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Stratégie prothétique novembre-décembre 2010 • vol 10, n° 5
Rencontre
La Faculté d’Odontologie de
Nancy s’est équipée cette
année de 60 unités de simula-
tion dentaire.
Dans le monde entier, les exi-
gences des enseignants et des étudiants
sont sans cesse révisées à la hausse.
Les nouveaux matériaux et équipements
(équipements de mesure notamment), de
même que la pression grandissante sur
Lunité de simulation dentaire
un bel outil pédagogique
Par Monsieur le Doyen Pierre Bravetti
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Stratégie prothétique novembre-décembre 2010 • vol 10, n° 5
Faculté de Nancy
les coûts auxquels les élèves se verront
confrontés en entrant dans la vie profes-
sionnelle, nécessitent de leur donner une
formation adéquate, ce qui passe par un
outil pédagogique performant.
UN INVESTISSEMENT
EXCEPTIONNEL
C’est le cas de la Faculté d’Odontologie
de l’Université Henri Poincaré de Nancy
qui a inauguré le 6 mai dernier sa nou-
velle salle de travaux pratiques dédiée à
la formation préclinique des étudiants en
chirurgie dentaire.
en s’équipant de 50 unités pédagogi-
ques permettant aux étudiants de s’exer-
cer dans des conditions réelles sur des
« patients-fantômes », simulateurs de
soins.
Le patient, l’ergonomie de la station
et de la position de travail y sont fidè-
lement reproduits afin de permettre
aux étudiants de s’entraîner aux gestes
opératoires de chirurgie-dentaire, qu’ils
s’agissent de soins conservateurs et
chirurgicaux, de prothèses dentaires, de
traitements dorthopédie dento-faciale.
Les unités pédagogiques sont reliées par
un système de vidéo et de transmission
au poste de travail dévolu à lenseignant
qui peut ainsi faire une démonstration
« grandeur nature » des gestes opératoi-
res adéquats.
Chaque étudiant peut alors suivre sur son
écran individuel lenseignement pratique
et le reproduire sur son mannequin-fan-
tôme.
La démonstration peut seffectuer en
direct ou bien être enregistrée pour une
projection didactique ultérieure.
Cet équipement pédagogique est destiné
aux étudiants de D1 (3ème année) pour
un apprentissage pré-clinique les prépa-
rant concrètement à la formation, cette
fois clinique sur des patients réels, qu’ils
suivent en D2 (4ème année).
Cette nouvelle salle de « fantômes » high
tech s’insère naturellement dans la forma-
tion initiale des étudiants en odontologie,
mais elle est également destinée à la for-
mation continue des praticiens déjà diplô-
més.
LA NOUVELLE
SALLE
DE TRAVAUX
PRATIQUES EST
DIÉE À LA
FORMATION
PRÉ-CLINIQUE
ET À LA
FORMATION
CONTINUE
Salle de travaux pratiques de D1
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Stratégie prothétique novembre-décembre 2010 • vol 10, n° 5
Rencontre
Les équipements auront nécessité un inves-
tissement de 1771 000 , financés par :
• L’Université Henri Poincaré : 871 000
La Communauté Urbaine du Grand
Nancy : 800 000
Le Conseil Régional de Lorraine : 99 700
€Cet investissement s’inscrit dans un mou-
vement plus large, celui d’une université
lorraine qui entend se hisser toujours plus
haut, rappelait Laurent Hénard, Adjoint au
Maire de Nancy et député.
UNE FORMATION DE POINTE
Pour parfaire les équipements, 10 postes
supplémentaires viennent d’être installés
en novembre.
Ces postes sont équipés des simulateurs
de patient KaVo avec un module turbine,
un module moteur et une seringue, ainsi
que des tiroirs d’aspiration pour le travail
avec la pièce à main.
Le DSEplus de KaVo est très facile à
utiliser : pour manœuvrer le mannequin
par exemple, il suffit de presser un bou-
ton. Avec ce simulateur, l’élève travaille
comme s’il était dans un vrai cabinet. De
par sa flexibilité et sa conception modu-
laire, il s’adapte sans problème à notre site
et aux exigences de chacun.
Pour l’installation de la version de base, il
suffit dun branchement électrique et dun
branchement pour l’alimentation en air
comprimé.
L’élément praticien comporte une serin-
gue troisfonctions, un moteur électrique
ou à air, une turbine.
L’élément assistante se compose d’un
extracteur de salive, aspiration (brouillard
de spray), dune lampe à polymériser ou
d’une deuxième seringue trois fonctions.
La configuration permet à l’étudiant de
travailler avec son « patient » et de faire
des retouches de son travail directement à
côté sans être obligé de quitter sa place.
La conception dune installation linéaire des
établis permet de garder la proportion de la
salle avec sa surface limitée (328 m
2
).
Elle permet donc la visibilité des étudiants
au niveau de l’enseignement, anmoins
la préparation dun système interactif est
assurée.
Excellence et audience sont les nouvel-
les dames de cette Faculté.
Au total, l’établissement aura investi 2
millions d’euros dans cet outil pédagogi-
que sans équivalent en Europe. Un luxe ?
Pas vraiment. A nos yeux, c’est même le
prix à payer pour « figurer dans la cour des
grands, au niveau national et international
et accompagner au travers de la formation
et de la recherche les évolutions techno-
logiques considérables que connaît la pro-
fession… ».
Une double ambition pour cette Faculté
d’excellence, qui compte aussi par le
nombre, puisqu’elle est aujourd’hui la qua-
trième de France en termes d’effectifs
avec ses 81 étudiants par promotion dont
22 étudiants de plus en 2 ans.
Initiale et continue sont les maîtres
mots de cette Faculté.
La nouvelle salle de travaux pratiques
est bien sûr utilisée pour la formation
des étudiants, mais pas seulement. Elle
accueille également les jeudis de la for-
mation continue, une à deux séances par
mois à destination des praticiens lorrains
et franc-comtois.
Un bel outil dagogique en avance
sur son temps !
CETTE
CONFIGURATION
PERMET
À L’ÉTUDIANT
DE TRAVAILLER
AVEC
SON PATIENT
Un poste
de travail
Les simulateurs
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