M2 Géobiosphère Parcours Environnement-Climat Plan : 1. 2. 3. 4. UE2 IMPACTS DU CLIMAT SUR LES AGROSYSTEMES Influence de la température Influence du rayonnement solaire Eau et croissance des végétaux Prévision agroclimatique des récoltes Références : Pierre Camberlin Centre de Recherches de Climatologie, Biogéosciences Université de Bourgogne / CNRS 1 Guyot G. 1997 : Climatologie de l'environnement. De la plante aux écosystèmes. Masson. Hufty A. 2001 : Introduction à la climatologie. De Boeck Jackson I. J. 1989 : Climate, water and agriculture in the tropics, Longman, 391 p Parcevaux S. de, Huber L. 2007 : Bioclimatologie. Concepts et applications. Quae. Sivakumar M.V.K. , R. P. Motha. 2006 : Managing Weather and Climate Risks in Agriculture. Springer. 503 p Sivakumar M.V.K., J. Hansen 2006 : Climate Prediction and Agriculture: Advances and Challenges. 2007. Springer. 306 p. 2 1. Influence de la température 1.1 Le concept de degrés.jours Réf : Luo et al., 2011 « Temperature thresholds and crop production: a review » , Climatic Change – – L’activité métabolique des végétaux dépend de la température Effet selon différentes gammes de températures • Nul • Favorable • Défavorable 0 + - Dans une certaine gamme de température, la croissance du végétal est corrélée linéairement et positivement à la température La croissance n'étant pas réversible, les effets de la température sont cumulatifs uniquement (et non-soustractibles) Le cumul des degrés.jours, au delà d'une température de base, est appelé somme des températures, et va donc renseigner sur la vitesse de croissance du végétal, entre deux dates données : Σ(Tj-Tseuil) Variation de la vitesse de croissance d’un végétal avec la température (de Percevaux et Huber, 2007) avec j = jour et (Tt-Tseuil)>0 3 Exemple (base 10) : j1 j2 j3 j4 Tmoy 6°C 12°C 13°C 9°C DJ 4 Le concept de degrés.jours Limites du concept de degrés.jours La somme des températures est également corrélée à l’apparition de stades phénologiques « clés » Ex : blé d’hiver : − Epiaison 1500 − Maturation 2350 Variabilité génétique : ex : vigne - température de base pour chaque cépage − Permet la prévision de ces stades, et le zonage agroclimatique (ex : vigne, cépages rouges : > 1370°C.j). • La température de base ou « zéro de végétation » varie selon les espèces : 5 Fonctionnement d’un modèle de croissance avec « Chilling » et « Forcing ». Les paramètres des lois d’action sont figurés par des seuils en température. Ce modèle comporte 6 paramètres : - date d’entrée en dormance Connaissant les températures, ces - 2 paramètres pour la loi d’action du Chilling paramètres permettent de - seuil de levée de dormance, déterminer la date de levée de - 1 paramètre pour la loi du Forcing dormance et la date de floraison. - seuil de floraison. Pouget (1968) Cépage Seuil de croissance apparente Traminer 7°C Merlot 9°C Ugni blanc 11°C Influence possible des extrêmes chauds (ex : Tx >30°C) (cf. risques) Pour certaines espèces, nécessité de températures basses pendant la saison froide (vernalisation). Pour les fruitiers, la date de débourrement est parfois difficile à modéliser avec les seules sommes de températures. « Besoin en froid » des bourgeons floraux, pour la levée de dormance. Olivier : qq semaines à 13°C. Non satisfait : retard / étalement de la floraison. Cas également du blé tendre (d’hiver) : 1 mois entre 2 et 5°C favorise floraison précoce. => par analogie avec la chaleur, « sommes d’action du froid » en automne-hiver. 6 Limites du concept de degrés.jours (suite) 7 (source : Supagro Montpellier) La vitesse de croissance est aussi affectée par la contrainte hydrique Effet de la durée du jour pour certains plantes (photopériodisme) Zufferey et al. (2004) 8 1.2 Les risques de nature thermique (a) Le risque de gel Seuils de sensibilité au gel (T sous abri en °C) de différentes espèces fruitières en fonction de leur stade phénologique (50% de dégâts constatés) (Guyot, 1997) Sensibilité au gel des poires à différents stades phénologiques (source : Defila, 2004) Ils dépendent du stade phénologique de la plante, donc varient tout au long du cycle saisonnier. Rappel : RISQUE = ALEA x VULNERABILITE Climat - Propriétés physiologiques des plantes - Pratiques agricoles (date des semis, protections…) 9 Situation gélive : exemple du 19 mars 2003 Gel de printemps (max. de vulnérabilité des plantes). Deux situations : Gelées par advection (gelées noires) Gelées par rayonnement (gelées blanches) Matin 10 Gelées blanches ou gelées « noires » ? Matin vent Masse d’air froid Mise en place d’une inversion thermique par nuit claire 11 12 Tn sous abri (2m) en Champagne, 19 mars 2003 (source : Madelin, 2004) Variations des températures minimales en indices actinothermiques dans différents sites du vignoble champenois au cours de nuits de gel (P = poste météo, avec température min sous abri [2 m] entre parenthèses) (Beltrando, 1998) La situation anticyclonique (vent faible, ciel clair) favorise les contrastes spatiaux Noter l’échelle verticale et les différences de température 13 Lutte contre le gel 14 (b) Le risque d’échaudage Certaines cultures annuelles sont sensibles aux hautes températures. Chauferettes, fils chauffants Ex 1 : blé en phase de remplissage des grains => Tx>25°C = échaudage et baisse de rendement. Mais effet majeur de la date d’épiaison (donc de la conduite de la culture & de la variété). Le risque reste très modéré en année « normale » Aspersion Tour antigel , Hélicoptère → gelées blanches uniquement 15 Sources : www.maisons-champagne.com, Réussir vigne (2008), RSVAH (2007) Ex 2 : riz à la floraison => pour certains cultivars, Tx>35°C pendant 1h = stérilité (source : Gate et al., 2008) 16 • Relation asymptotique entre rayonnement solaire et photosynthèse • Effet d’une diminution du rayonnement = significatif seulement à de faibles niveaux de rayt. 2. Influence du rayonnement solaire Dans bcp d’environnements continentaux, la lumière n’est pas le facteur limitant principal Pour leur métabolisme, les végétaux ont besoin d’énergie. Grâce à la photosynthèse, le rayonnement visible est le véhicule de cette énergie. couvert feuille (sauf : - en hiver aux hautes latitudes - sur les versants mal exposés - en cas de pollution importante réduisant la transmissivité « global dimming ») 17 (source : Doré et al., 2006 L’agronomie aujourd’hui.18 Quae) Estimation de la biomasse produite (toutes choses égales par ailleurs) : Biomasse produite = ε .ε .ε .R c i b g Efficience biologique – L’assimilation des végétaux croit avec T, jusqu’à un seuil variable selon la plante. EFFICIENCE TOTALE : 1 à 2%... Rg : rayonnement solaire global ε c: Courbe de réponse de la photosynthèse à l’éclairement Pmax : photosynthèse nette maximale R0 : respiration obscure Les plantes en C4 (*) ont efficience climatique (en général voisine de 0,5) (sauf pour les faibles éclairements) une assimilation supérieure à celle des plantes en C3, εc = PAR / Rg où PAR = Photosynthetically Active Radiation (rayonnement utile à la photosynthèse = gamme spectrale du rayonnement solaire, en général entre 400 et 700 nm, utilisable par la photosynthèse) car elles n’ont pas de « photorespiration » qui consomme les produits de la photosynthèse, au-delà d’un certain seuil. ε i : efficience d’interception (PAR absorbé / PAR incident ; ex : 0,5 pour le maïs) ε b : efficience biologique (conversion en biomasse du rayonnement intercepté ; en général de 0,03 à 0,06) 19 Photosynthèse et température (T) (de Percevaux et Huber, 2007) (*) les molécules intermédiaires du métabolisme photosynthétique ont 4 atomes de C 20 Température et rayonnement contribuent aussi à moduler l’évaporation… donc les besoins en eau des cultures 3. Eau et croissance des végétaux Régime hydrique: •Croissance •Maturation du raisin Photosynthèse Maturation Demande Évaporatoire Rs Vitesse de croissance Phénologie Maladies cryptogamiques 3.1 Le bilan hydrique Pluie Évaluer la satisfaction des besoins en eau des végétaux suppose d’établir un bilan hydrique qui tienne compte de : - la ressource en eau - la consommation potentielle. V T RH% Pression phytosanitaire Maturation Ces deux éléments sont fonction du climat. 21 Établi à l’échelle de la parcelle, le BH comprend : 22 a) La demande climatique En entrée (termes positifs) : - les précipitations (P) - les apports éventuels par irrigation (I) La « demande climatique » est décrite par l’ETP (Évapotranspiration Potentielle) : En sortie (termes négatifs) : • Définition • Mesure : lysimètres, bacs d’évaporation. • Estimation : Penman-Monteith (FAO), basée sur une ETP de référence (ET0), celle d’un gazon où aucune limitation n’existe quant à l’eau disponible. - l’eau évaporée (évapotranspirée) (ETR) - l’eau ruisselée hors de la parcelle ou infiltrée vers les nappes profondes (Q) En terme alternativement positif ou négatif : - la variation de la réserve d’eau du sol (∆R) P (+ I ) = Gains ETR + Q Pertes + ∆R Gain ou perte L’ETR dépend : - de la « demande climatique » - de la nature des végétaux et de leur stade de développement - de l’état des réserves en eau du sol Données d’entrée : température de l’air, humidité de l’air , rayonnement solaire, vitesse du vent. 23 24 Comment estimer les données d’entrée… lorsqu’elles ne sont pas disponibles ? ET potentielle de référence – formule de Penman-Monteith (FAO) (référence = surface en herbe rase [12cm], bien alimentée en eau) • Interpolation à partir des stations proches (ex : température – tenir compte des gradients altitudinaux, et éventuellement des effets d’exposition Techniques : moyennes pondérées ; régressions linéaires…) ETo Rn G T u2 es ea es - ea ∆ γ évapotranspiration de référence [mm.jour-1], rayonnement net à la surface de la culture [MJ m-2 jour-1], flux de chaleur du sol [MJ m-2 jour-1], température moyenne à 2 m [°C], vitesse du vent mesurée à 2m [m s-1], tension de vapeur saturante [kPa], tension de vapeur mesurée [kPa], déficit de saturation [kPa], pente de la courbe de tension de vapeur [kPa °C-1], constante psychrométrique [kPa °C-1]. • Estimations à partir de données satellitales (attention : repose sur une calibration correcte… donc sur la disponibilité des données sol !) • Formules empiriques (ex : vent à 2m à partir du vent à 10m en tenant compte du coeff de rugosité ; rayonnement global) 25 26 b) La consommation d’eau des plantes Rayonnement global (RG) - À partir de l’insolation : formule d’Angström RA = ray. solaire au sommet de l’atmosphère n = nombre effectif d’heures d’insolation N = nombre potentiel d’heures d’insolation aA et bA = coefficients empiriques, fonction de la localisation géographique De l’ETP à l’ETM On tient compte de la nature du végétal et son stade de croissance P (ETP) ETM =Kc x ETP - A partir des températures : formule de Hargreaves (moins performante) Tmax et Tmin = températures maximale et minimale journalière aH et cH = coefficients empiriques Pour les pays européens, les valeurs des coeff. empiriques sont donnés sur : http://www.treemail.nl/privateers/radiation/index.htm Q Ångström, A. Solar and terrestrial radiation. QJR Meteorol. Soc. 1924, 50, 121-125. Hargreaves, G.L.; Hargreaves, G.H.; Riley, P. Irrigation water requirement for the Senegal River Basin.27 Journal of Irrigation and Drainage Engineering ASCE 1985, 111, 265-275. 28 (source : Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne http://echo.epfl.ch/e-drologie/chapitres/chapitre4/chapitre4.html ) Évolution du coefficient cultural Kc pour une culture annuelle (de Percevaux et Huber, 2007) Kc = 1 pour gazon 29 Selon la quantité d’eau disponible (pluie + réserves du sol), ETR peut… … ou être inférieure à ETM… … être égale à ETM… P (ETP) ETM =Kc x ETP ETR Q 31 30 P (ETP) ETM ETR =Kc x ETP … à moins d’irriguer, c’està-dire d’apporter la différence entre ETM et ETR Q 32 Rôle des réserves en eau du sol c) Le calcul et l’analyse du bilan hydrique Pour quoi faire ? * Capacité au champ (« W330 ») ** Point de flétrissement permanent (« W1500 ») • Comprendre (et prévoir) les effets d’une sécheresse sur les cultures • Estimer le volume d’eau d’irrigation à apporter à une culture • Évaluer l’aptitude d’un site à recevoir une culture donnée, d’un point de vue hydrique • Évaluer l’impact d’une compaction du sol sur les besoins en eau d’une culture • Estimer les effets des changements climatiques sur les cultures … *** * *** Réserve utile Estimation : méthode de Rawls (1982) W330 = 257,6 - (2 x Sa) + (3,6 x Ar) + (29,9 x MO) W1500 = 26 + (5 x Ar) + (15,8 x MO) W330 et W1500 en mm/m ; Ar : teneur en argile (en %) ; Sa : teneur en sable (en %) ; MO : teneur en matière organique (en %) RU = (W330 - W1500) x h ** Bilan : le régime hydrique d’une culture dépend : - De la combinaison pluie / évapotranspiration - Des propriétés du sol (texture, profondeur…) - Du matériel végétal (phénologie : stades de croissance) - Du système de conduite, de l’irrigation, ... 33 Calcul du bilan hydrique au pas mensuel • • Bilan précis pour une culture donnée à établir au pas de temps journalier ou décadaire. Le pas de temps mensuel fournit des estimations satisfaisantes, en simplifiant les calculs tout en permettant de tester facilement différentes hypothèses (ex : Méthode de Thornthwaite et Mather, 1955) 34 Exemple 1 (source : L.Simon, 1998) Méthode de Thornthwaite (1955). Données d’entrée : P, ETP, RUmax (fonction du type de sol). Toutes les valeurs sont en mm (lame d’eau). • Le cycle débute (t0) quand ETP>P, en supposant le réservoir sol rempli avant cette date. De mai à août, le déficit est en partie comblé par l’eau du sol • Quand P>ETP (sept. à avril), l’excédent sert d’abord à reconstituer (R) le réservoir sol… jusqu’à atteindre RUmax • Différence ETP-ETR = déficit agricole (D) (RUmax=100mm) D Besoins éventuels d’irrigation R t0 35 36 Exemple 2 Bilan hydrique et besoins des cultures en 2003 dans le Sud-Oust de la France (source : Agence de l’Eau Adour Garonne) 3.2 Le risque de sécheresse mm Evolution des variables climatiques (pluie et ETP) et des besoins en eau (ETM) d’une culture d’hiver (blé) et d’une culture d’été (maïs) – Toulouse, 2003 Une sécheresse est un déficit hydrique temporaire (par rapport aux conditions normales). Mois 37 38 Tolérance à la sécheresse de différentes espèces Un déficit de précipitations a des effets différents : - selon la saison où il se produit. - selon les stades phénologiques de la plante. Sensibilité du maïs à la sécheresse ( a= stade de la 10e feuille ; b = stade grains laiteux) (de Percevaux et Huber, 2007) Réponse du rendement de 4 types de cultures au niveau de satisfaction du besoin en eau - selon la plante cultivée 39 Source Expertise sécheresse INRA 2006 40 Les indicateurs Les indicateurs • Indices de sécheresse climatique fondés sur les précipitations (multi-applications) - Pourcentage de la normale - Déciles - Indice standardisé de précipitations (SPI) (McKee 1993) • Indices de satisfaction des besoins en eau des cultures - Soil Water Index - Palmer’s crop moisture index Décrit l’écart à la moyenne climatologique des précipitations cumulées, exprimé en écart-types. Peut être calculé sur différents pas de temps : 1, 3, 6, 12, 24 mois…, ce qui renseigne sur différents types de sécheresses. Méthode : 1. Calculer les cumuls au pas de temps souhaité à partir d’une longue série 2. Obtenir la courbe de distribution cumulée, et l’ajuster à une fonction appropriée (gamma en général) 3. La transformer en distribution normale (moyenne= 0, écart-type = 1) - Water Requirement Satisfaction Index (WRSI) [Indice de Satisfaction des Besoins en Eau] : appliqué à une culture donnée WRSI = ETR / ETM x 100 ETR : évapotranspiration réelle (calculée à partir d’un bilan hydrique) ETM : ET0 x Kc ET0 = evapotranspiration potentielle Penman-Monteith Kc = coefficient cultural, ajusté en fonction du stade de croissance de la plante Code Matlab : http://www.mathworks.com/matlabcentral/fileexchange/26018-standardized-precipitation-index) 41 ou executable : http://drought.unl.edu/MonitoringTools/DownloadableSPIProgram.aspx Projections concernant le risque de sécheresse Pas de temps : décadaire, mensuel ou saisonnier Carte du WRSI du maïs pour la Corne de l’Afrique en août 2009 42 Changements dans le nombre maximum annuel de jours secs consécutifs Nombre maximum de jours consécutifs sans pluies en été Référence Scénario A2 IPCC,2007 43 Quelques grandes tendances… mais une désagrégation spatiale est nécessaire 44 4. Prévision agroclimatique des récoltes 4.1 Les modèles statistiques • Ex : modèle prédictif des rendements de curcuma en Inde 2 familles de méthodes : • modèles statistiques (ex : régression linéaire multiple expliquant les rendements à partir de variables climatiques observées) • modèles agroclimatiques (visant une simulation simplifiée des processus au niveau de la plante (source : Kandiannan et al., 2002 / Agricultural and Forest Meteorology) « process-oriented crop simulation models ») 45 Les prédicteurs retenus doivent avoir la plante une relation ayant un sens physique (avec un coefficient en accord) Quelles sont les précautions à prendre ? 46 Éviter le « sur-ajustement » (overfitting) • Ex : modèle prédictif des rendements de curcuma en Inde Les prédicteurs ne doivent pas être colinéaires ( T?) Sauf changement climatique avéré, les tendances signent généralement des évolutions (source : Kandiannan et al., 2002 / Agricultural and techniques ou agronomiques Forest Meteorology) Quelles sont les précautions à prendre ? Tester par validation croisée (« leave-oneout cross-validation ») 47 (source : OMM, 2012) 48 4.2 Les modèles agroclimatiques • Données d’entrée : Fonctionnement des modèles et processus simulés • • • • Phénologie Photosynthèse : élaboration and partitionnement de la biomasse Surface foliaire (LAI) Bilan hydrique (stock d’eau, évaporation, transpiration, coefficient de stress hydrique, TR/Trpot) • Dates de semis • Rendements estimés - Paramètres météorologiques (précipitations, température, rayonnement, vent, humidité) - Propriétés des sols (profondeur, capacité au champ…) - Paramètres variétaux (phases phénologiques et leur longueur, température de base, température optimale…) - Paramètres culturaux (critères de semis, de récolte, irrigation éventuelle, apports de fertilisants…) • Etapes de mise en oeuvre : - Calibration à partir de données agronomiques expérimentales - Validation par ‘rétro-prévisions’ (« hindcasts ») Ce sont des modèles déterministes (mécanistes) Pas de temps : jour ou décade 49 Echelle spatiale : sauf exception, la parcelle • Exemple : GLAM crop model (General large-Area Model) d(HI)/dt = rate of change of leaf area index. YGP = yield gap parameter. 50 Utilisation des modèles agroclimatiques pour la prévision probabiliste des récoltes 1) génération de séries météorologiques stochastiques séries générées stochastiquement, ajustées aux prévisions saisonnières ( ) Prognostic variables = rectangles Intermediate variables and constants = ovals Daily driving variables shown outside the model box. NB : Les séries stochastiques pourront être remplacées par les observations à mesure de l’avancement de la saison • Autres modèles courants : -CERES et DSSAT (ICASA : International Consortium for Agricultural Systems Applications) - WOFOST (Université de Wageningen, Pays-Bas) - CROPWAT (FAO) - STICS (INRA) - SARRA-H (CIRAD : Centre Int. de Recherche Agronomique pour le Développement) 51 observations (source : Dubrovsky et al., 2002) 52 4.3 Projections Effets du CC sur les cultures – Ex : Région alpine : Torriani et al. (2007) tiennent compte à la fois des changements du climat moyen, de sa variabilité, et de la concentration en CO2, à l’horizon 2071-2100 (scénario A2). 2) simulations de la croissance de la plante Maïs : réduction prononcée des rendements, due à déficit hydrique, malgré allongement de la saison de croissance. L’augmentation du CO2 (expériences CC+ et CM+) limite la baisse de rendement. Les changements dans la variabilité interannuelle (expériences CC) l’aggravent. (source : Dubrovsky et al., 2002) 53 A l’échelle planétaire : sensibilité des rendements céréaliers au CC, d’après 69 études, en fonction de la variation locale de la température, tous scénarios confondus. Points / lignes rouges : sans adaptation Points / lignes verts: avec adaptation (pratiques, cultivars, irrigation…). (IPCC, 2007 – 4th Assessment Reprt, WG II, 55 Impacts, vulnerability and adaptation) Blé d’hiver : effet également négatif du changement clim., compensé par la hausse du CO2. La variabilité interannuelle accrue n’est pas en défaveur des rendements moyens. • Impacts diffèrent selon les cultures • Tenir compte de l’introduction de nouveaux cultivars, qui peut permettre le maintien des rendements de certaines cultures. 54