10 rue Jean Perrin 17000 La Rochelle - 06 58 19 44 52
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La Découvrance
Diusion : CED
73, quai Auguste Deshaies – 942 00 Ivry-sur-Seine
Tél : 01 46 58 38 40 – Fax : 01 46 71 25 59
Mail : contact@diusion-ced-cedif.com
Distribution : DAUDIN
1, rue Guynemer – CS 30504
78771 Magny Les Hameaux
Tél 01 30 48 74 50 – Fax 01 34 98 02 44
Collection :
Format : 12 x 18
Nombre de pages :
110
Illustrations : 40 dessins au trait, N&B
Prix TTC : 12 euros
ISBN 13 : 978-2-84265-810-6
Thème CLIL : 3643
Rayon librairie : Littérature de voyage, la
Mer
ABCMer
Jean-François Marquet
Parution novembre 2014
Le livre :
Jean-François Marquet propose de redécouvrir des mots – une quarantaine – issus
du monde maritime et passés dans le langage courant, dont lorigine a été oubliée.
Tout dabord situé dans le contexte usuel actuel, le mot à laide dune citation, dun
exemple historique est ensuite expliqué dans son contexte dorigine.
Chaque mot est accompagné par un dessin de Sébastien Léger.
Un avant-goût des mots :
À Dieu vat, aaler, arriver
biture, bord, branle-bas
cambuse, cape, chiourme, cinglé, corbil-
lard
débâcle, déglinguer, démarrer, déraper,
désemparé, draguer
estime
forban, fretin
gabarit, gouverner, guindé
Havre
jauge
larguer, lascar, ligne
nausée, nef
panne, parage, patachon
quart
ricochet
strapontin
tiens bon
va-et-vient, vadrouille, vrac
Lauteur :
Jean-François Marquet est originaire de
Nantes. Diplômé de Lettres modernes et de
philosophie, il devient début 90 auteur et réalisateur de séries documentaires pour
France Culture, les Ateliers de création de Radio France (diusion sur le réseau des
chaînes francophones : RSR, RTBF, Radio Canada) ; puis de 1993 à 2006, auteur de
ctions radiophoniques pour France Inter. En 2004, il devient producteur délégué à
France Culture pour les émissions Le Vif du Sujet, puis Sur les Docks. Depuis 2000, il
est aussi réalisateur de lms institutionnels et pédagogiques et participe à la fonda-
tion et collabore jusqu’en 2008 à laventure de Télé Nantes.
Livre édité :
Souverains poncifs, éditions Coiard, 2013.
L’illustrateur :
Sébastien Léger, après des études de graphisme et danimation à Bordeaux, travaille
sur des épisodes de dessin animé pour un premier studio danimation parisien et
ensuite de nouveaux studios à Angoulême et toujours sur des dessins animés. En
parallèle, il dessine pour des livres illustrés, etc.
10 rue Jean Perrin 17000 La Rochelle - 06 58 19 44 52
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Diusion : CED
73, quai Auguste Deshaies – 942 00 Ivry-sur-Seine
Tél : 01 46 58 38 40 – Fax : 01 46 71 25 59
Mail : contact@diusion-ced-cedif.com
Distribution : DAUDIN
1, rue Guynemer – CS 30504
78771 Magny Les Hameaux
Tél 01 30 48 74 50 – Fax 01 34 98 02 44
ARRIVER
A, comme Arriver,
Aujourd’hui on arrive un peu partout et un peu
nimporte comment. On arrive à ses ns, dailleurs comme
le disait Charles de Gaulle avec malice : «il ny a que les
arrivistes pour arriver», on arrive également par le train, la
tortue arrive avant le lièvre, parfois même on narrive pas à
dormir. Et, on le sait trop bien, un quart d’heure de gloire
peut arriver à n’importe qui.
Mais, quoiqu’il arrive toutes ces choses peuvent nous
arriver sans avoir à quitter la terre ferme et, si lon en croit le
sens maritime darriver, cest peut-être une erreur. Car, tout
comme on alunit sur la lune et quon atterrit sur la terre, on
arrive logiquement sur une rive. Quoique, curieusement,
quand le bateau arrive à bon port, lui, atteint des quais
mais pas une rive à proprement parlé, sans doute une des
nombreuses subtilités trompeuses du français.
Arriver est, en somme, un synonyme daccoster ou
d’aborder. Du reste, jadis, larrivage était un droit de
débarquement des marchandises dans un port.
Mais, pour la marine à voile, arriver a un autre sens
encore. On peut par exemple arriver tout plat c’est-à-dire
manœuvrer pour augmenter leet du vent dans les voiles
en éloignant le cap du bateau de la direction du vent, on dit
alors laisser porter et lorsque le même eet est involontaire,
à cause dune forte rafale par exemple on dit abattre.
Lembarcation fait donc une arrie ou une abattée
Et, si on revient sur la terre ferme, le mot rival à la
même racine quarriver, il vient aussi de la rive. En latin
les rivaux étaient des propriétaires qui voyaient passer sur
leurs terres, la même rivière. Une chose qui nest pas sans
créer certaines rivalités pour la jouissance de leau.
Tout arrive.
CHIOURME
C, comme chiourme ou G comme garde-chiourme.
Chiourme et garde-chiourme, deux mots qui eurent
bon lancien argot façon Michel Audiard. Et eectivement,
la chiourme que nous connaissons aujourd’hui nous vient
bien de largot des bagnards qui employait la chiourme
pour désigner le bagne, les travaux for-
cés, la réclusion puis par extension la
population pénitentiaire et la com-
munauté des bagnards.
Donc on sen serait douté, les
gardes-chiourme nétaient autres
que les gardiens du bagne.
Aujourd’hui, cest un syno-
nyme de gardien de prison ou
plus précisément de maton
puisquon lui soupçonne pas
mal darbitraire, voire de brutalité en tout cas dune délica-
tesse très discrète. C’est sans doute pour cela qu’il désigne
aujourd’hui nimporte quel petit chef abusif dans nimporte
quelle structure. Et c’est sans doute aussi ce qui a fait dire à
Georges Duhamel dans Biographie de mes fantômes, je cite
: la moitié du monde bient jouera pour lautre le rôle de
garde chiourme. Et pourtant, lorigine de chiourme et de
garde-chiourme nest pas tout à fait celle-ci.
En fait, la chiourme a bien à voir avec les prisonniers
puisque le mot vient de l’italien et voulait dire équipage de
galère, un mot qui, si on remonte plus loin, signiait chant
de rameurs. La chiourme était donc lensemble des forçats
liés à leur banc qui ramaient sur les galères, surveillés par
les gardes-chiourme, dont on se demande toujours bien ce
qu’ils étaient venu faire dans cette galère.
Quelques mots…
ABCMer
-
Jean-François Marquet
Illustré par 40 dessins de Sébastien Léger
978-2-84265-810-6
Attention extrait non corrigé !
Un avant-goût des mots :
À Dieu vat’, affaler, arriver
biture, bord, branle-bas
cambuse, cape, chiourme, cinglé, corbillard
débâcle, déglinguer, démarrer, déraper,
désemparé, draguer
estime
forban, fretin
gabarit, gouverner, guindé
Havre
jauge
larguer, lascar, ligne
nausée, nef
panne, parage, patachon
quart
ricochet
strapontin
tiens bon
va-et-vient, vadrouille, vrac
A DIEU VAT
A, comme A dieu va ou mieux, A dieu vat’
A dieu va ou A dieu vat’ est employé aujourd’hui, pour ceux qui l’emploient encore,
comme une expression synonyme de à la grâce de dieu ou que dieu nous guide ou encore
à dieu plaise.
A savoir tout de même qu’on peut écrire A dieu va en trois mots mais également
Adieu en un seul mot et plus loin Va ou Vat’ en prononçant bien le T dont on dit
qu’il viendrait du breton mais qui plus sûrement vient d’une ancienne façon de
conjuguer le verbe aller avec un T à la troisième personne du singulier. Il est vrai en
outre, qu’en langage marin on prononce volontiers les T comme dans bout ou canot
Bref, autrefois, cet Adieu vat’ était dit pour souhaiter une bonne navigation mais pas
seulement.
Car, comme disait Maxime Du Camp, l’ami de Flaubert, dans les mémoires d’un
suicidé : « Quand la dernière montagne eut disparue sous les nuages, un sanglot monta jusqu’à
mes lèvres et je poussai le cri des matelots en péril : A dieu va »
Explication de texte : en fait, dans l’ancienne marine à voile, Adieu vat' était un
commandement donné à l’équipage pour virer de bord par vent debout (de face).
La manœuvre était particulièrement délicate sur ce genre de bâtiment parce que
pendant le virement de bord le bateau n’est pas franchement manœuvrant. Et s’il
ne parvient pas à passer le lit du vent, sa vitesse tombe et il peut dériver vers des
rochers ou vers un autre bateau de la flotte.
C’est l’équivalant de Envoyez! Dans le commandement actuel qui dit d’abord Paré à
virer! Envoyez!
Le risque que comportait cette manœuvre jadis nécessitait donc qu’on s’en remettre
à Dieu.
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