Télécharger ceci

publicité
Cours du Pr Jaury, le 07/05/2015
Addictions :
Etude prévention DMG P5 :

Etude 2008-2009

3644 patients inclus, 2699 étudiés.

25% des dossiers sont renseignés quant à la consommation d’alcool

25% des consommateurs excessifs chroniques détectés par le médecin.

Pour les produits illicites :
-
Consultent au moins une fois par an :
 86% des adolescents utilisant une drogue illicite au moins une fois par semaine.
-
PEC par le généraliste :
 93% des patients substitués aux opiacés.
Les champs, fonctions et compétences :
-
Une médecine globale OMS : premier recours, proximité, globale et familiale
-
Dans la durée et la continuité
-
Avec des outils
POUR :
-
Prévention,
-
Dépistage,
-
Prise en charge,
-
Au sein des réseaux de santé locaux et régionaux.
Premiers recours :
-
Demande dans tous les champs de la santé,
-
Quelle qu’en soit la gravité
-
Du tout-venant,
-
Permettant un dépistage.
Proximité :
-
Disponibilité,
-
Médecine de quartier
-
Repère stable,
-
Médecin traitant.
Globalité :
-
Champs : Bio-médico-psycho-social, mais aussi cultuel et spirituel
-
A partir de la demande de consultation, pour élargir la demande ponctuelle au
diagnostic global.
Cours du Pr Jaury, le 07/05/2015
Médecin de famille :
-
Suivi des membres de la famille : connaissance de la situtation familiale, ressources
et difficultés position de conjoint.
La continuité dans la durée :
-
Anamnèse, situation actuelle, les ressources du patient.
-
Avec la situation familiale.
Et aussi :
-
La connaissance du terrain, des familles, des réseaux de santé locaux,
-
Pour un suivi du conjoint.
Le médecin généraliste et le toxicomane :
Le médecin généraliste s’engage à une PEC globale dans la continuité, est un repère pour le
patient (en particulier toxicomane), permet une psychothérapie de soutien. Il permet d’établir
un espace pour permettre le passage éventuel du soin médical au soin psychologique
Le rôle du médecin en attendant une psychothérapie :
-
Le premier contact et l’importance de la bonne distance thérapeutique avec le patient
toxicomane.
-
Il ne faut pas les considérer ni comme un ennemi, ni ami mais comme un patient qu’il
souffre
-
Ce n’est pas u coupable ni une victime c’est un patient qui souffre.
-
IL n’est ni à plaindre, ni à juger.
-
Sensibiliser le toxicomane et l’entourage qu’il prend un médicament pour être
soigné : le produit dit de substitution est un médicament psychotrope.
-
Car qui dit médicament dit pathologie, on nomme quelque chose, ce qui est un
premier pas dans la prise en charge du patient.
-
Et médicament = régularité des consultations et psychothérapie dite de soutien.
-
Entretien motivationnel et techniques de psychothérapies (OUVER).
Danger de se focaliser sur la suppression du produit :
-
Résurgence des symptômes d’avant la toxicomanie.
-
Le passage à une autre addiction chimique ou non chimique (alcool surtout).
-
(Est-ce que vos comportements vous gênent ? Est-ce qu’ils gênent votre entourage ?
Le 3e noyau est la société.)
-
Dépression,
-
Décompensations somatiques,
-
Risque suicidaire,
-
Décompensation psychotique.
Cours du Pr Jaury, le 07/05/2015
Permettre au toxicomane de repérer :
-
Les répétitions parlées, agies ou subies.
-
Conduites d’échecs
-
Comportements déviants
-
Situation de souffrance
-
Situations de fragilité et risque de rechute
-
Et parfois déboucher sur une demande de psychiatre.
2e partie : Cannabis : 17h-19h
Faut-il dépister ? Pourquoi ?
-
En raison de la banalisation de l’usage,
-
Augmentation de la concentration du principe actif : effets équivalents pour une
moindre consommation.
-
Vertus thérapeutiques et ambiguïté du discours médical.
-
Il faut dépister car il y ‘ a une morbidité et une mortalité liées à l’usage de cannabis.
Que risque-t-on :
-
Des effets physiques (4 à 6h) :syncopes orthostatique, hyperréactivité bronchique
-
Des effets cognitifs : Amnésie antérograde, altération des performances cognitives,
altération des processus associatifs, altération des performances psychométriques et
avec un risque mortel en cas de conduite automobile.
-
Des effets psychiques : anxiété, attaque de panique, perte de contrôle de soi,
dépersonnalisation, déréalisation, aboulie, dysphorie transitoire, hallucinations sans
adhésion, bouffées délirantes aiguës ( rares).
A long terme :
-
Des effets physiques : AOMI, cancer pulmonaire ( 1 joint = 7 cigarettes), cancer des
VADS, cancer du testicule ( non séminome), BPCO, Amaigrissement, oligospermie
sans hypofertilité
-
Des effets psychiques : dépression, SYNDROME AMOTIVATIONNEL.
-
En cas de désir de grossesse : échec d’implantation de l’œuf, FCS, passage de la
barrière, RCIU, hydramnios, prématurité. Après la grossesse : passage dans le lait
maternel, exposition in utero : retard cognitif de l’enfant de l’âge de 10 ans, troubles
mnésiques…
Comment dépister ?
-
Systématique : fumez-vous ? si oui tabac ou cannabis ?
-
Ciblé : Devant toute grossesse, moins de 25 ans.
Cours du Pr Jaury, le 07/05/2015
-
Orienté : symptomatologie psycho-sociale.
Evaluer : que veut-on savoir ? A quelle intention est consommé le cannabis ?
-
Evaluer les fonctions d’usage de cannabis :
 Fonction relationnelle d’appartenance
 Fonction de plaisir (usage festif ou récréatif)
 Fonction d’adaptation : Régulation d’un état perturbé (anxiété/ insomnie) ou
déficitaire (timidité)
 Fonction de défonce : fuir le réel et la conscience
Les 2 derniers items correspondent à un usage thérapeutique.
-
Usage nocif ou abus ?
Un usage : répété et excessif (> 4 joints/ semaine) qui provoque des dommages
somatiques, psychoaffectifs ou sociaux est nocif.
-
Dépendance (5à10% des consommateurs réguliers)
-
On peut distinguer 3 catégories de risque ( indicateurs de risque qui mèneront à un
usage nocif)
 Risque situationnel : Trop c’est quand ? Situations d’une nécessité de maitrise
psychomotrice (conduite automobile). Grossesse.
 Risque quantitatif : Trop c’est combien ? Consommation régulière > 10 joints/
mois. Consommation > 4 joints par occasion.
 Risque qualitatif : Trop c’est comment ? Consommation précoce avant 15 ans,
association avec alcool, psychotrope, consommation auto thérapeutique, conduite
d’excès, perte du contrôle de la consommation : usage matinal et répétition des
consommations.
-
Il ne faut pas oublier l’entretien motivationnel,
-
Avoir des objectifs sur la durée : savoir prendre du temps.
-
C’est centré patient, rien ne peut se faire sans lui.
Téléchargement