Manuel d’identification des principales lésions anatomo-morphologiques et des principaux parasites externes des anguilles Anguillette stade VII dont les branchies sont entièrement envahies par des kystes parasitaires (P. Elie) Patrick Girard et Pierre Elie Etude Cemagref n°110 Janvier 2007 Manuel d’identification des principales lésions anatomo-morphologiques et des principaux parasites externes des anguilles Par * Patrick GIRARD Docteur Vétérinaire Consultant en Environnement Aquatique Pierre ELIE* Directeur de Recherche Cemagref de Bordeaux Remerciements : Ce travail a été réalisé grâce au soutien financier du programme européen « Interreg » dans le cadre du programme Indicang. Avec tous nos remerciements aux Collègues et Organismes suivants qui ont mis gracieusement à notre disposition les clichés photographiques qui illustrent ce manuel : P. BOURY, D. BUCKE, CEMAGREF, G. CSABA, EAFP, G. FAZIO, S. FEIST, GDSAA, G. GIORGETTI, J.P. GISLARD, INRA, L. ITBISSEM, N. KECK, T. POPPE, H.J. SCHLOTFELDT, N. SUSPERREGUI. Ainsi qu’à madame Patricia MARTIN qui a mis en forme ce document de travail. Référence de document : Girard P. et Elie P. 2007 : Manuel d’identification des principales lésions anatomo-morphologiques et des principaux parasites externes des anguilles (81 pages) - CEMAGREF / Association « Santé Poissons Sauvages ». Etude Cemagref n°110 - Groupement de Bordeaux * Association « Santé Poissons Sauvages » SOMMAIRE I Présentation du manuel II Grille de description des anomalies et parasites Comment utiliser la grille de description Grille de description des anomalies et parasites III 5 8 10 Les principales lésions anatomo-pathologiques rencontrées Absence d’organes (AO) 12 Altération de la couleur (AC) 14 Anus rouge ou saillant (US) 15 Bulle de gaz (BG) 16 Déformation, difformité et malformation (AD) 18 Erosion (ER) 20 Etat pathologique multiforme (ZO) 22 Hémorragie (HE) 23 Hypersécrétion de mucus (SM) 25 Lésions branchiales (LB) Nécrose, érosion branchiale (NE) 26 Kystes branchiaux (KY) 27 Hyperplasie et congestion branchiale (CH) 28 Lésions oculaires (LB) Hémorragie oculaire (HE) 29 Gros yeux ou Exophtalmie (EX) 30 Ulcère cornéen (UL) 31 Perte d’œil ou énucléation (AO) 32 Parasitisme oculaire (PA) 33 34 Opacité (CO) Maigreur (AM) 35 Masse et « grosseur » (AG) 36 Nécrose (NE) 38 Ulcère hémorragique (UH) 39 IV Les principaux parasites externes Crustacés (PC) 41 Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) (PH) 45 Mycose ou « mousse » (PM) 47 Point blanc (PB) 49 V Quelques conseils pour les examens des poissons et la description des anomalies 52 VI Conseils pour le conditionnement des échantillons à analyser 54 VII Modèles de fiches de saisie des informations Comment renseigner les fiches de saisie « pathologie » 56 Les fiches de saisies Fiche de renseignements généraux 59 Fiche de saisie « Pathologie » individuelle 60 Fiche de saisie « Pathologie » générale 61 Exemple de saisie 63 VIII Conservation et conditionnement des échantillons 66 IX Evaluation de l’état de fraîcheur initiale avant analyse 69 X Expédition des échantillons 71 XI Glossaire - sigles - abréviations 73 XII Adresses utiles 81 I. PRESENTATION DU MANUEL Devant la rareté des connaissances relatives à l’état sanitaire des fractions de populations de l’anguille européenne, espèce jugée par la commission européenne en dehors de ses limites de sécurité biologique, nous avons essayé de concevoir ce manuel comme un outil d’aide à la description et à l’identification des principales lésions et des principaux parasites des anguilles. Elaboré dans le cadre du programme Indicang, il est destiné à tous les acteurs de terrain travaillant sur l’anguille. Objectifs L’élaboration de ce manuel répond à quatre objectifs majeurs : 1) : l’évaluation de l’état de santé des fractions de populations d’anguilles des différents bassins versants composant son aire de répartition, 2) : le diagnostic de la qualité globale des habitats et/ou des milieux encore peuplés par cette espèce, 3) : la prise standardisée des informations sur le terrain au moment de l’échantillonnage ou de l’observation des individus, 4) : le transfert des connaissances acquises. Description du contenu du manuel Le manuel repose sur deux supports principaux : 1) : des fiches techniques qui décrivent les principales lésions externes (15 fiches) et les parasites les plus fréquents des anguilles (4 fiches). 2) : différents exemples de fiches de saisie d’informations soit pour un individu, soit pour un groupe d’individus, ainsi que la manière de les renseigner. Description des fiches techniques 1) : Les fiches « Lésions » Pour chacune des 15 lésions anatomo-morphologiques externes présentées dans le manuel, apparaissent les rubriques suivantes, une définition, la description des lésions, les principales causes responsables avec une orientation de diagnostic, des illustrations. Les lésions décrites sont : absence d’organe - altération de la couleur - anus rouge ou saillant - bulle de gaz - déformation - érosion - état pathologique multiforme - hémorragie hypersécrétion de mucus - lésions branchiales - lésions oculaires - maigreur - masse et grosseur - nécrose - ulcère (hémorragique). 5 2) : Les Fiches « parasites » Pour chacun des 4 parasites ou groupes parasitaires décrits, apparaissent les rubriques suivantes : l’agent parasitaire, les symptômes et les lésions induites, les conditions épidémiologiques, des illustrations. Les parasites décrits sont : les « points blancs » - les mycoses (« mousse ») - les crustacés (Lernées, Argules, Ergasilus, Paragnathia) - les Hirudinés (Piscicola geometra). Les termes qui apparaissent en gras et magenta sont listés dans le glossaire. Description des fiches de saisie Il existe 3 modèles complémentaires : 1) : des fiches de renseignements généraux qui permettent de préciser : le cadre de l’étude, la localisation et la période concernée; les coordonnées du ou des intervenants; des informations sur la pêche et les captures; les caractéristiques physico-chimiques du milieu; les pollutions éventuelles; des informations sanitaires sur les poissons : présence ou non de poissons morts ou malades, … 2) : des fiches de saisie individuelle qui renseignent sur le cadre de l’étude et qui donnent des informations anatomo-morphologiques et parasitaires; 3) : des fiches de saisie par lots de 20 ou 30 individus : cadre de l’étude et toutes informations « classiques » qui sont recensées dans un tableau récapitulatif (biométrie, sexe, stade, lésionsparasites, etc.). Le manuel se conclut par la manière d’utiliser les informations récoltées, par un glossaire et par un carnet d’adresses utiles. 6 II. GRILLE DE DESCRIPTION DES ANOMALIES ACCOMPAGNEES DE CHAQUE CODE ET COMMENT L’UTILISER La grille se compose de trois parties : Dans la partie supérieure de la grille sont recensées : - dans la colonne de gauche les 15 lésions anatomo-morphologiques d’intérêt écopathologique majeur, susceptibles d’être observées chez les anguilles. En face de chacune d’entre elles, un code à 2 lettres est précisé (exemple : Etat pathologique multiforme = ZO) ; - dans la colonne de droite les 17 localisations anatomiques principales où sont susceptibles d’être observées les différentes lésions anatomo-morphologiques. A chacune d’entre elles correspond un code à 1 lettre (exemple : Corps = C). La définition, la description, les causes principales et les illustrations, ainsi que d’éventuelles remarques particulières se rapportant à chacune de ces altérations sont présentées dans le manuel d’identification. Dans la partie médiane de la grille sont mentionnés respectivement : - dans la colonne de gauche, les abondances, c’est-à-dire le nombre (N) d’une même lésion observée sur un même individu. Les abondances sont réparties en 5 classes allant de « absence » (i.e. 0 lésion) à « abondance très forte » (i.e. plus de 10 lésions identiques); - dans la colonne de droite, le taux de recouvrement estimé, c’est-à-dire la surface (S2) occupée par une même lésion observée sur un même individu. Les taux de recouvrement sont répartis en 5 classes allant de « recouvrement nul » (i.e. intégrité corporelle totale) à « taux de recouvrement très fort » (i.e. plus de 20% de la surface corporelle occupée par la même lésion). Pour chaque classe d’abondance ou de taux de recouvrement, une notation est attribuée qui définit ainsi une classe de qualité (« Ql »). La notation va de 0 (= 0 lésion / intégrité corporelle totale) à 4 (= plus de 10 lésions identiques / plus de 20% de la surface corporelle occupée par la même lésion sur le même individu). Dans la partie inférieure de la grille sont recensés : - dans la colonne de gauche les principaux groupes parasitaires externes, cutanés ou branchiaux (= macroparasites), visibles à l’œil nu. En face de chacun d’entre eux, un code à 2 lettres est précisé (exemple : Point blanc = PB) ; - dans la colonne de droite, les abondances parasitaires relatives (Ab) d’un même groupe de parasites observés sur un même individu. Pour chaque classe d’abondance parasitaire, une notation est attribuée qui définit une classe de qualité (« Ql »). La notation va de 0 (= 0 parasite) à 4 (= abondance parasitaire très forte). 8 Cette grille permet de saisir aisément sur les différentes fiches de saisie « pathologie », individuelle ou générale et selon une codification à 4 signes (3 lettres et 1 chiffre) : - les lésions observées, leur localisation et leur abondance ou leur taux de recouvrement - les macroparasites et leur abondance respective Exemples : - une anguille présente 4 ulcères hémorragiques répartis à la surface du corps. La codification correspondante sera : UHC2 - une anguille présente des lésions de mycose sur quasiment la moitié du corps. La codification correspondante sera : PMC4 - une anguille présente une tumeur au niveau de la mâchoire. La codification correspondante sera : AGM1 - une anguille présente une infestation parasitaire matérialisée par quelques points blancs, disséminés sur le corps. La codification correspondante sera : PBC2. - une anguille présente une lésion oculaire (sans précision particulière de sa nature) très importante. La codification correspondante sera : LOY4 9 GRILLE DE DESCRIPTION DES LESIONS D’INTERET ECOPATHOLOGIQUE MAJEUR Lésions anatomo-morphologiques Code Localisations anatomiques Absence d’organe Altération de la couleur Anus rouge ou saillant Bulle de gaz Déformation, difformité Erosion Etat pathologique multiforme Hémorragie Hypersécrétion de mucus Lésions branchiales : - nécrose, érosion - kyste - congestion Lésions oculaires : - hémorragie - exophtalmie - ulcère - perte d’oeil - parasitisme Maigreur Masses et grosseurs Nécrose Ulcère (hémorragique) AO AC US BG AD ER ZO HE SM LB NE KY CH LO HE EX UL AO PA AM AG NE UH Corps Tête Bouche Mâchoire Œil Branchie Fente branchiale Nageoire principale Nageoire pectorale Nageoire caudale Abdomen Dos Colonne vertébrale Flanc Ligne latérale Pédoncule caudal Orifice anal Code C T G M Y B O N P Q A H V F L K U Importance des lésions : Abondance/nombre/degré d’altération (N) Absence : N = 0 Abondance/altération faible : N < 3 Abondance/ altération moyenne: N = 4-6 Abondance/ altération forte : N = 7-10 Abondance/ altération très forte: N = > 10 Ql 0 1 2 3 4 Taux de recouvrement (S2) Recouvrement nul : S2 = 0% Recouvrement faible : S2 < 5% Recouvrement moyen : S2 = 5-10% Recouvrement fort : S2 = 10-20% Recouvrement très fort : S2 >20% Ql 0 1 2 3 4 Parasitisme : Parasitisme externe Point blanc Mycose (« mousse ») Crustacés Hirudinés (Piscicola geometra) Autres Abondance parasitaire (Ab) PB PM PC PH PX Absence Abondance faible Abondance moyenne Abondance forte Abondance très forte Ql 0 1 2 3 4 10 III. LES PRINCIPALES LESIONS RENCONTREES Absence d’organes (AO) Définition – Description Perte, manque, défaut de tout ou partie d’un organe soit d’origine traumatique ou pathologique, soit en raison d’une malformation due à l’arrêt du développement des organes pendant l’embryogenèse. L’absence peut être : - totale = aplasie - partielle = hypoplasie. Dans ce dernier cas, l’organe est plus petit et compte moins de cellules que l’organe normal. Remarques Aplasie et ablation totale d’un organe, d’origine traumatique par exemple sont parfois impossibles à différencier. Causes principales : orientation de diagnostic - Prédation, traumatismes - Parasitisme (peau) - Amputation (queue) : passage dans turbine de centrale hydroélectrique - Septicémies bactériennes (écailles, nageoires) - Maladies héréditaires ou génétiques Illustrations Anguille : perte de l’extrémité de la région caudale (Pierre ELIE) 12 Illustrations - Absence d’organes (AO) - Suite Anguille : énucléation (G. FAZIO) Absence de nageoire pectorale et d'une partie de la lame operculaire chez une anguillette (P. ELIE) Anguille : perte d'extrémité caudale suite nécrose (P. BOURY) 13 Altération de la couleur (AC) Définition Modification partielle ou totale du patron normal de la pigmentation des tissus pour une espèce ou un stade donné. Description Chez l’anguille, deux états sont à considérer : - coloration anormale, - décoloration ou coloration terne Causes principales : orientation de diagnostic - biologiques : infections virales, bactériennes, parasitaires (myxosporidies, microsporidies) - physiologiques : stress (captures) - physiques : hypoxie, excès de CO2, sursaturation gazeuse, minéralisation insuffisante de l’eau - accidentelles : hémorragies, traumatismes, irritations, cécité - génétique : maladies héréditaires - nutritionnelles : carences vitaminiques Illustrations Décoloration ou coloration terne = albinisme (J.P. GISLARD) Anomalie pigmentaire chez une anguillette (P. ELIE) Anguille : tache jaune (N. SUSPERREGUI) 14 Anus rouge ou saillant (US) Définition Inflammation de l’anus avec, éventuellement, prolapsus anal. Description Zone hémorragique ou inflammatoire anale ou péri anale, comprenant une extériorisation partielle ou totale de l’anus. Causes principales : orientation de diagnostic - infections virales ou bactériennes - infections parasitaires (Lernea cyprinacea, Anguillicola crassus) - ingestion de corps solides (écrevisses) Illustrations Anus hémorragique chez une anguille argentée mâle (P. ELIE) Anus saillant et hémorragie périanale (GDSAA) Anus et nageoire hémorragique chez une anguille argentée mâle (P. ELIE) 15 Bulle de gaz (BG) Définition Présence sous la peau, sur les nageoires, à l’intérieur des yeux, sur les lamelles branchiales de microbulles de gaz provoquées par une sursaturation gazeuse de l’eau en azote et, plus rarement en CO2. Description Les microbulles de gaz sont visibles à l’œil nu ou à la loupe et, dans les cas extrêmes, la peau crépite au toucher. Causes principales : orientation de diagnostic La sursaturation de l’eau en gaz s’observe sous les chutes d’eau, à l’arrivée d’eau souterraine sous pression, lors de formation de glace et/ou de fonte des neiges et lors de croissance rapide d’algues (bloom phytoplanctonique par exemple). Remarques : • Dans la nature, ce phénomène est fréquent lors de la fonte des neiges en zones de moyenne montagne ainsi qu’au pied des chutes d’eau (cascades, aval de barrages). Il s’observe également sur des poissons vivant dans des milieux alimentés par des sources artésiennes. • Ne pas confondre : Les bulles de gaz sous-épidermiques qui sont liées à une sursaturation gazeuse de l’eau (effet pathogène) et les bulles d’air des chambres operculaires qui sont captées par une anguille lorsqu’elle est en apnée en dehors de l’eau (fonction physiologique). 16 Illustrations - Bulle de gaz (BG) Anguille jaune : présence de bulle de gaz sous-operculaire (G. CSABA) Emphysème sous-cutané (INRA) Anguillette en apnée avec ses deux bulles d'air dans l'espace operculaire ( P.ELIE) 17 Déformation, difformité et malformation (AD) Définition et description Anomalies morphologiques d’un organe ou d’une partie du corps se manifestant par des modifications de la forme, des proportions ou de l’aspect par rapport à la normale, et qui peuvent être : - acquises au cours de la vie du poisson = déformations - congénitales ou d’origine génétique (présentes à la naissance) consécutivement à un trouble du développement d’un organe pendant la phase embryonnaire = malformations. NB : A l’œil nu, il est quasiment impossible de différencier les deux anomalies. Localisations - Colonne vertébrale : lordose (courbure ventrale), scoliose (courbure latérale), xyphose (courbure dorsale) - Tête : brachycéphalie = tête anormalement petite (« tête de boxeur ») Ces déformations peuvent se localiser aussi au niveau des opercules, mâchoire et nageoires. Causes principales : orientation de diagnostic - Composés organochlorés (pesticides, herbicides), métaux lourds (Cd, Pb) - Parasitisme à Myxosporidies - Virus, bactéries, toxines algales - Séquelles de fractures, traumatismes (capture, prédation) - Tumeurs - Alimentation inadaptée, carences vitaminiques - Désordres neuromusculaires - Facteurs physiques : sursaturation gazeuse, hypoxie, température trop faible, salinité, radioactivité, chocs électriques. Illustrations Déformation de la colonne vertébrale d'un chevesne (P. GIRARD) Déformation de la colonne vertébrale d'une brème (P. ELIE) 18 Illustrations - Déformation, difformité et malformation (AD) – Suite Déformation de la mandibule chez une anguille (P. ELIE) Déformation de la mâchoire inférieure de chevesnes (P. GIRARD) Déformation de la colonne vertébrale de Boops boops – I. LOUIZ 19 Erosion (ER) Définition Lésion de la peau ou des muqueuses caractérisée par la destruction généralement lente et progressive des tissus superficiels(*) suite à une lésion pathologique ou traumatique avec un risque éventuel de surinfection. (*) : L’érosion peut être profonde s’il y a destruction de la couche basale des épithéliums de revêtement. NB : Le terme érosion est également utilisé lorsqu’il y a nécrose de la partie distale des nageoires. Description La couche superficielle du tégument est endommagée ou manquante, laissant apparaître le tissu sous-cutané sous-jacent. Causes principales : orientation de diagnostic - Bactérioses - Parasites externes - Carences nutritionnelles ou vitaminiques - Facteurs environnementaux défavorables - Pollutions chimiques : HAP brut, Cd - Brûlures (U.V. solaires), engins de capture Illustrations Erosion cutanée face dorsale (N. KECK) 20 Illustrations - Erosion (ER) - Suite Erosion cutanée latérale (G. CSABA) Erosion du tégument du crâne et de l’œil chez une anguillette (P. ELIE) Erosion du tégument dans la région dorso latérale chez une anguille (P. ELIE) 21 Etat pathologique multiforme (ZO) Définition Association de plusieurs lésions simultanées de la peau ou des nageoires. Description Plusieurs types de lésions, à l’échelle locale ou générale, sont présentes simultanément Par exemple : exophtalmie + hémorragies + mélanose. Causes principales : orientation de diagnostic Septicémies bactériennes ou virales aiguës Illustrations Anguille argentée mâle : hémorragies, érosions et ulcérations cutanées (N. KECK) Lésions multiples (hémorragies, érosions, perte d’écailles) chez une brème commune (P. ELIE) Civelle stade VII : kystes branchiaux, ulcération abdominale, parasites vessie natatoire (P.ELIE) Etat pathologique multiforme chez une carpe (H.J. SCHLOTFELDT) 22 Hémorragie (HE) Définition Effusion ou extravasation de sang hors des vaisseaux sanguins (appareil circulatoire) consécutive à un traumatisme ou à une lésion de ceux-ci, engendrée par diverses causes. Description Les hémorragies sont divisées en plusieurs catégories : - le « purpura », qui se caractérise par l’éruption sous la peau de taches rouges apparaissant spontanément et de formes et de tailles variables, - l’ « érythème » qui est une congestion cutanée qui confère une couleur rouge à la peau, - les « pétéchies », qui se présentent sous forme de petites taches superficielles lenticulaires rouges ou rouge-violacé de quelques millimètres de diamètre voire moins, - les « ecchymoses », qui forment des taches violacées, aux contours irréguliers et imprécis, de 1 à 2 cm de diamètre, - les « hématomes » : le sang provient de la rupture d’un vaisseau et s’accumule dans les tissus, formant une poche plus ou moins grande, - les « hémorragies franches », qui entraînent des pertes importantes de sang, soit à l’extérieur du corps, soit dans les activités corporelles. L’une des conséquences des hémorragies est l’anémie, qui est une diminution de la quantité totale d’hémoglobine fonctionnelle circulante. Causes principales : orientation de diagnostic - Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes - Parasitisme - Traumatismes, irritations - Carence en vitamine A 23 Illustrations - Hémorragie (HE) Hémorragies périanales et abdominales chez une anguille argentée (P. ELIE) Purpura abdominal chez une anguille jaune (GDSAA) Pétéchies dorsales et points blancs (Ichthopthirius) chez une anguille jaune (GDSAA) Hémorragie dorsale punctiforme chez une anguille argentée (P. ELIE) Hémorragies des arcs branchiaux chez des civelles suite infection bactérienne (P. ELIE) Hémorragie de la nageoire pectorale et de son pédoncule chez une anguille jaune (G. CSABA) 24 Hypersécrétion de mucus (SM) Définition Sécrétion anormalement importante de mucus au niveau du corps ou des branchies. Description Tout ou partie du corps ou des branchies est recouvert d’une couche abondante de mucus, lui conférant une coloration blanc-bleutée et un aspect brillant. Causes principales : orientation de diagnostic - Stress - Parasitisme externe - Irritations Remarque Observation difficile chez les anguilles dans l’eau. Illustrations Ichthyophtiriose généralisée sur anguillette (Cemagref) Hypersécrétion de mucus chez une anguille rendant son tégument opalescent (P.ELIE) Hypersécrétion de mucus chez une anguillette (Cemagref) Ichthyophtiriose généralisée avec hypersécrétion de mucus (G. GIORGETTI) 25 Lésions branchiales (LB) NB : L’observation de ces lésions nécessite souvent le sacrifice préalable des anguilles. Nécrose, érosion branchiale (NE) Définition La lésion des branchies est caractérisée par le raccourcissement et la détérioration lente et progressive des filaments branchiaux à la suite d’une atteinte pathologique. Il existe un risque éventuel de surinfection. Le terme érosion est également utilisé lorsqu’il y a nécrose de la partie distale des filaments branchiaux. Description Les zones nécrotiques présentent une coloration le plus souvent blanc-jaunâtre. Causes principales : orientation de diagnostic - Processus infectieux (bactérioses, mycoses) - Attaque parasitaire - Exposition aiguë à des contaminants chimiques dans l’eau et dans le sédiment Illustrations Nécrose généralisée des lamelles branchiales (G. CSABA) Détail d’une lamelle branchiale nécrosée (GDSAA) Détail d’une lamelle branchiale nécrosée (GDSAA) 26 Kystes branchiaux (KY) Définition Un kyste est une cavité contenant un liquide. Par extension, le terme kyste parasitaire est utilisé pour décrire la réaction tissulaire qui entoure certains parasites en état de dormance. Description Les kystes branchiaux ont la forme d’un grain de riz à l’intérieur des filaments branchiaux Leur couleur varie du blanc au jaunâtre. Aucune réponse inflammatoire n’est associée à la présence de kystes. Causes principales : orientation de diagnostic Parasitisme à Myxosporidies Illustrations Kystes branchiaux chez une civelle (stadeVII) dus vraisemblablement à une Myxosporidie (P. ELIE) Kystes branchiaux chez une anguille jaune dus à des spores de Myxidium (INRA) Kystes dépassant de la cavité branchiale chez une civelle - ouverture de l’opercule et cavité distendues (P. ELIE) Affection kystique des branchies d’une carpe atteinte de myxobolose (INRA) 27 Hyperplasie et congestion branchiale (CH) Définition et description Hyperplasie : extrémité blanche et apparence mucoïde des filaments, souvent associée à la fusion des lamelles. Congestion : accumulation de sang dans les vaisseaux sanguins de la branchie, entraînant une augmentation de volume et une altération de ses fonctions. Causes principales : orientation de diagnostic Infections Irritations (produits chimiques dans l’eau) Parasitisme (Ichtyophtirius, Trichodina) Illustrations Hyperplasie de la partie supérieure du premier arc branchial et congestion du reste de la branchie chez un saumon atlantique (GDSAA) Lésion congestive avec hyperplasie dorsale cutanée (Cemagref) 28 Lésions oculaires (LB) Hémorragie oculaire (HE) Définition Effusion de sang à l’intérieur de l’œil. Description Des zones hémorragiques, diffuses ou non, sont visibles dans ou autour de la chambre antérieure de l’œil. Causes principales : orientation de diagnostic - Maladies infectieuses - Parasitisme - Traumatismes (captures, prédateurs, …) Illustrations Zones hémorragiques dans la chambre antérieure de l’œil (GDSAA) Zones hémorragiques sous la cornée (GDSAA) 29 Gros yeux ou Exophtalmie (EX) Définition Saillie ou protrusion anormale du globe oculaire hors de son orbite. Description Les exophtalmies peuvent être uni- ou bilatérales et plus ou moins prononcées. Causes principales : orientation de diagnostic - Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes - Parasitisme oculaire - Désordres métaboliques, néphrocalcinose - Sursaturations gazeuses - Traumatismes Remarque L’augmentation de la taille oculaire est un phénomène physiologique normal qui se met en place au moment de l’argenture. Illustrations Exophtalmie bilatérale vraisemblablement d’origine virale (SHV) chez des truitelles (T. POPPE) Exopthalmie chez un saumon atlantique (T. POPPE) 30 Ulcère cornéen (UL) Définition Perte de l’épithélium superficiel de la cornée. Description La surface de l’œil est blanchâtre, et il y a présence d’une cavité plus ou moins importante à la surface de la cornée. Causes principales : orientation de diagnostic - Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes - Parasitisme - Traumatismes, irritations Remarque L’ulcère cornéen accompagne souvent la kératite. Illustrations Ulcère cornéen chez une anguille jaune entraînant une kératite (P.ELIE) Ulcère cornéen chez une anguille jaune entraînant une kératite (P.ELIE) 31 Perte d’œil ou énucléation (AO) Définition et Description L’œil n’est plus dans sa cavité orbitale. Causes principales : orientation de diagnostic - Cannibalisme, combats - Sursaturations gazeuses - Ectoparasitisme - Bactérioses Illustrations Enucléation gauche chez une anguille jaune d’origine probablement traumatique (G. FAZIO) Enucléation de l’œil gauche et ulcération périorbitale chez un saumon atlantique (T. POPPE) 32 Parasitisme oculaire (PA) Définition et description Présence de macro-parasites dans ou autour de la chambre antérieure de l’œil. Causes principales : orientation de diagnostic - Prozoaires : Ichtyophtirius, Ichtyobodo - Trématodes (Diplostomum) Illustrations Larves de Trématodes (GDSAA) Larves de Trématodes (INRA) 33 Opacité (CO) Définition Perte de la transparence de la cornée ou du cristallin (cataracte). Description Lors de cataracte, le cristallin (« lentille des yeux ») montre des petits points ou des lignes blanchâtres. Dans les cas plus sévères, il perd progressivement sa transparence et devient opalescent puis complètement opaque et blanc (voire brun), ce qui lui confère l’apparence d’une perle logée dans l’œil. La perte de la vision est alors très importante (cécité partielle à totale). Uni- ou bilatérales, les cataractes présentent différents degrés d’opacification. Causes principales : orientation de diagnostic - Irritations, traumatismes - Carences nutritionnelles (vitamine B2, vitamine C, fer) - Parasitisme oculaire (migration de larves de trématode : Diplostomum sp.) - Infections bactériennes, virales ou mycosiques - Micropolluants (HAP) Illustrations Opacité cornéenne chez un saumon atlantique (H.J. SCHLOTFELDT) Début d’abrasion de l’œil chez une anguille jaune. On peut constater l’opalescence du pourtour de la cornée (P. ELIE) 34 Maigreur (AM) Définition Etat physiopathologique d’un organisme se caractérisant par la perte prononcée de sa masse musculaire et de ses réserves de graisse, et dont le poids est inférieur à celui qui est constaté habituellement chez des individus de taille équivalente. Synonymes : -Cachexie -Emaciation : perte des réserves de graisse et de la masse musculaire consécutivement à une privation de nourriture. Description L’état de maigreur se caractérise par un corps effilé, une fonte musculaire, un creusement des flancs et de l’abdomen. Les éléments du squelette sont saillants. Causes principales : orientation de diagnostic - Privation prolongée de nourriture - Parasitisme interne - Intoxications chroniques - Micropolluants - Infections bactériennes chroniques - Stress physiologique Illustrations Carpe miroir amaigrie. On distingue nettement les côtes de l’animal (GDSAA) Civelles de même taille et de même stade prélevées dans le même site, au même moment, dont l’une présente une maigreur anormale (P.ELIE) 35 Masse et « grosseur » (AG) : Excroissance, tumeur, kyste, nodule… Définition Toutes « bosses » anormales constatées sur le poisson. Description Une masse peut être une excroissance, un néoplasme (ou tumeur), un abcès (rarissime chez les poissons), un kyste, un papillome, un granulome, un nodule, une plaque ou le site d’une inflammation sévère (granulome). A ces « masses », sont parfois associées des hémorragies superficielles qui témoignent de la réponse de l’hôte. Causes principales : orientation de diagnostic Tumeur : - certains virus (lymphocystis) - des contaminants environnementaux (pétrole, HAP, DDT, PCB, arsenic, RX) - prédisposition génétique - vieillissement (à l’origine de mutations) Kyste : parasitisme (myxosporidies) Papillome : virus, contamination des sédiments Granulome : réponse à l’invasion de l’organisme par des agents infectieux (bactéries, parasites) ou non (corps étrangers) Nodule : le plus souvent viral (les nodules contiennent des particules virales), comme dans le cas de la maladie lymphokystique. Remarque Selon le nombre de kystes parasitaires (généralement provoqués par des Myxosporidies), cinq classes de qualité sont déterminées (Cf. grille de description) : • • • • • 0 kyste = 0 < 3 kystes = 1 4-6 kystes = 2 7-10 kystes = 3 > 10 kystes = 4 36 Illustrations - Masse et « grosseur » (AG) Tumeur papillomateuse crânienne et buccale chez une anguille jaune (GDSAA) Tumeur dorsale (G. CSABA) Tumeur musculaire (D. BUCKE) Tumeur abdominale chez une anguille ( P. ELIE) Tumeur papillomateuse buccale (H.J. SCHLOTFELDT) 37 Nécrose (NE) Définition Mort, gangrène, mortification de cellules ou d’un tissu organique se produisant du vivant de l’animal par suppression de l’irrigation sanguine. La nécrose, à la différence de l’ulcère, est une lésion irréversible. Description - Peau : les premiers stades commencent par des lésions pâles, blanc-grisâtres, qui tendent à devenir noires par la suite. Puis la peau se racornit et se dessèche, restant séparée des zones irriguées par un sillon qui la délimite de façon précise. Le stade final évolue vers une perte de substance, c’est-à-dire une ulcération, de la zone atteinte. - Nageoire : elle apparaît déchirée, en lambeaux et ne subsiste, finalement, que sous la forme d’un moignon de couleur blanchâtre. Causes principales : orientation de diagnostic - Bactérioses (Flavobactériose, Vibriose, Pseudomonose) et viroses - Parasites externes - Pollutions chimiques : HAP brut, cadmium, chrome, mercure, effluents de pâte à papier, … - Pathologies nutritionnelles (carences, toxicité du plomb) et carences vitaminiques (vitamine C) - Brûlures (UV), traumatismes, cannibalisme. Illustrations Ulcération et nécrose abdominale chez une anguille jaune (P. ELIE) Nécrose de la partie distale du pédoncule caudal chez une anguille argentée (GDSAA) 38 Ulcère hémorragique (UH) Définition Lésion cutanée inflammatoire, aiguë ou chronique, caractérisée par la perte localisée et complète de l’épiderme (peau) ou de l’épithélium, exposant ainsi les muscles sous-jacents. La guérison laisse une cicatrice avec ou sans perte de matière. Description Un ulcère présente une zone centrale généralement hémorragique avec mise à nu du derme et/ou du tissu musculaire sous-jacent. La lésion est délimitée et entourée d’un anneau d’épiderme nécrotique blanc ou jaunâtre. Associée ou non à une congestion diffuse (zone inflammatoire et hémorragique) des tissus environnants, elle est souvent accompagnée d’une dépigmentation de la peau. « Synonyme » d’ulcère : ulcération. Causes principales : orientation de diagnostic - infections bactériennes (Flavobacterium sp., Aeromonas sp.) ou mycosiques - irritation chronique imputable à la contamination chimique des sédiments (métaux et métalloïdes : Cr, Fe, Co, Cu, Zn…) Illustrations Mâle argenté : hémorragies et ulcérations cutanées (N. KECK) Anguille argentée : ulcérations abdominale et sous mandibulaire (P. ELIE) Phase débutante du processus ulcératif (N. KECK) Ulcère constitué avec anneau nécrotique périphérique (GDSAA) 39 IV. LES PRINCIPAUX PARASITES EXTERNES Crustacés (PC) Les crustacés appartiennent au phylum des arthropodes. Ils se caractérisent par une respiration branchiale. Ils affectent la plupart des espèces piscicoles, dont l’anguille, et sont notamment responsables d’affections circulatoires (anémies) et cutanéo-branchiales délabrantes. Ils sont également impliqués dans la transmission d’autres agents pathogènes, telle la virémie printanière de la carpe (VPC). Certains d’entre eux (Argulus) sont capables de sécréter des substances irritantes stressant très fortement l’animal. Lernea cyprinacea L’agent Parasite permanent d’environ 10 mm, avec un dispositif de fixation quadrilobé, il appartient à la sous-classe des Copépodes. Symptômes et lésions Le parasite se fixe profondément dans les branchies, le derme et le muscle, son ancrage étant fréquent en région pelvienne. Il provoque des réactions inflammatoires cutanées, accompagnées d’hémorragies, qui conduisent à des ulcères cutanéo-musculaires. En outre, il peut provoquer une inflammation intense du rectum. Mortalités Des mortalités sévères s’observent au printemps en corrélation avec l’élévation de la température de l’eau. Illustrations Lernée implantée en région abdominale d’un chevesne (GDSAA) Lernée isolée (INRA) 41 Argulus foliacea L’agent Autrement appelé « poux » du poisson, il est probablement le plus répandu de tous les crustacés. C’est un parasite temporaire qui appartient à la sous-classe des Branchioures, riche d’une centaine d’espèces. Aplati dorso-ventralement, sa taille varie de 5 (mâle) à 7 mm (femelle). Soit-il est implanté, soit-il se déplace à la surface du corps du poisson. Il est hématophage et se nourrit de sucs cellulaires et de sang qu’il suce après avoir piqué le tégument de son hôte. Symptômes et lésions Particulièrement redoutable surtout chez les jeunes sujets, la gravité de l’infestation reste cependant fonction de la densité parasitaire. Les troubles cliniques sont représentés par de l’excitabilité, du prurit, une hypersécrétion de mucus, des microblessures du tégument et une destruction partielle des branchies suivies d’ulcères et de nécroses. En piquant le tégument, il déclencherait une infiltration du derme et provoquerait une inflammation et une tuméfaction de la peau. Illustrations Infestation massive d’anguilles par des Argules (INRA) Gros plan sur Argulus foliacea implanté dans le tégument d’une carpe (INRA) Argule chez un jeune chevesne (INRA) Gros plan d'argule (S. FEIST) 42 Ergasilus sieboldi L’agent Il appartient à la sous-classe des Copépodes, et le genre comprend plus de 200 espèces. C’est un parasite branchial temporaire à cycle direct, de 1 à 2 mm, particulièrement dangereux. Symptômes et lésions Hypoxie, anémie, détresse respiratoire Mortalités Parfois sévères Epidémiologie Il se rencontre surtout en été. Illustrations Ergasilus sur les branchies d’une tanche (GDSAA) Infestation massive de branchies (INRA) Vue détaillée d’Ergasilus sieboldi (EAFP) Vue détaillée d’Ergasilus sieboldi (EAFP) 43 Paragnathia formica Parasite au stade larvaire hématophage des Mulets (Mugil sp.), du Flet, du Gobie et de l’Anguille, ce crustacé appartient à la famille des Gnathidés. Mesurant de 2 à 5mm, il est fixé sur le corps des poissons par deux crochets imposants (de un à plusieurs centaines de parasites par individu). Il provoque une réaction inflammatoire au site d’implantation de ses crochets et s’ensuit une anémie, un amaigrissement et une diminution du taux de croissance. Les mortalités sont à priori faibles et ne concernent que les animaux les plus chétifs. Ce crustacé isopode typique des milieux saumâtres vit dans les cavités situées sous la surface du sol et dans les microfalaises des marais salés (entre shore et Slikke). Son cycle vital débute en hiver avec la libération des larves au premier stade (Zuphea) ; celles-ci s’attachent au poisson pendant 2 heures à 2 jours et se nourrissent de sang, ce qui provoque une dilatation du thorax (jusqu’à deux fois le volume du corps). Une fois repues (2nd stade larvaire = Praniza), les larves quittent l’hôte jusqu’à ce qu’elles s’alimentent de nouveau. Le stade adulte apparaît l’hiver suivant. Illustrations Infestation massive d’une anguillette par Paragnathia formica (Cemagref) Présence d’individus isolés de Paragnathia formica sur la tête d’une anguillette (Cemagref) 44 Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) – (PH) Ce sont des vers annélides responsables d’affections parasitaires plus ou moins graves selon la densité des parasites sur le poisson. Piscicola geometra est le représentant le plus commun de ce groupe. L’agent Piscicola geometra est un ver annélide de 2 à 4 cm, cylindrique, segmenté et possédant des ventouses. C’est un ectoparasite cutanéo-branchial, hermaphrodite, monoxène, hématophage. Espèces sensibles Piscicola geometra se rencontre chez toutes les espèces de poissons d’eau douce ou ayant une écophase de leur cycle en eau douce et vivant dans des milieux tempérés, à toutes températures. Symptômes et lésions Sa présence sur la peau entraîne des irritations et une anémie. Il est accusé de transmettre le virus de la NHI. Mortalités Mortalités directes faibles, mais peut entraîner un stress propice à d’autres attaques Illustrations Sangsues chez une anguillette (P. ELIE) 45 Illustrations - Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) – (PH) Sangsues chez une anguillette (P. ELIE) Sangsues chez une tanche (H.J. SCHLOTFELDT) Sangsues chez des brochets (H.J. SCHLOTFELDT) 46 Mycose « ou mousse » - (PM) Maladie due à des champignons aquatiques qui sont des micro-organismes saprophytes ou parasites facultatifs, ubiquistes, et capables de survivre longtemps dans le milieu dans lequel ils trouvent leur optimum thermique, entre 18 et 25 °C. L’agent Saprolegnia sp. est un champignon ubiquiste, extrêmement répandu, responsable de la saprolégniose - ou « maladie de la mousse ». Espèces sensibles La saprolégniose affecte toutes les espèces de poisson de tous milieux, à tous les stades. Ce problème est cependant très atténué dans les eaux salées. Symptômes et lésions Les symptômes ne sont pas spécifiques et les lésions induites, superficielles, présentent un aspect cotonneux (d’où le nom de « mousse »). Les troubles sont fréquents et la mort survient par rupture de la régulation osmotique. Mortalités Variables, jusqu'à 50% Epidémiologie - la transmission : Saprolegnia agit en surinfection et sa transmission s’effectue par l’intermédiaire de spores ciliées nageuses (zoospores), l’infestation se faisant par voie transcutanée; - les conditions : la maladie est conditionnée par le stress en général, et par des blessures initiales, surtout de la peau et des branchies. Elle est favorisée par des charges importantes en matières organiques et les brusques variations de la température de l’eau. Illustrations Ulcère région caudale d’anguille surinfecté par une mycose exubérante (P. ELIE) 47 Illustrations - Mycose « ou mousse » - (PM) - Suite Mycose nécrosante de la tête d’un saumon (GDSAA) Développement mycosique chez une truite (N. KECK) 48 Point blanc (PB) L’agent Le protozoaire cilié Ichtyophtirius multifiliis est un parasite monoxène (i.e. à 1 seul hôte) obligatoire des poissons. Il est responsable de l’ichtyophtiriose ou « maladie du point blanc », parasitose économiquement désastreuse, considérée comme un des fléaux de la pisciculture mondiale. Espèces sensibles I. multifiliis affecte les poissons de quasiment toutes les espèces piscicoles, de tous âges et de tous milieux d’eau douce et oligo halins. En milieux de salinité supérieure, la maladie du point blanc est provoquée par son « cousin germain », Cryptocaryon irritans. Symptômes et lésions L’ichtyophtiriose est une affection délabrante pour les épithéliums cutanés et branchiaux. Les lésions sont liées au mouvement rotatoire des parasites sous le tégument. Ceux-ci peuvent également pénétrer dans la bouche et les narines, gênant l’olfaction. Mortalités De faibles (adultes) à très fortes (juvéniles). Diagnostic L’adulte, très facile à observer au microscope optique, se présente sous forme d’un point blanc de forme arrondie entourée d’une ciliature en mouvement perpétuel. Ce point blanc est incrusté sous la peau et a une taille au maximum de croissance, supérieure à 500 µ. Epidémiologie - La transmission : elle est directe et la reproduction s’opère en dehors de l’hôte, chaque parasite adulte quitte provisoirement le poisson pour former un petit kyste qui pourra libérer ensuite jusqu'à un millier de nouvelles formes infestantes, les tomites. Ceux-ci mesurent quelques dizaines de microns. Ces formes libres vont devoir trouver rapidement un nouvel hôte car leur durée de survie dans le milieu est de 1 à 2 jours maximum. - Les conditions : le parasite se rencontre à toutes les températures, de 3 à 28 °C, l’optimum étant compris entre 16°C et 20 °C. La maladie est favorisée par l’élévation thermique de l’eau qui accélère le déroulement du cycle (21 jours à 10 °C, contre 7 jours à 25°C). Les fonds anfractueux, la lenteur du courant, l’accumulation de matières organiques et les phénomènes de surdensité, individus bloqués au pied d’un 49 obstacle, sont autant d’autres facteurs particulièrement favorables aux contaminations. Illustrations Point blanc chez une anguille (N. SUSPERREGUI) Ichthyophtiriose généralisée avec hypersécrétion de mucus (G. GIORGETTI) Ichthyophtiriose généralisée sur une anguillette (Cemagref) 50 V. QUELQUES CONSEILS POUR LES EXAMENS DES POISSONS L’examen direct des poissons sur le terrain permet d’observer et de noter des lésions qui souvent s’estompent rapidement ou qui risquent de devenir moins significatives au bout de quelques heures, alors que, de leur côté, les parasites peuvent se décrocher rapidement de l’hôte. Voici, par conséquent, les principaux examens à réaliser in situ : 1. Rincer à l’eau propre les poissons avant toute observation 2. Mesures biométriques des individus (poids P + longueur L) et stade (jaune / argenté s’il s’agit d’anguilles) 3. Nature, localisation et abondance (ou, selon les cas, taux de recouvrement) des lésions observées : 3.1. Aspect général des poissons : Etat général (maigreur, embonpoint), déformations, aspect de l’abdomen (gonflé),... 3.2. Lésions de la peau et des nageoires (préciser leur localisation et leur nombre sur la fiche de renseignement) : Ulcères, hémorragies, nécroses, érosions (nageoires), colorations anormales, aspect du mucus (quantité, couleur), présence éventuelle de macroparasites, de bulles de gaz sous la peau, « grosseurs » (tumeurs, kystes, excroissances,...) 3.3. Lésions oculaires : Exophtalmie (« gros yeux »), énucléation, opacité, hémorragies, bulles de gaz,... 3.4. Lésions branchiales : Couleur : branchies décolorées (rose pâle) ou au contraire congestionnées (rouge vif, violacées), tâches hémorragiques, érosions, kystes, parasites, présence de débris, de terre ou de vase... 4. Forme et abondance du parasitisme : Le parasitisme se présente sous différentes formes : - soit sous la forme de kystes, de nodules, de « mousse » ou de points blancs ou noirs, - soit sous la forme même du parasite (crustacés, sangsues, etc.). Il est donc important d’en préciser la forme et l’abondance. Que ce soit pour l’identification des lésions ou des parasites, se référer dans tous les cas au manuel d’identification et à la grille de description. 5. Il est tout particulièrement recommandé de prendre des photographies – de préférence avec un appareil numérique – des individus malades et des lésions ou des parasites présents. 52 VI. CONSEILS POUR LE CONDITIONNEMENT DES ECHANTILLONS A ANALYSER AU LABORATOIRE Prélèvements pour analyses et investigations spécifiques Par la suite, des échantillons de poissons entiers ou d’organes pourront être adressés à un laboratoire vétérinaire agréé pour d’éventuelles analyses complémentaires, virologiques, bactériologiques, histologiques ou toxicologiques. Les échantillons destinés aux analyses bactériologiques et virologiques devront être maintenus en réfrigération entre 0°C et 4°C, sachant que : - les analyses bactériologiques : devraient être entreprises maximum 6 H. après la mort s’effectuent préférentiellement sur la rate, le rein, les branchies ou au niveau des lésions, - les analyses virologiques : peuvent être entreprises jusqu’à 24 H. après la mort s’effectuent préférentiellement sur la rate, le rein, le cœur et l’encéphale la congélation reste possible. Les échantillons destinés aux analyses toxicologiques (poissons, organes) pourront être préalablement congelés et stockés jusqu’à plusieurs mois à - 18°C. Les analyses toxicologiques s’effectuent sur le foie, le muscle, l’encéphale, les branchies, les gonades… Les échantillons destinés aux analyses histologiques seront conservés dans l’alcool à 70°C ou dans le formol à 10%. 54 VII. MODELES DE FICHES DE SAISIE D’INFORMATION Comment renseigner les fiches de saisie « pathologie » ? Il est important de renseigner soigneusement et avec le plus de précision possible l’ensemble des rubriques. Cadre de l’étude : pour chaque fiche, préciser le contexte (exemple : Indicang ; marquages ; RHP ; réseau de surveillance ; pêches DCE ; etc.) 1. Fiche de renseignements généraux Renseigner cette fiche ne pose aucun problème particulier exception faite de certaines données qui peuvent ne pas être connues ou disponibles (O2, pH, température de l’eau). Toutefois, il est recommandé de récolter le maximum d’informations sanitaires, sur le milieu, soit directement, soit auprès de divers organismes (Agences de l’eau ; Diren ; Syndicats mixtes ; etc.). 2. Fiche de saisie « pathologie » individuelle Après avoir précisé le cadre de l’étude, la date, le site ou le bassin versant et le numéro du département, il faudra renseigner les rubriques « Renseignements généraux » et « Renseignements anatomo-morphologiques ». Les tableaux qui suivent ces deux rubriques ne sont à remplir que si des lésions macroscopiques et/ou des parasites externes sont visibles à l’œil nu sur les individus examinés. Dans le tableau « Lésions générales », ne cocher qu’une seule case et préciser ensuite, autant que possible, soit la nature de la lésion, soit son importance : • Etat pathologique multiforme : quelles sont les différentes lésions observées simultanément • Déformation, difformité : de quel organe s’agit-il : nageoire ? queue ? autre ? • Maigreur : faible, moyenne ou forte ? • Absence d’organe(s) : totale ou partielle ? et de quel organe ou partie d’organes s’agit-il ? • Hypersécrétion de mucus : généralisée ou partielle ? • Altération de la couleur : coloration anormale ou décoloration (= coloration terne) ? • Lésions oculaires : à préciser à partir des lésions décrites dans le manuel • Lésions branchiales : à préciser à partir des lésions décrites dans le manuel • Bulle de gaz : localisation et importance ? • Autres : à préciser 56 Dans le dernier tableau, cocher les cases en vous aidant de la grille de description : • pour les 5 lésions et les 5 groupes parasitaires listés, il suffit de cocher une seule case en fonction de l’abondance (lésions, parasites) ou du taux de recouvrement • pour leur localisation respective, plusieurs cases peuvent être cochées. • si une lésion est observée plusieurs fois en une seule et même localisation d’un même individu, on coche la case correspondant à la localisation des lésions observées • si une lésion est observée plusieurs fois en différentes localisations d’un même individu, on coche la case correspondant au nombre (abondance) des lésions observées et, pour ses localisations respectives, on indique pour chacune le nombre de lésions correspondantes. La case avec « ? » permet de saisir une localisation non listée ici (Cf. grille de description). Exemples : Sur un même individu, 2 tumeurs sont présentes sur la tête. Cocher comme ci-dessous : Nombre % S2 Grosseurs, tumeurs Lésions <3 < 5% X 4-6 5-10% 7-10 10-20% > 10 >20% Localisation C T H A N F K L U ? X Sur un même individu, 7 kystes sont présents, 1 au niveau de l’œil, 2 au niveau des flancs, 4 au niveau des nageoires (sans autre précision). Cocher comme ci-dessous : Nombre % S2 Grosseurs, tumeurs Lésions <3 < 5% 4-6 5-10% 7-10 10-20% X > 10 >20% Localisation C T H A N F K L U Y 4 2 1 Des zones hémorragiques recouvrent l’abdomen et la majeure partie des flancs d’un même individu. Cocher comme ci-dessous : Lésions Hémorragies Nombre % S2 <3 < 5% 4-6 5-10% 7-10 10-20% > 10 >20% X Localisation C T H A N F K L U ? X X 57 Une vingtaine d’argules sont observées sur l’ensemble du corps d’un même individu. Cocher comme ci-dessous : Abondance Parasites Crustacés (Argulus,…) 1 2 3 4 X Localisation C T H A N F K L U ? X 3. Fiche de saisie « pathologie » générale Après avoir précisé le cadre de l’étude, la date, le site ou le bassin versant et le numéro du département, il faudra renseigner les différentes colonnes : ANG (N°/code) : pas de problème particulier Stade: A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle Lmm : pas de problème particulier Pg : pas de problème particulier Sexe : sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé Codes pathologie (se reporter à la grille de description) : codification à 3 lettres pour [code patho ou parasite (= 2 lettres) + localisation (= 1 lettre)] et 1 chiffre pour [abondance (lésion ou parasite) ou taux de recouvrement (lésion)]. N° Photo : à préciser, sachant qu’il est particulièrement intéressant de prendre le maximum de clichés, de préférence avec un appareil numérique. Deux tableaux sont proposés à utiliser au choix en fonction de l’abondance des captures et l’échantillonnage envisagé : - tableau à 20 lignes - tableau à 30 lignes. 58 FICHE DE RENSEIGNEMENTS GENERAUX CADRE DE L’ETUDE : Date : Site/BV : Département : OBSERVATEUR / PRELEVEUR Nom : ..................................................................... Adresse : ......................................................................................................................................... ........................................................................................................................... TEL : E-mail : ........................................................................................................ ..................................................................... INFORMATIONS SUR LA PECHE TRAIT / ZONE DE PECHE / PK : ............................................................................................................... MODE DE CAPTURE : ......................................................................................................................... NOMBRE DE CAPTURES : Argentées : Jaunes : Civelles : INFORMATIONS SUR LES CARACTERISTIQUES DU MILIEU Température de l’eau : Conductivité : Débit : Haut : Verte : Couleur : Turbidité : Forte : OUI : Algues : OUI : Mousses : °C O2 mg/l : Salinité g/l : Normal : Faible : Brune : Autre : Faible : Nulle : NON : Odeur : NON : Pollution : % O2 : pH : OUI : OUI : NON : NON : INFORMATIONS SANITAIRES Présence de poissons malades : Si oui , nombre de poissons malades : Présence de poissons morts : Si oui , nombre de poissons morts : Antécédents pathologiques connus : Si oui , date(s) et références : OUI : Argentées : OUI : Argentées : OUI : NON : Jaunes : NON : Jaunes : NON : Civelles : Civelles : OBSERVATIONS, REMARQUES PARTICULIERES 59 FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » INDIVIDUELLE CADRE DE L’ETUDE : Date : Site/BV : Département : 1. Renseignements généraux Espèce N° Stade L mm Pg Sexe Photo N° Observation identification Stade : A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle - Sexe : M = mâle ; F = femelle ; I = indéterminé 2. Renseignements anatomo-morphologiques Présence de lésions externes : Présence de parasites externes : OUI : OUI : NON : NON : Si oui, cocher les cases correspondantes des tableaux ci-dessous : Lésions générales (1 seule case à cocher) Etat pathologique multiforme Déformations, difformité Maigreur Absence d’organe(s) Hypersécrétion de mucus Altération de la couleur Lésions oculaires Lésions branchiales Bulles de gaz Autres Nombre % S2 Grosseurs, tumeurs Hémorragies Ulcères hémorragiques Nécroses Erosions Lésions <3 < 5% 4-6 5-10% Préciser : Préciser : Préciser : Préciser : Préciser : Préciser : Préciser : Préciser : Préciser : Préciser : 7-10 10-20% > 10 >20% Localisation C T H A N F K L U ? 4 Localisation C T H A N F K L U ? Abondance Parasites Points blancs Mycoses (« mousse ») Crustacés (Argulus,…) Hirudinés (Piscicola) Autres 1 2 3 60 FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » GENERALE CADRE DE L’ETUDE : Date : ANG Stade (N°/code) Site/BV : Lmm Pg Département : Sexe Codes pathologie CP / Pa - L - N/S2/Ab N° Photo Légende/explications : Stade :A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle Lmm :longueur P g :poids S :sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé Cπ : Lésions : « N – S2 % » = importance : 0 = si absence ; 1 à 4 = présence selon abondance quelles que soient la nature des lésions (1 = faible ; 2 = moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte) Pa : Parasitisme : Ab = abondance : 0 = absence ; 1 à 4 = présence selon abondance (1 = faible ; 2 = moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte), et ce quels que soient les genres/espèce de parasites observés L :Localisation anatomique (Codes à 3 lettres : cf. grille d’identification) N° de photo à noter le cas échéant. 61 EXEMPLES DE SAISIES EXEMPLE : FICHE DE RENSEIGNEMENTS GENERAUX CADRE DE L’ETUDE : Inventaire piscicole Date : JJ/MM/AAAA Site/BV : A compléter Département : XX OBSERVATEUR / PRELEVEUR Nom : ANGUILLA Yves.................................................................... Adresse : 1, rue des Sargasses TEL : E-mail : A compléter................................................................. A compléter.................. INFORMATIONS SUR LA PECHE TRAIT / ZONE DE PECHE / PK : A compléter................................................................. MODE DE CAPTURE : Pêche électrique NOMBRE DE CAPTURES : Argentées : 07 Jaunes : 23 Civelles : INFORMATIONS SUR LES CARACTERISTIQUES DU MILIEU Température de l’eau : Conductivité µs/cm : Débit : Haut : Verte : X Couleur : Turbidité : Forte : OUI : Algues : OUI : Mousses : 12 °C 9 O2 mg/l : 250 0 Salinité g/l : Normal : X Faible : Brune : Autre : Faible : X Nulle : NON : X Odeur : NON : X Pollution : % O2 : pH : OUI : OUI : NON : NON : 92 7,6 X X INFORMATIONS SANITAIRES Présence de poissons malades : Si oui , nombre de poissons malades : Présence de poissons morts : Si oui , nombre de poissons morts : Antécédents pathologiques connus : Si oui , date(s) et références : OUI : Argentées : OUI : Argentées : OUI : NON : Jaunes : NON : Jaunes : NON : X Civelles : X Civelles : X OBSERVATIONS, REMARQUES PARTICULIERES RAS 63 EXEMPLE : FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » GENERALE CADRE DE L’ETUDE : Inventaire piscicole Date : JJ/MM/AAAA ANG (N°/code) Stade 1 A 2 J 3 J 4 A 5 J 6 J 7 J 8 J 9 J 10 A 11 J 12 J 13 J 14 J 15 J 16 J 17 J 18 J 19 J 20 A 21 A 22 A 23 A 24 J 25 J 26 J 27 J 28 J 29 J 30 J Site/BV : à compléter Lmm 475 540 535 375 536 550 518 448 612 335 492 491 476 461 447 490 505 480 460 366 389 335 367 471 384 Pg 191 290 294 88 220 281 242 147 350 68 197 181 168 141 132 184 206 181 134 84 100 72 84 158 82 264 256 250 247 181 15 14 10 16 5 Sexe F F F M F F F F F M F F F F F F F F F M M M M F F I I I I I Codes pathologie CP / Pa - L - N/S2/Ab 0 0 0 0 0 0 0 0 0 SMC4 0 0 0 0 0 0 AGT2 0 0 0 ZOC3 0 0 0 0 PCT1 0 0 0 0 Département : XX N° Photo BV1 BV2 BV3 BV4 Légende/explications : Stade :A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle Lmm :longueur P g :poids S :sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé Cπ : Lésions : « N – S2 % » = importance : 0 = si absence ; 1 à 4 = présence selon abondance quelles que soient la nature des lésions (1 = faible ; 2 = moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte) Pa : Parasitisme : Ab = abondance : 0 = absence ; 1 à 4 = présence selon abondance (1 = faible ; 2 = moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte), et ce quels que soient les genres/espèce de parasites observés L :Localisation anatomique (Codes à 3 lettres : cf. grille d’identification) N° de photo à noter le cas échéant. 64 VIII. CONSERVATION ET CONDITIONNEMENT DES ECHANTILLONS Les échantillons sont soit des poissons entiers, vivants ou morts, soit des organes. Poissons vivants Afin qu’ils arrivent vivants, les poissons doivent être : • soit placés dans un récipient (cuve, seau à vif) muni d’un aérateur ; • soit enfermés dans une poche en plastique étanche, remplie d’eau au tiers, gonflée à l’air comprimé ou à l’oxygène, et fermée hermétiquement. La poche sera ensuite installée dans une caisse isotherme à parois rigide et garnie de matière isolante anti-chocs (polystyrène, copeaux de bois, journaux) ; • pour des transports de moins de deux heures, les anguilles doivent être transportées à sec. Poissons morts La seule technique efficace pour ralentir les processus d’altération post mortem est la réfrigération. Il est donc important de placer le plus rapidement possible le poisson après la mort et les échantillons d’organes dans la glace à une température inférieure à 3° C, la température idéale étant celle de la glace en fusion, soit 0° C. Mais attention ! : Le froid, même intense, ne tue pas les microbes. Au contraire, il les conserve, mais en stoppant leur multiplication. Et pour certaines bactéries, la croissance reste encore possible à basses températures : 6°C. pour les salmonelles et 3,7°C. pour les Clostridies. En outre, il faut éviter les ruptures de chaîne de froid, celles-ci entraînant un développement important des flores bactériennes. 66 Les observations et les examens doivent être réalisés le plus vite possible et les prélèvements doivent parvenir au laboratoire dans le meilleur état de fraîcheur possible Il est donc indispensable de savoir apprécier correctement l’état de fraîcheur des poissons déjà morts car la validité du diagnostic analytique est conditionnée par ce paramètre. Prélèvements pour examens et/ou analyses Type d’examens / d’analyses Organes cible Etat de fraîcheur 1 : parasitologiques externes mucus, branchies 2 : biochimiques tube digestif, sang,... 3 : parasitologiques internes Intestin, branchies, rein 4 : bactériologiques Lésion, rate, rein, encéphale, sang poissons morts < 6 heures 5 : virologiques rate, rein, encéphale poissons morts < 48 heures 6 : histologiques tous organes 7 : toxicologiques muscle, foie,... poissons morts < 1 heure poissons morts et conservés 67 IX. EVALUATION DE L’ETAT DE FRAÎCHEUR INITIALE AVANT ANALYSE Les poissons morts répondant aux critères de fraîcheur définis dans le tableau ci-après subissent les manipulations suivantes : • Avant conditionnement, ils seront égouttés puis placés à sec dans un sac (plastique, aluminium) et maintenus réfrigérés par des poches de glace. • En ce qui concerne les organes, leur prélèvement doit être réalisé dans les meilleures conditions d’asepsie – ou du moins d’hygiène - possible. Critères externes de détermination de l’état de fraîcheur Critères Poisson frais Poisson avarié Odeur Légère, agréable, odeur d’herbes Désagréable, âcre, acide, putride, aquatiques ammoniacale Aspect général Brillant Corps - Rigide, arqué, consistance ferme - Flasque, mou, consistance molle et élastique - Marque des doigts : pas de trace - Marque des doigts : traces Mucus Humide, transparent Epais, gluant Ecailles (sauf ANG) Adhérentes, brillantes Soulevées, se détachent facilement Peau Tendue, colorée, adhérente Ridée, décolorée, déchirable Œil Clair, vif, brillant, luisant, convexe, Terne, vitreux, opaque, concave, transparent, occupant toute la affaissé dans l’orbite cavité Opercule Adhérent Branchies Humides, rouges Abdomen Tendu, sans tâches Flasque, déformé, tâches, perforé Anus Hermétiquement fermé Béant, proéminent Mat, sans éclat ni reflets Soulevé, tâches rouge-brun brillantes, roses ou Sèches, grisâtres, plombées gonflé avec 69 X. EXPEDITION DES ECHANTILLONS 1) : S’assurer de l’étanchéité et de l’identification des flacons contenant les prélèvements et disposer les échantillons dans des emballages isothermes pourvus de sacs et des substances absorbantes. 2) : Dans tous les cas, joindre une demande d’analyse comportant les informations suivantes : • nom, adresse et coordonnées téléphoniques du demandeur • date • référence du (des) prélèvement(s) • observations de terrain • adresse de facturation 3) : Eviter autant que possible les envois en fin de semaine risquant de générer un retard d’acheminement et une rupture de réfrigération. 4) : Contacter systématiquement les laboratoires avant toute expédition pour les prévenir et s’assurer qu’ils pourront procéder aux analyses dans les meilleurs délais. 71 XI. GLOSSAIRE SIGLES ET ABREVIATIONS GLOSSAIRE Agent pathogène Agent mécanique, physique, chimique, biologique, comportemental ou social dont la présence, l’excès ou l’insuffisance joue un rôle dans l’apparition d’une maladie Anémie Diminution de la quantité totale d’hémoglobine fonctionnelle circulante (voir fiche « Hémorragie ») Anthropique Induit par une activité humaine Aplasie Perte totale d’un organe en raison d’une malformation due à l’arrêt du développement des organes pendant l’embryogenèse Asepsie Ensemble des méthodes visant à protéger les organismes contre tout apport microbien Benthique Organisme vivant sur le fond ou dans le sédiment Bioagresseur Organisme doté du pouvoir d’induire un état de maladie chez un hôte sensible ou réceptif ou une réponse de type stress de la part de l’organisme agressé Bioaccumulation Terme général qui désigne l’accumulation par les organismes aquatiques de substances chimiques directement à partir de l’eau ou à partir de nourriture contaminée Bioconcentration Processus qui traduit une accumulation de composés chimiques directement à partir de l’eau Bioamplification Augmentation de la concentration de contaminants dans les organismes avec leur niveau trophique Brachycéphalie Tête anormalement petite, dite « tête de boxeur » Cachexie Etat d’affaiblissement, d’amaigrissement extrême du corps Cancer Néoplasme malin Cataracte Opacité partielle ou totale du cristallin 73 Congestion Accumulation de sang dans les vaisseaux sanguins Contaminant Substance présente dans le milieu en concentration supérieure à la normale (substance naturelle) ou en concentration détectable (substance de synthèse) Diagnostic Détermination de la nature d’une maladie donnée Ecchymose Manifestation hémorragique qui forme des taches violacées, aux contours irréguliers et imprécis, de 1 à 2 cm de diamètre (voir fiche « Hémorragie ») Echantillon Petite partie représentative d’une population qui permet d’estimer les caractéristiques de cette population Ecopathologie Discipline ayant pour objet l'étude des facteurs pathologiques et écologiques dont les actions individuelles ou intégrées ont pour effet de provoquer des mortalités de poissons et ainsi de limiter la production aquatique. Ectoparasite Parasite externe Emaciation Amaigrissement extrême Enzootie (ou Endémie) Maladie animale sévissant de façon régulière dans une exploitation, une région, un pays (donc, maladie dont l’incidence ne connaît que peu de variations) Enzyme Substance protéinique qui facilite ou accroît une réaction biochimique. Epidémiologie Etude des maladies et des facteurs de santé dans des populations ou dans un peuplement Epizootie (ou Epidémie) Maladie atteignant un grand nombre d’animaux à la fois dans une exploitation, une région, un pays ou dont le nombre de foyers est en augmentation rapide sur une période de temps donnée (donc, maladie dont l’incidence connaît des variations brutales) Erosion Lésion caractérisée par la destruction généralement lente et progressive des tissus superficiels Erythème Manifestation hémorragique caractérisée par une congestion cutanée qui confère une couleur rouge à la peau (voir fiche « Hémorragie » ) 74 Etiologie Etude des causes des maladies Euryhalin Se dit d’une espèce qui peut vivre dans des eaux de salinité variable (contraire : sténohalin). Exophtalmie Saillie anormale du globe oculaire hors de son orbite Exsudat Liquide riche en leucocytes suintant à la surface de la peau ou des muqueuses Extravasation Ecoulement de sang hors des vaisseaux sanguins Granulome Réaction inflammatoire chronique de la peau Hématome Manifestation hémorragique caractérisée par une accumulation de sang dans les tissus, formant une poche plus ou moins grande, suite à la rupture d’un vaisseau sanguin (voir fiche « Hémorragie ») Hématophage Qui se nourrit de sang Hémorragie Manifestation hémorragique caractérisée par des pertes importantes de sang Hôte Organisme qui héberge un bioagresseur Hôte intermédiaire Organisme qui héberge une forme évolutive d’un bioagresseur au cours du cycle biologique de ce dernier Hyperplasie Développement excessif d’un tissu par multiplication de ses cellules, avec conservation d’une architecture et d’une capacité fonctionnelle normales Hypoplasie Perte partielle d’un organe en raison d’une malformation due à l’arrêt du développement des organes pendant l’embryogenèse Hypoxie Insuffisance d’oxygène Incidence Nombre de cas de maladies nouvellement apparues pendant une période de temps donnée (année, mois) dans un espace donné (exploitation, région, bassin versant, …) 75 Infection Pénétration et multiplication dans un organisme réceptif d’une entité étrangère capable de s’y multiplier et de reproduire des entités identiques Infestation Atteinte d’un organisme par un parasite pluricellulaire en se multipliant dans ou sur son hôte Kératite Inflammation de la cornée Kyste Cavité contenant un liquide Lipome Tumeur bénigne provenant d’une hypertrophie locale du tissu graisseux et se présentant sous forme de masse lisse et molle Lordose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure ventrale Microfalaise Faciès d’érosion qui marque verticalement le début du pré-salé (« le schorre ») et la fin de la vasière non stabilisée (« la slikke ») dans les zones soumises à marée (estuaires, zones humides littorales, …) Maladie Perturbation non compensée d’une ou de plusieurs fonctions d’un organisme vivant. Entité morbide due à un agent pathogène sévissant dans un organisme ou une population sensible Maladie contagieuse Maladie transmise par contact direct ou indirect avec un organisme pathogène Maladie infectieuse Maladie due à un microbe qui se multiplie dans l’organisme atteint Maladie transmissible Maladie dont l’agent peut être (re)transmis à d’autres organismes Monoxène Parasite dont le cycle se réalise sur un seul hôte Nécrose Mort des cellules ou d’un tissu organique se produisant du vivant de l’animal par suppression de l’irrigation sanguine Néoplasme Tumeur qui résulte de la multiplication anarchique de cellules 76 Néphrocalcinose Affection rénale due à la présence excessive dans l’eau de CO2 et se traduisant notamment par des oedèmes et des exophtalmies Nodule Bosse arrondie, de 2 à 10 mm de diamètre, de couleur blanche à rougeâtre Œdème Gonflement pathologique des tissus par apport anormal de liquide Papillome Tumeur (néoplasme) bénigne constituée par la prolifération de cellules de l’épiderme Parasitisme Mode de vie dans lequel un ou plusieurs organismes vivants distincts, animaux ou végétaux, les parasites, vivent en association proche et forcée dans ou sur un autre organisme, l’hôte, en trouvant chez ce dernier habitat et nourriture Pélagique Espèce vivant dans la colonne d’eau Pétéchie Manifestation hémorragique qui se présente sous forme de petites taches superficielles lenticulaires rouges ou rouge-violacé de quelques millimètres de diamètre, irrégulières et imprécises, de 1 à 2 cm de diamètre (voir fiche « Hémorragie ») Phylum Série évolutive de formes animales ou végétales Plaque Lésion plate et légèrement surélevée d’un diamètre supérieur à 5 mm et située sur la peau, les muqueuses ou la paroi des vaisseaux sanguins Polluant Substance introduite dans le milieu marin par l’homme, directement ou indirectement, qui entraîne des effets délétères pour les ressources vivantes, la santé humaine, l’équilibre du milieu, la pêche, les activités récréatives Prévalence Nombre total des cas de maladies ou d’animaux infectés pendant une période de temps donnée (année, mois) dans un espace donné (exploitation, région, bassin versant, …). S’exprime généralement en taux de prévalence dans lequel le nombre total de cas est rapporté au nombre total de sujets dans une population ou au nombre de sujets contrôlés Prolapsus Extériorisation ou chute partielle ou totale de l’anus d’un organe hors de son emplacement normal Prurit Vive démangeaison 77 Purpura Manifestation hémorragique qui se caractérise par l’éruption sous la peau de taches rouges apparaissant spontanément et de formes et de tailles variables (voir fiche « Hémorragie ») Réceptivité Aptitude d’un organisme à héberger un agent pathogène, à en permettre le développement ou la multiplication, sans présenter de signes cliniques de l’infection mais en gardant la possibilité d’en disséminer l’agent Réservoir Espèce(s), milieu(x) ou mécanisme(s) permettant la survie d’un agent pathogène Risque Probabilité de survenue d’un danger Saprophyte Organisme parasite qui vit aux dépens d’un hôte Scoliose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure latérale Sensibilité Aptitude à présenter les signes cliniques résultant de l’infection causée par un agent pathogène Stress Réponse physiologique des vertébrés consécutive à une perturbation qui tend à dégrader l’état physiologique des organismes en affaiblissant leurs défenses immunitaires, qui se traduit généralement par une sensibilité accrue aux infections dont la maladie est la principale manifestation Syndrome Ensemble de signes ou de symptômes qui, considérés ensemble, caractérisent une maladie Tomite Forme infestante libre dans l’eau, précurseur du « point blanc » Ichthyophtirius multifiliis Ulcère Lésion cutanée inflammatoire, aiguë ou chronique, caractérisée par la perte localisée et complète de l’épiderme ou de l’épithélium Vecteur Organisme vivant qui, à l’occasion de relations écologiques, sert d’hôte à un agent pathogène, et le transmet ensuite à un autre hôte Xénobiotique Se dit d’un composé étranger à un organisme vivant Xyphose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure dorsale 78 SIGLES ET ABREVIATIONS As : arsenic Cd : cadmium Co : cobalt Cr : chrome Cu : cuivre Fe : fer Hg : mercure Pb : plomb Zn :zinc DDT : dichlorodiphényltrichloréthane HAP : hydrocarbure aromatique polycyclique PCB : polychlorobiphényles RX : radioactivité UV : rayons ultraviolets VPC : virémie printanière de la carpe Cemagref : Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement EAFP : European Association of Fish Pathologists GDSAA : Groupement de Défense Sanitaire Aquacole d’Aquitaine Ifremer : Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer INRA : Institut National de la Recherche Agronomique 79 XII. ADRESSES UTILES ADRESSES UTILES Association « Santé Poissons Sauvages » N° 1, rue Leï Dindouletto 13 790 PEYNIER GDSAA 1, rue Marcel David 40 000 MONT-DE-MARSAN TEL(1) : 04 42 53 11 48 TEL(2): 06 82 42 57 65 [email protected] TEL : 05 58 06 88 62 [email protected] Laboratoires départementaux d’analyses vétérinaires (LDA) spécialisés en Ichtyopathologie : LABORATOIRES LDA 26 Toxicologie LDA 29 Bactériologie Virologie LDA 34 Bactériologie Virologie LDA 39 Bactériologie Virologie LDA 40 Bactériologie Virologie LDA 61 Bactériologie Virologie LDA 62 Bactériologie Virologie LDA 76 Bactériologie Virologie ADRESSE B.P. 118 37, avenus Lautagne 26 904 VALENCE Cedex 9 22, avenue de la Plage des Gueux Z.A. de Creac’h Gwen 29 334 QUIMPER CEDEX Rue Croix de las Cazes BP 6079 34 030 MONTPELLIER CEDEX 01 59, rue du Vieil Hôpital BP 135 39 802 P0LIGNY 1, rue Marcel David B.P. 219 40 004 MONT-DE-MARSAN CEDEX 19 & 21 rue Candie B.P. 7 61 001 ALENCON CEDEX Parc des Bonnettes Sac Postal 18 62 022 ARRAS CEDEX Avenue du Grand Cours 76 175 ROUEN CEDEX TEL / FAX / E-MAIL TEL : 04 75 81 70 70 FAX: 04 75 81 23 71 [email protected] TEL : 02 98 10 28 88 FAX: 02 98 10 28 60 TEL : 04 67 10 17 17 FAX: 04 67 54 32 02 [email protected] TEL : 03 84 37 12 14 TEL : 05 58 06 08 08 FAX: 05 58 06 15 47 [email protected] TEL : 02 33 82 39 00 FAX: 02 33 26 55 61 [email protected] TEL : 03 21 51 46 54 FAX: 03 21 71 48 55 TEL : 02 35 73 02 02 FAX: 02 35 73 66 94 Laboratoire d’anatomo-pathologie (histologie) Dr Georges PLASSIART 11, avenue LECLERC de Hautecloque B.P. 317 57 006 METZ Cedex 01 TEL : 03 87 69 08 10 [email protected] 81