des espèces aurait atteint de 70 à 82% (5). Parmi les deux causes évoquées (climat et impact extra-
terrestre), aucune n’est pour l’instant retenue (6)
Le pire cauchemar de tous les temps arriva vers -250 Ma. Peter Ward parle d’Armageddon. C’est
l’extinction la plus massive connue à ce jour. Elle aurait duré une dizaine de millions d’années pour
finir par rayer de la carte la plupart des espèces : 70% de la faune terrestre et 90% de la faune
marine (7). Rien n’est clair, cependant, il aurait aussi pu y avoir une succession d’extinctions
distinctes, et les causes proposées (volcan, corps céleste) sont toujours débattues (8).
C’est suite à l’extinction de la fin du Trias que les dinosaures auraient eu le champ libre à leur
évolution, peut-être en raison d’un impact météorique qui, ironie du sort, aurait provoqué leur
disparition près de 150 Ma plus tard par un autre tueur de l’espace (9). Un pas essentiel dans
l’évolution du vivant vient d’être franchi, puisque c’est après cette extinction, située aux alentours
de -208 Ma (10), qu’apparaissent les premiers mammifères.
Enfin, dernière grande extinction, la plus populaire, et pourtant loin d’être la pire, celle des
dinosaures, vers -65Ma, sur laquelle le lecteur n’aura aucun mal à trouver une abondante
documentation. Jusqu’à présent, c’est l’hypothèse de l’origine cosmique, en raison du pic d’iridium
mis en évidence au passage K-T, qui prévalait sur l’hypothèse volcanique, mais le consensus n’était
pas encore établi récemment (11). C’est la semaine dernière qu’on apprenait que le doute était levé, et
que la cause était bien l’impact météorique (0).
PERIODICITE DES EXTINCTIONS : UN PHENOMENE CELESTE CYCLIQUE ?
Les approximations sur les datations de fossiles, ainsi que le mauvais discernement concernant la
distinction entre plusieurs extinctions confondues en une seule, comme celles du cambrien, ont
généré trop d’incertitudes pour établir l’existence d’une périodicité sur ces anciennes extinctions.
Toutefois, les découvertes d’extinctions plus récentes, réparties sur les derniers 250 Ma, moins
célèbres en raison de leur caractère moins spectaculaire, ont laissé penser certains chercheurs que
l’émergence d’une périodicité était parfaitement envisageable.
En premier lieu, c’est
Richard Muller et Robert
Rohde, du Berkeley Lab,
qui ont proposé la période
de 60 Ma. Selon eux, cette
période correspondrait à
l’oscillation du système
solaire de part et d’autre du
plan galactique, créant des
perturbations susceptibles
d’envoyer des comètes du
nuage d’Oort vers notre
système (12). Un chiffre
corroboré, au multiple près,
pour la même théorie, par
une étude plus récente,
mais uniquement basée sur
l’étude des impacts de
cratères terrestres sur les
derniers 250 Ma, menée par
W.M. Napier et J.T.
Wickramasinghe, pour qui
la périodicité se situerait
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