Source : Marie-Éva de Villers, Multidictionnaire de la langue française, Montréal, QuébecAmérique, 2003, p. 978. Cas Ne - adverbe de négation Règle Exemple L’adverbe se place devant un verbe pour marquer la négation et il est généralement accompagné d’un adverbe, d’un pronom ou d’un déterminant qui a également un sens négatif. Ne s’élide devant une voyelle ou un h muet. Dans la langue parlée ou familière, on omet parfois ne. Dans la langue écrite courante ou soutenue, l’emploi de ne s’impose. La négation peut être composée (ne… aucun, ne… jamais, ne… nul, etc.) ou simple (dans certains proverbes ou expressions toutes faites). Elle ne part pas. Il ne joue plus à la balle. Les enfants n’ont rien mangé. Elle n’aime pas les tomates. Il n’habite plus là. Je n’ai pas de corrections. J’ai pas de corrections. Martine ne critique jamais ses amis. Nous n’avons vu personne dans la forêt. Qui ne dit mot consent. Il ne faut pas confondre « ne » adverbe de négation avec « ne » explétif qui ne joue aucun rôle grammatical et qui peut souvent être supprimé sans compromettre le sens de la phrase. Il n’est pas utilisé dans la langue courante, familière; on ne le retrouve que dans les textes de niveau soutenu. Ne - explétif (qui sert à remplir la phrase sans être nécessaire au sens) Après les verbes exprimant le doute, la crainte, la négation : avoir peur, craindre, douter, empêcher, éviter, mettre en doute, nier, prendre garde, redouter. Je crains qu’il ne pleuve. Je crains qu’il ne pleuve. À la forme affirmative, on emploie ne lorsqu’on redoute de voir se produire un événement. Si l’on redoute qu’un événe- ment ne se produise pas, on emploie ne… pas. À la forme négative, on n’emploie pas le ne explétif. Je crains qu’elle ne puisse pas arriver à temps. Je ne crains pas qu’il vienne. Après les expressions comparatives : autre que, autrement que, meilleur que, etc. Il est plus âgé que tu ne l’es. Après les expressions : de crainte que, de peur que, à moins que… Nous viendrons à moins qu’il ne neige. 2