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stratégiques de l’UE. Le soutien de l’UE sera conçu de manière à accélérer la réalisation des
projets et à assurer la mise en place des actions le plus rapidement possible. Conformément
aux conclusions du Conseil européen, un équilibre géographique est assuré. La Commission a
déjà présenté une proposition visant à réviser le cadre financier pluriannuel 2007-2013 afin de
prévoir des crédits supplémentaires dans la rubrique 1A, tout en respectant les montants
totaux convenus dans l’accord interinstitutionnel
. À la lumière des premières discussions
avec l’autorité budgétaire, elle propose à présent d’effectuer un transfert, vers la rubrique 1A,
de crédits non nécessaires dans la limite du plafond de la rubrique 2 pour l’année 2008, afin
de dégager les 3,5 milliards d’euros proposés pour financer des projets dans le domaine de
l’énergie
, tandis que le montant de 1,5 milliard d'euros proposé pour les infrastructures à
large bande et les nouveaux défis mis en lumière dans le cadre du bilan de santé de la PAC
resterait dans la rubrique 2 et serait engagé par le Fonds européen agricole pour le
développement rural.
La Commission invite le Conseil et le Parlement européen à examiner rapidement ces
propositions et à mobiliser les fonds nécessaires sur le budget. Cette mesure apportera une
contribution majeure aux efforts déployés par l’UE pour ramener l’économie européenne sur
la voie de la croissance et de la prospérité, et montrera que l’Union est déterminée à relever
les défis revêtant une importance stratégique pour l’avenir.
Investir aujourd’hui dans l’énergie de demain
L'énergie est devenue l'un des principaux sujets de préoccupation de l'Europe. En décembre
dernier, l'Union européenne a pris une série de décisions stratégiques pour garantir l’avenir
énergétique de l’Union: il s'agit de soutenir un secteur de l'énergie capable de réduire ses
émissions de gaz à effet de serre et de faire des énergies renouvelables une part importante du
bouquet énergétique européen. Au début de l'année, l'Europe a été confrontée à une crise dans
le secteur du gaz, qui a mis en lumière les risques pour la sécurité de l’approvisionnement.
Cette crise a souligné les faiblesses non seulement en termes de diversité des importations,
mais également en termes de capacité de l’UE à transférer de l’énergie au sein de l’Union aux
endroits où elle était le plus nécessaire.
Les changements qui s'imposent exigent un engagement sans faille et des investissements
considérables. Le ralentissement de l'activité économique risque cependant d’entraîner un
report de ces investissements si des mesures supplémentaires ne sont pas prises maintenant.
Le resserrement du crédit agit directement sur le rythme auquel l’Europe opère les
changements nécessaires. La vitesse et l'avancée technologique de ces changements risquent
d’être affectées, et les retards enregistrés aujourd’hui se traduisent par des coûts plus élevés à
l’avenir. C'est pourquoi le plan pour la relance économique a insisté particulièrement sur la
nécessité de réaliser des «investissements intelligents», qui sont une impulsion économique
ciblée sur des objectifs stratégiques clairs.
La Commission propose donc une série de trois initiatives spécifiques axées sur les principaux
objectifs de l’UE en matière énergétique. Premièrement, soutenir des projets d'interconnexion
stratégiques contribuant à remédier à certaines faiblesses de l’infrastructure actuelle.
Deuxièmement, investir pour maintenir le développement du secteur de l'énergie éolienne en
mer en tant que fournisseur fiable d’énergie renouvelable. Troisièmement, mettre en œuvre un
certain nombre de projets pilotes de piégeage et de stockage du carbone, afin de permettre aux
COM(2008) 859 du 10.12.2008.
1,5 milliard d’euros en 2009 et 2 milliards d’euros en 2010.