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IUFM DE BOURGOGNE
L'ARCHITECTURE
NICOLAS Delphine
Directrice de mémoire
Professeur des écoles
Madame ROCHE
Année 2002-2003
Dossier : 0161976L
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier :
- Madame Roche, directrice de ce mémoire, pour ses conseils.
- La classe de CM1 de l'école élémentaire P. Brossolette et
Mademoiselle Martinet, leur professeur, pour la coopération au projet.
- Martine Martinez, pour l'aide matérielle (découpage) et l'aide à la
correction orthographique.
- Ma famille, pour la contribution matérielle (récupération des cartons
et papiers divers).
SOMMAIRE
Pages
Introduction
6
Première partie : didactique et pédagogie dans le
8
domaine de l'architecture
I- l'intérêt des institutions pour l'architecture
9
1-Le plan pour les arts et la culture à l'école
9
2-Les instructions officielles
10
II- La définition de l'architecture
12
1-L'architecture : un espace intérieur fonctionnel
12
2-Une définition trop souvent patrimoniale
13
3-Comment faire découvrir l'architecture aux enfants ?
14
III- La transversalité de la notion
15
1-La visée citoyenne de l'architecture
15
2-Les autres matières abordées à l'école élémentaire
16
IV- Les notions à aborder avec les enfants
18
1-Notion d'abri et de fonction
18
2-Notion d'espace : l'intérieur et l'extérieur
18
3-Notion de projet et de chantier
20
4-Notion de matériaux utilisés
20
5-Notion de site, de lieu et de patrimoine
22
6-Notion de proportionnalité
23
Seconde partie : mise en place pédagogique, les
26
maisons cubes
I- Mes choix pour la mise en œuvre
27
II- Analyse des séances
29
1-Séance 1
29
2-Séance 1 bis
31
3-Séance 2
34
4-Séance 3 et 3 bis
37
III- Analyse de la séquence
42
Conclusion
46
Bibliographie
48
INTRODUCTION
De part mes études de géographie, je suis sensibilisée à l’habitat,
l’aménagement des villes et la représentation de l’espace. Durant mes
études, j’ai pu m’interroger sur l’aménagement du territoire.
L’architecture est parfois un élément de réponse pour mieux
comprendre les quartiers, villes et villages. De plus, les bâtiments
traduisent l’histoire de ces lieux de vie. Le mot architecture évoque aussi
pour moi les beaux monuments, les édifices reconnus (les pyramides, les
églises romanes et gothiques ou encore l’arche de la Défense) et un
architecte : le Corbusier. C’est donc l’idée que j’avais de l’architecture
avant de commencer mes recherches.
A la lecture des programmes du 14 février 2002, j’ai remarqué que
de
nouveaux
types
d’expressions
artistiques
étaient
inscrits
aux
programmes des arts visuels. Sous l’impulsion du plan de cinq ans pour les
arts et la culture, l’architecture fait partie de ces types d’expressions
artistiques au même titre que le dessin et la peinture. De plus, les
programmes mettent en avant le lien des arts visuels et de la géographie
dans ce domaine.
J’ai donc choisi de m’interroger sur la notion d'architecture, car
j’avais une première connaissance de l’architecture et le lien entre arts
visuels et géographie m’attirait.
Il fallait ainsi s’interroger sur ce que l’on peut enseigner aux enfants
dans un domaine bien particulier. Il est vrai que face aux programmes de
français, mathématiques, sciences, EPS, histoire et géographie, la
question de l’architecture en arts visuels peut sembler secondaire. De
plus, le programme d’arts visuels est assez vaste avec un temps
6
d’enseignement bien souvent restreint. Il peut là encore sembler difficile
de se pencher sur la question.
Malgré cela, il m’a semblé intéressant de travailler cette notion. En
effet, cette dernière se révèle transversale à d’autres matières et peut
permettre une mise en réseau des connaissances des enfants.
Je voudrai aussi montrer que l’architecture est abordable par tous
car il n’est aucunement nécessaire d’habiter une grande ville avec des
monuments historiques. L’école, le lot d’habitation au coin de la rue et la
mairie peuvent suffire pour aborder des notions architecturales. Il s’agit de
rendre curieux l’enfant et de lui faire comprendre l’environnement
quotidien qui l’entoure.
Comment
amener
l’enfant
à
prendre
conscience
de
son
environnement et à se sentir acteur de son cadre de vie ? Quelles notions
peut-on aborder avec des enfants de primaire et quelles actions
peuvent-ils entreprendre pour jouer avec l’espace ?
J’exposerai tout d’abord quelle est la didactique et la pédagogie
à mettre en oeuvre pour aborder la notion d’architecture. Puis,
j’expliquerai quelle est la séquence que j’ai pu mettre en place.
7
PREMIERE PARTIE
DIDACTIQUE ET PEDAGOGIE
DANS LE DOMAINE DE L’ARCHITECTURE
8
I- L’intérêt des institutions pour l’architecture :
1-Le plan pour les arts et la culture à l’école
Ce plan a été initié par Jack Lang et Catherine Tasca en
décembre 2000. Ils voulaient, par ce biais, proposer une ouverture
culturelle aux élèves de la maternelle au lycée. Il est d’une durée de cinq
ans.
L’architecture et le patrimoine font parties de ce plan au même
titre que divers arts : dessin, peinture, théâtre, photographie, design...
Ce plan propose d’étudier l’architecture dans le but d’intégrer
l’enfant dans son cadre de vie. A travers la lecture du temps et de
l’espace, l’enfant peut comprendre son identité. Il perçoit ainsi la culture
de la société à laquelle il appartient ou essaie d’appartenir. Le lien est fait
entre l’architecture et le cadre de vie. Ceci implique que l’on étudie
l’espace construit environnant qu’il soit rural ou urbain.
A l’école primaire, l’accent est mis sur la sensibilisation à
l’organisation de l’espace dans lequel vit l’enfant. Le but est d’affiner sa
perception de l’espace environnant et de lui donner les moyens de
comprendre l’organisation de cet espace. Il ne doit plus ainsi subir cette
organisation mais "devenir un acteur lucide, imaginatif et exigeant de
son environnement".
Le ministère de l’Education Nationale met en avant quatre
orientations :
→ L’objet d’étude est un "élément concret du cadre de vie de
l’élève" : la salle de classe, l’établissement et son environnement, les
bâtiments patrimoniaux et contemporains, les quartiers, la ville...
9
→ Il faut fonder les travaux "sur l’expérience du réel" et donc sur
l’environnement proche c’est ainsi que l’on peut faire découvrir sous un
autre jour un bâtiment du quotidien.
→ Il est important de privilégier le dessin, le travail en volume et le
travail de la matière. La maquette doit aussi être utilisée pour
comprendre les articulations entre les échelles et pour représenter
l’espace ou une structure. Il ne faut pas oublier la photographie, la vidéo
et l’outil numérique comme aide à la compréhension des espaces
construits.
→ Les partenariats avec les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et
d’Environnement, les écoles d’architecture ou tout établissement culturel
peuvent aussi aider à la mise en place de projets.
2-Les instructions officielles
L’étude
de
l’architecture
est
proposée
au
cycle
des
approfondissements. Elle appartient au domaine de la perception de
l’environnement et de sa représentation. Ce domaine est ajouté aux
quatre autres domaines développés aux cycles des apprentissages
premiers et des apprentissages fondamentaux. Les quatre domaines
communs aux trois cycles sont :
- le dessin
- les compositions plastiques
- les images (observation et transformation)
- les collections et musées, approche et connaissance des oeuvres.
Dans le domaine de la perception de l’environnement et de sa
représentation, il est indiqué qu’il faut amener l’enfant à affiner la
perception de son environnement paysager et architectural. Pour cela,
"la pratique régulière du dessin et d’autres modes de saisie telles que la
10
photographie et la vidéo" doivent être encouragés ainsi que l’utilisation
de l’image sous toutes ses formes.
Il faut aussi amener l’enfant à faire plus attention aux notions
d’espace et de paysage dans le but de mieux comprendre les
démarches géographiques. Ainsi, l’accent est mis sur le lien des arts
visuels avec la géographie. Nous le verrons par la suite, un lien peut être
établi avec l’histoire et les mathématiques.
Les instructions officielles mettent en avant certaines notions
architecturales à travailler avec les enfants. Ils doivent apprendre à
percevoir :
- les limites
- les oppositions entre fond et forme
- les relations et les proportions
- la lumière et les ombres
- les jeux et effets de couleur
- la structure et l’ensemble.
Chacun des domaines des arts visuels peut venir renforcer le travail
autour de la notion d’architecture. Il faut donc s’appuyer sur des
compétences progressivement acquises dans les divers domaines (dessin,
peinture, collage, fabrication de volumes). Certains outils peuvent être
plus intéressants et travaillés en amont d’un projet lié à l’architecture.
Dans le domaine "le dessin comme composante plastique", j’ai
retenu l’utilisation des dessins préparatoires à un projet, l’organisation et
l’agencement du dessin (espace, profondeur, plan, proportion et
échelle).
11
Dans le domaine "caractéristique d’un volume", j’ai retenu les
activités de maquette où "il s’agit pour les enfants de manipuler ,
fabriquer et construire".
Dans le domaine des apports culturels, les programmes proposent
une liste d’œuvres architecturales (Cf Annexe 1). Cette liste est variée et
met en avant différents courants architecturaux (des plus anciens aux
plus
récents).
Elle
n’oublie
pas
l’architecture
fonctionnelle
et
contemporaine.
II-La définition de l’architecture
1- L’architecture : un espace intérieur fonctionnel
La définition du Larousse indique pour le mot architecture :
1) "art et manière de construire les édifices"
2) "disposition de l’édifice"
Mais il faut approfondir cette définition pour mieux comprendre ce qui
relève de l’architecture. Dans le dictionnaire de l’esthétisme, la définition
est plus complète, c’est donc celle-ci que je vais m’appuyer pour définir
l’architecture. Quatre approches de la notion d’architecture sont
proposées :
→ L’architecture appartient aux Beaux-Arts. Les oeuvres de
l’architecture, "conçues et exécutées dans l’espace à trois dimensions,
sont des édifices ayant une destination fonctionnelle précise, en rapport
avec les grandes activités matérielles, sociales ou spirituelles de la vie
humaine". Ces édifices se distinguent des autres oeuvres d’art à trois
dimensions comme les sculptures par l’existence et l’importance
fonctionnelle d’un espace intérieur.
12
→ On nomme aussi architecture, non pas l’activité constructrice
mais les formes qui résultent de cette activité. C’est ainsi que l’on parle
d'architectures romane ou gothique pour désigner le style qui caractérise
les ensembles d’oeuvres désignées.
→ On utilise parfois le mot architecture pour désigner le résultat d’un
acte d’architecture. Mais ce qui résulte de l’architecture devrait être
désigné par les mots : bâtiment, édifice ou oeuvre.
→ Enfin, le mot architecture peut être employé dans un sens plus
large. On parle de l’architecture d’une molécule ou de l’architecture de
notes pour un accord musical. Ces expressions revoient à la structure ou
au dispositif de l’ensemble désigné.
La première approche de la notion d’architecture est à retenir. Ce
qui relève de l’architecture peut être défini ainsi : édifice conçu dans
l’espace à trois dimensions, possédant un espace intérieur et ayant une
destination fonctionnelle liée aux activités de la vie de l’homme.
2- Une définition trop souvent patrimoniale
L’architecture est trop souvent définie historiquement. Les livres de
vulgarisation destinés aux enfants sont nombreux à présenter un recueil
des monuments remarquables. Tous ces livres montrent une seule partie
de l’architecture et en excluent toute une autre partie. Et cela induit une
idée qui est assez fausse : un bâtiment, pour qu’il soit reconnu comme
relevant de l’architecture, devrait être ancien et de belle facture (ex :
château fort, gratte-ciel ou encore cathédrale).
Cependant, dans les rayons des bibliothèques, à côté des livres dits
d’architecture, on peut trouver des livres sur la maison et la construction
de celle-ci. Ceux-ci ne se revendiquent pas de l’architecture alors qu’ils
sont pleinement dans la définition de la notion d’architecture. Ils se
13
spécialisent toutefois vis-à-vis de la fonction. En effet, ils traitent de la
fonction d’habitation.
Il ne faut donc pas oublier de présenter ces livres aux enfants pour
ne pas tronquer leur représentation de l’architecture.
3- Comment faire découvrir l’architecture aux enfants ?
Déjà à la fin des années 1970 et début des années 1980, les
programmes des cycles moyens et de la 6ème préconisaient un éveil à
l’architecture. Et cela suite à la prise de conscience que les usagers se
sentaient exclus de l’aménagement de leur cadre de vie. Cette
proposition d’éveil à l’architecture a entraîné la mise sur le marché de
manuels pédagogiques proposant des démarches pour éveiller l’enfant
à l’architecture. Ce sont des manuels tels que :
→ Eveil à l’architecture, ministère de l’Education Nationale, 1982
→ Changer la cour de récréation, ministère de l’Education
Nationale, 1983
Ces manuels montrent qu’il faut mettre l’enfant au contact de son
environnement proche et lui faire vivre cet espace. Cet éveil s’appuie sur
l’expérience sensible vécue pour former le regard de ces futurs citoyens.
Dans le milieu des années 1980 et durant les années 1990, l’intérêt
pour l’architecture retombe. C’est en 1998 que le ministre de l’Education
Nationale et celui de la Culture et de la Communication redéfinissent "la
sensibilisation de l’espace construit" comme "une des priorités de
l’action culturelle dans le système scolaire". Le plan de cinq ans pour le
développement des arts et de la culture à l’école reprécise les objectifs
du travail en architecture. A nouveau , on retrouve un guide
pédagogique :
14
→ Comprendre l’architecture : projets pour l’école M. Sicard, CNDP
réseau académie de Grenoble
Voilà ici regroupés les guides pédagogiques sur lesquels on peut
s’appuyer pour travailler l’architecture. Ils ne sont donc pas nombreux. Il
faut remarquer que les objectifs et les méthodes exposés dans ces guides
publiés à 20 ans d’intervalle restent les mêmes.
En effet, M. Sicard montre qu’il faut s’appuyer sur une sensibilisation
des différents concepts et notions en architecture. Il faut les faire
découvrir aux enfants par l’expérimentation et le travail autour de
l’environnement proche. L’école étant l’espace sur lequel il faut
s’appuyer le plus souvent possible.
Tout ceci est à mettre en place dans le but de former le regard
critique des enfants et de leur donner une culture commune. Les enfants
doivent être mis en action pour qu’ils se posent des questions et essaient
de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. Ainsi, ils pourront
se rendre compte qu’ils sont capables d’agir sur leur cadre de vie.
III- La transversalité de la notion
1- La visée citoyenne de l’architecture
L’architecture construit notre environnement quotidien et constitue
l’expression matérielle de nos sociétés. Cet éveil a pour but de former le
regard critique des futurs citoyens.
De plus, l’art de bâtir la ville est un domaine politique. Ainsi les
programmes institutionnels d’éducation civique veulent montrer aux
enfants ce qui relève de l’espace public et privé, de l’organisation des
communes et parfois de l’aménagement du territoire.
"Etre citoyen dans sa commune.
15
Les élèves se familiarisent avec l’institution démocratique la plus
proche d’eux la commune, par une visite à la mairie et une
première découverte du rôle des élus (mairie conseil municipal)
dans les affaires scolaires et l’amélioration de la vie des
habitants."
L’architecture regroupe l’instruction civique en même temps que
l’éducation artistique. Pour W. Dieblot (dans la préface de Comprendre
l’architecture), l’architecture "fonde un art d’habiter et d’habiter
ensemble". On peut intégrer l’enfant à la cité et promouvoir la mixité
sociale, car l’architecture est créatrice d’espaces publics et de projets
collectifs. L’architecture doit "redevenir un art du quotidien" pour arriver
à cette visée citoyenne.
2-Les autres matières abordées à l’école élémentaire
L’architecture permet d’aborder d’autres matières que les arts
visuels. Ces matières peuvent aider à mieux appréhender cette notion ou
bien celle-ci peut renforcer ces matières. Trois matières sont à retenir : les
mathématiques, l’histoire et la géographie.
→ Les mathématiques
Deux domaines peuvent être mis en avant :
→ l’exploitation des données numériques : pour le calcul d’échelle
→ l’espace et la géométrie : pour la connaissance et la création de
différentes formes de volume (cube et parallélépipède rectangle)
En effet, avec une classe de CM2, il est tout à fait envisageable de
les faire travailler sur une situation de proportionnalité qu’est le calcul des
dimensions à différentes échelles au cours d’un projet lié à l’architecture.
→ L’histoire
16
Quand on travaille sur des monuments patrimoniaux, il est possible
de les rattacher à une période de l’histoire. La connaissance de divers
édifices reconnus par la société comme de "beaux monuments" permet
de développer une culture commune à la classe.
On peut aussi étudier des types de bâtiments en lien avec une
époque historique, car à cette époque leur fonction était importante.
→ Moyen Age : fonction religieuse
→ XIXème et XXème siècles : fonction industrielle
→ Fin du XXème siècle : fonction résidentielle et tertiaire (bureaux et
gratte-ciel)
→ La géographie
Tout un travail de fond peut être mené sur l’étude des paysages
urbains et ruraux. Dans les programmes de géographie de cycle trois, il
est indiqué de travailler "les paysages urbains en relation avec les arts
visuels".
Un travail intéressant est à mener dans le domaine des plans et de
la représentation de l’espace avec l’aide parfois de photographies
aériennes. Ainsi, on peut élaborer des typologies d’organisation de villes
et villages.
Il faut s’intéresser à des espaces d’échelles et de dimensions
variées : les villes, les quartiers, l’ensemble et le bâtiment public ou encore
le
pavillon. On peut ainsi s’intéresser à un quartier et à son
aménagement. C’est permettre à l’enfant de mieux définir l’espace
environnant et ses fonctions.
Un dernier point à noter, c’est permettre la comparaison de modes
de vie à travers le monde aux vues de l’organisation et du type de bâti
présent.
17
IV- Les notions à aborder avec les enfants
1-Notion d’abri et de fonction
Avant d’entrer dans un projet, les enfants doivent construire la
notion d’abri (des parois verticales, un toit, un plancher, des ouvertures
pour permettre l’entrée, la sortie et la circulation des personnes). Cette
notion en effet sous-tend la définition de l’architecture.
Il faut que les enfants apprennent à identifier la fonction des
bâtiments, car là aussi c’est définir une architecture que de donner sa
fonction. Il faut leur faire observer que la fonction du bâtiment est toujours
la même avec ou sans hommes qui l’occupent.
Ensuite, il faut leur montrer le maillage que forme leur quartier. Ainsi,
ils pourront identifier et mieux appréhender leur lieu de vie. C’est sur cette
perception que l’on peut s’appuyer pour travailler sur l’organisation de la
vie collective.
Dans le même ordre d’idées, les enfants peuvent apprendre à
observer les éléments qui ont valeur de code ou de symbole et qui
permettent d’identifier la fonction du bâtiment. Par exemple, la cour de
l’école, la disposition des fenêtres ou la présence de balcons dans les
immeubles collectifs, l’entrée monumentale de la mairie ou encore le
clocher de l’église... Tous ces éléments concourent à une meilleure
lisibilité du bâtiment.
2-Notion d’espace : l’intérieur et l’extérieur
Un moyen pour que les enfants s’approprient l’espace qui les
entoure et leur cadre de vie, est de les aider à prendre conscience de
leurs mouvements dans l’espace et ainsi mesurer cet espace.
18
L’enfant, grâce à des parcours qui mènent de l’extérieur vers
l’intérieur puis de l’intérieur vers l’extérieur, va prendre conscience des
différents espaces à traverser. En effet, il ne remarque pas toujours les
différents types d’espaces qu’il traverse pour se rendre d’un point à un
autre. Ainsi, il peut prêter attention aux ouvertures (portes, fenêtre,
baies...) ou aux lieux de transition comme les halls qui permettent le
passage de l’intérieur vers l’extérieur. Les fonctions des ouvertures sont à
mettre en avant. Les fenêtres ont trois types de fonction :
- un projet de lumière
- un projet de vue
- un projet d’articulation entre l’intérieur et l’extérieur
La fonction des ouvertures telles que porte, passage, porche, vestibule est
de permettre la transition entre deux différents espaces.
On peut aussi leur proposer de relever les limites entre divers
espaces : publics et privés comme entre la cour de l’école et la rue. Ainsi,
on définit différents territoires. Par là même, se pose la question de
l’emboîtement des espaces et le passage des uns aux autres :
ville→quartier→terrain individuel (habitation+cour).
L’enfant peut aussi être interrogé sur la manière de parcourir un
lieu. Par exemple, on ne peut pas se déplacer à la même vitesse dans un
couloir que dans un sas d’entrée. Les formes des volumes influencent nos
modes d’appropriation des espaces.
Le travail avec des maquettes ou des plans permet d’appréhender
cette notion avec les enfants. Ils permettent de compléter leurs
observations et d’organiser comme ils le souhaitent l’espace intérieur de
la maquette.
19
3-Notion de projet et de chantier
L’enfant ne doit pas être mis en situation de projet tout de suite. Il
faut qu’il s’interroge tout d’abord sur la nécessité de construire et sur ce
que cela met en jeu.
- Pourquoi construire ? Pour avoir des maisons, des écoles ou
pour abriter des activités.
- Comment construit-on ? Qui décide de construire de telle ou
telle façon ?
Il faut aussi amener l’enfant à compléter sa définition de
l’architecte qui est seulement un dessinateur de maison selon eux. Celuici coordonne les attentes de la personne qui fait appel à lui (maître
d’ouvrage) et les impératifs du terrain où le maître d’ouvrage veut
construire.
Ensuite, l’enfant a besoin de manipuler des maquettes et
d’exemples de projets pour nourrir son imagination.
L’observation d’un chantier peut être une source d’information
pour développer cette notion de projet. Où en est-on dans les travaux ?
Qui sont le maître d’ouvrage et l’architecte ? Quel type de bâtiment
construit-on ?
4-Notion de matériaux utilisés
Il est important que les enfants comprennent que la construction
concrétise l’idée de l’architecte et qu’elle permet de confronter
l’imagination de celui-ci à la réalité.
L’architecte n’utilise pas au hasard tous les matériaux mis à sa
disposition. Il peut être intéressant de monter quelle signification se cache
derrière un matériau ou une technique. Cependant, les matériaux utilisés
20
et les techniques employées ne vont pas avoir la même signification dans
toutes les sociétés. Il faut donc tenir compte de cette variété et ne pas
tirer des conclusions trop hâtives quand à l’utilisation de tel ou tel
matériau par l’architecte pour servir à transmettre une sensation.
L’utilisation réfléchie des matériaux vaut pour l’intérieur ou l’extérieur d’un
bâtiment, car ils influencent nos comportements et modifient notre
perception de l’espace. Dans notre société, on peut établir le classement
suivant :
→ métal : dur et précis
→ verre : transparence et légèreté
→ béton ou pierre :massivité
→ bois : souplesse et chaleur
Il faut faire remarquer aux enfants qu’un autre facteur entre en
compte dans le choix des matériaux. La fonction du bâtiment est là
encore primordiale et l’espace environnant est important dans ces choix.
En effet, les enfants peuvent comprendre qu’une piscine ou un gymnase
ne se construisent pas de la même façon et ne font pas appel aux
mêmes matériaux qu’un théâtre. Il est possible aussi de leur faire
envisager le facteur du coût comme intervenant dans le choix des
matériaux employés.
L’étude d’un chantier peut permettre de faire le point des différents
intervenants. Ceux-ci appartiennent à divers corps de métier; On peut
proposer aux enfants des recherches documentaires sur ces différents
métiers.
- Gros œuvre : maçons
conducteurs d’engin
charpentiers
couvreurs
- Second œuvre : menuisiers
21
plombiers
électriciens
peintres
- Personnes liées : architectes
maire (parfois)
5-Notion de site, de lieu et de patrimoine
Ces notions sont à rapprocher de la géographie et de l’histoire. A
travers ces notions, l’enfant doit mieux comprendre l’organisation des
bâtiments de son quartier, de sa ville ou de son village et parvenir à
mieux lire les époques auxquelles ont été construits les bâtiments.
Le travail à réaliser pour comprendre l’implantation dans un site
d’une ville ou un village est tout d’abord un travail d’observation du relief
et de l’utilisation faite par les hommes du modelé du terrain. Cela
s’apparente à une lecture de paysage.
Ensuite, on peut s’intéresser à la distinction des différents quartiers
d’habitation ou de commerce à partir des façades qui révèlent la
fonction des bâtiments. Les enfants réalisent alors un zonage de ce
quartier. Puis, on peut faire observer la forme de plusieurs villes et villages
à partir de photographies aériennes. Ainsi, les enfants pourront s’appuyer
sur ces observations pour créer des plans-maquettes où ils aménagent un
quartier ou un village en définissant les différentes zones d’habitat, de
commerce, les lieux publics (école, mairie) et les jardins.
En ville, il est intéressant de leur faire remarquer quelle est
l’utilisation faite du végétal. Les parcs et jardins sont importants dans
toutes les villes. De plus, le végétal peut être vu comme un élément de
cohérence dans un lieu où les bâtiments n’ont pas de cohérence
architecturale.
22
Pour toutes ces démarches, les parcours avec une grille de lecture
des différents éléments architecturaux et du site sont utiles. Ils permettent
une meilleure compréhension de l’environnement mais aussi ils font
découvrir ou redécouvrir aux enfants des édifices du quotidien auxquels
ils prêtaient peu d’attention.
La lecture de cet environnement peut être aussi en lien avec
l’histoire . Il faut montrer aux enfants quels sont les indices qui nous
renseignent sur l’âge des bâtiments. Certains éléments constants de
forme et de décoration (colonnes, pierres, colombages) permettent de
dater approximativement. Des plans d’archives, des photographies de
bâtiments
anciens,
des
dessins,
des
références
de
l’histoire
de
l’architecture et des observations lors de parcours viendront appuyer les
constatations. Les enfants pourront ainsi mieux se représenter ce qu’il y
avait avant ou ce qui a été remplacé.
6-Notion de proportionnalité
Dans
un
premier
temps,
on
peut
montrer,
qu’en
matière
d’architecture, les proportions sont importantes. En effet, c’est sur cela
que repose l’esthétisme d’un bâtiment. Les proportions et dimensions
dépendent essentiellement de la fonction des différents éléments
composant le bâti : fenêtres, portes, toits, murs... Les formes et les tailles de
ces différents éléments ne sont donc pas dues au hasard.
On pourra ainsi s’interroger à partir de diverses photographies sur les
fonctions et la taille de ces éléments architecturaux. Des photographies
de bâtiments anciens et nouveaux ou monumentaux et familiers qui
traitent des oppositions de construction peuvent aider à s'interroger et à
mettre en avant l’importance des proportions quel que soit le type
architectural.
23
Toutes ces remarques qui montrent l’intérêt des proportions
viennent renforcer l’idée qu’un bâtiment est un assemblage d’éléments
qui doivent former un ensemble cohérent. La création artistique a besoin
de ces règles de proportion et d’harmonie pour pouvoir s’exprimer
pleinement.
Dans un deuxième temps, on peut faire travailler les enfants sur les
assemblages d’éléments architecturaux. Ils doivent ainsi respecter les
règles de proportions et d’harmonies.
Par exemple, l’enfant peut s’interroger sur les différentes formes de
fenêtres qu’il pourrait mettre ensemble sur une même façade en gardant
une cohérence de l’ensemble. Ainsi, il remarquera que certaines formes
peuvent se compléter alors que d’autres sont en contradiction ou bien
qu’une trop grande diversité nuit à l’ensemble.
Dans un troisième temps, on peut faire prendre conscience aux
enfants de la dimension humaine des bâtiments en le mesurant avec son
corps (chaîne d’enfants ou compter le nombre de pas pour relier deux
points). La perception des dimensions et des distances est très souvent
subjective. On a tous fait l’expérience du rapport temps-distance qui
varie si l’on connaît ou non le trajet à effectuer.
Cette perception de dimensions et des distances est liée au rapport
que l’on a avec le bâtiment ou le quartier. Le nombre de pas ou
d’enfants nécessaire pour relier deux points permet d’objectiver ces
dimensions. Avec des enfants du cours moyen, on peut travailler sur les
opérations qui permettent de passer des dimensions réelles à celles du
plan.
Ensuite, on peut entreprendre un travail sur la dimension des pièces
ou des meubles qui est encore en lien avec leur fonction et leur
destination. Ils peuvent aussi recomposer des façades ou modifier les
dimensions de certains éléments architecturaux d’une façade et
24
constater les effets produits. Ainsi, une porte trop petite peut modifier la
perception de la taille du bâtiment ou induire une sensation de malaise si
elle ne correspond pas à la taille des fenêtres.
25
SECONDE PARTIE
MISE EN PLACE PEDAGOGIQUE
LES MAISONS CUBES
26
I- Mes choix pour la mise en oeuvre
La mise en place de la séquence a eu lieu lors de mon premier
stage en responsabilité dans une classe de cycle trois.
Pour cette séquence qui allait durer trois semaines, j’avais décidé
initialement que les enfants réaliseraient une maquette. Cela me semblait
important de finaliser ce cours éveil à l’architecture par la réalisation d’un
projet concret lié au volume.
Avant d’arriver à la fabrication de la maquette, j’ai voulu tout
d’abord définir avec eux la notion d'abri, car c’est ce qui fonde
l’architecture. Cette définition passe, selon moi, par la construction de
maquettes ou cabanes pour que les enfants puissent se rendre compte
des nécessités d’une telle construction : plancher, parois verticales, toit et
ouvertures. J’ai choisi de travailler avec de petites maquettes en papier
cartonné pour des raisons de temps et de matériel. La construction d’une
cabane propre à la classe pourrait être mise en œuvre si le temps imparti
au projet était plus long.
Pour confirmer leur définition d’un abri plutôt primitif et comme
apport culturel, je leur ai montré des abris primitifs de différentes ethnies
construits selon les mêmes formes que leurs abris.
Puis, j’ai choisi de les impliquer dans le projet de construction d’une
maquette représentant la fonction d’habitation. Cette maquette cubique
peut être appelée "maison cube". Mon choix s'est porté sur la fonction
d'habitation, car il me semblait que celle-ci était plus accessible pour les
enfants lors d'une première approche architecturale.
J’ai privilégié le fait de donner les différentes parties de la
maquette en carton prédécoupées pour gagner du temps. De plus, le
carton que j’ai pu récupérer était très rigide et difficile à découper, seul le
cutter pouvait être utilisé. Les enfants devaient donc assembler les parties
27
de la maquette pour obtenir le cube (un toit, un plancher et 3 parois
verticales). Il n’y avait que trois parois pour permettre l’aménagement de
la maison cube.
Ce qui m'intéressait ensuite était la mise en avant des échelles et
des proportions qui sont importantes en architecture. Les enfants
choisissaient l’échelle de leur maquette par rapport à des silhouettes
représentant l’habitant de la maison cube. Ils devaient dessiner et
découper cette silhouette.
Enfin, je leur ai demandé d’apporter de petits matériaux de
récupération (carton, polystyrène, tissus) et de petites boîtes (à allumettes
ou à œufs). J'en ai également fourni et mis à leur disposition.
Avec tout ceci, ils devaient aménager leur maison cube en tenant
compte de l’échelle qu’ils avaient précédemment choisie. La motivation
pour les enfants était de réaliser un "nid douillet" pour l'habitant de la
maison cube.
Dans cette partie, l’enfant devait faire attention aux proportions des
éléments qu’il installait dans la maquette, les uns par rapport aux autres
et par rapport au personnage.
Pour valider leur aménagement, les enfants devaient présenter leur
maquette à la classe et s’interroger sur le respect ou non des proportions.
Les éléments installés devaient être aussi reconnaissables.
Par ce projet, les élèves n’ont pas seulement travaillé sur la notion
de l'abri et celle de la proportion mais ils ont aussi travaillé les
caractéristiques d’un volume à son organisation spatiale. "L’activité de
maquette invite l’élève à transformer, juxtaposer et associer des
matériaux divers." Il est indiqué aussi que "Les matériaux bruts ou
composites, de récupération, les objets extraits du quotidien, les
28
emballages, les boîtes, les tissus, les plastiques, les cartons, les chutes de
bois et de matériaux servent à ces représentations en trois dimensions."
Cette séquence a été mise en place durant le stage du 25
novembre au 13 décembre 2002. Ce stage s’est déroulé à Nevers, à
l’école P. Brossolette dans la classe de CM1. Il y avait 24 élèves : public
hétérogène, enfants perturbateurs et difficiles à motiver. L’école dispose
d’une salle d’arts visuels qui permet d’installer le matériel avant les
séances.
II- Analyse des séances
1-Séance 1 : mardi 26 novembre 13h10- 14h00
Déroulement : Annexe 2 (fiche de préparation)
Les enfants ont bien réagi à la proposition de travail et ils ont posé
des questions pour savoir sur quel type de bâtiment nous allions travailler.
Certains voulaient travailler sur leur quartier c’est à dire l’ensemble
d’immeubles des bords de Loire. D’autres encore pensaient que l’on
aurait pu visiter un édifice se trouvant dans le centre de Nevers.
Après ces interrogations et la présentation du but de la séquence,
la fabrication d’une maquette, nous sommes sortis de la classe pour nous
rendre dans la salle d’arts visuels où étaient installés les matériaux
nécessaires à la séance. L’installation dans la salle a été très laborieuse :
certains enfants ne voulaient pas travailler avec d’autres sur une même
table.
Une fois la classe installée, j’ai mené le questionnement autour de
l’abri. Les réponses les plus fréquentes à la question : "Pourquoi doit-on se
protéger ?" ont été en rapport avec les intempéries. Il faut se protéger de
29
la pluie, du soleil, de la neige, du vent. Puis, le problème des animaux et
des personnes dangereux a été abordé par les enfants. Ceux-ci n'ont pas
pensé à la protection de leur intimité et de leurs biens.
Une fois les fonctions de l’abri mises en avant, les enfants se sont
lancés dans la construction d’abri à l’aide des papiers cartonnés et de
scotch. Ils ont tous réussi à construire une maquette d’abri.
Ils ont pu constater les différentes formes de volumes qu’ils ont
fabriqués. Un premier classement est effectué :
Forme d’abri
Nombre de réalisations
les abris parallélépipédiques
10
les abris coniques
2
les abris cylindriques
6
les abris sans parois (sorte de parasol)
6
Commentaire :
Cette première séance s’est plutôt déroulée comme je l’avais
prévu. Les enfants ont bien participé et se sont investis dans le projet. Tous
ont construit un abri même ceux qui refusaient de faire des exercices en
classe. Les enfants ont échangé des morceaux de papier cartonné dont
ils avaient besoin pour construire leur abri et qui ne se trouvaient pas sur
leur table.
Du point de vue du comportement des élèves et de leur
investissement, cette séance est positive même si l’installation dans la
salle a créé beaucoup d’agitation et a été longue.
Un bémol est à noter quant à la compréhension des fonctions de
l’abri. En effet, les enfants avaient tout d’abord pensé à la protection
contre les intempéries et les dangers (animaux et hommes). Malgré mes
remarques et mes suggestions à l'aide d'exemples tels que:
30
- la protection des biens de la famille, par les parents
- la protection de l'intimité dans une chambre
les enfants ont occulté ces motifs de protection lors de la construction de
l'abri. Certains se sont attachés à la protection contre les intempéries ce
qui explique la construction des abris en forme de parasol.
Ce résultat peut être induit par la situation de départ : "Imaginer
que l’on arrive sur une planète inconnue et qu’il n’y a aucune
construction. Il y a seulement quelques matériaux où peut-on dormir ? ".
A partir de cette consigne, les enfants ont pu penser qu'ils ne possédaient
rien et qu'ils n'avaient rien à protéger. Il aurait fallu insister sur la fonction
de l’habitation pour mieux faire émerger la protection des biens et de
l’intimité. Pour éviter qu’ils ne se focalisent sur les intempéries, il aurait été
judicieux de leur rappeler les autres raisons de se protéger pendant la
construction de l’abri (par exemple à l’aide d’un affichage) et les faire
verbaliser pendant la construction de celui-ci.
2- Séance 1bis : jeudi 28 novembre 11h00 11h30
Déroulement : Annexe 3 (fiche de préparation)
Pour faire le lien avec la première séance, on reprend les abris
réalisés et on explique les diverses façons de construire les différentes
formes d’abri.
La manipulation des cercles en carton a été différente selon les
enfants. Certains les ont utilisés à plat alors que d’autres, grâce à une
encoche, ont fait des cônes pour former un genre de tipi.
Ceux qui ont réalisé des sortes de parasol mettent en avant la
difficulté de faire tenir les différents éléments et, par leurs explications, ces
enfants montrent qu’ils n’ont retenu que la protection contre les
intempéries.
31
Ensuite, on s’est interrogé sur la fonction de l’abri pour savoir si
réellement on pouvait se mettre à l’abri dans ces maquettes. Ils m’ont
rappelé les raisons pour lesquelles on se protégeait.
Puis, ils ont désigné les éléments qui permettent de se protéger. Ils
ont mis en avant le toit, les murs et le plancher et ils se sont rendus
compte en observant les maquettes qu’ils avaient presque tous oublié les
ouvertures.
Après avoir mis en avant les caractéristiques de l’abri, je leur
présente les livres sur les abris primitifs. Les enfants peuvent alors faire des
parallèles entre les formes de leurs abris et les formes des abris primitifs.
Deux enfants (frère et sœur) me font remarquer qu’ils ont vécu dans des
maisons troglodytes en Irak. Je leur ai donc proposé de présenter à la
classe la façon de vivre dans ce type d’habitat. Les autres élèves ont été
très intéressés et ont posé de nombreuses questions.
Commentaire :
Cette séance s’inscrivait dans la même veine que la première et
permettait de compléter la définition de l’abri. Il s’agissait de découvrir les
composantes de l’abri et des sociétés qui ont utilisé des abris de forme
assez simple.
Dans la première partie, les enfants ont surtout mis en avant la
nécessité du toit et des murs (parois verticales). Il a été plus ardu de
montrer l’intérêt de la fondation comme soutien de l’ensemble de la
structure.
Les enfants avaient surtout oublié de mettre une ou des ouvertures
sur leurs abris. J’aurais peut-être pu éviter cela en leur proposant de
petites figurines (par exemple : playmobil ou légo).
32
En effet, il me semble qu'en manipulant les figurines et à la
consigne : "Mettez vos figurines à l’abri dans votre maquette.", les
enfants se seraient alors rendus compte du manque d’ouverture.
Dans une seconde partie, je leur ai montré des livres sur les habitats
de peuples indigènes (igloo, cabane, maisons d’Amérique du Sud et
d’Afrique). Les enfants ont pu vérifier que la définition que nous avions
élaborée ensemble pour la notion d’abri était correcte. Ils ont aussi pu
faire des parallèles avec leurs abris.
J’avais choisi d’utiliser des livres et le support n’était pas très bien
adapté aux enfants : les illustrations trop petites étaient difficiles à
visualiser. Il aurait mieux valu utiliser des diapositives, un rétroprojecteur ou
encore des affiches.
Il aurait été également judicieux de proposer aux enfants une
recherche documentaire par groupe. Ils auraient ainsi pu réaliser un
exposé sur les différents types d’habitats et réaliser des maquettes de ces
abris dans le but d'illustrer leur exposé.
Enfin, le fait que des enfants aient vécu dans des maisons
troglodytes, a été très intéressant et enrichissant pour le reste de la classe.
On a ainsi mis en avant la structure d’une habitation particulière et
découvert aussi la façon de vivre dans ce type d'habitation.
De plus, ce frère et cette sœur qui étaient arrivés dans la classe
moins d’un mois auparavant, ont pu susciter la curiosité des autres enfants
et ont discuté avec leurs camarades à cette occasion de leur vie en Irak.
33
3-Séance 2 : mardi 3 décembre 13h10- 13h45
et samedi 7 décembre 8h45- 9h15
Déroulement : Annexe 4 (fiche de préparation)
Face aux difficultés d’installation dans la salle d’arts visuels lors de
la première séance, j’ai déterminé 5 groupes de 4 ou 5 enfants pour cette
séance. Ces groupes sont restés identiques à la troisième séance.
Chaque groupe avait une table bien définie avec tout le matériel à
disposition. L’installation s’est alors beaucoup mieux déroulée.
Ils se sont lancés dans la fabrication de la maison cube. Je leur ai
proposé de construire cette maquette en leur disant que cet espace sera
le lieu d’habitation d’un personnage. Ensemble nous avons décrit ce que
représentait les différents morceaux à assembler : toit, plancher, murs et
ouvertures. Je leur ai fait remarquer qu’il ne faut pas monter ces
morceaux au hasard.
Des difficultés de montage des 5 morceaux de carton sont
apparues et certains ont commencé à perturber les autres. J’ai essayé de
les rappeler à l’ordre et de donner des consignes complémentaires mais
plus de la moitié de la classe avait décroché. Alors, j’ai décidé de
suspendre la séance au bout de 35 minutes.
J’ai repris la séance le samedi matin en première partie de
matinée. Les enfants ont été beaucoup plus attentifs et plus calmes.
Les trois enfants qui n’avaient pas fini la construction de leur
maquette l’ont achevée et les autres ont consolidé la leur. Puis, les
enfants devaient vérifier que leur maquette était correctement montée.
Un seul élève, faute d’attention, n’a pas correctement assemblé les cinq
éléments.
Je leur ai présenté sur un bureau 6 maquettes que j’avais alignées
et dans chacune d’elles se trouvait une silhouette. Je les ai interrogés sur
34
l’impression que donnaient les silhouettes et sur l’espace auquel ils
pensaient en voyant ces silhouettes dans les maisons cubes.
Il a été clair pour eux que l’espace était différent avec une petite
ou une grande silhouette. Ils ont défini 4 types d’espaces de dimension
variée selon la taille du personnage :
Taille du personnage
Espace défini
12 cm
cabane
8 cm
maison
3 cm
château
1,5 cm
immeuble
Après avoir constaté que, selon la taille du personnage, on pouvait
obtenir un espace différent, je leur ai fait dessiner une silhouette sur papier
cartonné en fonction de la taille de l’espace qu’ils voulaient représenter
pour leur maison cube.
La plupart avait choisi l’espace de l'immeuble, car c’est celui avec
lequel ils étaient le plus familier. Alors, je leur ai demandé d'aménager
l'espace selon l’échelle choisie. Malgré tout beaucoup d'enfants ont
choisi de garder leur silhouette telle qu’elle. La majorité des silhouettes
mesurait entre 4 et 6 cm.
Commentaire :
La construction de la maison cube a été longue et certains enfants
ont eu du mal à assembler les cinq éléments. Cette difficulté m'a
étonnée. Je ne pensais pas que les enfants allaient rencontrer des
problèmes pour cette construction.
Pour résoudre cette difficulté et les aider plus efficacement, j'aurais
peut-être dû les interrompre pendant la construction et faire le point avec
eux. Les enfants qui avaient réussi rapidement auraient ainsi pu expliquer
35
aux autres les techniques employées. En fait, je n'y ai pas pensé sur le
moment, j'ai alors permis à certains enfants d'aider leurs camarades.
Cette étape me semblait tout à fait réalisable et l'important pour
moi se situait dans la suite de la séance qui portait sur la proportionnalité
et non sur cette construction. Ce sont peut-être ces difficultés et le temps
important demandé par cette construction qui ont rendu les enfants de
plus en plus agités et qui m'ont poussée à arrêter la séance.
La fin de la séance a été plus calme et les enfants étaient plus
attentifs. Ils avaient tous monté correctement leur maison cube à
l'exception d'un enfant qui a construit 4 murs et n'avait donc plus de
morceau pour le toit. Il s'est débrouillé pour réaliser un toit dans la
dernière séance.
A la présentation des maquettes et des silhouettes, les enfants ont
tout de suite su définir la taille réelle de ces espaces en nommant le type
d'habitat représenté. J'étais assez satisfaite de leurs réponses. Il me
semblait qu'ils avaient compris que la taille des éléments installés dans la
maison cube allait dépendre de la taille de la silhouette.
Le choix de la taille de la silhouette a été influencé par le fait qu'ils
vivent en majorité dans des immeubles. C'est aussi l'espace sur lequel
nous avons le plus discuté quand j'ai présenté les six maquettes avec les
silhouettes.
Pour éviter cela, j'aurais peut-être dû tout d'abord les laisser dessiner
le personnage et ensuite nous aurions pu réfléchir pour savoir quel était le
type d'espace défini par la taille de leur silhouette. Ainsi, il y aurait peutêtre eu plus de diversité, car ils n'auraient pas été influencés par mes
choix.
36
4-Séance 3 et 3bis : mardi 10 décembre 13h10- 14h10
jeudi 12 décembre 15h10- 15h45
Déroulement : Annexe 5 (fiche de préparation)
J’avais, lors de la dernière séance, demandé aux enfants
d’apporter des matériaux de récupération mais peu en avait apporté. Il a
donc fallu partager les matériaux apportés par les enfants et par moimême. Ceux-ci devaient parfois négocier pour obtenir des matériaux
disponibles en moins grande quantité. La coopération s’est plutôt bien
déroulée.
La séance du mardi a été consacrée à l’aménagement de la
maison cube. Je leur ai rappelé qu’il fallait aménager l’espace pour que
le personnage se sente bien et il fallait donc tenir compte de la taille de
la silhouette.
Les enfants ont été ravis de se lancer dans l’aménagement. Je me
suis beaucoup déplacée dans les groupes pour les aider techniquement.
Je me suis vite rendu compte qu’ils oubliaient l’échelle choisie.
Je les ai interrompus et leur ai rappelé la consigne vis-à-vis de
l’échelle. Je leur ai expliqué qu’une table arrivait généralement au
niveau de la taille d’une personne et qu'il en était de même pour la
silhouette. Mais peu d'enfants n'ont tenu compte de mes remarques.
37
Voici les 23 maisons cubes réalisées par les enfants (1 enfant était
absent) :
Le jeudi, chaque enfant a présenté sa maquette à ses camarades
en expliquant parfois ce qu’il avait voulu représenter (Annexe 6 : relevé
des éléments présents) et il s'est prononcé sur le respect ou non des
proportions. Cela a été assez long (30 min), les enfants n’écoutaient plus
au bout de 15 minutes.
Ils ont réussi à exprimer malgré tout s’ils avaient respecté l’échelle
en vérifiant le plus souvent la taille du lit et de la silhouette.
Commentaire :
Le point positif de cette séance est l'entrain avec lequel les enfants
ont réalisé l'aménagement de la maison cube et l'auto-évaluation qu'ils
ont menée après avoir fini leur aménagement.
Le point négatif est l'oubli, par le plus grand nombre, du respect de
l'échelle.
38
Cet oubli aurait peut-être été évité si j'avais passé plus de temps sur
l'explication des proportions. Il fallait que les enfants puissent déjà
expérimenter par eux-mêmes ce rapport entre leur taille et la taille des
meubles ou objets. Ainsi, les enfants auraient pu réaliser des relevés de
dimensions des tables, tableaux, fenêtres, chaises ou encore téléviseurs à
l'aide de leur corps. Ils auraient transposé leur vécu au moment de
l'aménagement de la maison cube.
39
Les enfants ont proposé divers aménagements.
Voici, la maison cube de l'enfant qui avait mal construit sa
maquette. Il a réussit à construire un toit après avoir aménagé l'intérieur.
Une autre enfant, et elle est la seule, a aménagé une sorte de
mezzanine.
40
Le stage se situant avant les fêtes de Noël, un enfant avait apporté
une figurine de sapin de Noël et a recréé un petit coin avec ce sapin et
des cadeaux.
Certains enfants ont bouché les ouvertures car elles gênaient leurs
aménagements ou bien elles étaient trop grandes par rapport à l'échelle
choisie. Il aurait été plus judicieux de ma part de ne pas imposer la taille
des ouvertures.
Deux raisons m'avaient poussée à les imposer :
→ une difficulté matérielle : le carton était très dur et nécessitait
l'utilisation d'un cutter pour réaliser des ouvertures. Cela me paraissait
dangereux.
→ un problème de surcharge de travail pour les enfants : il me
semblait que le choix du type d'ouverture et de la taille de celle-ci par les
enfants pouvait engendrer des problèmes supplémentaires.
C'était une erreur de ma part, car le fait, de choisir le type
d'ouverture et de donner des dimensions à ces ouvertures, aurait aidé les
enfants à construire la notion de proportion.
41
Les enfants ont tous participé mais parfois ils manquaient de
moyens techniques pour réaliser leurs idées. Je me suis donc beaucoup
déplacée pour les aider.
Cette séance demande beaucoup de petits matériaux cartonnés
et de petites boîtes. Je n'avais pas assez prévu de matériel ce qui a
obligé les enfants à assembler divers petits morceaux de carton ou de
polystyrène pour réaliser des tables, canapés ou télévisions. Il faut aussi
prévoir du scotch pour chaque groupe, car il se révèle le plus efficace
pour assembler ces matériaux.
Lors de l'auto-évaluation, il est à noter que les enfants ont su dire et
prouver qu'ils n'avaient pas respecté l'échelle définie au départ.
Pour l'organisation du retour en classe, j'aurai du le faire en trois ou
quatre fois pour éviter que les enfants ne se lassent et n'écoutent plus
leurs camarades.
Pour évaluer si les enfants avaient compris le lien entre la taille de la
silhouette et la taille de l'aménagement, j'aurais pu leur proposer 3
maisons cubes aménagées (2 ou 3 éléments de mobilier) selon différentes
échelles et 3 personnages de taille différente. Les enfants auraient du
indiquer pour chaque maison cube quel était le propriétaire.
III-Analyse de la séquence
Si je devais refaire cette séquence, je garderais certains points et en
ajouterais d'autres. Je conserverais cette même trame pour aborder ces
notions d'abris et de proportionnalité.
→ Points à conserver :
42
Le début de la séquence me semble approprié pour définir les
fonctions et composantes élémentaires d'un abri. Les enfants ont pu agir
et créer une maquette. A partir de celle-ci, ils ont pu mener une réflexion
sur la définition d'abri.
La construction puis l'aménagement de la maison cube sont
intéressants, car ils permettent de finaliser le projet et de vérifier si les
enfants respectent les proportions. L'aménagement est donc un moyen
d'évaluation.
→ Points à ajouter ou à améliorer :
Il faut proposer une réelle séance de recherche documentaire
autour des différentes habitations s'apparentant à leurs abris. Les enfants
peuvent ainsi découvrir différentes cultures du monde.
Par groupe de trois, les enfants effectuent leurs recherches en BCD
et dans des livres que l'on peut emprunter en bibliothèque pour avoir un
fond plus riche. Ils préparent, alors, leur exposé sur une feuille A3. Ainsi, on
garde une trace en classe. Ils peuvent aussi compléter leur exposé avec
une maquette du type d'abri choisi pour leur recherche.
On peut, pour compléter cette recherche, leur présenter le
Modulor de Le Corbusier.
Il faut proposer, pour la construction de la maquette, des morceaux
de carton non ajourés. C'est aux enfants de déterminer la taille et le type
des ouvertures. Ainsi, on peut vérifier qu'ils ont compris le lien entre la taille
de la silhouette avec les éléments de mobilier et la structure de la maison
cube (porte et fenêtres).
Il faut mener un travail de prise de conscience des dimensions de
l'espace et des éléments qui le composent. Les enfants doivent prendre
conscience des dimensions humaines des bâtiments. Il faut donc faire
43
vivre aux enfants l'expérience de mesurer avec leur corps avant qu'ils ne
reproduisent cette expérience avec la silhouette et la maquette.
Par exemple, pour faire prendre conscience de la taille d'une
porte, on peut demander à un enfant de tracer la silhouette de son
camarade sur un grand carton. Les enfants, par groupe de 2, dessinent,
sur une feuille de papier fort, une porte pour cette silhouette. Ensuite, ils
accrochent celle-ci au mur à proximité d'une porte. Les enfants pourront
alors comparer ces deux portes, en justifier la taille, expliquer comment la
traverser avec un objet encombrant. Cela les amènera à envisager la
taille d'une porte en fonction de son utilisation. On peut aussi mener cette
expérience avec du mobilier.
Après ce travail de prise de conscience, je laisserai les enfants libres
de choisir la taille de leur silhouette. Ensuite, nous pourrions définir
l'espace représenté par la maquette et la silhouette.
→ Prolongement envisageable :
Après avoir travaillé sur la maquette d'une habitation, les enfants
pourraient réaliser un plan-maquette d'un quartier réel ou imaginaire.
Pour cela, il est nécessaire, en préambule, de travailler sur le plan
du quartier où se situe l'école et de visiter et explorer celui-ci. Il faut
repérer les lots d'habitation, les voies de communication principales et
secondaires, les bâtiments publics et commerciaux.
Il faut alors les situer sur un plan simplifié (trame des différentes
zones d'habitation, de commerce et publiques).
Exemple de plan simplifié :
44
Puis, on réalise des maquettes des bâtiments mais aussi de la
végétation et du mobilier urbain et on installe tous ces éléments sur le
plan du quartier (dimension du plan : environ 150x300 cm).
Les enfants doivent respecter la forme des zones et l'échelle de
l'ensemble.
Par cet exercice, les enfants observent leur quartier et prennent en
compte des objets du quotidien. Ils appréhendent les diverses fonctions
des édifices architecturaux. Ils vont aussi apprendre à distinguer les biens
publics et privés. Grâce à la réalisation des maquettes, ils vont travailler
sur la notion de proportion et grâce au travail sur le plan, ils vont
manipuler différentes échelles.
45
CONCLUSION
L'architecture apparaît comme un domaine transversal à de
nombreuses matières : arts visuels, géographie, éducation civique,
mathématiques et histoire. Cette transversalité m'apparaît comme un
atout plaidant en faveur de l'enseignement de ce domaine.
L'enseignement de l'architecture s'appuie sur diverses notions telles
que :
- l'abri et la fonction des édifices
- l'espace
- le projet et le chantier
- les matériaux utilisés
- le site, le lieu et le patrimoine
- la proportionnalité
Pour permettre à l'enfant d'avoir accès à toutes ces notions, il faut
s'appuyer sur son environnement proche et lui montrer qu'il est capable
de
comprendre
le
fonctionnement
et
l'organisation
de
cet
environnement trop souvent subi tel qu'il s'impose à lui.
De plus, ce domaine apparaît comme un moyen de développer
chez l'enfant l'esprit civique et le regard critique.
Grâce à la séquence des maisons cubes, j'ai traité de la notion
d'abri et j'ai abordé celle de proportionnalité. Dans une classe sur un
temps plus long, il ne faudrait pas se cantonner à ces deux notions et
développer un projet plus conséquent d'architecture.
La mise en place de cette séquence m'a permis de me rendre
compte des réactions des enfants et des difficultés qu'ils peuvent
46
rencontrer dans ce domaine. J'ai ainsi pu saisir la nécessité pour les
enfants de vivre certaines expériences avant de représenter la réalité à
l'aide de maquettes ou d'autres moyens.
L'architecture, domaine atypique mais ayant sa place dans un
projet interdisciplinaire, ne demande qu'à être mieux connue. Cette
meilleure connaissance permettra la mise en place de nombreux
apprentissages
47
BIBLIOGRAHIE
Apprendre l’espace. L’architecture à l’école primaire, société des
architectes SADG, 1979
Architecture en milieu scolaire, CAUE du Gard, 1984-1985
Changer la cour de récréation, ministère de l’Education Nationale, étude
réalisée par le CODEJ, 1983
Comprendre l’architecture, projets pour l’école, Mireille SICARD, CNDP
Grenoble, 2001
Eveil à l’architecture, ministère de l’Education Nationale, direction des
école, 1982
Il était une fois l'architecture, guide à l'usage des jeunes citoyens, CAUE
des Bouches-du-Rhônes,1997
Les ateliers d’architecture de fond en comble, direction de l’Architecture
et du patrimoine, ministère de la Culture et de la Communication, 1999
Liste des ouvrages utilisés en séance 1 bis :
Entrer dans ... les maisons, T. Wood, Grund, 1995
L'art de construire, B Fontabel, Gallimard jeunesse, les racines du savoir
La maison, D Grant, C Delafosse, Gallimard, Mes premières découvertes,
1991
La maison, P. Ventura, Grund, 1993
48
Le livre des maisons du monde, T Kalopissis, Gallimard, découverte cadet,
1986
Les maison, F Detay-Lanzmann, N Hibert, A Korkos, Mango, Premiers
regards, 1994
Maisons d'Adobe, S Bonnie, Grandir France, 1992
Maisons de bois, de neige et d'os, S Bonnie, Grandir France, 1992
49
ANNEXE 1
Voir internet ou textes officiels
50
ANNEXE 2
51
SEANCE 1
Niveau CM1 (24 élèves)
Objectifs : construire la maquette d’un abri (travail en volume)
découvrir les fonctions d’un abri
Matériel : formes géométriques de papier cartonné
papier machine feuilles A4
bandelettes de carton
scotch et colle
!!
Déroulement :
organisation
Temps
1-Présentation du projet à la classe
"Nous allons travailler en art visuel sur l’architecture à
travers la fabrication de maquette pendant les trois
semaines."
Installation en salle d’art visuel
collectif
5 min
2-Présentation du travail de la séance et premier
questionnement autour de la fonction de l’abri
a- "Imaginer que l’on arrive sur une planète
inconnue et qu’il n’y a aucune construction. Il y a
seulement quelques matériaux où peut-on dormir ? "
Echange avec la classe. Il faut construire un abri.
b- "Pourquoi doit-on se protéger ? De quoi nous
protégeons-nous ?"
Echange avec la classe. Réponses attendues : se
protéger des intempéries, des animaux et individus
dangereux, protéger ses biens et son intimité
collectif
10 min
3-Construction des abris
"Pour éviter les dangers énoncés, vous allez construire
un abri avec les matériaux que vous trouvez sur cette
planète."
Individuel
25 min
4-Rassemblement et repérage des différentes formes
des abris
collectif
10 min
52
ANNEXE 3
53
SEANCE 1 bis
Niveau CM1 (24 élèves)
Objectifs : découvrir les composantes de base d’un abri (des parois
verticales, une fondation, un toit, des ouvertures)
apport culturel : les abris primitifs et les abris de différents
peuples indigènes
Matériel : les abris fabriqués durant la séance 1
livres en lien avec les types d’habitat
Déroulement :
Organisation
Temps
1) Rappel de la séance précédente et explication
des différentes façons de fabriquer les abris.
collectif
5 min
2) Mise en avant des caractéristiques d’un abri.
Question : pourquoi les maquettes réalisées sont-elles
des abris ?
Composantes à mettre en avant :
parois verticales
plancher
toit
des ouvertures
collectif
10 min
3) Présentation des livres.
Les enfants mettent en parallèle les abris qu’ils ont
réalisés et les habitats primitifs rencontrés dans les
livres
collectif
15 min
54
ANNEXE 4
55
SEANCE 2
Niveau CM1 (24 élèves)
Objectif : →construire une maquette (maison cube) à partir de la définition
de l’abri
→définition des échelles des maquettes pour chaque enfant
Matériel : →5 morceaux de carton (dim : 15x15 cm) découpés par enfant
comme ci-dessous
→des silhouettes découpées dans du papier cartonné de 6
tailles différentes allant de 1,5 cm à 12 cm
→du papier cartonné
→du scotch
Déroulement :
Organisation
Temps
1) Rappel de la notion d’abri et du projet de
construction d’une maquette
"Chacun va construire une maison-cube avec les
matériaux à sa disposition (les morceaux de carton
carrés)."
Collectif
5 min
2) Construction de la maison-cube
→scotch + 5 cartons carrés
individuel
20 min
3) Vérification : A-t-on bien un abri (plancher+toit+
3parois verticales+ouvertures)
collectif
5 min
4) Présentation de 6 maquettes avec à l’intérieur de
chacune une silhouette et définition du type
d’espace décrit par ces silhouettes :
immeuble, château, maison, cabane
collectif
15 min
5) Fabrication d’une silhouette
"Vous allez maintenant choisir une taille de
silhouette qui définira l’échelle de votre cube. Cette
échelle sera la référence quand vous organiserez la
maison-cube."
a) dessin de la silhouette sur papier cartonné. Il
ne faut pas mettre de détail.
b) découper la silhouette.
Individuel
10 min
56
ANNEXE 5
57
SEANCE 3 et 3 bis
Niveau CM1 (24 élèves)
Objectif : aménager la maison cube en respectant l’échelle définie par
ailleurs
Matériel : les maisons cubes
morceaux de tissus, de papier peints
petites boîtes (à allumettes, à œufs, pots de yaourt)
polystyrène, carton, papier cartonné
scotch, colle
Déroulement :
Organisation
Temps
1) Rappel des séances précédentes et découverte
du matériel mis à disposition
Collectif
5 min
2) Installation des éléments à l’intérieur de la
maquette
"Chacun d’entre vous va aménager l’intérieur de la
maquette en faisant attention à la taille du
personnage et aux ouvertures"
Individuel
50 min
3) Description de l’aménagement réalisé et coévaluation du respect de l’échelle et de la
reconnaissance des éléments installés
Les enfants présentent un par un leur maquette à la
classe et doivent se prononcer sur le respect ou non
de l’échelle.
Collectif
30 min
58
ANNEXE 6
59
Les différents éléments présents dans la maison cube
Enola
Ingrid
Cyril
Fadila
Louis
Benoît
Adeline
Alexis
Cindy
Valériana
Bafodé
Cindy
Aurélien
Christophe
Lorraine
Florent
Mathieu
Serwan
Sozan
Samantha
Damien
lit
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
lampe
table
chaise
*
*
téléviseur
*
canapé
*
toilette
*
élément particulier
parabole
poster
*
*
*
*
*
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*
*
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*
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*
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*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
neige, cheminée ext
rideaux
cheminée, sapin
armoire
*
parabole
cadre
sapin de Noël
volets, cheminée ext
mezzanine, parabole
*
*
*
*
armoire
cadre
*
60
Adem
Gianni
*
*
*
*
*
*
*
poubelle
parabole
* indique la présence de l'élément
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