Spécial Info Sécheresse

publicité
« Spécial Info Sécheresse »
Auteur : AVENIR AGRICOLE DE L’ARDECHE / COMITE SECHERESSE OPERATION SOLIDARITE
Date de parution : 23 juin 2011
Ce document est la propriété exclusive de la Chambres d'Agriculture de l’Ardèche.
Reproduction interdite sans accord préalable.
Spécial “Info Sécheresse”
EDITORIAL Voici le numéro spécial « info sécheresse » que le comité Sécheresse opération solidarité (SOS) a souhaité vous communiquer.
Il se veut être un guide pratique qui a pour but de répondre pour l’essentiel à vos questionnements, vos interrogations et
vos préoccupations.
Il aborde bon nombre de questions réglementaires, techniques, sanitaires, de financement et sociales.
Chacun doit pouvoir se dire « si je suis confronté à telle ou telle situation, quelle est la solution la plus adaptée à mon
problème ou mes difficultés ». Tous les thèmes n’ont pas pu être abordés mais cela ne signifie pas pour autant qu’un
interlocuteur ne puisse pas vous apporter une réponse.
Ce document est le fruit d’une collaboration exemplaire entre les différentes organisations professionnelles agricoles.
Je veux saluer le travail réalisé et la mobilisation d’un très grand nombre de collaborateurs.
Ils sont à votre écoute et votre disposition, n’hésitez pas à les solliciter. Un contact est d’ailleurs mentionné dans chaque
rubrique.
Le comité SOS poursuit son travail de recherche de fourrage et de paille. Vous avez été très nombreux à répondre à l’enquête
concernant vos besoins en différents produits. Premier constat : la demande en fourrage est énorme (plus de 20 000 tonnes).
Les disponibilités sur le marché sont très réduites. Adapter la ration des animaux aux produits disponibles sur le marché
est un enjeu majeur pour éviter la décapitalisation.
Les missions d’expertise sur le terrain pour la reconnaissance du département au titre des calamités agricoles viennent
de débuter.
Nous vous proposons également d’aller à votre rencontre pour échanger avec vous, vous écouter et répondre à vos
préoccupations.
J’animerai chacune de ces rencontres aux côtés des chargés de mission de la chambre d’agriculture et des membres du
comité SOS.
Vous trouverez ci-contre les dates et les lieux de ces rencontres.
Merci de les noter dès à présent car il n’y aura pas d’invitation individuelle.
Je vous y attends très nombreux .
Bonne lecture et à bientôt de se rencontrer.
Philippe Costet,
président du comité SOS.
Réunions
d’information
sécheresse
La chambre d’agriculture
organise sous l’égide du comité
SOS une série de sept réunions
ouvertes à tous les agriculteurs
ardéchois :
Saint-Félicien : 29 juin à 20h30
Salle du CERA (Chemin de Murat)
Berzème : 1er juillet à 14h
Salle du château
Davezieux : 4 juillet à 14h
Salle l’Alumat - 235 rue F Vergier
(Direction Vanosc)
Vernoux : 6 juillet à 9h30
Salle sous la Poste
Saint-Agrève : 6 juillet à 14h
Salle F. Roux (à côté de la mairie)
Coucouron : 6 juillet à 20h30
Salle polyvalente
Saint-Pierreville : 8 juillet à 9h30
Salle des fêtes du camping
Les principales organisations
professionnelles agricoles et leurs
partenaires seront à votre écoute
sur tous les sujets liés à la
sécheresse.
En savoir plus :
Chambre d’agriculture
Agnès Durand – 04 75 20 28 00
Liste des membres
du comité “Sécheresse
opération solidarité”
FDSEA
Jeunes Agriculteurs
Confédération Paysanne
Modef
Coordination rurale
Chambre d’Agriculture
MSA
Natura’pro coop Crédit Agricole GDS
Groupama
Agri Bio Ardèche
Ardèche conseil élevage
AGC (Association de gestion et de
comptabilité) Ardèche
Fourrages
ALIMENTATION / Compte tenu des pertes de production de fourrages occasionnées par la sécheresse, des dérogations sont
possibles pour permettre aux éleveurs bio d'acheter du foin conventionnel ou en conversion en complément des fourrages bio.
Elevages bio : approvisionnement
en fourrage conventionnel
L
es éléments présentés ici sont valables depuis le 10 juin 2011 et
jusqu'à la mise à l'herbe du printemps 2012 et pourront éventuellement
être réajustés au 1er septembre 2011
(date de la prochaine commission nationale AB de l'Inao(1)). Ces informations
sont cependant mentionnées sous réserves, la rédaction du texte qui devra
les valider officiellement n'étant pas
achevée par les services de l'Inao à la
date de parution de ce document.
Conditions :
Herbivores : les fourrages à distribuer
sont, par ordre de priorité décroissante :
bio, C2 (2e année de conversion), C1,
conventionnel. Le fourrage C1 et C2 peut
constituer 100% de la ration, mais le
fourrage conventionnel ne doit pas dépasser 50% de la ration en moyenne sur
la période de dérogation pour les animaux productifs. Pour les animaux improductifs, il n'y a pas de limite s'il n'y a
pas d'abattage ou de production de lait
dans un délai de trois mois. Tous les
types de fourrages sont autorisés avec,
par ordre de préférence : foin de prairies
naturelles, foin de prairies temporaires,
pailles, ensilages.
Monogastriques : 45 % d'aliments C2
sont autorisés au titre de la dérogation.
Procédure :
Les dérogations pour utiliser du fourrage
conventionnel ou en conversion sont à
faire individuellement par chaque éleveur
concerné.
Contacter son organisme certificateur
(OC) pour obtenir un formulaire de demande de dérogation et le lui renvoyer
après l'avoir complété (certains OC ont
mis ce formulaire à disposition directement sur leur site Internet).
Les agriculteurs n'ont pas à demander
une attestation individuelle à leur DDT
pour joindre à leur dossier. La sécheresse
étant nationale, les DDT devront fournir
des attestations collectives à l'Inao pour
leur département.
L'OC fait suivre la demande à l'Inao pour
instruction.
Dans tous les cas, le dépôt de la demande
de dérogation doit être fait par l'agricul-
teur avant l'achat du fourrage conventionnel (il est donc possible, pour l'agriculteur, d'acheter du foin conventionnel
même si sa demande de dérogation n'a
pas encore été instruite car les délais
peuvent être longs).
Attention : il faut anticiper et donner le
fourrage conventionnel progressivement
sur une longue période de production
plutôt que d'épuiser ses stocks bio et
donner ensuite 100% de fourrages
conventionnels car, dans ce cas, la part
de fourrage conventionnel dans la ration
sera supérieure à 50% sur la période de
dérogation et cette dernière pourra donc
être refusée. L'agriculteur doit donc effectuer sa demande de dérogation dès
qu'il sait qu'il va manquer de fourrages
et il doit indiquer sur sa demande la période sur laquelle il souhaite obtenir la
dérogation (l'éleveur peut déposer sa
demande en juillet 2011 pour une dérogation sur la période janvier/avril 2012
par exemple). (1) Institut national de l’origine et de la qualité
En savoir plus :
Renaud Pradon,
animateur agriculture biologique
Chambre d’agriculture de l’Ardèche
04 75 20 28 00
[email protected]
Supplément à l’Avenir Agricole de l’Ardèche du 23 juin 2011 • Réalisation : APASEC - 23, rue Jean Baldassini - 69007 Lyon - Tél. 04 72 72 49 96 • Impression IPS - ZA du chant des oiseaux - 80800 Fouilloy
2
spécial info sécheresse
Pilotage de l’exploitation
PLANIFICATION / La situation de déficit fourrager
TRÉSORERIE / A l’occasion de la rencontre avec les organisations
professionnelles agricoles organisée le 31 mai par le ministère de
l’Agriculture, le Crédit agricole a annoncé une enveloppe de 700 millions
d’euros de prêts court terme à taux privilégié pour les éleveurs touchés par
la sécheresse.
sur le département entraîne pour chacun la
recherche de solutions qui permettront de faire
face à des dépenses non prévues.
Anticiper les besoins
de trésorerie
Crédit agricole : 700 millions d’euros
à des prêts court terme
A
L
l'évaluation technique des besoins
en fourrages, aliments, concentrés va être associée la réflexion
sur le volume d'activité à maintenir, afin
d'équilibrer les bilans alimentaires.
Les trésoreries risquent d’être mal menées par une évolution :
- Des dépenses non prévues : achat d’aliments, transports...
- Des recettes non constatées : animaux
moins lourds, baisse des prix, évolution
des aides…
Les décisions prises par les gérants influenceront la trésorerie.
Dans ce cadre, la planification de la trésorerie sur les douze prochains mois est
indispensable. L'identification par période, sur la base de l'existant, des postes
de dépenses de la structure, mais aussi
des échéanciers en cours, doit être réalisée en mesurant les montants en jeu.
La juxtaposition des rentrées d'argent à
venir mettra en avant les périodes charnières où un blocage peut être observé,
avec une estimation au mieux des besoins de trésorerie. Cette prévision vous
donnera le recul nécessaire pour solliciter d'éventuels échéanciers, reporter certains achats ou encore mobiliser votre
banque. Après avoir réalisé ce premier
travail, un suivi devra également être mis
en place. A partir d’un rapprochement
entre l’existant et les prévisions, il faudra intégrer les ajustements nécessaires
pour faciliter le pilotage de l’exploitation
dans cette situation de crise.
Il n'y a bien sûr pas de réponses toutes
faites, mais de l'analyse au cas par cas
des situations de chacun, afin de se poser les bonnes questions et d'envisager
au mieux les solutions techniques, financières et bancaires.
Les conseillers d'entreprise de la chambre d’agriculture tiennent à votre disposition des outils pour vous aider dans
cette planification et si besoin vous appuyer dans cette tâche. N'hésitez pas
également à contacter votre comptable
ou votre banque selon les besoins.
e Crédit agricole, premier partenaire financier de l’agriculture,
réaffirme ainsi son engagement
aux côtés des professionnels du secteur dans cette période difficile. Ce soutien à la trésorerie, qui intervient dans
l’attente du versement des primes Pac
au mois d’octobre pour une partie, permettra de faire face aux besoins urgents
d’achat de paille et de fourrage. Ces
prêts bénéficieront d’un taux privilégié
de 2 % (1,5 % pour les JA) et seront attribués sans frais de dossier aux éleveurs
les plus en difficultés. L’avantage de
taux sera intégralement pris en charge
par la caisse régionale de Crédit agricole.
Par ailleurs, le Crédit agricole assurances (Pacifica) propose un contrat simplifié permettant de couvrir les risques
de dommage et d’incendie liés au chargement, au transport et au stockage de
paille.
Mais comme chaque situation est spécifique, tous les chargés de clientèle du
Crédit agricole sont mobilisés et à la disposition de leurs clients pour étudier au
cas par cas les besoins de trésorerie de
chacun et apporter les solutions les plus
adaptées pour aider à traverser au mieux
cette période climatique difficile.
En savoir plus :
Claire Marie Biensan
Chambre d’agriculture de l’Ardèche
04 75 20 28 00
[email protected]
Xavier Rouquette
AGC Ardèche (association de gestion
et de comptabilité)
04 75 20 29 50
[email protected]
La sécheresse qui sévit sur le département met à mal les trésoreries des
exploitations agricoles.
En savoir plus :
Michel Duvert
Crédit agricole Sud Rhône-Alpes
06 82 80 71 60
[email protected]
D’autres mesures gouvernementales
d’accompagnement financier pourront
être mises en place dans les semaines
à venir, nous ne manquerons pas de vous
tenir informés.
FOURRAGES / L’évaluation des stocks disponibles d’ensilage et de foin est une démarche essentielle en période de pénurie. Elle
s’accompagne de l’estimation des besoins de ses animaux. Ces deux démarches sont à mener en parallèle pour déterminer la
quantité de fourrages à trouver hors de l’exploitation.
Achats extérieurs : évaluer ses stocks de
fourrages et les besoins des animaux
Déterminer les stocks d’ensilage :
La première étape consiste à évaluer le
volume d’ensilage. Pour cela, il faut attendre trois semaines après la fermeture du silo, le temps que l’ensilage s’affaisse après les pertes en gaz ou en jus
résultant des fermentations.
Dans le cas d’un silo couloir, il est relativement simple d’en calculer le volume
de manière assez précise, en multipliant
la longueur du silo ou de l’ensilage par
sa largeur et sa hauteur.
Dans le cas d’un silo taupinière, la difficulté réside dans la détermination des
mesures à prendre en compte pour la
longueur et la largeur. Pour déterminer
la longueur et la largeur, il est préconisé de les mesurer à mi-pente. Pour obtenir la hauteur du tas, prendre plusieurs
mesures à différents endroits, en faire
une moyenne qui servira au calcul du volume.
La densité des ensilages varie en fonction du fourrage ensilé, de sa teneur en
matière sèche et de la hauteur du tas
(tableaux 1 et 2).
Le volume obtenu multiplié par la densité correspondante donne la quantité
d’ensilage utilisable exprimée en matière
sèche. A cette quantité, il faut déduire
les pertes en cours d’utilisation qui peuvent variées de 5 à 10 % selon les conditions de réalisation du silo.
Pour les bottes rondes enrubannées,
prendre comme base de calcul une valeur de 200 kg de matière sèche de four-
Calculer ses achats
La confrontation des stocks et des besoins permet de déterminer la quantité
de fourrages à trouver hors de l’exploitation.
Une des difficultés est de déterminer la
durée de la période durant laquelle les
animaux devront être alimentés avec des
fourrages récoltés ou achetés. Celle-ci
va dépendre de repousses éventuelles,
de la qualité de l’arrière saison et de la
possibilité de disposer de cultures dérobées ou de pâturage à l’automne.
rage disponible par botte enrubannée.
Attention les pertes peuvent être importantes selon les dégâts constatés sur
le film plastique, dégâts causés par de
mauvaises conditions de stockage ou
par les dégradations de nuisibles.
Déterminer les stocks de fourrages
secs :
A titre indicatif, le poids exprimé en kg
de matière sèche, pour différents fourrages en fonction du conditionnement est
indiqué dans le tableau 3.
Evaluer les besoins des animaux
Les besoins sont évalués en prenant en
compte les effectifs des différentes catégories d’animaux et la durée de la période à couvrir.
Les besoins moyens journaliers en fourrage pour différentes catégories d’animaux sont présentés dans le tableau 4.
En savoir plus : Didier Senut -
Chambre d’agriculture de l’Ardèche Tel 04 75 20 28 00 - Mail :
[email protected]
Densité de l’ensilage d’herbe selon la hauteur du silo
(exprimée en kg de matière sèche par m3)
Hauteur du silo
Densité de l’ensilage de maïs ensilage selon la hauteur du silo
(exprimée en kg de matière sèche par m3)
Tab 1
Hauteur du silo
Taux de matière de l’ensilage (en %)
25 %
30 %
35 %
1 mètre
175
200
225
1,5 mètre
185
210
230
2 mètres
190
215
240
Dimensions de la botte (en centimètres) Poids de la botte (en kg de matière sèche) Tab 3
Hauteur
Diamètre
Foin
Paille
120
150
250 - 300
220 - 250
120
120
180 - 200
140 - 160
Pour des bottes rectangulaires (80x90x210) une valeur de 360 kg de foin en moyenne
peut être retenue.
Catégories d’animaux
Besoin moyen - Matière Sèche / jour
Vaches laitières en lactation
15 kg
Vaches taries et génisses laitières prêtes à vêler
12 kg
Génisses laitières + 2 ans
10 kg
Génisses laitières 1 à 2 ans
7 kg
Génisses laitières 6 mois à 1 an
4 kg
Vaches allaitantes avec veau
12 kg
Génisses allaitantes + 2 ans
10 kg
Génisses allaitantes 1 à 2 ans
7 kg
Génisses allaitantes 8 mois à 1 an
5 kg
Taureaux
11 kg
Brebis + agneaux
2 kg
Taux de matière de l’ensilage (en %)
20 %
25 %
30 %
35 %
1 mètre
158
190
213
227
Chèvres
2,5 kg
1,5 mètre
166
200
225
238
Chevrettes 3 mois à 1 an
1,2 kg
2 mètres
174
208
237
252
Boucs
2 kg
Jument + Poulain
13 kg
Etalon
11 kg
Remarque : pour les ensilages de céréales immatures ou de méteils en l’absence de
références précises, prendre une valeur de 200 kg de matière sèche par m3.
Tab 2
Agnelles 6 mois à 1an
1 kg
Bélier
1,5 kg
Tab 4
spécial info sécheresse 3
Aspects réglementaires
RÉGLEMENTATION / Comme en 2003, la sécheresse pourrait avoir indirectement des conséquences pour les agriculteurs au
regard de la réglementation et des aides Pac. Explications.
Sécheresse et Pac 2011
Modification de
l'assolement et accident
de culture Toute modification dans l’assolement de
l’exploitation par rapport à celle qui est
décrite dans le formulaire « Surfaces »
(S2 jaune) du dossier Pac doit être signalée dès que possible à la DDT07 au
moyen du formulaire « Modification de
l’assolement déclaré »(1). Exemples
d’évènements nécessitant l’utilisation
du formulaire : utilisation des surfaces
autre que celle déclarée au 15 mai et
remplacement par une autre culture
(changement d’assolement), accident
climatique empêchant les travaux ou la
levée des cultures (accident de culture),
destruction des cultures par les animaux
(dégât de gibier)… En cas d’absence de
notification, il peut en effet y avoir une
pénalité de 3% appliquée sur les aides
Pac au titre de la conditionnalité (ex :
BCAE « Entretien minimal des terres »
et « Diversité de l’assolement ». Dans le
cas d’un « accident de culture » (semis
impossible ou pas de levée de la culture
déclarée au 15 mai, sans remplacement
par une autre culture), un nouveau couvert doit être implanté dès que possible
(couvert pouvant être la culture de la
campagne suivante). Attention : le formulaire ne permet pas de signaler tous
les changements qui peuvent intervenir
sur les surfaces de l’exploitation. Certains changements (ex : récolte par ensilage précoce, culture dérobée, retournement de prairies…) sont à notifier
à la DDT07 sur papier libre car il n’existe
pas de formulaire adapté.
PMTVA : Localisation des
animaux
Les critères d’éligibilité à la « Prime au
maintien du troupeau de vaches allaitantes » (PMTVA) sont vérifiés sur toute
la période de détention obligatoire qui
dure six mois à compter du lendemain
du dépôt du formulaire de demande spécifique. Comme cette année la période
de détention obligatoire commençait au
plus tard le 17 mai, elle se terminera
donc au plus tard en novembre pour certains élevages. L’éleveur s’engage notamment à déclarer les lieux de détention de son cheptel, mêmes temporaires,
au cours de cette période. Or, avec ou
sans sécheresse, il peut arriver que l’éleveur fasse pâturer ses animaux sur des
surfaces non déclarées dans son dossier Pac 2010 (îlots acquis depuis le 17
mai 2010 ou prêtés par une autre personne à des fins de pâturage). Dans ce
cas, l’éleveur doit adresser à la DDT07
un « bordereau de localisation »(1) spécifique à la PMTVA, avant de déplacer ses
animaux, pour préciser la localisation des
parcelles concernées. Attention : dans
le cas d'une mise en pension des bovins
chez un autre éleveur, qui possède luimême des animaux et ne prend que ces
bovins en pension, il y a rupture dans la
détention des animaux et les animaux
concernés sont donc inéligibles à l'aide
PMTVA. Les éleveurs doivent donc être
conscients des conséquences d'une mise
en pension de leurs animaux sur la
PMTVA (lire aussi en page 6).
BCAE et sécheresse
Des dérogations relatives aux bonnes
conditions agricoles et environnementales (BCAE) de la conditionnalité des
aides Pac sont autorisées par le ministère de l'Agriculture :
- Bandes tampons : il y a normalement
interdiction de fauche ou de broyage de
ces bandes tampons du 1er juin au 10
juillet (hors exploitations d'élevage). L'autorisation du ministre d'utilisation des
jachères vaut dérogation à l'interdiction
de fauche des bandes tampons (donc
aucune démarche spécifique des agriculteurs auprès de la DDT07).
- Gestion des surfaces en herbe : dérogation sans démarche particulière des
éleveurs concernant le non respect éventuel du seuil minimum de productivité
des surfaces en herbe prévu au titre des
BCAE.
Rappel sur les conditions relatives aux
pratiques d'irrigation à respecter dans
le cadre des BCAE :
- Détention du récépissé de déclaration
ou de l’arrêté d’autorisation de prélèvement.
- Présence d’un moyen d’évaluation approprié des volumes prélevés (y compris
pour les retenues collinaires).
- Tenir à jour un cahier d’enregistrement
(conditions d’utilisation et volumes).
- Si structure collective (ex : Asa) : bulletin d’adhésion à jour ou contrat de fourniture pour l’année en cours.
Taux de chargement et
aides ICHN
Un montant d'aide ICHN à l'hectare est
déterminé selon la plage de chargement
de l'exploitation. En cas de baisse des
effectifs animaux, il faut donc être vigilant sur les conséquences directes en
matière de montants d'aide ICHN. A savoir que les modalités de calcul du chargement varient selon les espèces. Pour
les ovins et caprins, le chargement annuel est basé sur les effectifs déclarés
à l'aide aux ovins ou à l'aide aux caprins
(donc les animaux présents sur l'exploitation du 1er février au 11 mai 2011
inclus). Pour les ovins, le chargement de
l'année « n » est calculé sur les effectifs moyens présents sur l'exploitation
sur l'année civile « n-1 ». La baisse significative d'effectifs ovins sur l'année
2011 peut donc avoir des répercussions
Suite à la sécheresse, toute modification dans l'assolement de
l'exploitation par rapport à celle qui est décrite dans le formulaire
"Surfaces" du dossier Pac doit être signalée dès que possible.
sur le montant ICHN de l'année prochaine. Aucune déclaration à faire à la
DDT, le calcul est réalisé automatiquement par l'administration à partir de la
BDNI (Base de données nationale d'identification).
PHAE2 : précautions à
prendre
Les éleveurs ardéchois engagés dans la
nouvelle version de la « prime herbagère
agro-environnementale » (PHAE2) doivent prendre en compte certaines obligations du cahier des charges dans le
contexte de la sécheresse.
En effet, et même s'il est encore trop tôt
pour l'affirmer, certaines prairies fortement dégradées pourraient nécessiter un renouvellement du couvert herbacé. Or, le cahier des charges de la
PHAE2 pourrait limiter cette pratique
nécessaire au maintien d’une production
fourragère indispensable au bon fonctionnement de l’exploitation.
Des mesures adaptées peuvent toutefois être mises en œuvre exceptionnellement pour permettre aux exploitants
d’intervenir sans risque vis à vis de ces
engagements contractuels, afin de faire
face aux dégâts potentiels de la sécheresse :
- Pour les surfaces en couvert herbacé
permanent (prairies naturelles, landes
et parcours): le labour est interdit mais
un renouvellement par un travail du sol
superficiel (ou « simplifié ») est possible. Pour réaliser ce type de travaux,
l’agriculteur devra toutefois avertir au
préalable la DDT07 de son intervention
en précisant la date et la référence des
parcelles concernées (sur papier libre).
- Pour les prairies temporaires (ou « artificielles »), un retournement ou un déplacement est autorisé mais une fois
seulement pendant le contrat PHAE2 et
dans la limite de 20% de la surface totale engagée (ou 35% en zone de montagne sèche). Au delà de cette limite,
seul un renouvellement par travail superficiel du sol est normalement possible au cours des cinq ans, selon le cahier des charges. Toutefois, le ministre
de l'Agriculture a décidé d'autoriser le
retournement et/ou le déplacement des
prairies temporaires au-delà de ces
seuils en cas d'implantation de cultures
fourragères dérobées à croissance rapide. L'exploitant doit en informer au
préalable la DDT en adressant une déclaration de modification d'assolement.
Le raisonnement des apports en fertilisation azotée devra alors être adapté en
conséquence (rendements inférieurs dûs
aux conditions climatiques) et consigné
dans le cahier d'enregistrement (« cahier d'épandage » ou « cahier de fertilisation »), sans dépasser un maximum
de 50 unités d'azote par ha si le couvert
reste en « prairies temporaires » et
40 UN en cas d'implantation d'une culture fourragère dérobée.
Rappel : si une prairie temporaire engagée est entièrement ou partiellement
labourée, avec ou sans déplacement,
l’agriculteur doit également le signaler
sur son registre parcellaire graphique et
sur le tableau « liste des engagements »
dans le dossier Pac suivant l’opération
(voir notice départementale d’information sur la PHAE2).
(1) : Les agriculteurs ont déjà reçu des exemplaires de ce
formulaire avec leur dossier Pac papier. Il est également
disponible sur le site Internet « telepac » : http://www.telepac.agriculture.gouv.fr/.
En savoir plus :
Direction départementale des
territoires de l’Ardèche
04 75 65 50 00
Conseillers d’entreprise de la
chambre d’agriculture de l’Ardèche
04 75 20 28 00
4
spécial info sécheresse
Conduite du troupeau
OFFRE ALIMENTAIRE / Valoriser au maximum le pâturage permet de
maintenir la production laitière et d’économiser les stocks récoltés.
RATION / En cas de déficit fourrager, le mash
(mélange) a sa place dans la ration des vaches
laitières.
Pâturage et complémentation alimentaire Mélanges fibreux
des vaches laitières
pour les vaches laitières
L’
herbe pâturée est l’aliment le
moins coûteux de l’exploitation. Cependant, au pâturage,
l’offre alimentaire est souvent volontairement restreinte pour maîtriser les refus et maintenir la qualité des repousses
aussi longtemps que possible. La capacité d’ingestion des animaux n’est donc
pas toujours comblée.
Avec les conditions actuelles de manque
d'herbe, il est important de faire au préalable un tri des animaux en fonction de
leurs besoins :
- Les vaches à faible production, ainsi
que les réformes prévues pour l’automne, pourront être taries et auront en
pâture les surfaces les moins productives et/ou les plus éloignées de l’exploitation. Cela diminuera d'autant la
pression de pâture destinée aux vaches
laitières.
- Les vaches laitières en production pâtureront les parcelles ensilées ou fauchées qui ont quelques repousses. Pour
que l’herbe soit bien valorisée, il est
conseillé de respecter une périodicité
de passage. Elle devra être comprise
entre trois à quatre semaines dans le cas
d’un pâturage tournant. Le premier pâturage après une fauche sera compris
entre six et huit semaines.
L
La complémentation des vaches laitières au pâturage se justifie pleinement
dans les périodes ou l’herbe disponible ne permet pas de couvrir les besoins du
troupeau à court ou moyen terme.
L’alimentation complémentaire devra
comporter un minimum de fibre pour
permettre une bonne rumination et éviter tout risque d’acidose. Une partie du
foin ou de l'ensilage d’herbe ou de maïs
pourra être remplacée par des aliments
type « ration sèche » ou « Mash » (voir
tableau ci-dessous).
ou la variation de l’état corporel des animaux seront à prendre en compte pour
mesurer l’efficacité de la ration offerte
et éventuellement la modifier.
Ces observations devront être signalées
à votre technicien qui pourra vous aider
à adapter la ration et à faire le bon choix
avant d’acheter. Dans tous les cas, l'observation des résultats exprimés par les vaches laitières,
telles que la production mesurée dans
le tank à lait, l'évolution des taux de matières grasses et protéiques et d’urée
En savoir plus :
Ardèche Conseil Elevage
04 75 40 53 77
Exemples de rations complémentées au pâturage.
Aliments
La complémentation des vaches laitières
au pâturage se justifie pleinement dans
les périodes ou l’herbe disponible ne
permet pas de couvrir les besoins du
troupeau à court ou moyen terme. La
distribution d’un aliment complémentaire au pâturage entraîne dans la plupart des cas une réduction de la quantité d’herbe ingérée.
Lait / jour
27 kg
Lait / jour
27 kg
Lait / jour
27 kg
Lait / jour
27 kg
Pâture (kg de MS)
6
6
4
6
Foin (kg de MS)
2
/
/
/
Ensilage herbe (kg de MS)
/
4
/
/
Ensilage maïs (kg de MS)
/
/
6
5
Aliment type « Mash » (kg brut)
10
4
3
3
Concentré type VL18 % (kg brut)
/
4
5
4
Ils se présentent sous
différentes formes :
Exemples de rations pour vaches en lactation :
Aliments – Quantité/ jour
Lait /jour
20 kg
L
Exemples de rations pour vaches taries :
Aliments
Paille
Paille + Foin
Paille + Foin
Paille
A volonté (5 à 8 kg)
5
5
Aliment liquide
0,5
/
/
Foin de prairie naturelle
/
5
5
Céréale
3
3
1,5
La paille peut constituer le principal fourrage grossier dans la ration des génisses
âgées de plus de 15 mois.
Important : D’une manière générale, les
Lait /jour
25 kg
Lait /jour
28 kg
Lait /jour
30 kg
8
8
4
-
8
Foin PN (kg de MS)
-
-
2
4
-
Ensilage d’herbe (kg de MS)
-
-
-
4
-
Ensilage de maïs (kg de MS)
4
-
-
-
-
Aliment « ration sèche » (kg brut)
5
10
12
10
15
Tourteau de soja (kg brut)
1
-
-
-
-
* Pour que la paille soit bien
consommée, veiller à la renouveler tous
les jours.
Remarque : Les rations utilisant ce type
d’aliments permettent généralement
une augmentation de la production de
lait accompagnée d’une chute de la
matière grasse.
Pour les jeunes, en période de pénurie,
il faut complémenter les veaux rapidement. Leur sevrage peut s’envisager dès
lors que la consommation de concentré
atteint 2,5 kg par jour et par animal. Au
moment du sevrage mettre à disposition
du foin qui pourra être remplacé par de
la paille pour devenir l’unique fourrage
à volonté au bout de la quatrième semaine. Augmenter (1kg maximum par
semaine) et adapter les apports de
concentré en conséquence en fonction
du poids des animaux.
NB : Le sevrage permet de tarir les mères
et de réduire leurs besoins.
Pour les génisses d’élevage de moins
de 1 an, l’apport de paille n’est pas préconisé. Elles doivent recevoir des bons
fourrages pour ne pas pénaliser leur développement.
Lait /jour
23 kg
Paille* (kg de MS)
Utiliser la paille pour alimenter le troupeau allaitant
bles : ce type de complémentation favorise les micro-organismes de la panse
et améliore la digestibilité de la paille.
Pour cela, apporter de l’aliment liquide
qui favorise aussi l’appétence ou des
concentrés azotés à base de tourteau
de soja ou de colza.
Apporter obligatoirement minéraux,
oligo-éléments et vitamine A : en pratique un CMV enrichi en oligo-éléments.
Adapter la complémentation énergétique et azotée afin de couvrir les besoins
de production sans pénaliser les performances (voir exemple dans les deux
tableaux ci-sessous).
En savoir plus :
Ardèche conseil élevage
04 75 40 53 77
- Mélanges fibreux : mélanges de fibres
brins longs (luzerne déshydratée,
paille…) et de matières premières gra-
ALTERNATIVE / La paille est une ressource intéressante en période de pénurie pour alimenter les
vaches allaitantes.
a paille est un aliment pauvre en
sucres solubles, en matières azotées et en vitamines, mais correctement complémentée, c’est une ressource intéressante en période de
pénurie pour alimenter les vaches allaitantes, à condition de respecter
quelques règles d’utilisation. Utiliser des pailles bien conservées :
toutes les pailles de céréales peuvent être
utilisées à condition qu’elles aient été récoltées sèches et cela d’autant plus dans
le cas où la céréale était fortement enherbée.
Complémenter avec de l’azote soluble
et des sucres rapidement fermentesci-
nulées ou non.
- Mash : mélanges de matières premières non granulées (fibres, céréales…),
ration type « espagnole ».
- Bouchons : mélanges de matières premières agglomérées sous forme de gros
granules (de 22 à 23 mm).
- Granulés : mélanges de matières premières prébroyées et agglomérées sous
forme de granules de 4 mm de diamètre. es mash fibreux ou aliments « rations sèches » apportent à la fois
de l’énergie, de l’azote mais également des fibres, ce qui réduit les
risques d’acidose. La faible valeur énergétique induite par la présence de fibres
est compensée par l’apport de matières
grasses. Ces concentrés comportent
bien souvent une dizaine d’ingrédients
différents : luzerne, maïs grain, soja,
corn gluten, graine de coton, pulpes…
ALIMENT/ La mélasse
peut être une solution
pour favoriser la
consommation de
fourrage de mauvaise
qualité.
La melasse
pour faire
consommer
la paille
a mélasse est un aliment qui se
répartit sur la paille ou le foin.
Grâce à son appétibilité, à ses sucres et à ses sels, elle favorise la
consommation de fourrage de mauvaise
qualité. La richesse en sucre de l’ordre
de 65% de la MS impose de prudentes
transitions alimentaires et un taux d’incorporation qui ne doit pas dépasser
environ 15% de la MS ingérée chez la
vache laitière. L
Il faut veiller à utiliser des pailles
bien conservées.
rations à base de paille nécessitent des
apports de concentrés élevés. Tout indicateur comme une baisse de consommation inexpliquée, un animal qui s’isole,
des bouses liquides, des boulets avec
des inflammations sont des signes
d’alerte qui requièrent de réagir rapidement. Exemple d’une ration avec uniquement
de la paille
Aliments - Quantité / jour
lait / jour
Paille - kg de MS
10
Mélasse - kg brut
2
Tourteau de soja - kg brut
1,5
Pulpe de betterave déshydratée
2
/
/
Luzerne déshydratée 18 %
/
/
2,5
Exemples de rations pour des génisses de 20 mois (objectif 500 g de GMQ par jour) :
Céréales - kg brut
4
Tourteau de soja 48
0,4
0,4
/
Aliments
CMV type 7/21 - g/jour
220
CMV
200 g (type 6-24)
150 g (type 6-24)
120 g (type 10-15)
Pour des vaches trop maigres lors du sevrage des veaux et gestantes de plus 6 mois,
prévoir de rajouter un kilo de céréales ou de pulpe de betteraves pendant un mois.
En savoir plus :
Didier Senut - Chambre d’agriculture de l’Ardèche - 04 75 20 28 00
[email protected]
Paille
Paille + Foin
Paille
A volonté (4 à 6 kg)
3
Foin de prairie naturelle
/
3
Céréale*
2
1,5
Luzerne déshydratée 18 %
2
1
Tourteau de soja 48
0,3
0,3
CMV
80 g (type 10-15)
70 g (type 10-15)
En savoir plus :
Didier Senut
Chambre d’agriculture de l’Ardèche
04 75 20 28 00
[email protected]
spécial info sécheresse 5
Conduite du troupeau
STRATÉGIE / La valorisation des ressources pastorales par les ovins, souvent sous-utilisée, permet en ce début d’été quelques
jours d’alimentation.
Elevage ovin : valoriser les ressources pastorales
Situation 1 : D’importantes surfaces
en landes et des brebis à l’entretien
Les broussailles présentent des valeurs nutritives équivalentes ou supérieures à la végétation de prairies naturelles ou pelouses, et cela est
d’autant plus vrai lorsque les pelouses
sont à des stades de végétation avancés. En effet, les parties broutées par
les animaux (feuilles principalement)
ne sont pas plus ligneuses que la végétation broutée sur une prairie et le
sont nettement moins qu’une paille
grossière qui peut atteindre plus de
50 % de ligno-celluloses. De plus, les
arbustes de la famille des fabacées
(genêts, cytises, coronilles…) offrent
des taux très intéressants de matières
azotées.
Les parcours, landes, sous-bois ont
l’avantage de bien se maintenir en été
car l’enracinement profond des arbres
et arbustes leur permet de mieux résister à la sécheresse. De plus, les
broussailles offrent également une interaction positive avec la strate herbacée car l’ombre créée décale la croissance de l’herbe en fin de printemps
(l’herbe reste plus jeune et appétente
sous les genêts). Ainsi, il est conseillé
de valoriser au maximum les pâturages en raisonnant la taille des parcs,
la durée et la pression de pâturage.
Les broussailles présentent des valeurs nutritives équivalentes ou
supérieures à la végétation de prairies naturelles ou pelouses.
Situation 2 : Des surfaces en landes mais
des brebis à fort besoin
Lorsque la sécheresse devient extrême
ou que les brebis ont des besoins importants (fin de gestation – lactation),
les prélèvements sur les parcours ne
sont pas suffisants et il devient indispensable de complémenter les animaux.
Attention, n’importe quelle complémentation ne convient pas ! Dans un
souci de limitation des coûts, il faudra
toujours chercher à privilégier le pâturage.
- Les concentrés en complément d’un
pâturage sur landes :
L’apport de céréales permet de combler un déficit en énergie de la ration
de base. Cependant, lorsque les quantités de concentrés distribués sont im-
portantes et lorsque ces concentrés
contiennent des sucres rapidement fermentescibles (cas de l’orge, du triticale
ou du blé), le pH du rumen s’abaisse
dangereusement. En amont du risque
d’acidose ruminale, la conséquence est
un développement des micro-organismes dégradant l’amidon au détriment de ceux dégradant la cellulose.
Cette modification de la flore ruminale
conduit à une moins bonne dégradation des végétaux consommés. Ainsi, la
contribution énergétique et azotée de
la végétation consommée sur les parcours diminue : cette dernière est moins
bien valorisée.
Avec une ration de base riche en cellulose (cas du pâturage sur landes), la
complémentation doit nécessairement
ALIMENTATION / Quelques exemples de rations à mettre en place dans les
élevages caprins pour faire face à la sécheresse.
Quelles rations pour les chèvres ?
L
es particularités de cette année
sont les récoltes très faibles de
fourrages grossiers et la très
grande difficulté d’en trouver à acheter.
Il faut donc dès maintenant faire le point
sur les fourrages grossiers disponibles
et en réserver une partie pour les périodes prioritaires.
On peut estimer un besoin minimum de
0,5 kilo de foin par jour et par chevrette,
au vu des conditions exceptionnelles, on
pourra mettre en place une complémentation en aliments concentrés et en
aliments fibreux plus importante que
d’habitude.
Un fois que l’on aura réservé la quan-
Exemples de rations fourragères : quantité en kg brut/jour/chèvre
Tab 1
Production laitière (PL) litre/jour
Aliments
Chèvre tarie ou
PL moins de 2 litres
PL de 2 à 2,5 litres/j
Pâturage landes,
broussailles, feuillages
(0,5 kg à 1,5 kg de MS)
En fonction des disponibilités
de l’exploitation
PL de 3 litres/j
ou plus
0 à 1,5
0 à 1,5
0,5 à 1,5
Céréales
0,3 à 0,4
0,3 à 0,5
0,3 à 0,6
Concentré production
20-22% de MAT
0 – 0,3
0,3 à 0,5
0,3 à 0,7
Correcteur azoté
0,1 – 0,15
0,1 à 0,3
0,1 à 0,3
Aliment fibreux
ou luzerne déshydratée
0 à 0,3
0 à 0,3
0 à 0,5 k
utiliser LD 23
Tab 2
Production laitière (PL) litre/jour
Aliments
Chèvre tarie ou
PL moins de 2 litres
PL de 2 à 2,5 litres/j
PL de 3 litres/j ou plus
Luzerne en vert
5à6
5à6
5à6
Maïs ou Sorgho
Fourrager en vert
5à6
5à6
5à6
Foin de graminées
0,3 à 0,5
0,3 à 0,5
0,5
Céréales
0,3 à 0,5
0,3 à 0,5
0,3 à 0,5
Concentré production
18% MAT
0 à 0,2
0,2 à 0,4
0,4 à 0,6
Concentré production
20-22% de MAT
0 à 0,3
0 à 0,4
0,2 à 0,6
Correcteur azoté
0 à 0,2
0 à 0,3
0 à 0,3
Aliment fibreux ou
luzerne déshydratée
0 à 0,2
0 à 0,2
0 à 0,5
Utiliser des fourrages en
vert
Si l'exploitation dispose de surfaces irriguées qui peuvent permettre le développement de cultures capables de valoriser l'arrosage par des températures
supérieures à 25°C, luzerne déjà implantée, maïs, sorgho fourrager, l’utilisation en vert pendant l'été doit être
privilégiée (tableau 2).
Alimenter à partir des
stocks récoltés où
achetés
Foin de graminées
Exemples de rations en fourrage vert : quantité en kg brut/jour/chèvre
tité de foin pour ces périodes importantes, ce qui reste pourra être utilisé
sur l’été et pour l’hiver prochain (tableau1).
Dans le cas ou l'éleveur doit acheter des
fourrages de qualité, il serait judicieux
d'en utiliser dès maintenant si le troupeau est en milieu de lactation de manière à mieux maintenir la production
laitière et aussi économiser les fourrages récoltés en quantité faible (tableau 3).
Il est possible d'utiliser l’enrubannage
à conditon de consommer une balle
ronde en deux jours ou de progresser
de 30 cm par jour sur le front de silo.
La complémentation d'une ration avec
de l’enrubannage ou de l’ensilage, distribuée à 1,5 kg par jour avec du foin de
prairie naturelle (0,8 à 1 kg/jour) se fera
sur la base des rations utilisant du foin
de Crau (tableau 3).
passer par des concentrés fibreux favorisant la flore cellulolytique et n’abaissant pas le pH du rumen. Il faut donc privilégier les concentrés comme le maïs
et ses sous-produits, le sorgho, les
pulpes de betterave, la mélasse ou la luzerne déshydratée. La complémentation équilibrée doit être distribuée en
petite quantité (fractionnement des repas si nécessaire) à des animaux qui ne
sont pas à jeun afin d’éviter tout risque
d’acidose.
- Les fourrages secs :
Apporter des fourrages secs (foin, paille)
au pâturage ne doit pas réduire la motivation des animaux à pâturer. Ainsi, il
est préférable d’apporter à volonté ou
en fin de journée un foin de qualité médiocre ou de la paille plutôt qu’un foin
d’excellente qualité. En effet, si les animaux ont à leur disposition un fourrage
de qualité, ils vont accroître leur comportement de sélection sur la ressource
pastorale, le troupeau se déplacera énormément à la recherche de plantes appétentes et se mettra à attendre le fourrage de qualité.
- Utiliser la paille pour l’alimentation
des brebis :
En l’absence totale de toute ressource
au pâturage, des rations à base de paille
peuvent être utilisées. Pour cela, la paille
doit être d’excellente qualité et être distribuée à volonté. L’incorporation de mélasse liquide permet d’améliorer l’appétence de ce fourrage grossier et les
quantités ingérées. Source : Michel Meuret – Inra Avignon
En savoir plus :
Gaëlle Grivel
Chambre d’agriculture de l’Ardèche
04 75 20 28 00
[email protected]
Exemples de rations pour des brebis à l’entretien
Quantités exprimées/jour/brebis
Ration 1
Ration 2
Paille (à volonté)
2 kg
2 kg
Ration 3
1 kg
Foin de graminées
-
-
1 kg
Céréales ou pulpe de betterave
200 g
250 g
-
Tourteau de soja 48%
-
70 g
-
Luzerne déshydratée 18%
240 g
-
-
Minéraux
10 g type 10-14
10g type 10-14
10g type 10-14
Exemples de rations « tout foin » : quantité en kg brut/jour/chèvre
Tab 3
Production laitière (PL) litre/jour
Aliments
Chèvre tarie ou
PL moins de 2 litres
PL de 2 à 2,5 litres/j
PL de 3 litres/j
ou plus
Foin de prairies naturelles
0,3 à 0,8
0,3 à 0,8
0,3 à 1
Foin de luzerne
0,5 à 0,8
1
1
Foin de Crau
0,3 à 0,8
1
1
Aliment fibreux ou
luzerne déshydratée
0 à 0,5
0 à 0,5
Céréales
0,3 à 0,5
0,4
0,4
Concentré production
18% de MAT
0 à 0,3
0,4
0,6
Concentré production
20-22% de MAT
0,2
0,4
0,6
Correcteur azoté
0 à 0,1
0 à 0,2
Exemples de rations
« déshydratés, drêches,
sous-produits »
Différents sous-produits sont utilisables
et peuvent être intéressants pour remplacer une partie des concentrés, voire
pour diminuer la quantité des fourrages
distribués.
En caprin, il est préférable d’utiliser ces
produits sous forme déshydratée, pour
éviter tout risque de conservation et faciliter la manutention. Le stockage sous
forme humide peut être intéressant pour
les gros troupeaux et dans le cas où l’éleveur dispose déjà d’équipements de
stockage et de distribution. Il faudra alors
être très vigilant aux conditions de réalisation du silo et avancer assez vite sur
le front au moment de la distribution (tableau 5). Exemple de rations maïs ensillage :
quantité en kg brut/jour/chèvre
Tab 4
Aliments
Production laitière
2 à 2,5 litres / jour
Foin de prairies naturelles
0à1
Foin de luzerne
0à1
Ensilage maïs 30% de M.S 2 à 2,5
Correcteur azoté colza-soja 0,1 à 0,3
Concentré production
20-22% de MAT
0 à 0,4
Céréales
0,3
Aliment fibreux
ou « type fibre »
0 à 06
En savoir plus :
Ardèche conseil élevage
04 75 40 53 77
Exemples de rations « déshydratés, drêches, sous-produits »
Aliments
Tab 5
Production laitière : 2 à 5 litre / jour
Foin de prairies naturelles
0,6 à 1 kg
Foin de luzerne
0,6 à 1 kg
Choix 1
Choix 2
Exemples de rations
« maïs ensilage »
Céréales
0,3
0,4
Correcteur azoté soja-colza
0,2
Pour les troupeaux qui produisent du lait
en hiver (sauf en AOC Picodon), l’ensilage de maïs voire de sorgho grain reste
une possibilité très intéressante (tableau 4).
Chèvre laitière 22 - 25 % de protéines /
0,1 à 0,3
Corn-gluten feed
0,5
0 à 0,3
Drêches de blé
0,2
0,2
Pulpe de betteraves déshydratée
0,3
0,3
0,3 à 0,5
6
spécial info sécheresse
Sanitaire
PRÉCAUTIONS À PRENDRE / La sécheresse et les fortes chaleurs entraînent des
modifications importantes sur l’alimentation des ruminants, leur
comportement, l’écologie des pâturages… Ces modifications ont des
conséquences sanitaires parfois importantes sur les troupeaux.
Les conséquences
pathologiques de la sécheresse
L
es conséquences sanitaires de la
sécheresse sont immédiates ou,
au contraire, retardées dans le
temps. Elles nécessitent l’adaptation
des pratiques habituelles d’élevage.
1 – La température
ambiante élevée provoque
un stress thermique sur
les animaux
Les plus fragiles peuvent mourir par
coup de chaleur (arrêt cardiaque, dépression du système nerveux…). Il peut
être vital de refroidir les animaux (arrosage, ombre, ventilation des locaux…).
Si l’animal est en état de choc, un traitement doit être mis en œuvre (perfusion).
Si le stress thermique a une influence
directement visible sur la production
(laitière en particulier), il perturbe aussi
la reproduction et diminue la fécondité.
En période de lutte, les fortes chaleurs
diminuent l’activité des béliers et bloquent la spermatogenèse ; la saison
d’agnelage est retardée. La mortalité
embryonnaire précoce ou tardive augmente, le poids des veaux et des agneaux
à la naissance diminue et les incidences
des pathologies post-partum sont plus
importantes. En période de chaleur intense, les agneaux d’herbe sont sensibles aux bronchopneumonies infectieuses (inhalation de poussières en
broutant l’herbe de plus en plus courte,
gradients importants de température
entre la nuit et le jour). C’est aussi le cas
en bergerie à cause du manque de ventilation. Ces affections sont souvent provoquées par les germes responsables
des pasteurelloses.
Les fortes chaleurs entraînent aussi des
pertes de minéraux beaucoup plus élevées avec l’eau utilisée pour la régulation de la température (respiration et
sueur). La compensation avec des apports en minéraux est indispensable
pour éviter les carences.
2 – Les modifications des
rations alimentaires et
l’insuffisance de
l’ingestion de fourrages
grossiers peuvent avoir
des impacts sur la santé
des animaux
Carences en minéraux oligo-éléments
et vitamines provoquant une mortalité
plus forte, des myopathies des jeunes à
la naissance, des troubles de la reproduction… La modification des apports
de minéraux, l’ajout d’antioxydants (vitamines A et E, sélénium…) est encore
plus important en période de sécheresse.
Acidose due à la couverture des besoins
énergétiques des laitières par des céréales, sous-produits industriels (pulpes
de betteraves déshydratées, drêches…).
L’acidose peut provoquer des déplacements de la caillette, la fourbure chronique, la cétose et le syndrome de la
vache grasse. L’éleveur peut prévenir le
risque d’acidose en vérifiant l’équilibre
des rations, la consommation suffisante
de fourrages grossiers, le fractionnement des apports de céréales et sousproduits en apportant des substances
tampons (bicarbonate…).
Fragilisation de la santé des nouveaunés. Les mères qui maigrissent durant
la gestation ne sont plus en mesure de
fabriquer un colostrum de qualité donc
riche en anticorps. L’immunité maternelle n’est pas transmise et les jeunes
sont moins protégés contre le microbisme ambiant. De plus, les mères affaiblies peuvent avoir des difficultés à
mettre bas, ce qui diminue les capacités de résistance du nouveau-né. La préparation de la mise-bas et les soins aux
jeunes doivent faire l’objet d’une attention particulière cette année.
3 – Les risques
parasitaires sont
différents les années de
sécheresse (et de fortes
chaleurs)
Chaleur et sécheresse sont défavorables à la survie des larves de strongles
sur les pâtures. En règle générale, l’infestation des animaux sera plus faible
mais il faut tout de même rester vigilant
car les capacités de résistance des animaux sous alimentés sont amoindries.
En revanche, le risque d’infestation par
la grande douve et les paramphistomes
est important en élevage bovin car les
animaux pâturent dans les zones les plus
humides, sur les bords de ruisseaux.
A l’automne, il faudra s’assurer de l’infestation (diagnostics sérologiques) pour
détecter la grande douve et coproscopies pour les paramphistomes, procéder à des traitements adaptés et peut
être plus précoces (à discuter avec votre vétérinaire). Les éleveurs peuvent
contacter le GDS pour le protocole de prélèvement des matières fécales et prise
en charge de coproscopies.
L’observation des parcs (densités des
plantes toxiques, stade végétatif…) et
l’observation du stade physiologique et
du comportement des animaux permettent de limiter les risques. Les foins
récoltés sur des parcelles habituellement non fauchées nécessitent d’observer la parcelle ou de se renseigner
auprès du vendeur. sécheresse nécessitent l’adaptation
des pratiques habituelles d’élevage.
TRANSHUMANCE / La mise en pension ou la transhumance des animaux
imposent des démarches précises à réaliser par les éleveurs et ont des
incidences sur le plan de l’identification, des primes et du statut sanitaire.
Transhumance et pension : démarches
à réaliser – Incidence sur les primes
Espèce bovine
Je mets mes bovins chez un éleveur
(détenteur) qui prend des bovins de
plusieurs exploitations. Lieu précis de
pâturage (où il n’y a habituellement
pas de bovins)
= TRANSHUMANCE
(identification permanente
générale - IPG)
Ce que je dois faire :
Je mets mes bovins chez un éleveur
(détenteur d’animaux) et il ne prend
que mes bovins
= PENSION
(Pas de numéro d’exploitation de
transhumance).
Ce que je dois faire :
Conséquences :
Au départ des bovins :
• 1 notification de sortie (cause H).
• Remettre les ASDA (cartes vertes –
attestations sanitaires à délivrance
anticipée) datées et signées au preneur.
Au retour des bovins :
• 1 notification d’entrée/retour
(cause P).
• Rupture de détention des animaux
non éligibles PMTVA.Modification du
chargement UGB compté prorata
temporis chez le preneur (ICHN…).
Ce que le preneur doit faire :
• Le preneur doit s’inscrire à l’Etat
civil bovin (CPB) si je suis moi-même
adhérent, sinon perte de généalogie
des veaux.
Conséquences :
Au départ des bovins :
• Pas de rupture de détention des ani• 1 notification de transhumance sous
maux : éligibles à la prime au maini7 jours, imprimé spécifique (cocher
tien des vaches allaitantes (PMTVA),
les bovins, date de départ, date prévi- engagement certificat de parenté bosionnelle de retour).
vine (CPB).
• Déclaration de localisation des ani• Modification du chargement UGB
maux.
compté prorata temporis chez le preAu retour des bovins :
neur (indemnité compensatrice de
Rien ou, si la date de retour est éloiUne exploitation de transhumance a dû gnée de plus de 7 jours de la date préhandicaps naturels - ICHN…).
être créée par le gestionnaire de l’IPG. visionnelle, notification de la date
Elle est rattachée à l’agriculteur ou à
• Je suis seul responsable/IPG : notifiréelle (imprimé spécifique).
la structure collective qui détient les
cations de mouvements, de naisCe que le preneur doit faire :
bovins.
sances, boucles perdues…
Rien
4 – Les intoxications
végétales
Les intoxications sur les animaux peuvent provenir de la consommation de
plantes toxiques (au pâturage ou dans
les fourrages) ou même dans certaines
conditions de la consommation de
plantes fourragères.
Avec la sécheresse et le manque d’herbe,
les animaux consomment des végétaux
habituellement délaissés. Les intoxications sont possibles avec certaines
plantes : fougères, lauriers, mercuriales,
feuilles de chêne… Parfois des moisissures se développent après des orages
sur des prés sur-pâturés. Elles peuvent
aussi causer des mortalités.
Certains foins contenant, par exemple,
des morelles noires, de l’amarante, du
vératre blanc… peuvent tuer des animaux.
Les conséquences sanitaires de la
En savoir plus :
Groupement de défense sanitaire
(GDS) du cheptel de l’Ardèche
4, avenue de l’Europe Unie - BP 132
07001 Privas Cedex
04 75 64 91 85
A l’arrivée des bovins
• 1 notification d’entrée (cause P).
• Faire éditer les ASDA à son numéro.
Au départ des bovins de la pension :
• 1 notification de sortie (cause H).
L’échange des ASDA doit être fait au
moment de la mise en pension et au
retour.
• Le preneur est responsable/IPG :
notification de mouvements (naissances…), bouclage de veaux...
Je mets mes bovins chez un propriéCe que je dois faire :
Conséquences :
taire de terrains qui n’est pas éleveur Au départ des bovins :
• Les surfaces sont intégrées à ma
(pas d’animaux) et il ne prend que mes • 1 déclaration de transhumance indidéclaration Pac/ICHN… (cela joue
bovins.
viduelle permanente (DIP) que j’ensur les chargements).
voie à la direction départementale de
la cohésion sociale et de la protec• Pas de rupture de détention : anition des population (DDCSPP).
maux éligibles à la PMTVA…
• Déclarer les surfaces sur mon registre parcellaire Pac.
NB : en aucun cas, le preneur déclare
ces surfaces pâturées à la Pac.
Espèce ovine et caprine
Pour mettre des ovins ou des caprins en transhumance, s’adresser à la
DDCSPP pour se procurer le formulaire à remplir.Pas de rupture de détention,
donc pas d’incidence pour les primes pour l’instant.
En savoir plus :
Groupement de défense sanitaire
(GDS) du cheptel de l’Ardèche
4, avenue de l’Europe Unie - BP 132
07001 Privas Cedex
04 75 64 91 85
spécial info sécheresse 7
Cultures
CULTURES COMPLÉMENTAIRES / Avec la
sécheresse qui est installée et les manques de
fourrage sur les premières coupes d’herbe,
l’implantation de cultures complémentaires
constitue une solution pour pallier, au moins en
partie, au déficit fourrager.
Déficit fourrager :
quelles cultures peut-on
encore semer ?
Situation n°1 : semer rapidement des cultures d’été
irriguées
Jusqu’à fin juin, il est encore possible de semer des cultures d’été classiques soit :
- sur des parcelles de l’exploitation pouvant être irriguées (derrière céréales ensilées ou prévues d’être moissonnées tôt) ;
- sur des parcelles de plaine disposant de l’irrigation (nécessité de s’entendre avec
un agriculteur en plaine).
Espèces
Date limite
d’implantation
Irrigation
nécessaire
Densité
de semis
Utilisation
Maïs (variétés précoces : 15-20 juin
indice 200-250)
25 juin en plaine
2 500 m3/ha
minimum
100 000 gr/ha
Ensilage,
affouragement
en vert
Sorgho sucrier classique 15 juin
ou BMR
1 200 /1 500 m3/ha 10 kg/ha
Ensilage,
affouragement
en vert
Sorgho fourrager
1 200 /1 500 m3/ha 25 kg/ha
Ensilage,
enrubannage,
affouragement
ou pâturage
Fin juin
Attention : le sorgho fourrager ne doit pas être pâturé en dessous de 50-60 cm de
hauteur. En fonction des disponibilités en semences, on peut remplacer le sorgho
fourrager par du millet perlé (dose de semis : 15-20 kg/ha, pas de limite de hauteur
pour le pâturage).
Situation n°2 : prévoir des cultures dérobées pour la fin
d’été
En l’absence d’irrigation et sans un retour significatif de précipitations, il sera très
difficile de faire lever et produire des cultures semées en juin. Cependant, il apparaît d’ores et déjà nécessaire d’anticiper en réservant maintenant des semences
pour des semis à partir du 15 août.
Espèces
Date
d’implantation
RGI alternatif
Colza et chou
fourrager
A partir du 15 août
en fonction
de la pluviométrie
Dose
de semis
Utilisation
25 kg/ha
15 kg/ha + 12 kg
de trèfle incarnat
Ensilage, enrubannage,
pâturage
Colza 8 kg/ha
Chou 2 kg/ha
Pâturage rationné
(40% de la ration maxi),
prévoir un complément en fibres
Situation n°3 : tenter des semis dans le sec
DÉFICIT FOURRAGER / Négocier l’achat de maïs sur pied peut combler le
déficit fourrager.
Acheter du maïs sur pied
L’
achat de maïs plante entière
pour l’ensilage est une solution pour combler le déficit
fourrager des exploitations. Cette plante
apporte à la fois du lest et de l'énergie
dans les rations pour un coût relativement intéressant, à condition de bien
estimer le rendement et de trouver un
bon compromis sur le prix d’achat.
Le raisonnement proposé ici ne constitue pas un barème officiel, c'est un guide
pour la négociation qui s'appuie sur le
principe d'équivalence entre le produit
de la vente du maïs sur pied et celui qui
aurait été obtenu avec la vente du maïs
en grains.
Première étape : estimer
le rendement en tonnes de
matière sèche
L’estimation du rendement plante entière doit se faire au plus près du moment de la récolte. Plusieurs possibilités existent pour estimer le rendement
des parcelles.
Première possibilité : peser les remorques
La pesée constitue une solution pour estimer les rendements des parcelles. Cependant elle nécessite :
- la présence d’un pont bascule à proximité ;
- la réalisation d’un échantillon pour
connaître le taux de matière sèche.
Deuxième possibilité : estimer le rendement en grains pour déterminer le rendement en matière sèche de la culture
La correspondance entre le nombre de
grains/m2, le rendement grain et le rendement fourrage plante entière est donnée par le tableau 1. Ces équivalences
peuvent s’appliquer pour des maïs à végétation « normale » et récoltés entre
30 et 35 % de MS.
Les observations doivent être réalisées
sur au moins trois placettes représentatives de la parcelle, choisies en dehors des « tournières » et des bordures :
- sur 20 épis successifs, calculer le nombre de grains par épi : nombre de rangs
moyen par épi X nombre de grains moyen
par rang.
- sur 12,5 m linéaire (écartement entre
rangs de 80 cm) ou sur 13,3 m linéaire
(écartement de 75 cm) compter le nombre d’épis de plus de 60 grains. Diviser
En sol sableux et en l’absence d’irrigation, les résultats seront aléatoires et directement fonction de la pluviométrie. Dans ce cas, prévoir les couverts les moins chers
possibles.
Espèces
possibles
Date
d’implantation
Céréales fermière,
avoine conso
Avoine diploïde
(espèce à croissance
rapide : 6 - 8 semaines)
Après céréales
ensilées ou
moissonnées
Moha (espèce à croissance
rapide : 70 - 90 jours)
Dose
de semis
Utilisation
80 - 120 kg/ha
Pâturage
30 - 35 kg/ha
Possibilité de mélange avec
trèfle d’Alexandrie ou vesce
Enrubannage,
foin, pâturage
20-25 kg/ha
Ensilage,
enrubannage, foin
Conditions d’implantation :
- Bien rappuyer le sol après semis (voir avant semis suivant les conditions de sol)
pour favoriser le contact sol-graine. Cette pratique est indispensable pour les espèces à petites graines (chou, colza, sorgho fourrager, millet notamment).
- La fertilisation azotée sera fonction du précédent et des reliquats d’azote sans
doute élevés compte tenu de la sécheresse du printemps. Prévoir 80 kg N/ha sur
maïs et sorgho ensilage, 50 kg N/ha à
chaque coupe pour le sorgho fourrager.
Attention aux disponibilités en semences
Compte tenu du contexte de sécheresse,
la demande en semences de cultures
dérobées est très forte. En fonction des
situations, il peut être opportun de se
concentrer sur l’achat de maïs sur
pied. Source : Article cellule sécheresse Isère.
En savoir plus :
Emmanuel Forel
Chambre d’agriculture de l’Ardèche
04 75 20 28 00
[email protected]
Laurent Magnard
Coopérative Natura’Pro
04 75 69 01 52
[email protected]
En savoir plus :
Chambre d’agriculture de l’Ardèche
04 75 20 28 00
Emmanuel Forel
[email protected]
Didier Senut
[email protected].
ce chiffre par 10 pour obtenir le nombre d’épis/m2.
- calculer le nombre de grains/m2 : nb
de grains/épi X nb d’épis/m2.
Exemple de calcul du nombre de grains
par m2
Nombre de rangs moyen sur 20 épis
successifs : 14,5
Nombre de grains par rang moyen sur
20 épis successifs : 28
Nombre de grains par épis : 406
Nombre d’épis par m2 : 8,5
Nombre de grains par m2 : 3 451
Deuxième étape :
estimation de la valeur de
la parcelle
La méthode consiste à estimer la valeur
d’un hectare de maïs grains en :
- estimant le produit de la vente (dans
le calcul ci-après, le prix du maïs est
fixé à 200€/t, ne pas hésiter à le faire
évoluer si nécessaire) ;
- en retranchant à ce produit les frais non
engagés par le maïsiculteur (frais de récolte, de séchage, de broyage des cannes
et de transport) ;
Tableau 1
Nb grains /m2
- en ajoutant la valeur fertilisante des
cannes (tableau 2).
Pour la valeur d’achat ramenée à la tonne
de matière sèche se repporter au tableau 3.
Remarque : dans le cas d’une culture de
maïs avec très peu d’épis, la détermination d’un prix ne peut résulter que
d’un arrangement de gré à gré entre le
vendeur et l’acheteur.
Quelques remarques complémentaires
Ne pas hésiter à comparer le prix du
transport si il est prévu de le faire réaliser par un transporteur.
Le taux de TVA est de 5,5 % pour l’achat
de maïs.
Le stade optimum de récolte du maïs ensilage se situe entre 30 à 35 % de MS.
Les pertes de conservation en ensilage
de maïs sont de l’ordre de 10 à 15 % des
quantités d’ensilage récolté. Source : Arvalis Institut du végétal
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
Rendement grain aux normes
(en q/ha à 15 % d’humidité)
40
60
70
90
105
120
Rendement plante entière
(tonnes de matière sèche/ha)
8
10,5
12,5
15
17
19
Rendement grain aux normes
(en q/ha à 15 % d’humidité)
60
75
90
105
120
Produit de la vente en €/ha
(maïs grain à 2000 €/t)
1 200
1 500
1 800
2 100
2 400
Tableau 2
Frais de séchage non engagé par le vendeur
92
115
138
160
183
Frais de récolte, broyage et transport
168
180
192
204
216
+ Valeur fertilisante des cannes de maïs
144
180
216
252
288
Valeur de la parcelle grain en €/ha
1 084
1 385
1 686
1 988
2 289
60
75
90
105
120
Tableau 3
Rendement grains aux normes
(q/ha à 15% d'humidité)
Rendement en t MS/ha
10,5
13
15
17
19
Base de négociation de la parcelle en €/ha
1 084
1 385
1 686
1 988
2 289
Prix d'achat en €/t MS
103,3
106,6
112,4
116,9
120,5
Prix d'achat en €/t de matière verte
(maïs à 32% de MS)
33,0
34,1
36,0
37,4
38,5
Prix d'équivalence (en euros par tonne de produit brut)
Aliments
% MS
UFL /kg de MS PDIN g/kg de MS
Corn gluten
88
1,06
144
Drêche de blé
90
1,05
208
Luzerne 18%
91
0,7
120
Luzerne 23%
90
0,78
157
Pulpe de betteraves
88
1,01
63
Corn gluten 42%
42
1,16
145
Déchets de maïs doux
22
0,85
51
Drêches de blé
35
1,1
255
Drêches de brasserie
20
0,92
223
Drêches de pommes
30
0,9
65
Prix de l'orge
0,180€/kg brut
218 €
223 €
304 €
317 €
167 €
172 €
201 €
208 €
176 €
176 €
110 €
112 €
34 €
34 €
121 €
125 €
65 €
67 €
50 €
50 €
0,230€/kg brut
252 €
257 €
319 €
331 €
185 €
190 €
217 €
224 €
226 €
226 €
129 €
131 €
44 €
44 €
127 €
132 €
67 €
70 €
63 €
63 €
Interprétation: Le tableau indique par exemple, que la pulpe de betterave déshydratée ne
devrait pas être achetée à un prix supérieur à 176 €/t, si l'on peut disposer d'orge à 180
€/t et du tourteau de soja 48 à 400 €/t. Les prix d'équivalence ne tiennent pas compte des
coûts éventuels de stockage ou encore de distribution.
Prix du tourteaux
de soja 48%
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
0,400€/kg brut
0,420€/kg brut
En savoir plus :
Ardèche conseil élevage
04 75 40 53 77
8
spécial info sécheresse
Autres accompagnements
MSA / Face à la situation de sécheresse qui sévit dans nos départements, la
MSA Ardèche-Drôme-Loire met en œuvre diverses mesures pour aider les
agriculteurs en grande difficulté.
Pour être éligibles au titre
des calamités agricoles,
les exploitations doivent
être au-dessus de certains
seuils de pertes, fixés
dans chaque département.
La MSA se mobilise pour venir en aide
aux agriculteurs
Mise en place
d’échéanciers de
paiement :
CALAMITÉS AGRICOLES / Le régime des calamités
agricoles s’adresse aux exploitants victimes de
dommages d’importance exceptionnelle non
assurables. La procédure liée à la sécheresse est
en cours mais nécessitera encore quelques
semaines pour aboutir.
Procédure de reconnaissance
au titre des calamités agricoles
L
es représentants agricoles ardéchois mais aussi nationaux ont interpellé les Pouvoirs publics depuis plusieurs semaines pour demander
la mise en œuvre de la procédure de reconnaissance des calamités agricoles
pour les pertes liées à la sécheresse.
Pour être éligibles, les exploitations doivent être au-dessus de certains seuils
de pertes, fixés dans chaque département. A ce jour ils ne sont pas encore
connus car la procédure comprend plusieurs étapes.
Une mission d’enquête, composée de
représentants agricoles et des services
de l’Etat, visitera dans les prochains jours
les zones les plus touchées du département de l’Ardèche. Le rapport de la
mission d’enquête sera présenté aux
membres du comité départemental d’expertise (représentants de l’administration et représentants des professionnels). Le comité donnera son avis sur la
poursuite de la procédure, en arrêtant
notamment la liste des communes
concernées et le type de dommages
et de pertes à retenir. Un arrêté préfec-
toral validera cet avis qui sera ensuite
transmis à la commission nationale de
l’assurance en agriculture.
C’est le dernier échelon avant la reconnaissance officielle de la calamité. En effet, son rôle est de donner son avis sur
l’opportunité de reconnaître le sinistre
comme présentant les caractéristiques
de calamité agricole et les taux d’indemnisations à retenir. Trois comités
sont programmés cet été : 12 juillet, 28
juillet et 25 août.
Un arrêté interministériel validera ces
avis. Dans un souci d’accélération de la
procédure, les demandes d’indemnisation seront télédéclarées (déclaration
informatique par Internet). En savoir plus :
Direction départementale des
territoires de l’Ardèche
04 75 65 50 00
Chambre d’agriculture de l’Ardèche
Eric Bertoncello
04 75 20 28 00
[email protected]
La MSA a décidé, au niveau national, de
mobiliser une enveloppe de 80 millions
d’euros sur ses fonds propres afin de faciliter la mise en place d’échéanciers de
paiement des cotisations.
La MSA est tenue de procéder aux appels de cotisations, dans le respect de
la réglementation, pour assurer le financement de la protection sociale de
l’ensemble des agriculteurs. C’est pourquoi la notification du 2ème appel provisionnel de l’année 2011 a été récemment adressée. La date limite de
paiement reste fixée au 30 juin 2011.
Les agriculteurs touchés par la sécheresse qui sont dans l’impossibilité d’acquitter tout ou partie de cet appel de cotisations peuvent demander un délai de
paiement jusqu’au 16 octobre prochain,
date annoncée des premiers paiements
anticipés des aides Pac par le ministre
de l’Agriculture, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire.
Cette demande peut être effectuée par
simple lettre en précisant le motif du
non paiement des cotisations et la date
de règlement prévu.
Les adhérents ayant opté pour le prélèvement automatique de leurs cotisations
doivent faire leur demande avant le 17
juin 2011 pour que la MSA puisse arrêter le prélèvement auprès de la banque.
A partir du 18 juin et avant le 30 juin, la
MSA ne peut plus arrêter le prélèvement
prévu et par conséquent, les adhérents
devront intervenir directement auprès de
leur banque pour faire suspendre le prélèvement.
Les adhérents ayant opté pour le prélèvement mensuel de leurs cotisations
pourront demander à stopper le paie-
ment des mensualités à compter du mois
de juillet 2011 à condition d’en faire la
demande avant le 30 juin 2011.
La MSA est tenue d’appliquer des majorations de retard en cas de non paiement à la date d’échéance. Pour les adhérents sollicitant un délai de paiement, il
ne sera pas utile de demander la remise
de ces majorations si la date de report
prévu est strictement respectée. Pour ces
situations, les membres du conseil d’administration chargés de procéder à l’examen des demandes de remise amiable,
ne manqueront pas d’examiner avec la
plus grande bienveillance ces situations.
D’autres dispositions pourront se mettre en place en fonction de l’évolution de
la situation.
Accompagnement des
familles :
Face à la situation de sécheresse qui sévit dans nos départements, la MSA Ardèche Drôme Loire se mobilise pour aider les familles agricoles en grande
difficulté. En effet, la sécheresse est un
phénomène aggravant pour ceux qui
étaient déjà en situation de fragilité.
Diverses mesures sont en place pour
les aider :
- Pour surmonter une situation d’urgence exceptionnelle, la MSA peut aider
ses ressortissants par une aide financière ponctuelle pour faire face aux
charges de la vie quotidienne. Pour cela,
les personnes peuvent contacter les travailleurs sociaux de leur territoire ou
adresser une demande à la MSA par
simple lettre.
- La MSA peut également aider les familles à faire valoir l’ensemble de leurs
droits sociaux potentiels qu’elles n’auraient pas pu activer jusqu’alors (aide au
logement, aide à la couverture complémentaire santé…).
- Enfin, la situation fait que certaines familles sont peut-être devenues éligibles
au Revenu de solidarité active (RSA).
Servi sous certaines conditions et sous
la responsabilité du Conseil général, le
RSA peut permettre de percevoir, pendant une période transitoire, un complément de revenu. Les adhérents MSA
peuvent contacter la caisse pour convenir d’un rendez-vous qui leur permettra
de faire le point sur les critères d’éligibilité et de compléter un dossier de demande le cas échéant.
Dans tous les cas, les équipes du service social de la MSA sont disponibles
pour apporter une écoute et une réponse
de proximité et rechercher toute solution adaptée aux difficultés rencontrées.
La MSA conseille pour
prévenir les risques
professionnels :
Les manutentions manuelles, telles que
le chargement et le déchargement de
bottes de foin ou de paille, font l’objet de
fréquents accidents du travail, avec notamment des lésions lombalgiques dues
à des ports de charges lourdes.
Bien prévoir son chantier et organiser
son travail, c’est réduire les risques.
Les conseillers en prévention de notre
Caisse se tiennent à votre disposition
pour vous accompagner dans l’évaluation des risques et vous apporter des
conseils en matière de sécurité. En savoir plus :
MSA Ardèche Drôme Loire
04 75 75 68 68
APPROVISIONNEMENTS ET CULTURES DÉROBÉES / La coopérative
Natura’pro est mobilisée pour trouver les solutions qui permettront aux
éleveurs de nourrir les animaux et de continuer à assurer une
production de lait et de viande.
Natura’pro accompagne
les éleveurs
S
ous l'impulsion de son conseil
d'administration, la coopérative
Natura'pro s'implique au comité
"Secheresse opération solidarité"
(SOS) afin d'aider tous les éleveurs.
Parmi les différents dispositifs, elle
participe au comité technique animé
par la chambre d'agriculture. L'idée
est d'adapter les conseils techniques
aux contraintes et disponibilités d'approvisionnement. Ainsi, depuis miavril , elle est mobilisée pour trouver
toutes les solutions qui permettront
aux éleveurs de nourrir les animaux
et de continuer à assurer une production de lait et de viande.
Elle travaille sur trois grands axes :
- L'approvisionnement de fourrages :
près de 4 000t ont été commandées
par les éleveurs et sont en cours de
livraison.
- L'aide à l'alimentation : conseils sur
l'évaluation des stocks et des besoins
fourragers, propositions de solutions
alternatives aux rations classiques
comme par exemple le système "rations sèches" qui permet de limiter les
besoins en fourrages ou l'ajout d'aliment liquides mélassés pour faire
consommer des pailles ou mauvais
foins. Ces solutions sont aujourd'hui
économiquement intéressantes.
- Conseil pour l'implantation de cultures dérobées d'été et d'automne,
en tenant compte des disponibilités
du marché en semences et en proposant des solutions économiques et
adaptées aux besoins de chacun (en
préconisant par exemple les semis de
céréales fermières associées à des
légumineuses).
Vos interlocuteurs habituels de la coopérative sont à votre disposition pour
vous accompagner dans cette période
difficile. Ils sont informés quotidiennement de l'évolution des disponibilités d'approvisionnement et des
conseils actualisés par le comité technique.
Nous sommes bien sûr à l'écoute de
vos idées et vos besoins, n'hésitez pas
à nous en faire part. En savoir plus :
Natura'pro, Laurent Magnard
04 75 69 01 52
Téléchargement