Nicolas Peyrac :
« Il faut oser vivre ses rêves »
travaillé avec Madonna.
« À l’époque, je doutais de
tout. Et quand ces artistes,
qui ont fréquenté des stars
de la pop musique, se sont
intéressés à mon travail,
cela m’a redonné l’envie de
créer. »
La passion des mots
Autre tournant dans sa vie,
l’adoption en 2004 avec sa
compagne Pascale d’une
petite fille en Chine. Un
long périple vers un grand
amour dont il construit
aujourd’hui le récit comme
un journal de bord – qui
devrait être publié très pro-
chainement. Cette passion
pour l’écriture n’est pas
nouvelle puisque Nicolas
Peyrac est déjà l’auteur de
trois romans : Qu’importe
le boulevard où tu m’at-
tends (éd. Alain Stanké,
1994), J’ai su dès le pre-
mier jour que je la tuerais
(éd. l’Archipel, 2006) et
Elsa (éd. Hugo&Cie, 2009).
Depuis son retour en
France en 2006, ce chan-
teur compositeur aux
multiples talents partage
sa vie entre la Bretagne
et Vincennes. « C’est une
vraie chance de pouvoir
vivre ici, à quelques pas
de Paris et du bois. Quand notre fille
était plus petite, je l’emmenais à pied
à l’école, nous allions au vieux manège
de bois place de l’Hôtel de Ville à Noël,
au marché… J’adore l’ambiance qui
règne à Vincennes, nous avons tous les
avantages d’une grande ville tout en
ayant la sensation de vivre dans un vil-
lage. » Une ville qui lui permet de res-
ter proche de la capitale tout en profi-
tant d’un lieu calme pour se ressourcer.
Car son agenda déborde aujourd’hui de
demandes, pour la promotion son nouvel
album et surtout pour sa nouvelle tour-
née, qui le mènera sur toutes les routes
de France – avec tout de même une halte
parisienne, le 30 janvier à L’Européen.
Armelle Nébilon
S
o far away from
L. A. résonne encore
dans nos esprits comme
une douce nostalgie des
années 70. Si les fans lui
réclament toujours ce titre,
Nicolas Peyrac s’étonne
qu’on résume souvent
sa carrière à seulement
quelques chansons (Et
mon père, Je pars, deux
tubes sortis en 1975). Lui
n’est pas nostalgique et se
refuse à utiliser ses tubes
comme un fonds de retraite
inépuisable. « Vous ne
me verrez jamais sur ces
tournées rétro à chanter
en boucle la même chan-
son », insiste le chanteur.
Bien sûr, les aficionados
retrouveront dans son nou-
vel album, Du Golden Gate
à Monterey, dix de ses plus
grands standards réac-
tualisés, mais ils pourront
surtout découvrir, en plus
d’un DVD documentaire,
quatorze nouveaux titres à
son image. Des chansons
touchantes et sincères où
il fait part notamment de
sa nouvelle devise de vie :
oser vivre ses rêves.
Longue escale à Montréal
« J’ai enregistré cet album
– le 18e de ma carrière –
comme lors d’un concert. Je voulais
retrouver cette ambiance magique du
groupe. » Un album qu’il a donc construit
avec ses amis musiciens, compagnons
depuis plus de dix ans, mais qui a pu
voir aussi le jour grâce à la rencontre
de deux anges. « Quand je suis parti à
Montréal en 1993, j’en avais marre de
Paris. J’avais besoin de laisser derrière
moi ces fantômes de ma vie personnelle,
de devenir un être neuf, dans un autre
pays », explique Nicolas Peyrac. C’est
là bas qu’il rencontre deux artistes qui
vont lui redonner confiance en lui : Will
Jennings, auteur notamment du célèbre
tube de Céline Dion « My Heart Will
Go on » pour le film Titanic, et le gui-
tariste Bruce Gaitsch, qui a notamment
À l’occasion de la sortie de son
nouvel album,
Du Golden Gate
à Monterey
, rencontre avec le
chanteur et auteur Nicolas Peyrac,
vincennois depuis cinq ans.
Bio express
1949: naissance à Rennes
1973: premier 45 tours, Entre
l’ombre et la lumière
1975: premiers grands succès avec
So far away from L. A., Et mon père
1983 : Chevalier des Arts et des
Lettres
2006: installation à Vincennes
© Studio Plaire
16 • Vincennes Décembre 2011
PORTRAIT