1.3.2 Lien avec les primitives
Le th´eor`eme essentiel est le suivant.
1.3.2 Th´eor`eme. Soit f: [a, b]→Rune fonction continue ≥0. La fonction
Fd´efinie sur [a, b]par F(x) = Zx
a
f(t)dt est une primitive de f. Pr´ecis´ement,
c’est l’unique primitive de fqui s’annule en a. Si Gest une primitive quel-
conque de fon a Zb
a
f(t)dt =G(b)−G(a).
D´emonstration.
Figure 1.2 – La preuve de 1.3.2
On traite seulement le cas monotone, disons croissant. On calcule le taux
d’accroissement F(x+h)−F(x)
h,disons pour h > 0. La quantit´e F(x+
h)−F(x) est l’aire de l’hypographe entre les abscisses xet x+h. Comme
cette partie est comprise entre deux rectangles de largeur het de longueurs
f(x) et f(x+h) on a : hf(x)≤F(x+h)−F(x)≤hf(x+h), d’o`u f(x)≤
F(x+h)−F(x)
h≤f(x+h).Quand htend vers 0, comme fest continue,
les deux extrˆemes tendent vers f(x), donc aussi le taux d’accroissement et
on a donc, par d´efinition de la d´eriv´ee, F0(x) = f(x).
On a la formule F(b) = Rb
af(t)dt. Comme F(a) est nulle 1, on a donc
encore F(b)−F(a) = Rb
af(t)dt. Si Gest une autre primitive de f, la formule
vaut aussi avec Gcar on a G(x) = F(x) + ko`u kest une constante.
1.3.3 Corollaire.
Soit f: [a, b]→Rune fonction continue. Alors, fadmet des primitives.
1. Un segment est d’aire nulle. En effet, s’il est de longueur l, on peut l’englober dans
des rectangles de longueur let de largeur et on fait tendre vers 0.
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