, d’implant contraceptif… Gestes de réanimation : aspiration, ventilation, intubation, pose d’un cathétérisme ombilical Gestes cliniques : palpation des seins, toucher vaginal, examen clinique du bassin obstétrical, accouchement, délivrance artificielle, révision utérine….. Reproduction de situations interventionnelles de haute technicité comme les simulateurs d’angiographie, bronchoscopie… Dans tous ces gestes l’étudiant peut sans stress s’entraîner jusqu’à acquérir une technique la plus parfaite possible. 2 Tous ces gestes sont réalisés une première fois avec du matériel appelé « basse fidélité. » L’objectif est à la fois qualitatif et sécuritaire « jamais la première fois sur le patient . » I.c.3 - La simulation haute fidélité : réalité des situations complexes Des mannequins grandeurs natures pilotés par informatique, permettent de se retrouver dans des situations cliniques proche de la réalité. La mise en scène combine à la fois les soins et les situations critiques. Les séances de simulation sont construites de façon à mettre en immersion des étudiants ou des professionnels dans un milieu qui se veut fidèle en termes d’environnement, d’équipement ainsi qu’une fidélité psychologique des situations (3). En obstétrique certaines situations rares mettent en jeu le pronostic vital maternel et/ou fœtal parmi elles on peut citer l’hémorragie du post-partum à l’origine d’une morbi-mortalité élevée, la pré éclampsie sévère, la dystocie des épaules, l’embolie amniotique, la réanimation néonatale. Ces situations sont sources de stress, de tension, de désorganisation, rendant la prise en charge des patientes non optimale. Dans le milieu médical, la situation de crise peut être définie comme une phase d’aggravation qui requiert une gestion rapide, efficace et coordonnée (1). I.d - Exemples de scénarios : des plus simples à des situations complexes I.d.1 - Technique de l’accouchement Une étude réalisée au sein des maternités de Port Royal et Saint Vincent de Paul a démontré l’intérêt pédagogique de la formation à l’accouchement normal à l’aide de mannequins associée à la formation classique. Cette étude a été réalisée auprès de deux groupes d’externes. Ceux qui avaient bénéficié d’un apprentissage auprès de mannequin étaient significativement plus aptes à réaliser les manœuvres en cas d’accouchement normal comparativement aux externes ayant eu uniquement la formation habituelle c’est à dire l’enseignement par cours théoriques et directement auprès des patientes en salle de naissance (4). 3 I.d.2 - Prise en charge de l’hémorragie du post partum L’hémorragie du post partum est une situation ou la prise en charge doit être multidisciplinaire (obstétriciens, sages-femmes, anesthésistes, infirmières…..) Elle doit être parfaitement coordonnée. La défaillance de l’un peut agir par effet domino sur les autres acteurs de la prise en charge. Les exercices de simulation permettent de tester la réactivité de chacun et de constater les difficultés existantes (5). T.Bouin, enseignant à l’école de sages-femmes de Nancy, fait part de son expérience dans l’utilisation de la simulation médicale hautes technologies lors de la formation des étudiants sages-femmes. Mise en scène d’une situation type « hémorragie du post partum », avec un mannequin Laerdal « SimMon® », ce simulateur contient des scénarios pré programmés qui peuvent être modifiés ou modulés en fonction des objectifs pédagogiques individuels et collectifs à atteindre. Dans cette expérience les étudiants évoluent en binôme, les séances sont filmées, les autres étudiants observent la scène dans une salle adjacente. Le débriefing de l’ensemble du groupe se fait en visionnant les images enregistrées et en analysant la situation. Il en ressort des points négatifs par exemple : Retard à la prise en charge, délai d’appel trop tardif Coordination des binômes et leadership encore hésitant Mais également des points positifs par exemple le fait que tous les étudiants aient pensé à réaliser un geste adapté (délivrance artificielle) alors que deux tiers d’entre eux n’en avaient jamais réalisé lors des stages (6). Ce débriefing est un temps essentiel, il permet de visualiser ses propres erreurs et celles des autres, permet la réflexion et augmente les acquis. L’étudiant doit passer par une alternance essais/erreurs et action/réflexion (6,7). Dans son mémoire AS Souchet démontre l’intérêt d’un atelier pratique avec mannequin auprès des étudiantes sages-femmes de 4ème année, dans la prise en charge de l’hémorragie du post partum. Son étude a pour objectif de déterminer les facteurs favorisant une meilleure assimilation du savoir dans ce domaine. Trois groupes ont été constituées : (G1 = atelier pratique avec mannequin, rappel 4 théorique et initiation à la révision utérine / G2 = initiation à la révision utérine / G3 = stage et connaissances théoriques). Des questionnaires ont été distribués 1 mois et 2 mois après l’atelier; les résultats démontrent une meilleure assimilation du groupe G1. Néanmoins la moyenne de bonnes réponses diminue entre le premier et le deuxième questionnaire. Il serait donc nécessaire de réaliser des réactivations régulières des connaissances (8). I.e - Focus sur le travail d’équipe Le centre d’enseignement des soins d’urgences de Montpellier (Cesu) dirigé par le Docteur Debien, met en place une formation aux gestes et soins d’urgence en salle de naissance. Elle regroupe différents professionnels : sages-femmes, infirmières puéricultrices, médecins urgentistes et pédiatres. Les apprenants après un rappel théorique passent par divers ateliers mannequins « basse et haute fidélité. » Il ressort qu’en plus des compétences techniques la simulation permet d’explorer les compétences psychoaffectives, comment communiquer, comment valoriser l’autre pour donner le meilleur de soi-même. La formation s’avère très positive (9). Pour le Docteur Debien la simulation permet d’explorer un ensemble de compétences : procédurales, réflexives, cognitives, psychomotrices, psycho affectives. L’apprentissage par l’erreur reste terriblement efficace. II - Place de la simulation en chirurgie Pendant longtemps, l’apprentissage de la chirurgie a été réalisé par un compagnonnage entre un chirurgien expérimenté et son étudiant. Cette pratique était relativement bien adaptée à la chirurgie ouverte. Cependant, nos maîtres, il y a déjà quelques décennies, demandaient à leurs étudiants de s’entrainer à des gestes de bases, telle que la réalisation de nœuds sur un barreau de chaise ou au fond d'un chapeau. C’était sans doute le début de la simulation. Au cours des deux dernières décennies, les techniques ont évolué vers des chirurgies dites mini invasives : endoscopiques, coelioscopiques, robotiques. Ces techniques permettent une réduction de la morbidité péri opératoire, de la durée 5 d’hospitalisation, et donc de son coût. En revanche, elles imposent aux chirurgiens de nouvelles contraintes, telles que l’absence de vision en 3 dimensions, une limitation des degrés de liberté, une absence de sensation tactile. Ces chirurgies mini-invasives sont donc plus difficiles à maîtriser et nécessitent un apprentissage plus long que la chirurgie « ouverte ». En revanche, par ces caractéristiques technologies, elles sont aussi plus adaptées à la simulation. II.a - Intérêts de la simulation II.a.1 - Réduction du taux de complications Plusieurs études ont montré que la simulation permettait de réduire le taux de complications des gestes endoscopiques et chirurgicaux (10,11). Par ailleurs, certains simulateurs sophistiqués permettent de reproduire des situations d’urgences rares, mais graves, auxquelles les chirurgiens ont peu de chance d’être confrontés. Ils peuvent ainsi acquérir les gestes adéquates, tout en maitrisant leur stress. Il paraît donc éthiquement difficile, de ne pas utiliser ces simulateurs, lorsqu’ils sont disponibles. II.a.2 - Intérêt médico légal Compte tenu de la pression médico légale toujours plus forte, ces acquisitions de compétences à l’aide des simulateurs risquent de devenir obligatoires. Certaines sociétés savantes telles que l’American College of Surgeons (ACS) et la Society of American Gastrointestinal and Endoscopic Surgeons (SAGES) ont développé en 2004, les « Fundamentals in Laparoscopic Surgery », formation et évaluation obligatoires pour un chirurgien avant de pouvoir prétendre à une activité chirurgicale laparoscopique clinique (12). II.a.3- Intérêt économique Les simulateurs chirurgicaux et notamment coelioscopiques permettent de réduire le temps opératoire de 17 à 50% (13,14). Le coût horaire d’un bloc opératoire est, en fonction des spécialités, de 300 à 500 euros/ heure. Ils permettent également de réduire le taux de complications à l’origine de surcoûts importants. Cette simulation est donc une source d’économies substantielles pour les systèmes de santé. 6 II.b - Modèles de simulation La simulation peut prendre différentes formes : II.b.1 - Sujet anatomique La simulation d’intervention peut se faire sur des sujets anatomiques. Cette simulation nécessite des laboratoires d’anatomies en mesure de préparer les sujets anatomiques, pour que les tissus gardent une souplesse optimale compatible avec un apprentissage du geste opératoire. Elle permet de réaliser des interventions complexes. Cette simulation est adaptée pour l’apprentissage des chirurgies ouvertes, coelioscopiques voire robotiques (15,16). II.b.2 - Le modèle animal Contrairement au sujet anatomique, l’anatomie de l’animal ne permet pas de simuler exactement une intervention humaine. En revanche, elle est plus adaptée pour maîtriser des gestes de bases et notamment de contrôle de l’hémostase et la pratique de sutures vasculaires. On utilise volontiers le petit animal tel que le rat pour s’exercer à la microchirurgie. Le gros animal, et notamment le porc, est souvent utilisé pour les formations de chirurgies coelioscopiques et robotiques. Pour des raisons éthiques, l’utilisation de l’animal est progressivement remplacée par les simulateurs informatisés. II.b.3 - Les simulateurs mécaniques Ils permettent l’apprentissage de la coelioscopie, grâce à des instruments et une caméra, introduits dans une « boite » mimant l’abdomen. Les étudiants peuvent ainsi se familiariser avec la vision en deux dimensions et apprendre à se repérer dans l’espace. Les gestes de base comme la dissection et la suture coelioscopique peuvent être maitrisés. Cet apprentissage devient systématique dans certains hôpitaux universitaires (17). 7 Fig 1 : simulateurs mécaniques de chirurgie coelioscopique II.b.4 - Les simulateurs informatisés Ces simulateurs ont vu le jours, il y a une dizaine d’années. Dans un premiers temps ils ne permettaient uniquement qu’un déplacement virtuel dans le corps humain, avec peu d’interactions possibles. Ils étaient surtout adaptés à la simulation de l’endoscopie mais peu à la chirurgie. Les simulateurs de dernières générations sont plus sophistiqués, et permettent une véritable interaction, avec une déformation des organes sous l’action des instruments virtuels, qui peuvent être disséqués, coagulés et suturés. Ces simulateurs peuvent aisément permettre l’apprentissage des gestes de base en coelioscopie, et en chirurgie robotique. La validation de certains de ces simulateurs a été étudiée (18). A ce jour, des interventions courtes peuvent être simulées en totalité (résection de polype colique, chirurgie de la cataracte, cholécystectomie, appendicectomie, arthroscopie). La simulation d’interventions plus complexes n’est pas encore disponible mais les simulateurs existent. Il ne s’agit que d’une question de temps pour que les ingénieurs puissent modéliser ces interventions. 8 Fig 2 : Simulateurs de chirurgie robotique permettant différents exercices telle que la suture II.c - Résultats de la simulation Les bénéfices de cette simulation dans l’apprentissage de la chirurgie ont été démontrés, lors de plusieurs études prospectives randomisées. En orthopédie, des simulateurs permettent la maitrise de l’arthroscopie. Vingt orthopédistes en formations ont été randomisés en deux groupes. Un groupe ayant acquis une expérience en assistant à des arthroscopies de genoux au bloc opératoire et un groupe ayant eu, en plus de cette même expérience au bloc opératoire, une formation sur des simulateurs d’arthroscopies. Les orthopédistes de ce dernier groupe avaient des scores de performance significativement supérieurs à ceux n’ayant pas eu accès aux simulateurs (19). Zendejas et al. ont montré chez 146 patients, que la simulation de cures de hernies inguinales sous coelioscopie, réalisée lors de l’apprentissage de ce geste, permettait de réduire significativement le temps opératoire, le taux de complications péri opératoires et la durée d’hospitalisation (20). L’apprentissage des sutures vasculaires peut également être amélioré par l’utilisation de simulateur comme l’ont montré Price et al. (21). L’entrainement sur un simulateur permettait à des internes en 1ere et 2eme année, de réaliser des anastomoses vasculaires termino-latérales plus rapidement et de meilleure qualité que ceux n’ayant pas accès à cette formation préliminaire. Les simulateurs peuvent permettre un entrainement spécifique préopératoire, obtenu à partir d’imagerie d’un patient donné. Ainsi des procédures de cathétérisation de la 9 carotide ont été étudiées. Vingt étudiants ont réalisé dix cathétérisations carotidiennes. La moitié d’entre eux avait eu accès à un simulateur en préopératoire et avaient répété 3 fois le geste avant d’intervenir sur le patient. Cette simulation permettait de réduire le temps de l’acte, ainsi que le temps d’utilisation de la fluoroscopie (22). La performance de la réalisation de blocs anesthésiques écho-guidés, avec ou sans simulation préalable, a été étudiée chez 20 internes d’anesthésie, lors d’une étude randomisée. La encore la simulation permettait d’augmenter significativement la proportion de réussite de ces actes (51 vs 64% ; p=0.016) (23). Deux études randomisées ont également démontré l’intérêt de la simulation dans l’apprentissage de l’endoscopie gastro duodénale. Les étudiants ayant profité de simulateurs lors de leur formation, obtenaient des scores de performance supérieure (calculés sur les temps d’accès à l’œsophage, la jonction oeso gastrique, l’antre, le pylore), lors de la réalisation d’endoscopie chez l’homme (24,25). II.d - Perspectives L’intérêt de la simulation dans l’apprentissage des actes chirurgicaux est maintenant démontré. Pour des raisons éthiques, économiques et médico légales, la place de cette simulation devrait croître dans les années à venir. Certaines sociétés savantes imposent déjà leur utilisation pour accréditer les chirurgiens (12) Par ailleurs, le développement de logiciels va permettre dans les années à venir, de simuler des interventions de plus en plus complexes. Les chirurgiens, y compris ceux expérimentés, pourront s’entraîner à réaliser des actes difficiles. Enfin, les simulateurs de réalité augmentée permettent aujourd’hui d’établir des « clones numériques » des patients, à partir de leurs images scanographiques ou d’IRM. Demain le chirurgien pourrait, sur ces clones virtuels, établir une stratégie chirurgicale et s’entrainer en pré opératoire, à la réalisation d’actes complexes. III - Rapport de la HAS janvier 2012 sur la simulation Le Professeur Jean-Claude Grany et le Docteur Marie-Christine Moll ont effectué un rapport de mission pour la HAS intitulé : Etat de l’art (national et international) en matière de pratiques de simulation de la santé ; dans le cadre du développement 10 professionnel continu et de la prévention des risques associés aux soins (26). La simulation permet d’acquérir des connaissances, de renforcer les acquis sans risque pour le patient, de facilité leur réflexion en groupe et d’améliorer la confiance en soi. Elle favorise l’apprentissage « actif. » Elle permet de reproduire une grande variété de situations rares. De leur revue de la littérature ressortent plusieurs constats Une satisfaction élevée des participants. Un changement dans les comportements : meilleure communication et travail en équipe. Compétences techniques renforcées comme la réanimation cardiorespiratoire, l’aptitude à la fibroscopie…. Améliorations des compétences des étudiants en médecine, des professionnels dans le domaine de l’obstétrique. La formation par simulation est constamment associée à une amélioration significative des connaissances, des pratiques et des comportements, en revanche, les effets sur la prise en charge des patients demeurent a priori modérés. Les auteurs présentent également les limites de la simulation. Et en premier lieu le coût important pour les simulateurs « haute-fidélité. » Ils notent également que l’aspect évaluation, regard extérieur peut être un frein à la volonté de participer. Il est donc primordial d’insister sur le caractère formatif de l’expérience, qui ne doit pas être vécu comme un jugement sur ses compétences mais au contraire un outil pour les développer et apprendre le cas échéant de ses erreurs (26). IV - Conclusion Pour répondre à la problématique de départ, je pense que la valeur ajoutée de la simulation n’est pas tout à fait la même en formation initiale et formation continue. En formation initiale la simulation « basse fidélité » est irremplaçable pour acquérir la maîtrise des gestes techniques en accord avec le principe non discutable « jamais la première fois sur le patient. » L’intérêt de la simulation « haute fidélité » en formation continue permet de faire le lien entre acquisitions théoriques et situations complexes sur terrain et d’optimiser coordination sur le principe : « je sais ce que je dois faire, je le fais bien au bon moment. » 11 V - Références 1. Savoldelli GL. Peut-on se préparer à une situation de crise en obstétrique ? Mapar, 2010, 294-301 2. Tesniere A. Intégration de solutions de simulation virtuelle dans l’enseignement et la formation médiale. Mémoire DIU pédagogie médicale université Paris Descartes 3. Robin Paulard I., Baron GL. 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Mots Clés Simulation, compétences, santé, obstétrique, chirurgie 14