COUPLAGE DES EVENEMENTS GEOLOGIQUES ET BIOLOGIQUES L'histoire de la vie est marquée par l'apparition et la disparition continues d'espèces. A certaines périodes ce renouvellement s'accélère de manière brutale. Nous allons essayer de comprendre les relations qui existent entre les crises biologiques et les événements géologiques. Un site sympa : menez l’enquête : http://flouveau.chez-alice.fr/svt/terminale/v2/p0.html I/ La limite Crétacé-Tertiaire: un événement biologique majeur 1 Les crises biologiques : des repères majeurs dans l’histoire de la terre . (Pages 186/187) Le document ci-contre présente l'évolution du nombre de familles animales au cours du temps. - Analysez ce document dites ce que l'on constate quant à l'évolution du nombre de familles animales au cours du Carbonifère et du Permien. - Que se passe-t’il à la fin du Permien? Pouvez-vous chiffrer les faits? - Les phénomènes constatés se sontils reproduits au cours de l'histoire de la Terre? de façon aussi marquée? - Comment peut-on appeler ces moments dans l'évolution de la vie? - En confrontant ces moments à la division des temps géologiques en ères et périodes, pouvez-vous justifier qu'ils constituent des repères chronologiques majeurs? - Donnez une définition d'une crise biologique. Faites une liste des principales crises. Quelle a été la plus importante? Les phases d'extinctions et celles de renouvellement des faunes et des flores au cours des temps géologiques ont été suggérées à partir du XVIIIème siècle par deux grands noms du domaine : Georges-Louis Leclerc de Buffon (1707-1788) et Georges Cuvier (1769-1832). Cuvier défendait la théorie du catastrophisme, tandis que d'autres, comme Lyell étaient uniformitariste, c'est-à-dire qu'ils pensaient que les choses se faisaient lentement, sans à-coups. Par la suite, ces notions sont un peu tombées en désuétudes, mais furent relancées ensuite. En effet, les phases d'extinctions et crises biologiques par catastrophismes furent utilisées par Newell par exemple, au début des années soixante (1963), mais c'est surtout grâce aux travaux d'Alvarez qui travailla sur la limite Crétacé-Tertiaire au début des années 1980 et qui élabora la théorie de l'impact météoritique. Ces travaux ont relancé de manière importante les recherches sur les extinctions biologiques. Définition Une extinction de masse, une crise majeure ou une crise biologique, définit logiquement la disparition d'une espèce ou d'un groupe. Cette disparition est considérée comme étant "une augmentation d'extinction" (Sepkoski) et doit répondre à plusieurs critères : - Il faut toucher un grand nombre de taxons, - Sur une vaste surface géographique et - Sur une période qui apparaît comme instantanée. (à l’échelle des temps géologiques) Il existe 5 grandes crises biologiques (c'est ce terme qui semble être le plus juste): Ordovicien : il y a –440 Ma à la fin de l’ordovicien alors que la vie se multiplie et se diversifie rapidement, 85% des espèces marines disparaissent en particulier des coraux et des trilobites. Fin Dévonien : il y a – 360Ma, à la fin du dévonien, une extinction massive semble frapper l’ensemble des familles existantes. Cette perturbation semble durer 7 Ma et laisse la biodiversité relativement intacte. En revanche, les placodermes et les poissons cuirassés primitifs disparaissent presque complètement alors qu’ils régnaient en maîtres sur les océans. Permien : il y a –250Ma, à la fin du permien, la moitié des 1000 familles répertoriées disparaissent. Les changements semblent durer 5 Ma et touchent en partie les coraux au profit des gastéropodes. Quant aux amphibiens et aux reptiles, ils passent de 37 à 10 familles. Trias : il y a 200 Ma, à la fin du trias, une extinction massive touche 20% des familles de l’époque, les gastéropodes en étant les principales victimes. Crétacé-Tertiaire (K-T), la plus connue du grand public. Il y a 65 Ma, à la fin du crétacé, intervient l’extinction la plus connue, celle qui touche les dinosaures. Sur Terre, les reptiles passent de 54 à 20 genres. Dans les océans, on assiste à la disparition de 900 genres sur quelques 1900. Les ammonites disparaissent totalement. Au total, durant cette période, la moitié des espèces aurait été exterminée NB : nous pouvons remarquer que ces crises correspondent souvent avec la fin des systèmes ou des ères. Cette coïncidence n'est pas le fruit du hasard, mais le fait que les biostratographes se basent sur les fossiles pour déterminer les limites entre les unités chronostratigraphiques. Les crises : http://homepage.mac.com/ltbo/geol/paleo24.htm http://www.mnhn.fr/mnhn/geo/biodiversite-crises/page4.htm De drôles de bêtes : http://www.cnrs.fr/cnrs-images/sciencesdelaterreaulycee/contenu/geobio1.htm