EVAPOTRANSPIRATION 1/ Evapotranspiration réelle ETR : C’est la quantité d’eau réellement perdue sous forme de vapeur d’eau par une surface ou un couvert végétal, exprimée généralement en mm/jour. L’ETR dépend : - de la culture considérée, - du stade phénologique de cette culture, - du contenu en eau du sol, - des conditions météorologiques observées. 2/ Evapotranspiration maximale ETM : C’est la valeur de l’ETR dans le cas d’une bonne alimentation en eau de la plante. Lorsque l’eau n’est plus un facteur limitant au niveau de l’absorption racinaire, la régulation stomatique est minimale et l’évapotranspiration est maximale. L’ETM dépend : - de la culture considérée, - du stade phénologique, - des conditions météorologiques observées. 3/ Evapotranspiration potentielle ETP : C’est une valeur de l’évapotranspiration maximale de référence pouvant représenter la demande climatique. On la définit comme l’évapotranspiration d’un couvert végétal bas, contenu et homogène dont l’alimentation en eau n’est pas limitante et qui n’est soumis à aucune limitation d’ordre nutritionnel, physiologique ou pathologique. L’ETP ainsi définie correspond, sensiblement, à l’évapotranspiration d’une prairie ou d’un gazon en pleine croissance (mais non épié), fauché régulièrement, correctement fumé et bien enraciné, sur un sol maintenu à une humidité proche de la capacité au champ (mais sans excès d’eau). L’ETP ne dépend donc que des conditions météorologiques observées. Vu la complexité de la mise en œuvre d’un dispositif de mesure directe de l’ETP (par un évapotranspiromètre ou lysimètre) de nombreux auteurs ont cherché à établir des expressions reliant l’ETP aux éléments du climat. Certaines formules résultent d’ajustement statistiques (Thornthwaite, Blaney-Criddle, Turc, Espinar, Riou,…), d’autres résultent d’un raisonnement physique basé sur le bilan énergétique sous certaines hypothèses (Penman, Bouchet, BrochetGerbier, Penman-Monteith) L’ETP trouve une large utilisation dans plusieurs domaines de l’agriculture et de l’hydrologie tels que l’irrigation, la modélisation agrométéorologique et la modélisation hydrologique.