questions sur Produits laitiers & activité sportive
• Les lipides sont également indispensables notamment pour les sportifs d’endurance. Cependant, les ANC en lipides pour
un sportif d’endurance sont de 20 à 30 % de l’apport énergétique total quotidien, donc moindres que ceux conseillés pour
la population générale (35-40% chez l’adulte pour un apport énergétique proche de 2000 kcal) car les apports glucidiques
sont favorisés. Concernant la qualité des lipides, les ANC pour la population générale s’appliquent aux sportifs (au plus 12%
d’acides gras saturés, 4% d’acide linoléique, 1% d’acide alpha-linolénique).
À noter : l’importance des apports en lipides s’explique par l’énergie qu’ils fournissent mais aussi du fait des vitamines liposolubles et des
acides gras essentiels qu’ils transportent.
* Le glucose, issu des glucides apportés par l’alimentation, est stocké dans l’organisme sous forme de glycogène (un polymère de glucose), au
niveau des muscles et du foie. L’ingestion de glucides est nécessaire pour constituer de bonnes réserves de glycogène et les reconstituer.
** Lors d’exercices très courts (moins de 20 secondes) et très intenses (haltérophilie, 100 mètres, sauts…) l’apport en énergie est
principalement assuré par la créatine (composée de trois acides aminés) qui se trouve dans le muscle.
*** La mesure de l’index glycémique (IG) sert à évaluer le pouvoir hyperglycémiant d’un aliment comparé à un aliment de référence, en
général le glucose (IG = 100). Plus l’index glycémique est bas, plus la vitesse de diffusion du glucose dans l’organisme est lente. A titre
d’exemple le lactose a un index glycémique de l’ordre de 46, le fructose autour de 19.
Les glucides simples sont notamment le glucose, le fructose (sucre des fruits), le lactose (sucre du lait), le saccharose… Leur poids
moléculaire est faible et ils développent une saveur sucrée d’intensité plus ou moins marquée. Les glucides complexes quant à eux sont des
polymères de poids moléculaire plus élevé, comme l’amidon, les maltodextrines…
3. En protéines ?
Chez un homme de 70 kg les protéines représentent 10 à 12 kg dont 40% environ sont localisées dans les muscles. L’ingestion
de protéines est nécessaire à la synthèse protéique, à l’entretien des muscles et à la fonction musculaire* ( 16).
L’augmentation des besoins protéiques chez certains sportifs correspond principalement à la nécessité de réparation de
microlésions des fibres musculaires (sports d’endurance), et à l’augmentation des apports protéiques nécessaire au gain de
masse musculaire (sports de force). Ainsi, pour le sportif d’endurance, les besoins en protéines sont estimés de l’ordre de
1 à 1,1 g/kg de poids corporel/j et les apports nutritionnels conseillés sont compris entre 1,2 et 1,4 g/kg/j. Chez les athlètes
confirmés dans les disciplines de force, les ANC en protéines peuvent aller de 1,3 à 1,5 g/kg/j de protéines de bonne qua-
lité** (Annexe 1).
La qualité d’une protéine dépend de sa composition en acides aminés et de sa digestibilité. Les aliments doivent fournir
les acides aminés indispensables que l’organisme ne peut pas synthétiser. D’une manière générale, les protéines d’origine
animale (plus digestibles et riches en acides aminés essentiels) ont une valeur biologique supérieure aux protéines d’origine
végétale.
* Chez l’adulte, les besoins protéiques sont couverts par un apport correspondant à 12-14 % de l’apport énergétique total, soit environ
0,66 g par kg de poids corporel et par jour.
** La consommation excessive de protéines reste malgré tout une réalité pour certains sportifs en raison d’une croyance selon laquelle
une très forte consommation de protéines pourrait accroître de façon très importante le développement musculaire. Ainsi des apports
de 3,5 à 5 g kg/j sont parfois constatés mais ils ne sont pas justifiés en termes d’efficacité et font courir des risques (augmentation de
l’élimination urinaire d’azote). De plus, ces surconsommations en protéines sont aussi souvent liées à une sous-consommation d’autres
nutriments aussi importants.
4. En eau ?
Lors du travail musculaire, la plus grande partie de l’énergie (75 à 80%) est dissipée sous forme de chaleur. La sueur qui
s’évapore à la surface de la peau permet d’éliminer cette chaleur (environ 580 kcal par litre de sueur).
Lors de l’exercice physique, les pertes d’eau peuvent être importantes *. Un exercice physique prolongé dans des conditions
de température élevée peut provoquer une perte en eau de 1,5 litre par heure ou plus (lors d’un match de foot, elle est de
l’ordre de 4 l). Il est indispensable de compenser ces pertes (Annexe 2) : non seulement la déshydratation diminue la per-
formance, compromet la concentration et la vigilance, mais elle expose aussi au risque d’accident (la survenue d’accidents
graves, parfois mortels comme « le coup de chaleur », est favorisée par une déshydratation supérieure à 4 % du poids).
Du sodium** et divers autres minéraux et oligo-éléments sont également éliminés par la sueur.
À noter : la soif n’est pas un critère fidèle de l’importance de la déshydratation et de l’efficacité de la réhydratation. Un bon moyen pour
apprécier l’importance de la déshydratation est la pesée avant et après l’exercice.
* La perte en eau par voie cutanée représente 70 à 80% des pertes totales. La perte en eau par voie respiratoire augmente également pendant
l’effort.
** Le sodium (avec l’eau, le chlore, le potassium, le calcium et certaines hormones) assure la bonne hydratation de l’organisme et de ses
cellules. Il régule notamment les transferts d’eau entre les cellules, évitant ainsi qu’elles ne gonflent ou au contraire qu’elles ne perdent leur
eau. Tout déséquilibre entre entrées et sorties de sodium se traduira par une perte de liquide extracellulaire, ou au contraire une augmentation
de volume de ce liquide, pour maintenir constante l’hydratation des cellules et de l’organisme. Le sodium a également une importance
majeure dans la transmission de l’influx nerveux, dans la contraction des muscles et du cœur ainsi que dans l’assimilation de certains
minéraux et oligo-éléments. En cas de sudation importante, un apport de sel ou de sodium trop peu important est déconseillé. En effet, il peut
conduire à un syndrome de déplétion sodée qui se traduit par une asthénie (sorte de grande fatigue), une perte d’appétit, une déshydratation,
des maux de tête ou encore une baisse de tension.
5. En vitamines et minéraux ?
Une certaine quantité de minéraux et d’oligo-éléments sont excrétés dans la sueur, et en particulier du sodium. Or le sodium,
est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme lors de l’exercice musculaire puisqu’il participe activement à la
contraction du muscle notamment. Les pertes devront donc être compensées (Annexes 1 et 2).
Pour des exercices très intenses ou répétés, les besoins et donc les apports recommandés seront fonction du sport pratiqué.
Ainsi pour les sports d’endurance, les besoins en vitamines qui interviennent dans le métabolisme énergétique (thiamine,
riboflavine, niacine, vitamine B6) et en vitamines “anti-oxydantes” (vitamines C, E et bêtacarotène) sont augmentés. Pour
les sports de force, ce sont les besoins en vitamine B6 et en vitamines “anti-oxydantes” qui sont augmentés. (Annexe 1)