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développement durable dans le contexte des nombreux problèmes imbriqués
auxquels l’humanité fait face au XXI
e
siècle. S’inscrivant dans la voie tracée par la
Commission mondiale de l’environnement et du développement dans son rapport
daté du 4 août 1987, intitulé « Notre avenir à tous » (A/42/427), qui abordait dans
une démarche intégrée la croissance économique, l’égalité sociale et la viabilité
environnementale, le rapport du Groupe formule un large éventail de
recommandations qui visent à concrétiser un dessein consistant à réduire la
pauvreté, atténuer les inégalités, faire en sorte que la croissance profite au plus
grand nombre et rendre la production et la consommation plus viables, tout en
luttant contre les changements climatiques et en respectant tout un ensemble
d’autres limites planétaires (voir par. 6 du rapport du Groupe).
4.
Les recommandations du Groupe sont réparties en fonction de trois grands
objectifs : donner aux gens les moyens d’opérer des choix viables, assurer une
économie viable et renforcer la gouvernance institutionnelle au service du
développement durable. Des 56 recommandations formulées par le Groupe, bon
nombre sont adressées aux gouvernements, certaines au secteur privé et à d’autres
parties prenantes, et certaines à des institutions internationales, comme l’ONU et
son secrétaire général.
5.
Le Groupe a fourni un travail remarquable, et je me félicite de communiquer
aux États Membres pour examen l’ensemble du rapport et les recommandations qui
y figurent. J’appuie en particulier la démarche intégrée adoptée par le Groupe vis-à-
vis des questions sociales, économiques et environnementales. En effet, c’est en
grande partie du fait de la fragmentation conceptuelle qui frappe les politiques, les
pratiques et les institutions que la mise en œuvre des principes de développement
durable connaît les lacunes dont nous reconnaissons tous l’existence. Il nous faudra
donc beaucoup plus de cohérence dans nos démarches et une compréhension bien
plus complète des interconnexions entre différents domaines pour faire face
efficacement à des problèmes multiformes comme les changements climatiques, la
sécurité alimentaire et énergétique, le chômage et la crise financière mondiale.
6.
Je compte examiner de près toutes les recommandations du Groupe et prendre
des mesures concrètes en réponse à celles qui me sont adressées. Certaines des
recommandations se rapportent à des initiatives que j’ai déjà lancées, notamment le
projet Énergie durable pour tous et la mise en place d’une stratégie de
développement durable pour l’ensemble du système des Nations Unies. J’ai d’ores
et déjà fait du développement durable la première priorité de mon deuxième mandat,
et la recommandation du Groupe tendant à ce que j’organise périodiquement des
réunions des dirigeants politiques mondiaux et de représentants de haut niveau des
autres acteurs du développement durable est tout à fait compatible avec cet objectif.
Je compte aussi donner suite à la recommandation portant sur l’appui à l’élaboration
d’un nouvel indice du développement durable ou d’une série d’indicateurs sur le
sujet, ainsi que d’une nouvelle série d’objectifs de développement durable. En ce
qui concerne la demande relative à l’établissement d’un rapport périodique mondial
sur les perspectives du développement durable, j’en vois pleinement l’utilité et je
vais en étudier les modalités, y compris pour ce qui est des ressources disponibles
pour un projet aussi important et ambitieux. Enfin, je vais m’employer à renforcer
encore les liens entre la communauté scientifique mondiale et l’ONU, en étudiant
les moyens de faire en sorte que la prise de décisions s’appuie sur les toutes
dernières avancées scientifiques.