SN 1987A : une supernova très brillante dans le Grand Nuage de Magellan La découverte (GNM)a suscitéune trèsbrillante d'unesupernova dansle GrandNuagede Magellan ,le 24 iévrier1987,de l'explosion agitation euphorique astronomique. En effet,un tel événement sansprécédent au seinde la communauté cataclysmique, visibleà l'æi nu, ne se produitqu'environ une foislous les 250 ans et celuidu moisde février1987a conduità la premièredétection de neutrino extragalactiques émis au coursde I'effrondrement du noyaud'uneétoilemassive.De plus,SN 1987Aa fourniaux astronomes une occasionuniquede sonderspectroscopiquement lesmilieuxinterstellaires et intergalactiques surunedistance de 165000années-lumi re. (y , X, Actuellement, les théoriciens réalisées dansles diversdomainesspectraux tententde concilierles nombreuses observations visible,infra-rouge, radio)avec les modèlesd'évolution fatale.Nous présenton d'étoilesmassivesjusteavantet aprèsI'explosion ci-aorèsun résumédesobservations lesorofetsd'observations futures. et des résultats déiàobtenuset nousdécrivons SN 1987A: un événementtout à fait inattendu. Selon les statistiquesayant trait aux apparitionsde supernovaedans des galaxiesvoisines,4 supernovae galactiquesseulement devraient êtrevisiblesà l'oeilnu,en l'espacede 1000ans,parun observateur terrestre. La surprisea donc été très grandeau sein de la communauté astronomique,lorsque, le 24 février1987,un télégramme de l'Union (UAl) nous Astronomique Internationale a apprisqu'unesupernova de magnitude visuellevoisinede 4.5.c'est-à-dire facilement visibleà l'æil nu, était apparue dans le GrandNuagede Magellan.En réalité,troisdécouvertes indépendantes de cet événementont été annoncées n o 4 3 1 6d e l ' U A l .L a dans la c ir c u l a i re premièresupernovade l'an 1987a été identifiéepar lan Shelton(astronome à la station de I'Universitéde Toronto de Las Campasituée à l'Observatoire nasau C hi l i ),l e 24| évri erà 5,5T.U .,sur un clichéphotographique obtenuavec de 25 cm. La mêmenuit, un astrographe Ocar Duhalde (assistantde nuit au même observatoire américainde Las Campanas) et AlbertJones(astronome amateurà Nelsonen Nouvelle-Zélande) SN 1987Aà I'ceilnu à 4,8 ont découvert h et 7.9 h T.U.respectivement. de SN 19874constitue un L'apparition événementvraiment unique. le taux de supernovae dansle GNM d'apparition unetousles500anset la étantd'environ dernièreobservationd'une supernova brillante remontant à I'an1604.La supernova qui avaitété observéeil y a 383 ans est apparuedans la constellation dansla direction du centre d'Oohiuchus. de notreGalaxie,à une distanced'enviDes obserron 30 000 années-lumière. vationsde SN 1604ont été décritespar contemKépleret d'autresastronomes pas encore porainsqui ne disposaient de télescope. (GNM). Nuage deMagellan Figure 1-Position schématique deSN1987A dansleGrand quia conduit a eulieudanslanuitdu23au24 dansleGNM L'explosion stellaire à I'apparition deSN1987A (PNM) delaVoieLactée, satellites deMagellan sontdeuxgalaxies tévrier 1987, LeGNMet le PetitNuage parlasupernova a Puisque lalumière émise approximative de165000années-lumière. situées à unedistance pendant telqu'ils'est dansleGNM voyagé 165000années, nousobservons cephénomène cataclysmique visibles produit à I'oeil LeGNM sontdeuxgalaxies I'apparition del'Homo-Sapiens surTerre. etlePNM avant nudanslecieldeI'hémisohère austral. Lc Grond N uoge de Mogctl on Su p crnovo 19874 21.000A.L. a.r-. â lro.ooo \ Lc Petit Nuoga dc Mogclton . g 84 A.L. 100.000 lmmédiatement après la découver de SN 1987A,la plupartdes télescope radio et optiquesde I'hémisphère sud onl été pointésvers cet objeten évolu tion très rapide.Par chance,plusieu photographies du GNM ont été prise justeavan dansdifférentsobservatoires et aprèsl'explosion. La positionde SN 19874 est évidentesur la figure2. La figure3 illustre,avecplusde détails,la régiondu ciel près de 30 Doradusdix ans avantet troisjoursaprèsI'explosi stellaire. Ces photograhie onl été prise à I'EuropeanSouthern Observato (E .S .O.) au C hi l i . Le précurseurde SN 1987A Toutes les étoiles appartenantaL GNM s'éloignentde nous avec un€ vitessemoyennede 260 km/s, et son situées,en bonneapproximation, à le même distanced : 165 000 + 10 00C années-lumière de nous.La mesurede la vitesseradialede SN 19874,situé dansl a di recti on d u G NM ,nousindiqu que cet objet appartientaussi à cett galaxie,d'oùnousdéduisons unemêm distancede 165 000 années-lumi oourla suoernova. dan Cecinouspermetde représenter un diagrammedonnantla magnitud absolueen fonctionde la températu effective,connu sous le nom de dia grammede Hertzsprung-Russell, cha que étoi l ememb r edu G NM ainsique On sai SN 1987Aet son précurseur. que dans un tel diagramme, les point ne sontpasdistr représentatifs d'étoiles buésau hasardmaissontsituéssurdes trajetsd'évolutionthéoriquesqui son ini fonctions des conditions uniouement tiales (masse, compositionchimiqu le de pouvoiridenti{ier etc.).A condition précurseurde SN 19874,nous avon les uneoccasionuniquede comprendre d'uneétoil derniersstadesd'évolution massive. bleu Trèsvite,uneétoilesupergéante 12, 2,connuesou vi suelle de magni tude le nom de Sk - 69o202,a éTéidentifié commele meilleurcandidatprécurse Un examentrès détaillédes photogr phiesobtenuesavantI'explosion montr que cette étoile avait 2 compagno à 3" et 1,5".De situésrespectivement mesures astrométriquestrès précise que meilleure indiquent, à une précision parfaiteentrele 0,1",une concidence P ul s arno666 - Mai -J ui n198 positionsde SN 1987Aet Sk - 690202. En outre,les donnéesspectroscopiques obtenuesen avril 1987avec le satellite quelesdeux IUE(1) montrent clairement compagnonsde Sk - 690202 sont encore présentset que c'est bien la supergéante bleuequi a disparu.Après quelques moments d'hésitation,on admet maintenantque Sk - 690202 est bienl'étoile"précurseur" de SN 1987A. Pourtant,d'aprèsles modèlesstandardsd'évolution stellaire, il n'étaitgénéralementpaS prévu que le précurseur puisseêtre une superd'unesupernova géantebleue.Les théoriciens ont donc étéconfrontésà devoirexpliquer ce comportement"exotique"de Sk - 690202. Commentse peut-ilqu'unesupergéante bleueail donnénaissance à une supernova? La naissanced'une supernovaou la mort d'une étoilemassive. Les supernovaesont généralement réparties en deuxclassesprincipales I et ll. Les supernovaede type I sont obser vées dans des galaxiesspirales,elliptiqueset irrégulières. Le premiertype,la, résulteprobablement d'uneaccrétion de matièrepar une naineblanchemembre d'un systèmebinaireserré (figure5), tandisque le type lb correspondrait au stadeexplosiffinald'uneétoilede type Wolf-Rayetdépourvued'hydrogèneen surface.Le spectrede ces supernovae ne présenteaucuneraied'hydrogène en absorption. ll se faitquecesraiesontété très vite détectéesdans le spectrede ( 1) I n t e r n a t i o n aUl l t ra vio leExp t lo r e r P u l s a rn o6 6 6 - M a i- Ju in1 9 8 8 Figure 2-LeGrand Nuage deMagellan etSN1987A. SurcettephotoduGrand Nuage deMagellan, la supernova SN1987A brille, deuxjoursaprès l'explosion fatale, desesfeuxlesplusétincelants. parC.Masden Cecliché a étéobtenu le25février à th T,U.avecun photographique appareil (pose detypeHasselbad de20minutes suruneémulsion Agfachrome 1000 RS)à l'Observatoire (Chili). Aushal Européen Lasupernova a alorsatteint unemagnitude de4,5etestdevenue un obietfacilement visible à l'oeilnu.SN1987A quisoitapparue estlaplusbrillante dessupernovae depuis 383 (30Doradus) quiressort ans.LaTarentule aussi trèsbiensurcecliché géante estunenébuleuse d'hydrogène quiestionisé parunamas (cliché d'étoiles chaudes ESO). Figure 3-Environnement immédiat deSN1987A avant l'explosion. etaprès photographiques Cesdeuxclichés obtenus avecletélescope deSchmidt del'ESO illustrent I'apparition soudaine deSN1987A dansleGNM. (dedroite) Lecliché degauche a étéprisparH.E. Schuster etO.Pizarro (G.Pizarro) suruneémulsion lla-OetavecunfiltreUGI(GG385) lorsd'uneposede60(15)minutes, le9 (26tévrier décembre 1977 1987 à t h 25mn T.U.). Laposition exacte duprécurseur deSN1987A estrepérée sur lecliché degauche aumoyen d'une flèche. Entre lesdeuxinstants oùlesclichés ontétépris,laluminosité de SN1987A quecette a augmenté deplusd'unfacteur 1500. D'autres documents ontmontré évolution abrupte a (Clichés eulieuenmoins de24heures ESO). 85 SUPERNOVA REMNANTS ANDTHEINTEhSTELLAR MEDIUM Editedby R.S. ROGERet T.L. LANDE CK E R Lessupernovae et leursrémanents jouentun rôle essentieldans l'évolution du disquegalactique en y injectant des éléments lourds et des rayonscosmiqueset en fournissant de l'énergie à la matièreinterstellaire. Le milieuenveloppant une supernova et leurs débrisfut le thème du Colloqu en o 1 0 1 d e l ' U .A.l te . nuen juin1987.Le livreestle compte-rendu des travauxprésentés à ce colloque, travauxthéoriques aussibien qu'observationnels. Avec I'intérêtsoulevé par SN 1987Ale bilande cestravaux est particulièrement bienvenu. THECRAB NEBULA AND RELATED SUPERNOVA REMNANTS Edited by Minas C. KAFTOS and Ric har d B .C .H EN R Y La Néb u l e u sdeu C ra b eM , 1 , e s tl e plus importantrémanentde supernovadu ciel.Depuisle colloqueà elle seuleconsacrée, en 1970,les CCD, les progrèsde la radio-astronomie et de I'astronomie des rayons X ont fourniune floppéede haute qualité d'informations spectrales et morphologiques. Le pointse devaitd'êtrefait et ce fut le thème de travaild'un colloquetenu à I'Université Georges Masonen octobre1984. L'ouvrage présentéiciest le "up-todate"de I'astronomie des rémanents de supernovae ; les nouvellesidées regroupées ici incluentles rémanents de type nébuleuses-du-Crabe du GrandNuagede Magellan, le modèle magnétothydrodynamique de radiation du Crabeet le fameuxiet de la Nébuleusedu Crabe.Des données r ec ueilli epsa r l e s s a te l l i tels.U .E ,e t l.R.A.S. sontincluses dansce livre. Cambridge University 86 Figure 4 -Leprécurseur deSN|987A. Leprécurseur de SN1987A estidentifié surcettephotographie obtenue en lumière rougeà l'aidedu télescope deI'ESO de3,ôm,le6 décembre 1979. ll s'agit del'étoile 0Bde12e magnitude cataloguée en196 parSanduleak sourladénomination Sk-690202, Desobservations q! coursdesannées faites à l'ESO 197 quecette montrent éloile estdetypeB3l,c'est-à-dire detempérature etfective150000K, derayon3 1012c del umi nosi té' l 05toi 1,3 scel l eduSetdemasse ol ei l l 5massessol ai res. Uneanalysedét ai queleprécurseur possédait a toutefois révélé deuxcompagnons stellaires. 0nvoitqueI'image deSk.6902 peuallongé estquelque dansla direction N.0dufaitqu'undescompagnons (mv 15,3) eslsltuéà une distance de3" danscettedirection. Unetroisième étoile(mv15,7) a étédécouverte à .l,5"auS-EdeSk quelesimages Notons stellaires surcettephotosontsituées trèsprèsduborddelaplaque -690202, oùla miseaupointestmoins bonne, cequiexplique leurallongement (Cliché ESO). SN 1987A et on sait par ailleursque celles-ci sontcaractéristiques du spectre dessupernovae de typell. Cesdernières sontattribuées à I'explosion d'uneétoile massivedontle noyaude fer s'effondre. L'ondede chocqui accompagne le collapse produitI'expulsion cataclysmique (figure6). ll est des couchesextérieures dès lors intéressantde comparerles observations de SN 1987Aavec celles typiquesdessupernovae de typell. Observations photométriques et spectroscopiquesde 1987A Faisantsuiteà l'évolution très raoide aussibiende sa courbede lumièreoue de son spectre,SN 1987Aapparaîtêtre particulière une supernova de typell. La figure7 représente la courbede lumière visiblede SN 19874jusqu'àenviron300 joursaprèssa découverte. Au toutdébut, on peutnoterlescaractéristiques suivanles : '1)Après I'effrondrement du noyaustell ai requis' estproduilte23tévri erà7,35 h T.U .(un si gnalneut r inique dontnous reparlerons ci-aprèsa été détectéà cet instant précis),Ia luminositéde SN 19874 a augmentéde manièretrès abrupte.Un premiermaximumde luminositévisuelleétaitatteintle 28 févrie au momentoù l'ondede choca traversé la photosphère de l'étoile. Cependant, la luminosité du picétaitenviron7 foisplus faibleque celleprévuepourune super nova de type ll. De plus, la radiatio ultraviolette émisepar SN 1987Aa diminuéde pl usd' unfa ct eur1000en m oins de troisjours alorsqu'enmêmetemps l'objetapparaissait de plusen plus brillantdansle rougeet l'infra-rouge. 2) Dès le deuxièmejour après I'explo sion,de très largesprofilsde raiesde type P Cygniont été détectéespour les raiesde la sériede Balmerde I'atome d'hydrogènedans le spectre de SN 19874 (figure8). Commenous I'avons signaléplushaut,des vitessesd'expan sion extraordinaires ont été mesurées: celles-ci ontatteint30 000km/s. Afin de rendrecomptedu développe mentrapidede la courbede lumièrede P ul sarno666 - Mai -J ui n1988 SN 1987A,les théoriciens ont suggéré que le précurseurdevait être un objet beaucoupplus compactq'une supergéanterouge.Pour le cas d'un précurseur possédantune atmosohèretrès dense,commecelled'unesupergéante bleue, une grande partie de l'énergie émiselorsde l'explosion seraitdissipée sous forme d'énergiecinétiqueau lieu d'être rayonnéedans le spectreélectromagnétique,et c'est exactementce qui a été observépourSN 1987A.Uneestimationde l'énergiecinétiquqdeI'enveloppe en expansionpour cette supern ov ac onduità un ev a l e u d r ' e n v i ro1n0 5 1 ergs alors qq^el'énergierayonnéeest estiméeà 10oë.ergs dansle visibleet à 10*'erS'.dansl'ultra-violet. Untel scénario perniêtde rendrecomptede la faible luminosité de maximumvisuelobservé5 jours aprèsl'explosionde Sk - 690202. ll faut noterici que le déclinrapidede la radiationUV et l'accroissement du flux lumineuxaux grandeslongueurs d'onde sont dus au refroidissement rapide de I'atmosphère en expansion. L'analysede photographiesdirectes correspondant à la phasepré-explosive et des spectresde SK - 690202 obtenus au moyend'un prisme-objectif ont apportéde nouveauxrésultatsintéressants. Premièrement, aucun signe de variabilitéphotométrique ou spectroscopiquen'a été détectépourcetteétoileau coursdes dernièresdécennies.une raie d'azote très marquée a toutefois été identifiéedans le spectredu précurseur. Des analysesspectralesd'autressupergéantesbleuesdu GNM montrentaussi que certaines d'entreellesontdesabondances élevées en éléments lourds (He,N,etc. ). par ailleurs,des études théoriquesont montréque des modèles d'étoilesmassives(M=15-20 masses solaires)sujettesà des phénomènes de E x p lo sio nd ' u n e su p e r n o vo d e typ e la ndina blonche comPognon @ g il ( à\ (t \ Z , \ l-4,/ /\x cxplosion 1- \ Figure phases 5- Lesditférentes deI'explosion d'une supernova detypela. pensent Lesastrophysiciens quelessupernovae detypelasontproduites dansdessystèmes binaires au seindesquels unenaineblanche constituée de carbone et d'oxygène anache graduellement géante delamatière à l'atmosphère desoncompagnon(!). Unenaine blanche est ufossile , dontlerayon uneétoile estcomparable à celuidelaTerre etsamasse à celle duSoleil. Lamasse volumique parcm3. d'unetelleétoile estdoncd'environ 1 tonne C'estlapression dûe quiempêche auxélectrons dégénérés untelobjetd'êtrecomprimé davantage. Cependant, lorsque la masse de la naineblanche atteint la valeur critique de1,4masse solaire, l'étoile s'eftondre ( lD Unstade littéralement decombustion provoque nucléaire explosivee alors ladislocation dela . (!!) . Lamatière naine blanche decelle-ci estdispersée ($ . Laforme danslemilieu interstellaire delacourbe delumière d'unesupernova detypelatraduit quantité lafaçondontuneénorme d'énergie estrayonnée à lasuitedeI'explosion. Lamagnitude visuelle absolue dumaximum estde I'ordre queleSoleil. de-18,7, soit10'toisplusbrillante Après lemaximum, lacourbe delumière présente undéclin rapide. (), disp.rsionde lq ftotiarc donr l. milicu inlcrstafioirc Courbe de lo lumiê.9 d une supcrnovq d. typc.Ia phases Figure 6 - Lesdittérentes deI'explosion d'une supernova detypell Aucoursdesonévolution, uneétoile traverse uneseriedephases decombustion nucléarre pardesphases centrale gravifique séparées de contraction qul du noyau. 3 Cescombustions, progressivement altèrent la composition plus chimique descouches centrales, sontd,autant 6 quelamasse nombreuses initiale estélevée. Dans lenoyau d'une étoile demasse supérieure à l0 I masses Iesatomes solaires, d'hydrogène onttormé desatomes d'hélium, eux-mêmes transtormés jusqu'à puisenoxygène présente encarbone, latormation dufer.L'étoile alorsunestructure en pelures d'oignon : lecæurdel'étoile estentouré ' decouches constituées d'éléments dontlepoids pouruneétoile atomique diminue versI'extérieur (silicium, aluminium.., hyclrogène)@. de8 à l0 masses solaires, lephénomène desupernova estassocié audémanage explosif delacombustion E xptosi ond'une supernov o deI'oxygène danslenoyau encontraction rapide à lasuiteduphénomène deneutronisation. Le de typen phénomène desupernova dansuneétoile demasse supérieure à 10masses solaires seproduit lorsque lenoyau defer,demasse supérieure à la masse limitedeChandrasekhar, entame une torcc, de grovité parla réduction contraction accélérée delapression électronique dûeauxcaptures d'électrons. couche extérigurl Lesnombreux neutrinos libérés lorsdesprocessus decapture s'accumulent dansune,(neutrinosr. Lorsque phère lamasse volumique centrale atteint unevaleur typique delavaleur nucléaire, le collapse estbrutalement freinéalorsqu'ilresteaussiimportant danslazoneexterne dunoyau. Uneondedechocprendnaissance; ellepossède pour uneénergie éventuellement suffisante lescouches éjecter extérieures aunoyau etdonne lieuaprès environ I 0-aseconde auphénomène toace duc desupernova, L'onde dechocpeutaussiêtretropfaiblemais,grâce à laditfusion desneutrinos oydu de tei gozeuseoux paassions début de ct rodidtivc l'ctfond.cm.ntd? l'étoilc horsdelaneutrinosphère, ellepeutsetranstormer enuneondedechocsuttisamment énergétique. L'explosion survient alorsaprèsundélaitypique dutemps deditfusion desneutrinos soitde étoilc à neutronl (l[) . Desvitesses I'ordre de1 seconde d'expansion del'ordrede30000km/sontétémesurées partir prolils à de l'analyse de pourlesraiesdela sériede deraiesdetypeP Cygniobseryés Balmer quependant danslespecter deSN1987A, phases Notons lespremières la deI'explosion, temtÉratule et lapression sontextrêment pluslourds que élevées detellesortequeleséléments lefer(uranium, nickel...) queleséléments sontsynthétisés. 0n pense maintenant lourdsprésents surTeneonldûêtresynthétisés lorsdel'explosion d'unesupernova, Danscecontexte, leSoleil apparaît génération, comme uneétoiledeleconde voiredetroisième formée à partûdelamatière (!) . Lamagnitude dispersée d'une supernova visuelle absolue aumaximum deluminosité d'une supernova detypell vauttypiquement quelemaximum soitdixmilletoismoins lumineuse -16,6, C@rbc d. tq lumiêrs d'unesupernova detypel. Ledéclinpost-maximum pas d'unesupernova detypell n'esttoutetois d'unc supernovq d. typctr queceluid'une aussi brutal supernova degpel, ' P u l s a rn o6 6 6 - M a i - Ju in1 9 8 8 87 oertes de masse réalisteset caractéri(2),semséesparde faiblesmétallicités blablesà cellesmesuréesdansle GNM (environ114de la valeursolaire)conduisent tout riaturellement à une suoergéantebleuecommeprécurseurd'une supernovade type ll après une évenà tuellephasede géanterougeassociée centralede I'héla fin de la combustion liumet au stadeinitialde formation d'une couchede combustion de I'hélium.Ces modèles prévoientaussi que la fréquencedes étoilessupergéantes bleues est plusélevéedansle GNMquedansla Voie Lactée,ce qui est en bon accord existantes. aveclesobservations de la courbe Un autreaspectinattendu de lumièrede SN 1987Aest que,après avoiratteintun premiermaximumle 28 a diminuélégèfévrier1987,sa brillance ensuiteà partirdu rementpourremonter 5 mars oendantenviron3 mois. La magnitudevisuelleapparentedu nouveau maximumétait atteinteaux environs du 24 mai et valait2,8. Comme l'énergieproduitepar l'ondede choc a jours, étélibéréeau coursdes5 premiers une autre sourced'énergieest nécesde la sairepourproduirel'augmentation luminosité entrele 5 marset le 24 mai. dans chrotrondu fait de leuraccélération trèsintenses. deschampsmagnétiques Toutefois,il devientde plus en plus probable que l'excèsde lumièreobservé soitdû à l'énergielibéréepar la désintégration radioactived'isotopesinstables synthétisésau coursdes toutespremièUne res phasesqui ont suivil'explosion. de la courbede lumière analysedétaillée (voir figure 7) montreen effet que, à partir du 140ejour après la découverte visuellede la de SN 1987A,la luminosité a diminuéexponentiellement supernova avec une oériodede décroissancede 114 jours,ce qui esten bonaccordavec de 111,26 la périodede désintégration joursdu 56Co. Par ailleurs,dès I'annoncede la de SN 1987A,des essaisde découverte X et Y ont été détectionde rayonnement réalisés.Au début,ces essaisont été vainsdu faitde la tropgrandeopacitéde de la supernovaà ces I'atmosphère mais,à partirdu 15 juin rayonnements Ginga(3) a observédu 1987,le satellite de la X en Provenance rayonnement supernova(cf. circulaireno4447 de observations l'UAl).De même,plusieurs à partird'août1987, ontmisen évidence, une émissionde rayonnement Y à 847 Cependant,si un tel objet existeréellement,il est très probableque I'atmosphère opaqueen expansiondevienne X d'abordtransparenteau rayonnement et radio.Etantdonnéque SN 19874est de type ll, il une supernovaparticulière de prédirele momentprécisà estdifficile partir duquel le résidu de I'explosion deviendra observable. Les détectionsde neutrinosen provesans nance de SN '19874constituent preuvequ'une aucundoutela meilleure étoile à neutronsa bien été forméeau centrede la supernova. Premières détections de neutrinos extra-solaires, Ainsi que nous l'avons mentionné page 46, les théoriciens avaientprévu et antiune forteémissionde neutrinos pendanlles phasesde neutroneutrinos nisation, de rupturede Ia neutrinosphèr et de diffusiondes neutrinoshors du noyau de Sk - 690202. C'étaitdonc une grandepremièrelorsqu'ungroupe ont de physiciens italo-soviétiques UAIno4323 annoncédanslescirculaires COURBEDE LUIIIERE DE SN T "".. t0 0 No m b r cd a jo u r s ,co u lé s Plusieurssourcesd'énergiepossible ont été invoquées.Certainsauteursont visible suggéréque l'excèsde radiation oourrait être dû à la recombinaison d'électronset d'ions dans la matière électéedu précurseur,enrichieen élémentslourds(N,O,...).D'autresont fait appel à une sourced'énergiecentrale par la rotationrapide(période alimentée d'une inférieureà 10 millisecondes) étoileà neutronspour rendrecomptede l'évolution de la courbede lumière.Un tel pulsarproduiraitdes électronsrelativistes émettant un rayonnementsyn- (2) La métallicitéest déliniecommeétant la des éléments fractionen massede l'ensemble pluslourdsqueI'hélium. (3) Le satellilejaponaisGinga a é1é lancé pourI'observation en rayonsX récemmènt 88 delumière deSN19874 Figure 7-Courbe visuelle la magnitude Cetteligurereprésente dutemps enlonction apparente dela supernova descirculaire sonttirées Laplupart desmesures 1987 etlemois entrele24tévrier del'UAlpubliées .|988, la décroissan Remarquons de janvier entonction deSN19874 linéaire dela magnitude I'explosio dutemps à partirdu 140e iouraprès dela luminosit exponentielle Cette décroissance aveccellede estenbonaccord dela supernova y émislorsdeladésintégr l'émission derayons (voirtexte), tiondu56Co en56Fe 300 à 0:00TU l e 23/02/1987 U A Ino4510,4526e| keV (cf.ci rcul ai res 4527)el à 1238 keV (cf. circulaireUAI no 4527\.Cesémissionssontuneconséquencedirectede la désintégration du 56Co en 56Fe. Le flux mesuré Pour à 847 keV,de l'ordrede 10- ' l'émission photonscm - 2 s--1 , équivautà la désintégrationde 2,3 10-a massessolaires de s6Co visible,soitenviron0,3 % de la quantitéde 56Co qui, d'aprèsla courbe de lumièreaurait été présenteen aoÛt visi1987.Toutcommele rayonnement ble, les raycnsX durstrouventleurorigine dans la dégradationdes rayonsy qui interagissent avec la matièrede I'atde la suPernova. mosphère raPidede SN 19874 La photométrie entreprisedans plusieursobservatoires n'ajusqu'àprésentdonnélieuà la détection d'aucune variabilitéoptique qui d'unpulsar. de la présence témoignerait (28 fêvrier 1987) et no4332 (6 mars du 1987)qu'un signalen provenance GNM avaitété détectéle 23 février1987 du MontBlanc Neutrino à l'Observatoire estsituédans de neutrinos Ce détecteur le tunneldu MontBlancentrela France de liquidescintil et l'ltalieet estcomposé cosmiqu lateurprotégédu rayonnement de fond par des Plaquesde fer très lourdes.Cinq neutrinosont été détectés le 23 février1987pendantuneduréede 7 secondesà partirde 2h52 mn 37 s que cet événemen T.U.et la probabilité soitdû au hasarda été évaluéà une fois tousles 10 000ans. La surprisefut encore Plus grande lorsqu'unautre groupeaméricano-jap nais de physiciensdes particulesélémentaires annonça (circulaire UA no4338) que I'expériencede Kamio kandell avaitdétectéunesériede neutri 1988 Pulsarno666 - Mai-Juin Figure 8 -Protil deraiedetypePCygni Nousavonsreproduit OBSERVATION danslediagramme (a)uneportion duspectre desNl9g7Aobservé le27 féwier1987parJ,Danziger etR,Fosbury avecunspectrographe Boller etchivens attaché autoyer t. F l ux cassegrain dutélescope (ct.TheMessenger de3,6mdeI'ESO 41,321. L'intervalle spectral chôisi R el oti l Exenple de illustre leprofildegpePCygni dûà laraieHqdelasérie deBalmer del,atome d'hydrogène. profit de roie LeprofilderaiedetypePcygniestgénéralement tormé d'unecomposante centrale enémission de lype P Cygni (contributions 1+2+5et3+4représentées en(b))flanquée sursonailebleue d'unecomposante o b s e r v é p o u r H C (contribution enabsorption 5'en(b)).Laformation d'untelprofilderaierésulte essentiellement de dons [c sptctra de la redistribution enlongueur d'onde desphotons émisdansunetransition radiative entredeux sN r987A niveaux atomiques discrets à lasuited'importants eftetsDoppler dûsauxmouvements d'expansionrapide d'une (voirleschéma enveloppe autour (c)),Ainsi, d'unobjetcentral lesphotons émis 6s0t parlesatomes quis'approchent d'hydrogène d'unobservateur (régions éloigné 1,2et5 représen. observicl (c)) téesen donnent lieuà laformation delacomposante bleue (O) enémission; l'émission Demême, INIEBEEE.TANA! parlesatomes quis'éloignent dephotons (régions del'observateur 3 et4 en(c))rendenl compte delacomposante rouge enémission. Enfin, l'absorption ducontinuum F,émisparlaphotosphère ré g i o n o c c u l t é e parlesatomes dela supernova I Pr oti l obs c r v i situésentreledisque (région stellaire et I'observateur 5 en(c)) donne naturellement lieuà la formation d'unecomposante décalée verslescourtes longueurs RF lcux l ot d'onde. Nous avons aussiindiqué (a)I'intervalle danslediagramme quicorrespond delongueur d'onde à des mouvements Doppler de l'enveloppe en expansion équivalent à 10 000km/s.En pardeuxla largeur divisant totaledu profilobservê, quelesvitesses on peutainsidéduire d'expansion del'enveloppe autour desN 1987A étaient supérieures à lB 000km/sle27février plusapprolondie 1987, Uneanalyse desprotils deraies detypePcygniobservés danslespectre * Ào * permettre deSN1987A devrait dedéduire desvariations dutauxdepertedemasse aucoursdu dc lq bl eu r ouqe Supcrn ovo physiques temps, lesconditions (température et densité) régnant au seinde I'enveloppe en rtrlr (It) expansion, ladistribution duchamp paramètres devitesse physiques, etbiend'autres nos et antineutrinos en provenance de SN 19874 le 23 février 1987 à 7 h 35 mn 35 s -t 1 minute,c'est-à-dire plus de 4 heuresaprèsla détectiondu Mont-Blanc. Le signalconsistaiten 11 qui ont produit neutrinos et antineutrinos desélectrons et positrons dansun détecteurCerenkovà eau situéau fondd'une minede zincà Kamioka, dansl'ouestdu Japon.Lesévénements ont eu lieupendantun intervalle de 13 secondeset les énergies des électronset positrons allaientde 7,5 MeV à 36 MeV. Par ailleurs,I'Observatoire Neutrinode lrvine(lMB) situé dans Michigan-Brookhaven une mine de sel sous le lac Erié dans I'Ohio, a signalé dans le circulaire na4340 du 11 mars 1987,la détection de I neutrinosle 23 février 1987 à 7h35mn41s T.U.,c'est-à-dire en coincidenceaveccellede Kamiokande. Parmi les huits événementsenreoistrésau ITJE ,.i -to ESO 3.6m cours d'un intervallede 6 secondes,5 ont eu lieu au cours des premières secondes.Les énergiesmesuréesse distribuent dansun intervalle de 20 à 40 MeV.L'expérience de IMBconsisteégalementen un détecteur imageCerenkov (figure10). Les détectionsde Kamiokandell et IMB ont été confirmées olus tard par le Laboratoirede Pysiquede Baksanen UnionSoviétique qui aurait détecté des événementsneutriniques d'énergies supérieures à 5 MeV,pendant un intervalle de 9,1 secondes. Le décalagetemporelde 20 secondesentreces détectionset cellesdes groupesprécédentsa été expliquépar des problèmes de synchronisation d'horloges. que l'Observatoire ll sembleplausible du Mont Blanc n'ait pu enregistrer les événements de 7h35mnT.U. si l'onsait que sa capacitéde détectionest environ vingtfois moindreque celledes autres f,SO l.0m CVT J{f-{t" \ o o J \. SN 1987A I' MARS Log Pu l s a rn o6 6 6 - M a i - Ju in1 9 8 8 centres.Néanmoins,il est difficilede pourquoi comprendre lesexpériences de Kamiokande ll et IMBn'ontpasconfirmé l'observation du MontBlanc.Le délaide 4h43mnentre les différentesdétections restedoncincompris. Unedes hypothèses avancéespermettantde lever oartiellement cettedifficulté consisteà exoliquer la premièredétection de neutrinos en termesde la formation d'uneétoileà neutronstransformée quelquesheures plus tard en un trou noir,mais elle se heurteà de sérieuxproblèmes. Les observationsneutriniquesde Kamiokande et IMB ont indiquéque SN 1987Adoitavoirrayonnéenviron310'53 ergssousformede neutrinos et antineutrinos. Cette énergie est en excellent accord avec I'estimationthéoriquede potentielle quiseraitlibéréelors l'énergie de I'effondrement d'un noyaustellairede 1.6 massesolaire.Un oourcentseule- Figure 9 -Spectre composite deSN1987A Cette figureillustre lespectre composite deSN1987A obtenu à partirdesspectres enregistrés à I'aide du satellite lUE,dutélescope de3,ôm deI'ESO et dutélescope deI m de pourlesdomaines l'ESO ultraviolet, visible etinfia+ouge, respectivement. Danslesdomaines peut visibles et infra+ouge, la distilbution spætrale parunedistribution êtreapprochée de Planck d'uncorpsnoirà une température de58000K, tandisquela partieultraviolette dévied'unetelle pardesraiesde résonnance distribution, à causede l'absorption et de propres taibleexcitation à deséléments ionisés unetois(Fell,Sill,etc.). Lesraiesspectrales pa despicsou deplusieurs éléments sedistinguent desdiscontinuités photosphérique. danslecontinuum A lafindumoisde juin1987, I'enveloppe (I:5000"K) enexpansion toutens€ serefroidissait raÉfiant. ll y avaitaussidessignes delaprésence d'unexcès deradiation queæt excèssoitdû à un écholR du lR (T-12000K). ll estpossible rayonnement UVetvisible émislorsdeI'anivée deI'onde dechocdansla photosphère de la supernova, Cerayonnement chauffeles grainsde pousièrequi,tormant parld uneenveloppe réémettent chcumstellaire, suite,du rayonnement lR, Nolonsque,dansætlefigure,l'échelle de longueur d'onde, en nm,et l'échelle desordonnês, energcm'2s'1nm'1, (repris sontlogailthmiques Astronomy deI'afticle deDanziger etal.,1987, andAstrophysics,'1 77,11 3). 89 lesneutrin0s' tantomatiques, l0 -Desparticules Figure par denousa ététraversé TU,chacun vets7h35mn le 23tévrier1987, de Sk émislorsde I'explosion et antineutrinos neutrinos 1015 environ parcequela probabili .690202, ælanousestpasséinaperçu Pourtant, particule ducorpshumai atomique noyau un avec telle d'une d'interaction sanssubir laTerre onttraversé decesparticules Laplupart esttrèsfaible. à neutrino C'estpourcetteraisonquelesobservatoires d'interaction. scintillate oudeliquide tanksd'eaupurifiée d'énormes sontconstitués situésà detrèsgrande trèssensibles munisdemilliersde détecteurs en le nombtede neutrinos terrestre, profondeuts. Pourun observateur électron antineutrinos de1010 était$piquement deSN1987A brovenance ontétédétectés. seulement deuxdizaines quesparcm2patmilesquels ment de cetteénergiede liaisonsert à de la matièreéjecI'expansion entretenir tée et 0,017o est rayonnéesous forme visibleset ultraviolets. de rayonnements On peut donc admettreque le modèle standard décrivant I'explosiond'une de type ll, incluantun processupernova du noyau,estessensus d'effondrement correct.Commelesdétections tiellement de neutrinosont lieu plusieursheures de la de luminosité avantI'augmentation on en déduitque les neutrisupernova, nos ont dû parcourirla distancede 165 000 années lumièreavec une vitesse Drochede cellede la lumière.D'aprèsla cela impliqueque la restreinte, relativité massedu neutrinoet de l'antineutrino doit être faible.Utilisantle fait que les neutrinospossédantles énergiesles plus bassesauraientmis plusde temps à parcourirla distanceGNM-Terreet oue lesdélaisobservésentreleurtemps d'arrivéeest, au Plus , de quelques secondes,on trouve une limite supérieurede 15 eV pourla masseau repos électroniet antineutrinos des neutrinos toutefoisque si ques (4). Remarquons à la sourcen'a des neutrinos l'émission pas eu lieu de façon instantanée(cf. processus etc.),une masse de diftusion, au repos nulle est en tout aussi bon accordavecles observations. Ces constatationsnous permettent d'affirmerque dans le systèmede référence d'un observateurterrestre, la estsupérieure duréede vie d'unneutrino la à 165 OOOannées.Par conséquent, déficienceen flux de neutrinossolaires mesuréjusqu'à présentsur Terre ne peut être expliquéepar une oscillation du neutrinoentre l'état électroniqueet 'un autre. En résumé,la détectionde neutrinos en provenancede SN 19874 constitue un pas en avant sans Précédentdans de la physiquedes notrecompréhension oarticuleset des explosionsde supernoI'idéequ'ilexiste (4)On accepteactuellement chacunétantassociéà à sortesde neutrinos, une particule(électron,muon,tauon)et que touteparticulepossèdeson antiparticule' 90 vae de type ll. Ce grandsuccèsa délà conduità des proietsde constructions de neutrinos. de super-observatoires des neutrinosest réelleL'astronomie mentnéele 23 février1987' SN 1987A,sonde des milieux interstellaireet intergalactique' Avec une magnitudevisuellerecord de 2,8, SN 19874est devenueen mat '1987I'objetle plusbrillantdu GNM.Elle était alors environdix mille fois plus que lesétoilesles pluslumineubrillante ses du GNM et on Peutdire que SN 1987Aest I'objetle plus brillantqui ait jamaisété observéaussi près de notre Galaxie.Aussi, a-t-elleconstituéune pourétudier sourcede lumièreinespérée des la structurephysiqueet dynamique le long et galactique milieuxinterstellaire d'une distancede 165 000 annéesde lumière.Un nombreimpressionnant raies en absorptionétroites formées du GNM et dans le milieuinterstellaire de la Voie Lactée,dans le halode notre Galaxieet dans les nuagesintergalactiquesont été observées dansdes specde SN 1987A.La ties à hauterésolution plupartde cesdonnéesontétéobtenues qrâceau satellite IUEet au spectromètre Ôoudé Echelle (CES) du TélescoPe Coudé Auxiliairede 1,4 m de I'ESO d'une raie de (CAT).Six composantes (Mgl)et d'autresattribuées magnésium au nickel(Nill),au zinc (Znll)et au silidans le cium (SilV)ont été identifiées spectre ultravioletde SN 1987A. Pas en absorption moinsde 24 composantes dues au calcium(Call),13 au sodium (Kl) ont été (Nal)et deuxau potassium identiliéesdans les spectresoptiques indiquent (fiqure11). Ces observations à' orésence d'un véritable Pont de matièreentrenotreGalaxieet le GNM.ll est probableaussique certainesde ces soientproduitesdans raiesen absorption de la matièreéjectéepar Sk - 690202 au coursd'unephaserapidede pertede de SN matièrequi a précédél'explosion 19874. de SN 1987Aaussipermi La brillance d'estimeravec une aux astrophysiciens précisionremarquable une limitesupé de I'isotop rieurede la concentration traceur7Li dans le gaz intergalactiq car il per Ce résultatest très important met de mettreune contraintesur les primo théoriesde la nucléosynthèse dialeet doncde lespréciser. Enfin, le spectre de SN 19874 a récemmentpermis de mettre en évi dence la présencedes radicauxCH et CH* aussibiendansle gazdu GNMque dansceluide l'espaceintergalactique Dernièresnouvellesde SN 19874 Adootantune distancede 165 00C pour SN 1987Aet une années-lumière vitessede 10 000 km/spourI'expansi de la matièreéjectée,il est faciled'est l'en mer,que,9 moisaprèsI'explosion, veloppe de la supernovadevrait être depuisla Terresousun dia observable d'environ20 milliseco mètreangulaire qu'unetell desd'arc.ll estremarquable à ur correspondant angulaire, séparation diamètrelinéairede 1000années-lum re, ait été mesuré avec succès a[ moyens de techniques interféromé qués de tavelures (circulaire UA no 4457). Par ailleurs,un résultatsuppléme a été annoncédans le taireintéressant circulaireUAI no4382.Des observatio "soeckle"à haute résolutionangulai ont montré,vers la fin mars,la présenc d'unobjetnon résoluà 57 millisecond Celuid'arc au sud de la supernova. étai|2,7 magnitudesplus que faible at SN 1987A dans une bande Passan étroitecentréesur la raie Ho. Cet obje lumineuxa été appeléla "tachemysté ont ét rieuse".Plusieursinterprétations proposéespour expliquerI'origined cette tache lumineuse.L'une d'ent elles fait appel à la formationde jet relativistesproduitslors de I'effond ment du noyaustellaireen rotation'ql le long d se ferait préférentiellement des jet l'axede rotation.ll en résulterait 19 Pulsarno666 - Mai-Juin de matièrealignésparallèlement à I'axe de rotation.D'autresauteursont émis l'hypolhèseselon laquellele " spot" s'est produitdans un nuagedensede matièreprotostellaire situéau voisinage de la supernova.Lors de I'arrivéede I'ondede choc dans la photosphère, le rayonnementultravioletintense émis auraitproduitquelquesjours plus tard des ionisations dansla matièrenébulaire et, par suite, lors des processusde recombinaison, un rayonnement importantdansle visibleet I'infra-rouqe aurait été mis (écho).Si cette hypotËèseest correcte, on devraits'attendre à recevoir, d'iciun an ou deux,du rayonnement Xà la suitedu passagede l'ondede choc dansce mêmenuage. Les observationsinterférométriques dans I'infra-rouge ne semblentcependantpasmettreen évidencela présence d'une telle tache brillante.Par contre, ellesontétablil'existence d'unestructure radioà la suitede l'accélération turbulente des électrons.La détectiond'un excès croissantde rayons X durs en provenance de SN 1987A,atteignant un maximumau débutdu moisde septembre 1987,suggèrequede telsprocessus sont en trainde se dérouler(circulaires UAI no4447eT4497). De nombreux détecteurs sensibles au rayonnement X et y emportéspar des ballonset des fusées,ainsi que des télescopes optiques, infra-rouge et radio au sol siluésdans l'hémisohère austral sontmaintenant à l'écoutedes premiers signes qui devraientaccompagnerle passagede I'ondede choc dans les couchesles plus densesde la matière circumstellaire. lls continuentaussi à détecterle rayonnement Îémoinde la nucléosynthèse explosiveet sontprêÎsà capter la radiationen provenancede I'objetcompactqui résideau centrede l'exolosion. (circulaire suivil'explosion no4321), des observations faitesaprèsjuillet1987au moyend'uninterféromètre australien très sensiblen'ont pu mettreen évidence aucunsignalradioen provenance de SN 19874. L'émissionradioobservéeaux environs du 25 févrierétailorobablement prodûe à du rayonnement synchrotron venantd'une mincecouchede matière circumstellaire traverséeoar l'ondede choc. La faiblessede cette émission radioconfirmel'idéeque le précurseur n'étaitpas entouréd'une couchetrès densede gaz opaqueau rayonnement radio,en accordavecl'hypothèse d'une supergéante bleue comme précurseur. En outre,alorsque les supernovae de type ll forméesà partirde supergéantes rougesdeviennentgénéralement lumineusesen radio quelquesmois après l'explosion, on pensequecelase produira, pour SN 1987A,dans une trentaine d'années,au momentoù I'ondede choc sN 19E7-A K I + Co ll + No I ESOCAT+CES+REnCON !n q, L E llr l llll ll llll lil il ilil| L = -o 11-Raies interstellaires Figure danslespectre deSN1987A Desspectres à trèshaute résolution deSN1987A laprésence o ontrévélé detrèsnombreuses raiesinterstellaires etintergalactiques enabsorption |'/l .q, (Kl,spectre (Call, dûesaupotassium du haut), aucalcium milieu) et au (Nal,spectre sodium du bas).Au-dessus, lestraitsindiquent la position =c produites parl'absorption interstellaires des24composantes delaradia. f tiondelasupernova lorsdesonpassage dansdesnuages interstellaires c pllusfroids. lavitesse Selon dunuage, laposition d'uneraieestdéplacée \t parsuitedel'ettet danslespectre Doppler. Lesraiesdetaibles vitesses \t = (versla gauche) correspondent auxnuages dela VoieLactée; celles de !n au-dessus de250km/ssontproduites droite, dansdugazduGNM. Les c raiesintermédiaires sontvraisemblablement duesà dela matière située o, laGalaxie entre etleGNM. Cesspectres ontétéobtenus lespectrograavec pheReticon CES dutélescope CATde1,4m(tiréd'unarticle deVidal-Madjaretal,1987, Astronomy andAstrophysics,177,Ll7). partiellemenl symétrique résolueautour de la supernova(circulaire UAI no4417 e t 4481)aux m oisd e j u i n e t a o û t1 9 8 7 . Le diamètreangulaire de cettestructure a été évaluéeà 41 millisecondes d'arc.ll s'agirait de matièreéjectéeparle précurseurlorsqu'il se trouvaitdansune phase de pertede matièreimportante. L'émissionde rayonnement infra-rouge s'expliqueraitde nouveaupar le phénomène d'écho. Bien qu'uneémissionradiofaiblede courteduréeait étédétectéeà environ1 joursquiont GHzau coursdes premiers SUPERNOVAE : le "dossier"du siècle De I'explosion d'une supernovaà la recherchedes supernovaepar les amateurs: un dossierde 26 pages qui fait le pointprécissur ces éphémèressplendeurs du firmament. (mai-juin Pulsarno654 1986) en venteà la S.A.P.30 F (francode port). Pu l s a rn o 6 6 6 - M a i - Ju in1 9 8 8 50 r00 r50 2@ 29 v,o Vitesse hél iocentr ique( km/s .) atteindrala matièredu ventstellairede la géanterougesituéeà unedistancede I' o rd re de 1018 cm. A partirde juillet1987,desastrophysiciensobservant à I'aidedu satelliteIUE ont annoncé l'apparitionde raies en émissionétroitesdansle soectrede SN 1987A(circulaires UAIno 4410et 4435). queleschangements llssuggèrent spectraux observéssont dûs à la raréfaction du gaz de la matièreéjectéequi aurait renduvisibledes couchesplus profonil est intéressant des.Dansce contexte, de noterque des variations de la polarisation de la lumièreootioue de SN 1987A.atteignant 3 à 4 7o.ontétéobservéeset suggèrent une hétérogénéité de I'atmosphère en expansion. Les astrophysiciens travaillantavec IUEontaussiproposécommealternative que les raiesétroitesémisespar le gaz enrichien azoteproviennent de matière par le rayonphotoionisée interstellaire nement ultravioletet optiquequi ont accompagné I'arrivée de l'ondede choc dans la photosphère de la supernova. Dansce cas,uneinteraction fulureentre les débrisde cettematièreel I'ondede chocdevraitdonnerlieuà l'émission X et L'étudeobservationnelle de SN 1987A qualitatia l'immense méritede confirmer vementle modèlethéoriquecompliqué avancépour expliquerles supernovae de typell. Maisellefaitaussiapparaître questions de nombreuses et il estcertain que les observationsfuturesnous permettrontde pénétrerplus encoredans lesmystères de cettesupernova du vingti èmesi ècl e. FrançoiseNEMRY Aspirantau FondsNational de la RechercheScientifique JeanSURDEJ ChercheurQualifiéau FondsNational de la RechercheScientifique Institut d'Astrophysique,Université de Liège Belgique Remerciements très vivementArlette Nousremercions Noelspourles précieuxconseilsqu'elle nous a apportéslors de la rédactionde cetarticle. 91