4_2012_PAVM_Vdef_1er..

publicité
Pneumonie associée à la ventilation
mécanique
(PAVM)
Introduction
• La plus fréquente des IN en réanimation
– 50 % des IN en réanimation
– 8 à 28 % des patients de réanimation intubés
• La plus grave des IN
– Mortalité variable selon les études : 24 à 50 %
• Cause fréquente de traitement antibiotique
– 50% des antibiothérapies en réanimation
– traitement adapté influence le devenir
Introduction
• Fréquence
2010
Introduction
• Gravité :
– Surmortalité pour des groupes spécifiques de
patients
• une PN aggrave les patients ayant une chance de survie intermédiaire
(Bueno-Cavanillas Critical Care Med 1994)
• une PN entraîne une mortalité accrue, durée de ventilation et
d’hospitalisation > chez les patients BPCO
• PN : facteur de surmortalité pour les traumatisés les – graves
– Mortalité très élevée pour certains micro
organismes (P.aeruginosa et BMR)
Facteur patient, pathologie
Quelques chiffres
• Mortalité associée, variable selon les études :
30 à 50%
• Traitement précoce et adapté impératif
Gravité
facteur microbiologique
• Le microorganisme responsable, facteur de gravité?
– Étude de 453 PAVM
– 21% de chocs septiques (Facteurs de risque : âge,
défaillance viscérale-score SOFA-, mais pas le
microorganisme en cause)
• Facteurs de risque de décès : choc septique ou sepsis
sévère, âge, gravité initiale
• Le microorganisme, n’est pas retrouvé comme
facteur de risque de décès
→Mortalité dépend de la gravité de la PAVM, de l’âge,
de la gravité du patient et non du germe en cause
Définition
Physiopathologie
Prévention
Définition
Exemple : traumatologie, intoxication médicamenteuse. Les pneumonies précoces
liées à l’inhalation avant la prise en charge ne sont pas considérées comme IN
Des signes radio cliniques
• 30 % de faux positifs avec les
critères cliniques (Johanson)
– infiltrat pulmonaire radiologique,
fièvre, hyperleucocytose,
expectoration purulente
• La documentation microbiologique :
de nombreuses techniques étudiées
et comparées
– Aspiration trachéale
– Lavage broncho-alvéolaire
• Per-fibroscopique
• Cathéter protégé : mini LBA
– Brossage télescopique protégé
– Sérodiagnostic
– Hémoculture
Score de Pugin
Documentation microbiologique
Pneumonies certaines ou probables : cas 1, 2, 3
Pneumonies possibles : cas 4 et 5
• Quelles sont les méthodes de documentation
microbiologique utilisées par les
réanimateurs?
Question 1
Quel prélèvement choisir pour le diagnostic
microbiologique de PAVM?
• Pourquoi ?
• Citer les avantages et inconvénients des
différentes techniques d’échantillonnage
Réponse / Question 1
• Comparaison des différentes techniques à un
gold standard.
Réponse / Question 1
• Mortalité et moyen diagnostic
Annals Intern med 2000 JY Fagon
Réponse / Question 1
NS
… / Question 1
Diagnostic
clinique
Réponse Question 1
• Mortalité et moyen diagnostique
– Méta analyse (Cochrane Acute Respiratory
Infections Group, 2012) : Quantitative versus
qualitative cultures of respiratory secretions for
clinical outcomes in patients with ventilatorassociated pneumonia
DC Berton, A C Kalil, PJ Zimermann Teixera
5 essais randomisés (sur 4459 references) , 1367
patients, comparant des techniques invasives et non
invasives, quantitatives et qualitatives
Résultats
→Techniques invasives de diagnostic (versus non
invasives) :
• Absence de diminution de la mortalité, de la durée de
séjour, de la durée de ventilation, du nombre de
modifications de traitement antibiotique
→ Techniques quantitatives (versus qualitatives)
• Même conclusion
•Avant 2000, la plupart des épidémies
étaient liées aux pratiques de nettoyage,
de désinfection ou de stockage
•A partir de 2001, les épidémies
étaient liées à des défauts de fabrication
des endoscopes, des lésions des gaines internes,
des dysfonctionnements des laveurs désinfecteurs
→Un risque associé aux techniques
invasives à maîtriser
2005
En résumé
• Intérêt des cultures quantitatives
pour différencier colonisation de l’infection mais …
• La documentation microbiologique par des cultures
quantitatives ne modifie
– ni la mortalité, ni la durée de ventilation, ni la durée de
séjour,
– ni le nombre de changements de traitement
• Intérêt des biomarqueurs
– Procalcitonine (PCT)
PCT
Pas de différence concernant la mortalité mais
réduction de la durée de l’antibiothérapie
Antibiothérapie et PCT sous-groupe réanimation (n = 598 patients)
PCT et patients ayant une PAVM n= 242
Étude randomisée
Plus de 70% d’infections pulmonaires
Pas de mortalité associée
> de journées sans ATB
2 entités
• Pneumonies précoces
– < 5ème jour
• Pneumonies tardives
– Au-delà du 5ème jour
• Flore des pneumonies précoces et des
pneumonies tardives
– Précoces (56% des PN) : flore communautaire
• Streptococcus pneumoniae, S. aureus, Haemophilus
– Tardives (46% des PN) : flore nosocomiale
• P.aeruginosa, A. baumannii, SAMR
• Flore varie selon les services ou les hôpitaux
Microbiologie
• Infections polymicrobiennes dans près de 10 à 50%
des cas
• Répartition :
– 2 microorganismes les + fréquents : P. aeruginosa, S.aureus
1er P.aeruginosa 19.6%
2èmeStaphylococcus aureus 15%
K. Pneumoniae 7.2%, E. Cloacae 5.6%,
Candida 4.6%, A.baumannii 1.9%
Réseau Réa-Sud 2010
1er P.aeruginosa 23%
2ème S.aureus 22%
USA : Babcok H. Chest 2004
• Microbiologie
• Variabilité
Exemple : comparaison de la flore des pneumonies
précoces et des pneumonies tardives
– 408 LBA
• 192 < 7 j, 217 > 7 j
• SAMR et P. aeruginosa : germes les + fréquents
• Ici, autant de BMR dans les précoces ou tardives
Grèce Giantsou E. Intensive Care Med, 2005; 31 : 1488-94
– 37% d’infections manuportées
Weist K. ICHE, 2002,23:127-132
Facteurs de risque étiologiques
Définition
Physiopathologie
Prévention
La colonisation
• Remplacement (partiel ou total) d’une flore
microbienne commensale (= résidente) par
une flore transitoire d’une autre origine
– Ex: entérobactéries sur la peau des mains
• Présence d’une population bactérienne dans
un site habituellement stérile
– Ex: Pseudomonas aeruginosa dans les bronches
L’infection
• L’agression microbienne provoque une
réaction inflammatoire et immunitaire de
l’organisme
• La distinction entre colonisation et infection
est liée:
– aux signes cliniques (locaux ou généraux) de la
réponse inflammatoire
– à des seuils quantitatifs, des biomarqueurs
Physiopathologie
• Bronches et poumon profond
– normalement stériles
• Colonisation des voies aériennes
– Fréquente chez le patient intubé-ventilé
– Adhérence bactérienne : favorisée par lésions trachéales
– Capacité d’élimination des particules inhalées
• De la colonisation à l’infection
– Compromis entre virulence du germe et mécanismes de
défense
– Prolifération bactérienne, réaction inflammatoire
Physiopathologie
•
•
La PAVM fait suite à la colonisation
trachéale
Mécanisme de la colonisation trachéale
–
–
–
Micro-aspirations après colonisation pharyngée
Colonisation première de l’estomac ? Peut-être!
(Inhalation de contaminants exogènes)
Physiopathologie
Colonisation trachéale
– Micro-aspirations
après colonisation
pharyngée
– Colonisation
première de
l’estomac ?
– Migration des
bactéries
• la glotte est maintenue
ouverte par la sonde
• Les sécrétions
s'accumulent au-dessus
du ballonnet de la sonde
trachéale
Physiopathologie
• Certaines situations cliniques favorisent la
colonisation des voies aériennes
–
–
–
–
–
fausses routes ou inhalation
maladies neurologiques
coma, perte de connaissance
sujets âgés
estomac plein, tube, ballonnet, sonde gastrique…
Physiopathologie
• Rôle de l’encombrement des voies aériennes
dans la prolifération bactérienne
–
–
–
–
Anesthésie
Alitement
Hémiplégie
Post-opératoire…
Téléchargement