
Développement économique endogène et emploi local 
Colloque IGR du 22.02.2013 
 
« Atouts et potentialités du Luxembourg belge  
En termes de développement économique ». 
Plan de l’intervention H Demortier, Idelux 
 
Objectif du colloque : Dégager des conditions économiques  
de façon à : 
-Assurer l’avenir de l’espace rural 
-Permettre une stabilisation démographique des territoires ruraux, 
 
Les  conditions  économiques  sont  comprises  comme  étant  des  dispositifs/politiques/moyens, 
particulièrement  d’origine  publique,  qui  vont  permettre  de  favoriser  la  création  de  richesse  et 
d’emplois dans les zones rurales. 
 
 1. D’emblée, il faut confirmer que les situations d’évolution démographique des zones rurales 
dans la Grande Région sont disparates.  
Les textes préparatoires au colloque parlent de 2 types de zones rurales : 
-les zones en « rurbanisation », à proximité des pôles urbains où se concentre une grande 
partie de la  population ; 
-les zones de « l’espace rural profond », en risque de désertification. 
Nous y ajouterions un troisième type,  caractérisé  par  l’espace  rural  du  Sud-Est  de la 
Wallonie, dont fait partie le Luxembourg belge : un  espace qui n’est pas sous l’influence 
directe des grandes villes, au moins pas sur tout son territoire, et qui est pourtant en forte 
croissance démographique depuis près de 40 ans. 
 
2. En  Sarre,  d’après  les  textes  préparatoires  au  colloque,  une  évolution  particulièrement 
négative  de  la  démographie  fait  craindre  à  terme  pour  une  disparition  de  la  fonction 
résidentielle  dans  les  espaces  ruraux,  d’où  l’importance  d’une  réflexion  sur  une 
revitalisation par développement endogène des zones rurales, sur base des ressources 
locales. L’idée sous-jacente est que s’il y a de l’emploi, les habitants ne s’engageront pas 
dans un exode rural. 
 
3.  En  province  de  Luxembourg,  la  situation  est  différente :  la  démographie  augmente 
pratiquement dans toutes les sous-régions, des besoins en activités et en emplois locaux 
se manifestent donc de façon importante, mais ne trouvent pas suffisamment d’écho -selon 
les autorités locales- auprès des autorités régionales et fédérales en termes de soutien au 
développement, en termes de mise en place de conditions du développement économique 
suffisantes  et  anticipées.  C’est  particulièrement  le  cas  p .e.  en  matière  de  mise  à 
disposition de parcs d’activités, de desserte en transports en commun,... Mais ce sont aussi 
des raisons liées aux coûts supplémentaires liés à la faible densité et à la dispersion de la 
population  qui  sont  mis  en  exergue  (cfr  services  publics,  réseaux  de  distribution 
d’électricité, d’information, surcoûts de mobilité,…). 
 
NB : Une situation particulière du point de vue « résidentiel » est notée dans la partie de la province sous 
influence des activités socio-économiques de Luxembourg et du Grand-Duché en général. 
 4.  Les  autorités  locales  luxembourgeoises  affirment  elles  que  les  zones  rurales  peuvent 
contribuer au redéploiement de la situation économique de la Wallonie, car leur territoire a 
des atouts spécifiques à faire valoir, y compris sur le plan de la croissance d’activités qui 
ont  un  impact  à  l’international,  largement  au-delà  des  limites  de  la  Région  wallonne. 
Songeons aux grandes entreprises manufacturières qui ont été implantées des années’70 
aux  années  ’90  et  qui  ont  diversifié  le  tissu  économique,  mais  qui  doivent  pouvoir 
poursuivre  leur  croissance.  Songeons  aux  « champions »  wallons,  voire  belges,  que