KS n°536 - octobre 2012
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La maladie d'Osgood-Schlatter
de leur entourage qui leur décrivent souvent
cette situation comme longue à guérir (un an).
Cette période de repos forcée va les mettre sur la
touche pendant une longue période et le retour à
la compétition va être très dur pour eux. Le jeune
sportif ambitieux aura donc du mal à consulter et
à avouer ses douleurs, voire même à les masquer.
Malheureusement, peu de moyens sont utilisés et
proposés aux patients en pratique pour permettre
de vivre cette période de non sport de la manière la
plus épanouissante possible. Optimiser ce temps de
repos sera la manière qui permettra peut-être à l’ado-
lescent de bien respecter l’arrêt sportif demandé par
l’équipe médicale et éviter ainsi les complications et
les séquelles ultérieures de cette maladie.
L’objectif est donc de donner aux thérapeutes, ainsi
qu’aux patients atteints de cette pathologie, une
base résumée sous forme de che technique. Cette
che leur permettra de mieux comprendre cette
pathologie et de donner une approche préventive et
psychologique dans les diff érents éléments abordés.
Rappel physiopathologique
D’étiologie inconnue [5], la maladie d’Osgood-
Schlatter se caractérise par une « sou rance de
l’insertion basse du tendon rotulien, au niveau de la
tubérosité tibiale antérieure, chez le jeune sportif en
période de croissance.» [4].
Plusieurs étiologies sont évoquées mais aucune n’ex-
plique avec certitude son origine. Cette pathologie
résulterait d’une «disproportion entre les contraintes
mécaniques transmises par le tendon rotulien et la
résistance des noyaux d’ossi cations secondaires à des
sollicitations itératives.» [3]. Mais l’hypothèse la plus
souvent invoquée serait «une croissance trop rapide et
déséquilibrée du fémur pendant l’adolescence, par rap-
port à celle des muscles et des tendons de la cuisse.» [5].
On constate qu’elle touche préférentiellement
les enfants sportifs pratiquant des sports où les
«impulsions et où la course sont importantes: foot-
ball, basket, tennis, gymnastique. » [4], mais aussi
«l’escalade, le judo, la natation.» [2].
Traitements (tab. I)
On ne retrouve pas de justi cation de traitements
médicamenteux. Par ailleurs, l’immobilisation est
rarement justi ée.
En règle générale, l’activité sera permise en fonc-
tion du ressenti de la personne (respect de la règle
de non-douleur, pas de gon ement, etc.).
Conclusion
La maladie d’Osgood-Schlatter, pathologie de
croissance, est en général de bon pronostic, se
résolvant spontanément avec la maturité squelet-
tique. Cependant, si le jeune sportif ne change rien
à sa pratique, il risque d’aggraver sérieusement
celle-ci (arrachement de la TTA pouvant nécessi-
ter un traitement orthopédique, voire chirurgical),
et donc avec des conséquences beaucoup plus
lourdes pour sa reprise sportive.
Nous avons vu également que rien ne semble
in uer sur le temps de guérison de cette patho-
logie, celle-ci suivant la croissance de l’enfant.
Nous pouvons cependant en tant que thérapeute
faire en sorte d’améliorer et accompagner (co-
construction du projet de soins) ce temps de repos
forcé en optimisant la future reprise sportive grâce
à toutes les techniques dont nous disposons.
Il sera essentiel d’investir cet adolescent dans sa
guérison en le rendant acteur de sa rééducation.
Un jeune sportif a énormément de diffi culté à res-
ter inactif, surtout, s’il n’en comprend pas l’intérêt
et subit cette thérapie plutôt comme une punition.
Cette pathologie sera donc prise en compte
dans sa globalité a n de permettre aux patients,
aux familles, aux entraîneurs, mais aussi aux thé-
rapeutes connaissant peu cette pathologie, de
mieux comprendre et donc de mieux appréhender
cette apophysose de croissance. ✖
BIBLIOGRAPHIE
[1] Mascard E. La maladie d’Osgood-Schlatter. Journal de Traumatologie
du Sport 1997 Fév;vol.3;n°4:10-3.
[2] Lambert Y. Maladie d’Osgood-Schlatter. Traitement par la cal-
citonine à propos de 28 cas. Journal de Traumatologie du Sport
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[3] Briand C, Quesnot A. Rééducation de la maladie d’Osgood-Schlatter
(1ère partie). Kinésithér Scient 2001;414:59-60.
[4] Lucas D, Parier J. La maladie d’Osgood-Schlatter.
http://www.genou.com/osgood/osgood.htm (04/07/2004).
[5] Vargas B, Lutz N, Dutoit M, Zambelli PY. Maladie d’Osgood-Schlatter.
Revue Médicale Suisse.
revue.medhyg.ch/article.php3?sid=33410. n°3172
(26/02/2011).
[6] Geoffroy C, Roman L. Guide pratique des contentions. Collection Sport
+, 2006 : 127-30.
[7] Chanussot JC, Danowski RG. Rééducation en traumatologie du sport -
Tome 2. Paris : Éditions Masson 1997 : 347-56.