Thème 6 : Procréation
CHAP11 : DU SEXE GENETIQUE AU SEXE PHENOTYPIQUE
Dès la fécondation, chez les mammifères, l’embryon possède un sexe génétique : XX ou XY : il est génétiquement
déterminé à devenir male ou femelle.
Les structures et la fonctionnalité des appareils sexuels mâle et femelle sont cependant acquises plus tard, en quatre
étapes, au cours du développement embryonnaire et à la puberté.
I/ 1ère étape : Un stade indifférencié
Au début du développement embryonnaire (pendant les 6 premières semaines), aucune différence n’est visible entres
les régions génitales des embryons males et femelles : c’est le stade phénotypique indifférencié. On retrouve les mêmes
organes chez les males (XY) et les femelles (XX), à savoir :
- des gonades indifférenciées qui pourront former soit des testicules soit des ovaires.
- deux paires de canaux, les ébauches des voies génitales :
- les canaux de Wolff qui formeront les futures voies génitales féminines (oviductes, utérus et partie
supérieure du vagin)
- les canaux de Muller qui seront à l’origine des voies génitales masculines (spermiductes, vésicules
séminales et prostates)
Figure 1 : appareil génital indifférencié
II/ 2ème étape : La différenciation des gonades
Le caryotype d’un homme est caractérisé par la présence des chromosomes sexuels XY, celui de la femme par la
présence de deux chromosomes X. Il existe un contrôle génétique de la différenciation des gonades. La présence d’un
seul chromosome Y aboutit à un phénotype masculin, alors que le phénotype féminin semble lié à l’absence de
chromosome Y quelque soit le nombre de X.
C’est le gène SRY porté par le bras court du chromosome Y qui oriente la différenciation vers la formation d’un testicule.
Ce gène, produit une protéine, un facteur de détermination testiculaire (TDF) qui contrôle l’expression d’autres gènes
impliqués dans l’évolution de la gonade indifférenciée en testicule = c’est un gène architecte.
En l’absence de ce gène, la gonade indifférenciée évolue en ovaire = le phénotype féminin est le phénotype neutre qui
n’a pas besoin de signal pour se différencier.
C’est donc lors de cette 2ème étape que le sexe génétique (chro Y ou pas) intervient dans l’élaboration du sexe
phénotypique.