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Meeting régional de la porte-parole du PT à Oran
Hanoune : qui tient les rênes du pouvoir ?
Le dernier meeting de la SG du PT, Louisa Hanoune, qui s’est déroulé hier à Oran, a été marqué par un discours
fleuve de près d’une heure trente minutes dans une salle de cinéma comble. Un discours prononcé devant des
militantes et militants venus de plusieurs wilayas de l’Ouest et durant lequel quasiment aucun secteur, aucun
ministre ne sera épargné par les critiques acerbes de l’oratrice.
La gouvernance politique, économique, l’absence d’anticipation et de projection, et la collusion entre des
intérêts strictement privés et certains cercles du pouvoir dans l’État ont été décriés violemment par Louisa
Hanoune, et ce, pour aboutir finalement à l’une de ses plus lourdes interrogations venant de sa part, à savoir :
“Le président Bouteflika aurait-il changé d’orientation économique ?”
“Si cela était le cas, la règle veut que le peuple en soit informé et que cela soit dit”, lâchera-t-elle à la fin de son
allocution.
Une interrogation qui reviendra à deux reprises et qui ne pourra être clarifiée par les journalistes présents ayant
souhaité poser des questions à la patronne du PT, mais qui s’y refusera. Pourtant des élus du PT avaient affirmé
aux journalistes que celle-ci donnerait bien un point de presse au terme de son meeting.
Dès lors, d’aucuns s’interrogent de savoir si la question du “cap économique” du chef de l’État, lorsqu’il est mis
en parallèle avec la gestion de certains secteurs et ministères, notamment ceux de la Santé, de l’Économie, des
Transports, ou encore de l’Enseignement supérieur, ne revenait pas, pour Louisa Hanoune, à poser
indirectement la question de savoir qui tient les rênes du pays, ou encore la fameuse question de vacance du
pouvoir évoquée souvent par l’opposition ?
La SG du PT, qui dira de son parti “nous sommes un parti responsable”, dénoncera avec vigueur ce qui est pour
elle porteur de grand danger, bien plus que le terrorisme, c’est le système où l’on assiste à la collusion des
intérêts privés, de l’argent privé jusque dans les sphères de l’appareil d’État. Et de dire : “C’est l’État qui est
gangrené de l’intérieur…” Et de rajouter que ces nouveaux oligarques ou affairistes avaient des appétits
“voraces” à la manière russe et égyptienne, dira encore l’oratrice.
Pour appuyer ses propos, elle donnera en exemple les pressions pour faire annuler la règle des 51/49%, les
marchés octroyés exclusivement à certains qui se retrouvent avec des monopoles pouvant remettre en cause
des acquis sociaux comme la santé gratuite ou autres.
L’intervenante dénoncera encore les tentatives et pressions de certains pays partenaires européens touchés par
la crise économique, qui ne visent que leurs propres intérêts. Et si pour Louisa Hanoune le ministre des Affaires
étrangères a bien fait de dénoncer l’ingérence de l’UE, elle estimera que cela n’est pas suffisant et qu’il faut
aller bien au-delà.
D. L
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