PatricVAUDON : Introduction à la théorie géométrique de la diffraction
Master Recherche Techniques hyperfréquences électroniques et optiques
68
L’angle du dièdre sera noté ( 2 – n ) π, et nous aurons fréquemment à évoquer les
situations suivantes :
- n = 2 : le dièdre se réduit à un demi-plan dont nous connaissons la solution
exacte à ce problème de diffraction.
- n = 1 : le dièdre se réduit à un plan infini : il n’y a plus de champ diffracté,
amis seulement du champ incident et du champ réfléchi, et nous connaissons également la
solution exacte à ce problème électromagnétique.
- Pour 0 < n < 1, le champ total est essentiellement constitué des champs
incidents et réfléchis sur les deux parois du dièdre, et le calcul du champ diffracté apporte peu
de précision supplémentaire au champ total : nous n’envisagerons pas cette situation dans la
suite de cet exposé.
On adoptera par la suite les notations suivantes :
0
i
φ−φ=φ (VIII-1)
0
r
φ+φ=φ (VIII-2)
ce qui permet d’exprimer le champ incident sous la forme :
z
cosjk
0
i
e e UU
i
φρ
= (VIII-3)
et le champ réfléchi par la face 1 :
z
cosjk
0
r
e e UU
r
φρ
= (VIII-4)
I - La solution exacte à la diffraction d’une onde plane par une arête
Le champ total étant périodique en φ et en φ
0
, on obtient une solution exacte en
recherchant les coefficients de la série de FOURIER appropriée :
( )
( )
( ) ( )
( )
=φφ
=φφ
ρε=
∑
∞
=
HU
n
m
cos
n
m
cos
EU
n
m
sin
n
m
sin
kJj
n
2
U
0
0
0m n
m
n
m
mz
(VIII-5)
Dans ces relations :
- ρ et φ représentent respectivement la distance du point d’observation par
rapport à l’arête et l’angle que fait la direction du point d’observation avec le demi-plan..
- J représente la fonction de BESSEL de première espèce (Ne pas confondre J et
j tel que j²=-1)
- n est lié à l’angle du dièdre conformément à la figure (VIII-1)
- ε
m
= 1 pour m = 0, ε
m
= 2 pour m différent de 0.
Comme dans le cas du demi-plan , cette série converge très lentement lorsque la
distance ρ augmente, et devient inexploitable en champ lointain. Elle est par contre fort utile
pour évaluer la précision des développements asymptotiques et leur dégradation lorsqu’on les