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Louisa Hanoune à BÉjaÏa
“Décréter le 8 mai jour férié et jour du sacrifice”
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a choisi la ville de Béjaïa pour
commémorer, samedi dernier, les événements du 8 Mai 1945 en animant un meeting à la maison de la culture
Taous-Amrouche. Dès l’entame de son intervention, l’oratrice annonce qu’une marche a été organisée à Sétif
par la fondation du 8-Mai-1945.
Une manifestation, précise-t-elle, placée par les organisateurs en signe de fidélité aux martyrs, à leurs sacrifices
et leurs aspirations avant de s’étaler longuement sur cette date historique. “Le 8 Mai 1945 est un tournant dans
le déclenchement de la guerre de Libération nationale”, a-t-elle soutenu. “Notre indépendance, arrachée au prix
fort, a un contenu. Celui de la paix, du pain et de la liberté garanti par la Révolution. Il s’agit de vivre dans
l’espoir et la liberté en exploitant nos ressources pour bâtir notre pays”, ajoute-t-elle en substance.
Sur ce chapitre relatif à l’histoire, Mme Hanoune a évoqué le dernier livre de Saïd Sadi au sujet du colonel
Amirouche. “L’histoire est aux historiens”, a-t-elle clamé à ce sujet tout en soutenant qu’“on a besoin de cette
confrontation entre témoins et acteurs pour l’écriture de notre histoire”. Une écriture de l’Histoire qui doit être,
estime-t-elle, scientifique et rationnelle.
L’autre personnalité politique à avoir subi les foudres sans ambages, le porte-parole du MAK, Ferhat M’henni.
“Le MAK ne représente pas les habitants de la Kabylie, et les martyrs de la guerre de Libération nationale de
cette région ont versé leur sang pour l’indépendance de toute l’Algérie”, martèle-t-elle en substance avant
qu’elle ne soit chahutée par une partie de l’assistance qui scandait “Kabylie autonome”. Le volet économique
est l’autre axe sur lequel est intervenu l’oratrice qui est contre la signature de l’accord économique avec l’Union
européenne. “La privatisation de la propriété nationale a déstructuré l’économie du pays”, déclare-t-elle avant
de soutenir que “la crise financière mondiale n’a pas eu d’impact sur l’économie nationale”.