l’imperfectif – la question _to delat’ (avec le verbe faire à l’imperfectif). Par contre, les erreurs de
l’aspect chez les étrangers sont très courants. Donc, les règles qui existent sont adressées en premier
lieu aux étrangers et sont basées surtout sur les critères combinatoires qui permettent de choisir
correctement et souvent « automatiquement » l’aspect du verbe.
Exemples. a) Avec les mots qui indiquent la durée ou la répétition on emploie l’imperfectif :
ja ka_doe utro otkryvaju okno, on vsegda govorit pravdu, on dolgo _ital pis’mo (j’ouvre la fenêtre
chaque matin, il dit toujours la vérité, il a lu la lettre pendant longtemps).
b) Le perfectif est employé avec les constructions qui indiquent la nécessité et la possibilité
de l’accomplissement de l’action. Au contraire, les constructions indiquant que l’action n’est pas
nécessaire, que son accomplissement est indésirable ou même interdit, exigent l’imperfectif : nu_no
pro_itat’ – ne nu_no _itat’ (il faut lire – il ne faut pas lire), sleduet napisat’– ne sleduet pisat’ (il
faut écrire- il ne faut pas écrire) etc.
Les verbes des différents aspects sont considérées des lexèmes différents et non les formes
du même lexème. Donc, chaque verbe a sa sémantique qui contient aussi le composant du sens
aspectuel. L’objectif des chercheurs est de définir ce composant du sens et de trouver son
correspondant dans une langue sans aspects.
En générale, la divergence sémantique entre les deux aspects est décrite au niveau de la
présentation de l’action : l’imperfectif représente l’action comme procès, tandis que pour le
perfectif c’est le changement d’état, ou le résultat, qui compte.
Exemples. Afin d’illustrer la différente sémantique nous allons placer le syntagme verbal
dans le contexte plus vaste. a) on - _itat’ (temps passé) knigu (il – lire le livre) : on _ital (imperf.)
knigu, kogda ja vo_el (il lisait quand je suis entré) – le procès; ja pro_ital (perf.) knigu i mogu tebe
vernut’ (j’ai fini le livre et je peux te le rendre) – c’est le résultat qui est important.
b) on – otkryvat’ okno (il – ouvrir la fenêtre): On otkryval (impef.) okno. V komnate sve_ij
vozdux. (Il a ouvert la fenêtre. L’air est frais dans la chambre.) – l’action a eu lieu, donc il ne faut
pas l’accomplir ; on otkryl (perf.) okno i provetril (il a ouvert la fenêtre pour aérer) – l’attention est
centrée sur le résultat. On peut remarquer que même pour cet exemple l’explication proposée par
des grammaires n’ est pas très claire.
L’opposition générale procès – résultat aide à expliquer quelques restrictions combinatoires.
Par exemple, le perfectif est employé avec les lexèmes qui décrivent le plein accomplissement de
l’action (comme le verbe udavat’sja - réussir) emu udalos’ otkryt’ okno (il a réussi à ouvrir la
fenêtre), soit l’absence du résultat (p.ex. avec le verbe zabyt’ - oublier) on zabyl otkryt’ okno (il a
oublié d’ouvrir la fenêtre) ou l’impossibilité d’accomplir l’action on ne mo_et otkryt’ okno (il
n’arrive pas à ouvrir la fenêtre). L’imperfectif, présentant l’action comme procès, est nécessaire