discret, et assez maladroit. De tête, sans regarder la montre, il peut dire l’heure à dix minutes
près. Présentation de l'éditeur - Le Dilettante
« Serge Joncour se contente d’écrire d’insidieux récits où rien ne se passe, ou si peu : un
médecin spécialiste de l’infertilité contemple un magma biologique envahir sa piscine, tandis
que deux gamins en mal de famille Ricoré s’insinuent dans son foyer (In Vivo, éditions
Flammarion). Un séduisant inconnu s’installe comme chez lui au sein d’une famille de
notables (U.V, chez Le Dilettante, prochainement adapté pour l’écran par Claude Chabrol.).
Un parfait quidam se retrouve projeté dans l’hyper-célébrité sans la moindre raison (L’Idole).
Autant de situations délicates (c’est le titre de son recueil de nouvelles) que Serge Joncour
cisèle avec une cruauté contenue, enserrant ses personnages dans la nasse de leur solitude,
dénouant ses récits dans l’ambiguïté, comme des polars dont la résolution serait laissée au
lecteur. » ( la-couture.com)
"J'ai le sentiment d'écrire pour ne rien dire de moi. C'est un peu paradoxal comme
démarche, finalement. Je me guette un peu. Je me demande quand je parlerai de moi, quand
je ferai une référence un peu précise ? Ma seule spécificité, c'est d'avoir vécu dans des
sphères assez différentes et contradictoires. Et je me disais que j'en tirerai bénéfice le jour où
j'écrirai, je raconterai des choses sur ces différentes vies. Et non, je ne m'en sers pas. C'est
peut-être une question de pudeur, non pas que ceux qui le font soient impudiques. Cette
question, je me la pose tous les jours. J'ai l'impression que petit à petit, cette fiction pure se
nourrira d'un peu de fragments de ma propre histoire. Je me suis consacré à vivre des tas de
choses assez différentes avec cette arrière-pensée. Cela viendra, avec une forme de maturité.
Je ne suis pas assez mûr pour le faire. Je me cache toujours derrière des personnages qui ne
me coïncident absolument pas. " S.J. (interview fanc.com)
Jean-Bernard Pouy
« Titulaire d'un DEA en histoire de l'art (cinéma), Jean-Bernard Pouy a été successivement
animateur socio-culturel dans un lycée, professeur de dessin, concepteur graphique,
journaliste, puis romancier, lecteur et scénariste. Avec son deuxième titre, 'Nous avons brûlé
une sainte' en 1968, il fait son entrée à la 'Série noire' qu'il ne quittera plus. Il a déjà publié
dix romans. Défenseur acharné du roman populaire, en 1995 il est à l'origine de la création
de la série consacrée à l'enquêteur libertaire Gabriel Lecouvreur. L'ironie, souvent
omniprésente dans ses livres, est à la base même de ses récits. En 2006, il se lance dans la
direction de collection en lançant Suite Noire, aux éditions La Branche (encore un jeu de
mots.. .), qui se veut l'héritier de la prestigieuse Série noire de Gallimard. » (www.evene.fr).
« Auteur à succès, il aide souvent les éditeurs en inaugurant les collections (Zèbres, Le Poulpe,
Pierre de Gondol, Série grise, Tourisme et polar, Stylus, Après la lune). Il est notamment le créateur
du personnage Gabriel Lecouvreur, dit Le Poulpe, aux éditions Baleine dont il est un des
fondateurs. Par la suite il lance la série Pierre de Gondol sur le même principe que le Poulpe, un
personnage d'enquêteur littéraire, et la même année la série grise, une série impertinente en gros
caractères destinée aux 72-83 ans. En 2002, il publie Die Amsel (Le Merle), laissant croire qu'il n'est