COMMUNIQUÉ DE PRESSE le 19 mai 2016
Rencontres Leem - Organisation Internationale de la Francophonie - Délégations francophones
e-santé et m-santé : un milliard de raisons d’inventer
de nouveaux modèles de prise en charge des maladies
Les Rencontres des Délégations francophones d’Afrique subsaharienne, organisées depuis
dix-huit ans par le Leem en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie
(OIF), se dérouleront le 22 mai à Genève. Au programme de l’édition 2016, « Les principaux
succès de la santé numérique dans l’espace francophone » : la e-santé et la m-santé
bouleversent fondamentalement l’approche de la santé publique en Afrique, où près d’un
milliard de téléphones mobiles sont utilisés. Quinze ministres de la Santé d’Afrique
subsaharienne et plus de deux cents participants sont attendus.
L’édition 2015 des Rencontres avait dessiné les contours de la révolution numérique que
représente le développement de la e-santé et m-santé. Cette année, les ministres de la Santé
présents, les représentants de leurs délégations et de nombreux spécialistes du secteur
échangeront sur les applications les plus avancées de la santé mobile dans l’espace francophone,
mais aussi sur les défis à relever pour mettre ces progrès numériques au service des patients.
Grâce au niveau de pénétration de la téléphonie mobile dans les pays émergents, la santé
numérique ouvre des perspectives vertigineuses en matière de prévention, de détection, de
diagnostic, de suivi des traitements, de formation pour les professionnels de la santé comme
pour les patients. Elle permet d’ores et déjà, par exemple, de sensibiliser un patient par SMS ou
de mettre en place une assistance chirurgicale en temps réel via la télémédecine.
La maîtrise de ces nouveaux outils va offrir un accès facilité, à faible coût, aux informations
médicales, avec un impact majeur dans le domaine des maladies infectieuses et des maladies
chroniques. En 2015, l’Afrique comptait déjà 915 millions d’utilisateurs de mobile : autant de
relais permettant de pallier les moyens humains et financiers encore limités du secteur de la
santé en Afrique, à condition qu’ils soient mis à la disposition des autorités et des professionnels.
Les différents projets de e/m-santé — dossiers de patients numérisés au Mali, programme
m-diabète au Sénégal, carnets de vaccination numériques mère/enfant en Côte d’Ivoire, base de
données pour la couverture santé en Algérie, prévention du sida au Cameroun, mais aussi
réseaux en Afrique pour la Télémédecine — doivent maintenant s’inscrire dans les politiques
publiques mises en place par les autorités nationales d’Afrique pour répondre aux besoins de
toutes les catégories de populations.