4.2 C’est quoi ton code ? Les codes servent parfois à cacher des informations que l’on ne veut pas partager, mais ils peuvent aussi servir à en faciliter le partage. Cette activité propose aux élèves de lire des textes traitant des mathématiques qui se cachent derrière des codes que l’on voit tous les jours et de traduire en leurs propres mots ce qu’ils en auront compris. Ils pourront ensuite s’entraider et expliquer aux autres ce qu’ils auront appris. L’activité permet donc aux élèves de comprendre, de traduire et de communiquer des principes mathématiques ainsi que de coopérer entre eux. Intentions pédagogiques • Développer la capacité de lecture et de compréhension de textes à caractère mathématique de l’élève • Développer la capacité à rendre compte de principes mathématiques et à vulgariser ses connaissances Forme de la production attendue • Réponses courtes à des exercices • Plan de présentation • Présentation de quelques minutes de chaque dyade aux quatre autres membres de l’équipe Concepts utilisés • Manipulations arithmétiques • Algèbre de base • Section « Curieux » : Notation binaire et changement de base Ressources matérielles • Dagenais, Jocelyn ( été-automne 2006 ). « Codes numériques, Codes-barres ». Accromath [revue], Volume 1, sur le site Accromath, http ://accromath.uqam.ca/ Présentation | 4.2 C’est quoi ton code ? Commentaires sur l’activité Préparation • La première étape consiste en une période de lecture et de compréhension de textes à caractère mathématique et de recherche sur le sujet afin de se préparer à l’activité. Elle peut se faire en classe, mais tout aussi bien en devoir. Cette partie se déroule de façon individuelle, mais il est important que les élèves comprennent bien le rôle qu’ils devront jouer par la suite. • Préciser les étapes du travail avec les élèves avant de les laisser travailler. Réalisation • Dans la deuxième et la troisième étape, les élèves doivent faire une présentation, en équipe de deux, aux quatre autres membres de leur équipe. Un plan de présentation est demandé afin de les amener à transposer en leurs mots leur compréhension des textes qu’ils ont lus. • On peut demander aux élèves de préparer des exercices supplémentaires afin d’aider leurs pairs à mieux comprendre. En un certain sens, on leur demande de devenir des enseignants. • Préciser aux élèves qu’ils peuvent enrichir leur présentation en faisant des recherches sur Internet si la ressource est disponible au moment de la préparation. • Prévoir un moment en classe afin de s’assurer que les jeunes valident leur compréhension ( correction de leurs exercices, temps pour poser des questions, etc. ) avant de présenter leur exposé aux autres. Insister sur une démarche claire dans leurs exercices afin qu’ils puissent servir de solutionnaires pour les autres. Intégration • À la suite de chaque présentation, proposer des exercices afin de s’assurer que tous ont bien compris. • Des séries d’exercices sont proposées pour chaque sujet, en plus d’une série d’exercices portant sur tous les sujets. Selon la force du groupe ou le temps disponible, on peut distribuer les exercices dans l’ordre souhaité. • L’objectif de cette activité est d’amener les élèves à interpréter, à produire et à transmettre des messages à caractère mathématique. Dire aux élèves que développer la compétence 3 : « Communiquer à l’aide du langage mathématique » les amène à approfondir leur compréhension des concepts par la clarification de leurs idées sur le sujet. Pistes de différenciation • Il serait pertinent de répéter fréquemment l’intention de la présentation, soit de s’assurer que tous les membres de l’équipe comprennent, afin que tous les élèves soient capables de faire chacun des exercices. • Selon le degré d’autonomie du groupe, on peut laisser plus ou moins de place à l’initiative des élèves. • Selon le temps disponible, on peut terminer l’activité par des présentations en grand groupe. On pige trois dyades au hasard. De préférence, chaque équipe provient d’un groupe différent. Ces équipes doivent présenter le sujet pour lequel ils ont lu les extraits de textes. • Une activité sous la même forme pour la notation binaire est disponible en annexe. On peut s’en servir comme d’une partie « Curieux » pour les élèves qui ont de l’avance ou on peut la distribuer comme les autres. • Rappeler aux élèves qu’ils ont la responsabilité de l’apprentissage des autres et que c’est un mandat important. • Inviter l’auditoire à poser des questions et à compléter l’information, en grand groupe. Annexe • Cest_quoi_ton_code_annexe : Cette annexe permet aux élèves de voir ce qu’est la notation binaire. Ce texte est extrait d’un blogue ( http ://www.mathoman.com ). Il ne s’agit donc pas d’un article scientifique, mais plutôt d’une vulgarisation de la notation binaire par Bernhard Elsner, enseignant de mathématiques. Présentation | 4.2 C’est quoi ton code ? Nom : _________________________________________________________ 4.2 C’est quoi ton code ? Sais-tu comment un propriétaire de commerce détermine la quantité d’objets qu’il a en magasin ? Autrefois, il devait fermer son magasin afin de compter, un à un, les articles qui restaient sur les tablettes. Avec l’apparition des magasins à grande surface, il fallait trouver un moyen plus simple pour qu’un commerçant puisse connaître avec précision son inventaire. Viens le découvrir ! Le code CUP Les découvertes mathématiques sont nombreuses et, parfois, elles se trouvent sous notre nez sans que nous en soyons conscients. Lors de Show Math, vous avez vu que l’on pouvait coder des messages pour les rendre illisibles aux intrus. On peut aussi coder pour simplifier la gestion des inventaires, la gestion des commandes et la gestion de l’information. Étape 1 : En équipe de deux, vous devez lire les textes suivants et faire les exercices en lien avec votre sujet : le code CUP. Vous devez comprendre les mathématiques qui s’y cachent afin de pouvoir les expliquer aux autres membres de votre équipe. Étape 2 : Lorsque vous aurez bien compris votre sujet, vous devez vous préparer à le présenter à des élèves qui n’ont pas lu les textes. Chaque dyade doit remettre un plan écrit de sa présentation. Étape 3 : Faites votre présentation aux membres de votre équipe. Assurezvous qu’ils soient eux-mêmes capables d’expliquer les différents sujets et de faire les exercices. Vous devenez les enseignants de vos coéquipiers. Lorsque vos coéquipiers vous auront présenté leurs sujets, faites les exercices qui s’y rattachent pour vérifier votre compréhension. Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Le code CUP | 1 Complétez les représentations visuelles des chiffres pour l’élément A et pour l’élément C Extrait 1 Élément A Le code-barres est une série de chiffres écrits sous la forme de lignes parallèles et d’épaisseur égale. Il permet aux lecteurs optiques d’identifier différents articles. Il existe plusieurs façons de constituer ces codes. Une méthode est le code CUP ( Code Produit Universel ). Elle a été développée par G.J Laurer et est utilisée aux ÉtatsUnis et au Canada. Ce code est composé d’une série de 12 chiffres. Dans le tableau suivant, on retrouve l’écriture des chiffres de 0 à 9 en code-barres. Le 0 représente une ligne verticale blanche, alors que le 1 représente une ligne verticale noire. Officiellement, le premier article identifié par un lecteur de codebarres est un paquet de gomme à mâcher de marque Wrigley. Cela se passait à Troy en Ohio, le 24 juin 1974, dans un super marché Marsh. Représentation Élément C 0 0001101 1110010 1 0011001 1100110 2 0010011 1101100 3 0111101 1000010 4 0100011 1011100 5 0110001 1001110 6 0101111 1010000 7 0111011 1000100 8 0110111 1001000 9 0001011 1110100 Pour un code CUP, du premier au sixième chiffre, il faut utiliser l’élément A ( première colonne ) pour créer le code-barres. Pour coder le septième au douzième chiffre, on utilise l’élément C ( deuxième colonne ). De plus, on insère « 101 » au début et à la fin du code-barres. En plein centre, on insère « 01010 », qu’on appelle la barre de garde. Prenons du beurre d’arachides. Son code CUP se lit comme suit : Représentation Les éléments B ne sont utilisés que pour certains types de codes basés sur EAN, quand le nombre de chiffres est suffisant. Ils permettent dans certaines conditions de coder un ( voire plusieurs ) chiffre supplémentaire sans élargir le code-barres, tout en respectant les mêmes contraintes de lecture. 0 68100 08329 3. ( 101 ) inséré au début Barre de garde ( 01010 ) ( 101 ) inséré à la fin Élément A Élément C 0 6 8 1 0 0 0 8 3 2 9 3 0001101 0101111 0110111 0011001 0001101 0001101 1110010 1001000 1000010 1101100 1110100 1000010 2 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Le code CUP Chiffre vérificateur On vérifie si ce code est valide de la façon suivante : 1. on additionne les chiffres en position impaire ensemble ; 2. on multiplie le résultat par trois ; 3. au résultat, on additionne les chiffres en position paire ; 4. on prend le chiffre en position des unités et on le soustrait à 10. Le résultat est le chiffre-clé ! Voyez l’exemple dans l’extrait suivant. Texte inspiré de : « Code-barres EAN » ( 2009, 26 juillet ), dans Encyclopédie Wikipedia, sur le site Wikipedia. http ://fr.wikipedia.org/wiki/Code-barres_EAN. Wikipédia est une encyclopédie multilingue, universelle, librement diffusable, disponible sur le web et écrite par les internautes grâce à la technologie wiki. Comme toute source d’information, elle doit être utilisée avec un esprit critique. Extrait 2 Que veut dire UPC ? En anglais, ça signifie « Universal Product Code », c’est-à-dire, Code Universel de Produit ( CUP ). Il existe plusieurs versions de codes UPC dont les plus communs sont le code UPC à douze caractères de type A et celui à huit caractères de type E. Voici un exemple de code UPC : En additionnant les chiffres en position impaire, sauf le chiffre-clé, et en multipliant le résultat par 3, on obtient 57. En additionnant les chiffres en position paire, on obtient 17. La somme de ces résultats est : 0+4+0+1+5+9 0 64200 11589 6 Le UPC de type A est composé de douze chiffres. Le premier chiffre de gauche indique le type d’UPC. Les cinq chiffres du premier groupe représentent le code du fabricant tandis que les cinq qui suivent représentent le code produit assigné par le fabricant. Le chiffre final est le chiffre-clé. On peut déterminer le chiffre-clé en faisant les opérations suivantes : 0 64200 11589 6 6+2+0+1+8 On obtient le chiffre-clé en soustrayant ce résultat du multiple de 10 supérieur à la somme obtenue. On trouve donc 6 comme chiffre-clé. Multiple de 10 supérieur à la somme moins la somme donne le chiffre-clé Source : Dagenais, Jocelyn ( été-automne 2006 ). « Codes numériques, Codes-barres ». Accromath [revue], Volume 1, sur le site Accromath. http ://accromath.uqam.ca/ Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Le code CUP | 3 Nom : _________________________________________________________ 4.2 C’est quoi ton code ? Avec l’immense quantité de livres publiés chaque année, il peut devenir difficile de retrouver exactement celui que l’on recherche. Comment les éditeurs et les libraires font-ils pour différencier les livres qui ont le même titre ou qui ont été édités plusieurs fois ? C’est grâce à un code unique qui se sert des mathématiques ! Viens le découvrir ! Le code ISBN Les découvertes mathématiques sont nombreuses et, parfois, elles se trouvent sous notre nez sans que nous en soyons conscients. Lors de Show Math, vous avez vu que l’on pouvait coder des messages pour les rendre illisibles aux intrus. On peut aussi coder pour simplifier la gestion des inventaires, la gestion des commandes et la gestion de l’information. Étape 1 : En équipe de deux, vous devez lire les textes suivants et faire les exercices en lien avec votre sujet : le code ISBN. Vous devez comprendre les mathématiques qui s’y cachent afin de pouvoir les expliquer aux autres membres de votre équipe. Étape 2 : Lorsque vous aurez bien compris votre sujet, vous devez vous préparer à le présenter à des élèves qui n’ont pas lu les textes. Chaque dyade doit remettre un plan écrit de sa présentation. Étape 3 : Faites votre présentation aux membres de votre équipe. Assurezvous qu’ils soient eux-mêmes capables d’expliquer les différents sujets et de faire les exercices. Vous devenez les enseignants de vos coéquipiers. Lorsque vos coéquipiers vous auront présenté leurs sujets, faites les exercices qui s’y rattachent pour vérifier votre compréhension. Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Le code ISBN | 1 Extrait 1 Les lettres ISBN constituent l’acronyme de International Standard Book Number ( Numéro International Standardisé du Livre ). Tel qu’expliqué sur le site de la Bibliothèque nationale du Québec : « Le numéro ISBN se présente, par exemple, sous la forme suivante : ISBN 2-89037-262-6 Il est toujours composé de dix chiffres répartis en quatre segments de longueur variable et séparés par un tiret : • Le premier segment indique le groupe national, linguistique, géographique ou autre. Le code " 2 ", par exemple, identifie les éditeurs francophones. Ce segment désigne le groupe linguistique auquel appartient l’éditeur et non pas la langue dans laquelle le livre est publié ; • Le second segment identifie l’éditeur du document : sa longueur varie en fonction du nombre d’ouvrages publiés par l’éditeur ; • Le troisième segment numérote le document parmi les publications de l’éditeur : sa longueur est déterminée en fonction de la longueur des deux premiers segments ; • Le quatrième segment est un chiffre de contrôle permettant de vérifier automatiquement par ordinateur la validité de l’ISBN. Ce chiffre est le résultat d’une opération mathématique. Il peut arriver que ce dernier soit un " X " au lieu d’un chiffre. C’est l’équivalent romain du chiffre " 10 " et il faut écrire X. » Pour vérifier un code ISBN, on multiplie chaque chiffre, sauf le dernier, par son rang et on fait la somme de ces produits. Le chiffre-clé est le reste après division de cette somme par 11. Pour illustrer cette procédure, considérons le livre Panoram@th, Manuel A – Volume 2, de Richard Cadieux, Isabelle Gendron et Antoine Ledoux aux Éditions CEC. Le numéro de cet ouvrage est : 2-7617-2138-1. En multipliant les neuf premiers chiffres par leurs rangs respectifs et en effectuant la somme, on obtient : Chiffres Rang Produits 2 1 2 7 2 14 6 3 18 1 4 4 7 5 35 2 6 12 1 7 7 3 8 24 8 9 72 1 188 En divisant cette somme par 11, on obtient : 188 = 11 x 17 reste 1 Le numéro ISBN est valide puisque le reste est égal au chiffre-clé. Comme cet exemple l’indique, on trouve des mathématiques simples dans plusieurs des applications techniques qui nous entourent. Source : Dagenais, Jocelyn ( été-automne 2006 ). « Codes numériques, Codes-barres ». Accromath [revue], Volume 1, sur le site Accromath. http ://accromath.uqam.ca/ 2 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Le code ISBN Extrait 2 L’ISBN ( International Standard Book Number ) ou numéro international normalisé du livre est un numéro international qui permet d’identifier, de manière unique, chaque livre publié. Il est destiné à simplifier la gestion informatique du livre : bibliothèques, libraires, distributeurs, etc. Il ne faut pas le confondre avec l’ISSN ( International Standard Serial Number ) qui, lui, est réservé aux journaux, revues et autres publications périodiques […]. La norme ISO 2108 […] spécifie la construction du numéro ISBN, les règles de son attribution ainsi que l’administration du système ISBN. La première édition de cette norme est parue en 1972. Présentation Le numéro ISBN-10 se composait de quatre segments : trois segments de longueur variable et un segment de longueur fixe. La longueur totale de l’ISBN comprenait dix chiffres ( le 1er janvier 2007, la longueur a été étendue à 13 chiffres en ajoutant un groupe initial de 3 chiffres ). Les quatre segments d’un ancien code ISBN à 10 chiffres sont : A - B - C - D . A identifie un groupe de codes pour un même pays, une zone géographique ou une zone de langue : 0 ou 1 pour les productions de pays anglophones, 2 pour les pays francophones, 3 pour les pays germanophones, mais 982 pour le pacifique sud, etc. Sa longueur est variable : un caractère pour les zones ayant une production abondante ( 0, 1, 2, etc. ), plusieurs pour les zones ayant une production moins abondante, jusqu’à 5 caractères au maximum. Par exemple, pour les publications faites au Cambodge, le code est 99950. Les organisations internationales ont un code réservé : 92. Ce premier segment ne présume pas de la langue de rédaction de l’ouvrage, ainsi des ouvrages publiés en France avec un code 2- peuvent être rédigés en anglais. B identifie l’éditeur de la publication. Sa longueur est variable au sein de chaque groupe linguistique : depuis un caractère pour les éditeurs ayant une production abondante jusqu’à 7 caractères pour les éditeurs ayant une production moindre. ISBN-13 et code à barres EAN-13 Pour faciliter la gestion informatique, chaque livre porte un code à barres à la norme EAN-13 et un code ISBN13 dont il est dérivé. Ce code comporte 13 chiffres et est aujourd’hui obligatoire ( depuis janvier 2007 ) et sera utilisé pour tous les nouveaux codes ISBN à la place du code à 10 chiffres. En effet, l’ancienne numérotation est arrivée à saturation et ne permettait plus d’attribuer simplement des groupes de codes spécifiques aux différents éditeurs ( qui devaient alors rechercher des accords avec d’autres éditeurs ayant des ressources de numéros libres dans les groupes de numérotation qui leur avaient été attribués dans le passé ). C correspond au numéro d’ordre de l’ouvrage chez l’éditeur qui, habituellement, l’attribue séquentiellement ( sauf en cas de partage de code résultant d’un accord entre éditeurs ). Sa longueur est, elle aussi, variable : depuis un caractère pour les éditeurs ayant une production peu abondante, jusqu’à 6 pour les éditeurs ayant une production abondante. On complète cette zone par des zéros de telle façon que la longueur totale soit égale à 10. D est un code clé de vérification sur un caractère calculé à partir des chiffres précédents. Outre les chiffres de 0 à 9, la clé de contrôle peut prendre la valeur X, qui représente le nombre 10. Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Le code ISBN | 3 La conversion d’un ancien code ISBN-10 en code ISBN-13 • On ajoute trois chiffres au début du code. Les trois premiers chiffres valent « 978 » ou plus. • Les neuf chiffres suivants sont les neufs premiers chiffres de l’ISBN-10 ( code de la zone géographique, code de l'éditeur, numérotation interne à l'éditeur ). • Le dernier chiffre est une clé de contrôle calculée en fonction des 12 premiers chiffres. Vérification de la clé de contrôle Pour vérifier la clé de contrôle, il faut utiliser une méthode mathématique que l’on utilise aussi pour vérifier un code CUP. Prenons un exemple, soit le code ISBN-13 suivant : 978-2-7650-2457-6. 1. Faire la somme des chiffres en position impaire. 9 + 8 + 7 + 5 + 2 + 5 = 36 2. Faire la somme des chiffres en position paire et multiplier le résultat par 3. ( 7 + 2 + 6 + 0 + 4 + 7 ) x 3 = 78 3. F aire la somme des résultats obtenus aux deux premières étapes. Diviser le résultat par 10. ( 36 + 78 ) ÷ 10 = 11 reste 4 4. P rendre le reste de la division et soustraire ce reste à 10. Le résultat est le chiffre clé. 10 - 4 = 6 Source : « ISBN » ( 2009, 26 juillet ), dans Encyclopédie Wikipedia, sur le site Wikipedia. http ://fr.wikipedia.org/wiki/ISBN 4 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Le code ISBN Wikipédia est une encyclopédie multilingue, universelle, librement diffusable, disponible sur le web et écrite par les internautes grâce à la technologie wiki. Comme toute source d’information, elle doit être utilisée avec un esprit critique. Nom : _________________________________________________________ 4.2 C’est quoi ton code ? Lorsqu’il y a peu de gens autour de nous, il est facile de reconnaître chaque personne par son visage et sa voix. Or, avec des milliards d’habitants sur la planète, il est impossible de connaître l’identité de chacun ! Afin de s’assurer que les gens ne se font pas passer pour quelqu’un d’autre, on s’identifie par des chiffres qui répondent en fait à un code sécurisé. Viens le découvrir ! Les cartes de crédit et d’assurance sociale Les découvertes mathématiques sont nombreuses et, parfois, elles se trouvent sous notre nez sans que nous en soyons conscients. Lors de Show Math, vous avez vu que l’on pouvait coder des messages pour les rendre illisibles aux intrus. On peut aussi coder pour simplifier la gestion des inventaires, la gestion des commandes et la gestion de l’information. Étape 1 : En équipe de deux, vous devez lire les textes suivants et faire les exercices en lien avec votre sujet : les cartes de crédit et d’assurance sociale. Vous devez comprendre les mathématiques qui s’y cachent afin de pouvoir les expliquer aux autres membres de votre équipe. Étape 2 : Lorsque vous aurez bien compris votre sujet, vous devez vous préparer à le présenter à des élèves qui n’ont pas lu les textes. Chaque dyade doit remettre un plan écrit de sa présentation. Étape 3 : Faites votre présentation aux membres de votre équipe. Assurezvous qu’ils soient eux-mêmes capables d’expliquer les différents sujets et de faire les exercices. Vous devenez les enseignants de vos coéquipiers. Lorsque vos coéquipiers vous auront présenté leurs sujets, faites les exercices qui s’y rattachent pour vérifier votre compréhension. Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Les cartes | 1 Extrait 1 Les codes-barres sont lus par les numériseurs et les chiffres par les humains. Les cartes de crédits aussi contiennent des chiffres, seize en fait. Lorsque vous faites des achats sur Internet et que vous entrez votre numéro de carte, si vous faites une erreur en entrant les chiffres on vous dira que le numéro de la carte n’est pas valide. Ces chiffres ont une fonction bien spécifique : ils servent à vérifier la validité du code du produit ou si l’on veut ils servent de code de détection d’erreur. Que ce soit pour une carte d’assurance sociale, pour un code UPC ( Universal Product Code ) ou pour un numéro ISBN ( International Standard Book Number ), nous retrouvons une application simple des mathématiques tout à fait fascinante. Les cartes d’assurance sociale ( et certaines cartes de crédit ) Au Canada, chaque personne est identifiée par le gouvernement. La méthode utilisée pour nos cartes d’assurance sociale et certaines cartes de crédit a été développée par IBM. Pour la validation, la plupart des modèles de détection d’erreur utilisent ce qu’on appelle un chiffre-clé, souvent situé à l’extrémité droite de la série de chiffres. Les autres chiffres sont appelés « chiffres d’information » et peuvent être choisis au hasard, mais le chiffre-clé, lui, est calculé. De plus, les espaces n’ont aucune valeur, ils servent seulement à nous aider à lire les nombres. Cependant, la position des chiffres est d’une importance primordiale. Voyons avec l’exemple suivant : Employment and Emploi et Immigration Canada Immigration Canada SOCIAL INSURANCE NUMBER NUMÉRO D’ASSURANCE SOCIALE 324 217 694 PIERRE TREMBLAY SIGNATURE Pierre Tremblay En écrivant en gras les chiffres occupant des positions « impaires » à partir de la droite et en léger celles occupant des positions « paires ». 324 217 694 En additionnant les nombres en gras, on obtient : Le numéro d’assurance sociale est valide si le résultat est divisible par 10. Dans cet exemple, 40 est divisible par 10, le numéro est valide. Comment calculer le chiffre-clé ? Le procédé de validation nous indique comment le chiffre-clé est calculé. Avec un peu d’algèbre et en remplaçant le chiffre-clé par x dans les calculs, nous pouvons résoudre une simple équation en x. Par exemple, supposons que la suite des chiffres d’information de votre carte d’assurance sociale soit 22501008. Alors, votre numéro d’assurance sociale serait : 225 010 08x 3 + 4 + 1 + 6 + 4 = 18 et x est calculé comme suit. En multipliant par 2 chacun des chiffres occupant une position paire, on obtient : 2+5+1+0+x=8+x 3 + 4 + 1 + 6 + 4 = 18 4 324 217 694 4 + 0 + 0 + 1 + 6 = 11 19 + x 4 4 14 18 225 010 08x 0 0 16 + En additionnant les chiffres qui composent ces produits, on obtient : Pour que 19 + x soit divisible par 10, le chiffre x doit être 1 et le numéro d’assurance sociale doit être : 3 + 4 + 1 + 6 + 4 = 18 225 010 081 324 217 694 4 4 14 18 4 + 4 + 1 + 4 + 1 + 8 = 22 En additionnant les deux résultats : 3 + 4 + 1 + 6 + 4 = 18 324 217 694 4 4 14 + 18 4 + 4 + 1 + 4 + 1 + 8 = 22 40 2 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Les cartes Efficacité de la détection d’erreur Les deux erreurs les plus communes lors de l’entrée de chiffres sont : • L’entrée incorrecte d’un des chiffres ; • L’inversion de deux chiffres qui se suivent. Il n’existe aucune méthode qui puisse détecter toutes les erreurs, mais une méthode de détection efficace doit être capable de repérer les erreurs les plus courantes. La méthode d’IBM peut détecter si un seul chiffre à été changé, même lorsqu’il s’agit du chiffre-clé. Afin d’illustrer cette méthode, vérifions la carte de crédit ci-contre. En remplaçant le chiffre 7 par x, nous obtenons le numéro de carte : 4002 4002 1265 7021 0693 4002 1265 x021 0693 MONTH/YEAR EXPIRES La position du nombre x signifie qu’il doit être multiplié par 2 lors du procédé de validation. Selon la valeur de x, le nombre 2x pourrait être composé d’un ou de deux chiffres. Considérons les deux cas séparément. 12/16 Pierre Tremblay a ) S i 0 ≤ x < 5 ( alors 2x est composé d’un seul chiffre ). En appliquant le procédé IBM, la somme finale est 45 + 2x. Peu importe la valeur de x, il n’est pas divisible par 10 et alors une erreur est détectée. b ) S i 5 ≤ x ≤ 9 ( alors 2x est composé de deux chiffres ). Les deux chiffres composant x sont 1 et 2x - 10. En appliquant le procédé, la somme finale est 36 + 2x. Puisque x ≠ 7 et que 5 ≤ x ≤ 9, le résultat ne peut pas être divisible par 10. Une erreur est détectée. Le procédé d’IBM est très efficace pour détecter une erreur si un seul chiffre est entré incorrectement. Même s’il n’est pas totalement efficace pour détecter si deux chiffres ont été inversés, il peut en détecter quand même. Cette méthode détecte si deux chiffres ont été inversés lorsque les deux chiffres ne sont pas 0 et 9. Pourriez-vous déterminer pourquoi ? Source : Dagenais, Jocelyn ( été-automne 2006 ). « Codes numériques, Codes-barres ». Accromath [revue], Volume 1, sur le site Accromath. http ://accromath.uqam.ca/ Note : La section de cet article traitant des cartes d’assurance sociale est une traduction d’une partie de l’article « We’ve got your number » de Ted Lewis paru dans la revue Pi in the Sky de juin 2001. Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Les cartes | 3 Extrait 2 Depuis les tout premiers débuts de cette rubrique, à la fin de 2006, votre chroniqueur favori a reçu, en tout et pour tout, un grand total de une question sur les mathématiques. Une seule, en deux ans et demi. Et c’est bien dommage, parce qu’il y a beaucoup, beaucoup plus de maths dans notre quotidien qu’on ne le croit. Alors, faisons donc une petite pause de questions du lecteur cette semaine, si vous le voulez bien, le temps de vous montrer que vous avez, sans le savoir, des maths plein les poches... gnétisée, le serveur vérifie que le numéro saisi est valide en quelques étapes : Avec toutes les cartes ( débit, crédit, assurance sociale, etc. ) que l’homo numericus garde sur lui, et tous les numéros qu’elles comportent, on peut finir par angoisser. Qu’arriveraitil si, par exemple, quelqu’un tapait son numéro de carte de crédit sur un clavier en voulant acheter un produit en ligne, mais se trompait d’un ou de deux chiffres ? Pourrait-il donner par erreur le numéro de carte de quelqu’un d’autre ? Le vôtre ? - Enfin, il additionne les deux sommes obtenues précédemment. Fort heureusement, la réponse est non. Ou du moins, les chances sont très minces grâce à une petite astuce mathématique qui permet de détecter les erreurs. Les chiffres d’un numéro de carte de crédit, en effet, ne sont pas choisis au hasard, mais doivent se plier à une condition, qui est de donner un résultat précis à la suite d’une série d’opérations mathématiques - fort simples, qu’on se rassure. Cette petite merveille s’appelle « algorithme de Luhn », du nom du savant allemand Hans Peter Luhn ( 1896-1964 ), qui l’a inventé dans les années 50 alors qu’il travaillait pour IBM. Ce n’est pas une protection à toute épreuve, puisque des erreurs multiples peuvent passer à travers ses mailles, mais la plupart des méprises n’impliquent qu’un seul chiffre. Pour celles-là, l’algorithme de Luhn fait parfaitement l’affaire. Considérons donc ce numéro de carte de crédit fictif : 4580 7614 8015 9323. Quand on le tape sur un clavier, que ce soit pour acheter quelque chose en ligne ou parce que la bande de la carte est déma- Fait intéressant, ce code est également utilisé par le gouvernement fédéral pour nos numéros d’assurance sociale. Faites le test avec le vôtre, pour voir... - D’abord, il additionne les chiffres de rang impair ( soit le premier chiffre du numéro de la carte, plus le troisième, plus le cinquième, etc. ) en commençant à partir de la droite. - Ensuite, il multiplie par deux les chiffres de rang pair, puis additionne tous les chiffres des produits obtenus. Si un produit a deux chiffres, ceux-ci sont « séparés » : 16, par exemple, fera 1 + 6. Si la compagnie de crédit utilise cet algorithme de vérification - il existe des variantes -, les chiffres du numéro de carte de crédit seront agencés de telle façon que le résultat final sera un multiple de 10. Autrement, le serveur saura qu’il y a eu une erreur dans la saisie du numéro et refusera la transaction. Source : CLICHE, Jean-François ( 2009, 12 juillet ). « Mathématiques en format poche ». Le Soleil ( Québec ), sur le site Cyberpresse. http ://www.cyberpresse.ca/ 4 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Les cartes 4.2 C’est quoi ton code ? Exercices Pour les exercices de votre partie, soignez votre écriture et assurez-vous d’écrire une démarche complète et claire afin que les membres de votre équipe puissent l’utiliser comme solutionnaire pour se corriger. Exercices : Le code CUP 1. Est-ce que le code CUP du pot de beurre d’arachides est valide ? 0 68100 08329 3 2. Est-ce que le code CUP suivant est valide ? 0 67820 10654 8 3. Créez le code-barres de ce produit : une boîte de pâtes dont le code est 0 64200 11535 3. Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices | 1 4. Montrez que ce code est valide. 6 22687 00021 2 5. Quel est le chiffre-clé de ce code ? 0 67311 03011 2 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices Exercices : Le code ISBN 1. Est-ce que le code ISBN de ce livre est valide ? ISBN 2.7616.0534.9 Chiffres 2. Rangs Produits Montrez que le code ISBN de votre manuel de mathématiques est valide. Chiffres Rangs Produits Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices | 3 3. Quel doit être le chiffre-clé de ce code ISBN pour que celui-ci soit valide ? ISBN 2.266.02250 ? Chiffres Rangs 4 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices Produits Exercices : Les cartes de crédit et d’assurance sociale Est-ce que le numéro d’assurance sociale de M. Show Math est valide ? 1. Employment and Emploi et Immigration Canada Immigration Canada SOCIAL INSURANCE NUMBER NUMÉRO D’ASSURANCE SOCIALE 547 543 587 M. SHOW MATH SIGNATURE M.Show Est-ce que le numéro de carte de crédit de M. Show Math est valide ? 2. 4002 4413 0227 7061 9804 MONTH/YEAR EXPIRES 12/16 M.Show Math 4413 0227 7061 9804 Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices | 5 3. Quel est le dernier chiffre composant ce numéro d’assurance sociale ( le chiffre-clé ) ? Employment and Emploi et Immigration Canada Immigration Canada SOCIAL INSURANCE NUMBER NUMÉRO D’ASSURANCE SOCIALE 8 012 345 672 8 M. SHOW MATH SIGNATURE 4. M.Show Quel est le dernier chiffre composant ce numéro de carte de crédit ( le chiffre-clé ) ? 4002 4458 3861 7502 432 MOIS/ANNÉE EXPIRATION 12/16 M.Show Math 4458 3861 7502 6 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices Avez-vous bien compris ? Maintenant que vous avez écouté les présentations de vos coéquipiers, assurez-vous que vous avez bien compris tous les sujets avec les exercices suivants. 1. Le code ISBN d’un roman se lit comme suit : 2.02.042785.0. Est-ce que le code ISBN de ce roman est valide ? Chiffres Rangs Produits Est-ce que le code CUP de ce jus de légumes est valide ? 2. 0 67311 03011 9 Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices | 7 3. 4. Se pourrait-il qu’un chiffre soit changé sans que l’erreur ne soit détectée ? Prenons le numéro de carte de crédit 4413 0227 7061 9804. Prenons le 7 et remplaçons-le par x. Vérifiez quelle valeur peut prendre le x, entre 0 et 9, sauf 7, pour qu’une erreur soit détectée. Créez le code-barres de ce produit : un nettoyant antibactérien dont le code est 8 54077 00078 0. 8 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices Est-ce que ce code est valide ? 8 54077 00078 0. 5. 6. Voici un numéro de carte d’assurance sociale. Le dernier chiffre est illisible. Quel est-il ? 301 452 08x Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices | 9 Curieux ? Familiarisez-vous avec la notation binaire en lisant l’annexe Écrivez les 10 premiers nombres naturels en notation binaire. 7. Notation décimale Notation binaire 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Écrivez le nombre 235 en notation binaire. 8. 10 | Cahier de l’élève | 4.2 C’est quoi ton code ? | Exercices 4.2 C’est quoi ton code ? Annexe – La notation binaire Extrait Ceux qui ont vu le film « La Matrice » se rappellent des suites constituées de chiffres 0 et 1 qui défilent sur l’écran presque interminablement, comme par exemple 10011100100001101010111111. Beaucoup appellent cela un « nombre binaire », mais cette appellation est mal choisie, mieux vaut l’appeler « écriture binaire d’un nombre naturel ». Pour mieux comprendre cette écriture bizarre, faisons un petit détour. Ce texte est extrait d’un blogue. Il ne s’agit donc pas d’un article scientifique, mais plutôt d’une vulgarisation de la notation binaire par Bernhard Elsner, enseignant de mathématiques. Les nombres naturels Les nombres naturels sont les premiers que nous avons appris à l’école : zéro, un, deux, trois, quatre... Il y en a une infinité, car à chaque nombre on peut ajouter 1 : zéro = 0, un = 1, deux = 1 + 1, trois = 1 + 1 + 1, quatre = 1 + 1 + 1 + 1, etc. Cette écriture en forme de somme est essentiellement la même que l’écriture primitive par bâtons qu’on trouve sur les murs des prisons : par exemple |||| pour quatre ou |||| ||| pour huit. Elle prendrait trop de place pour des grands nombres. Pour éviter cela, on utilise une ruse, que j’illustre d’abord par quelque chose que tout le monde connaît et utilise : Le système décimal Il fonctionne comme suit. Nous convenons que les dix premiers nombres ( zéro, un, deux, trois, ..., huit, neuf ) sont représentés par les dix symboles 0, 1, 2, 3, ..., 8, 9. Nous convenons que le onzième nombre, à savoir le 9 + 1 ou encore le dix, est représenté par la juxtaposition de 1 et de 0 : donc 10. On donne une règle pour les autres juxtapositions en utilisant les puissances de 10. Voici deux exemples : 236 = 2 x 102 + 3 x 10 + 6 et 190237 = 1 x 105 + 9 x 104 + 0 x 103 + 2 x 102 + 3 x 10 + 7 Il n’est pas difficile de montrer que tout nombre naturel peut s’écrire dans ce système en n’utilisant que dix chiffres. Le fait qu’on ait pris dix chiffres est un pur hasard, certainement lié au fait que nous comptons dix doigts. Cela fonctionnerait de la même manière si nous nous étions contentés par exemple de sept chiffres ; dans ce cas-là, la juxtaposition 10 signifierait le nombre sept et 236 signifierait 2 x 102 + 3 x 10 + 6 ( c’est-à-dire 2 x 49 + 3 x 7 + 6 dans notre système décimal habituel ). Dans toutes les langues que je connais, il y a les noms particuliers « onze » et « douze » ; on dit « vingt-deux », mais on ne dit pas « dix-deux », on dit « douze ». Cela montre qu’il fût un temps où nous ne comptions pas en dizaines, mais en douzaines. Annexe : La notation binaire | 4.2 C’est quoi ton code ? | 1 Le système binaire Exemples de passage d’un système à l’autre Maintenant, au lieu de prendre dix chiffres, nous nous contentons du minimum syndical, des deux chiffres 0 et 1. C’est vraiment le minimum, car avec un seul chiffre, nous ne pourrions pas aller très loin, nous serions restreints à la notation primitive par bâtons ||||. Résumons par deux exemples les règles qui permettent de passer du système binaire au système décimal : La juxtaposition 10 signifie alors le nombre deux et 101 signifie 1 x 102 + 0 x 10 + 1, c’est-à-dire 1 x 4 + 0 x 2 + 1, donc cinq dans notre système décimal habituel. Écrivons quelques nombres naturels dans les deux systèmes, binaire suivi de décimal : 0 est 0, 1 est 1, 10 est 2, 11 est 3, 100 est 4, 101 est 5, 110 est 6, 111 est 7, 1000 est 8, etc. 1 000 000 est 26 = 64, 10 000 000 est 27 = 128, 10 000 000 000 est 210 = 1024 ( un méga ). Ces derniers nombres sont très familiers en informatique. C’est simplement parce que les ordinateurs utilisent le système binaire pour compter. En effet, la manière la plus simple pour communiquer avec une machine, c’est de lui donner seulement deux signaux ( et pas trois ou plus ), comme oui/non, comme on/off, comme gauche/droite ou comme haut/bas, etc. Soit n = 10110, un naturel écrit dans le système binaire. Alors, dans le système décimal c’est le nombre : n = 1 x 24 + 0 x 23 + 1 x 22 + 1 x 21 + 0 x 20 = 1 x 16 + 0 x 8 + 1 x 4 + 1 x 2 + 0 x 1 = 22 Soit m = 1101, un naturel écrit dans le système décimal ( ! ). Pour le transformer en écriture binaire, nous devons d’abord trouver la plus grande puissance de 2 qui « rentre » dans m. Nous savons que 210 = 1024 et que 211 = 2048. Donc 210 est la plus grande puissance de 2 qui « rentre » dans 1101 et ainsi l’écriture binaire de m nécessitera onze chiffres, le premier étant 1. Nous avons m = 210 + 77. La plus grande puissance de 2 qui « rentre » dans 77 est 26 = 64. On est passé directement de la dixième puissance à la sixième ; les trois puissances « intermédiaires » ( neuvième, huitième, septième ) sont représentées par des zéros. Donc, l’écriture binaire de notre nombre commence par les cinq chiffres m = 10001. On poursuit de la même manière : 77 = 26 + 13 ; la plus grande puissance de 2 qui « rentre » dans 13 est 23 = 8. Puis 13 = 23 + 5 ; la plus grande puissance de 2 qui « rentre » dans 5 est 22 = 4. Le dernier reste est 1 = 20. Ainsi, nous obtenons m = 10001001101 ( notation binaire ). Pour nous assurer de notre dernier résultat, faisons le test et retransformons l’écriture binaire en écriture décimale. Le nombre m = 10001001101 en binaire devient en décimal : m = 1*210 + 0*29 + 0*28 + 0*27 + 1*26 + 0*25 + 0*24 + 1*23 + 1*22 + 0*21 + 1*20 donc m = 1024 + 64 + 8 + 4 + 1 = 1101 ( en notation décimale ). Compris ? Et n’oubliez pas ! Il y a 10 sortes de gens au monde : ceux qui comprennent la notation binaire et ceux qui ne la comprennent pas ;- ). MathOMan ( vendredi 12 septembre 2008 ). « La notation binaire », dans Le Blog des Maths [blogue]. http ://www.mathoman.com/index.php/43-la-notation-binaire 2 | Annexe : La notation binaire | 4.2 C’est quoi ton code ?