Les personnels enseignants du lycée du BUGEY réunis à l'initiative de la section syndicale SNES et des élus du CA de
l'établissement expriment leur refus de la réforme Chatel des lycées, et demandent son abandon.
Ils condamnent la modification des statuts des EPLE qui vise, en installant le Conseil Pédagogique, à contourner les
prérogatives du Conseil d’Administration.
La réforme Chatel n'a pour objectif que de permettre l'application des dizaines de milliers de suppressions de postes
dans l'Education Nationale, de détruire l’égalité, en droit, des élèves à bénéficier des mêmes programmes et des
mêmes diplômes nationaux quel que soit l’établissement fréquenté. Toutes les disciplines sont attaquées. Les
arguments pédagogiques avancés ne sont que des éléments de démantèlement qui visent à remettre en cause nos
métiers et nos statuts.
Afin de faire appliquer des DHG insuffisantes, et des répartitions au gré du chef d’établissement et du Conseil
Pédagogique (non élu), la réforme du statut des EPLE, avec son article 3, va permettre au chef d’établissement de
contrer les décisions des membres élus du Conseil d’Administration.
Nous considérons particulièrement inacceptables les aspects suivants du projet Chatel tel
qu'il est annoncé pour les classes de Seconde :
Il n'a de pédagogique que le nom : sa fonction véritable est d'opérer les choix de
distribution des moyens dans telle ou telle discipline au détriment de telle ou telle autre,
en bref transformer certains collègues en petits chefs qui feront appliquer à leurs
collègues les conséquences de la mise en concurrence des établissements dans un
contexte de réduction des horaires disciplinaires.
Le CP désignera au CA les disciplines qui devront être sabrées.
l'enveloppe dans la DGH de
10 heures non affectées à
répartir (plus du tiers de
l’horaire hebdomadaire des
élèves ; 40%
C'est la mise en place de l'autonomie pédagogique des établissements, la fin de l'égalité
des élèves en ce qui concerne les horaires, la fin de la référence nationale en termes
d'horaires, de programmes et de contenus disciplinaires donc, à terme, la fin du
baccalauréat premier grade universitaire, national et anonyme.
Et dans l’établissement, c’est l’organisation de la concurrence entre les disciplines donc
entre les collègues.
les 2 heures
d'accompagnement
personnalisé, les
enseignements
d'exploration
Un enseignement sans contenu ni affectation disciplinaires, sans programme, sans aucune
assurance de seuil d'effectif maximal face au professeur, en contradiction avec les textes
de 1950 encadrant nos statuts (nous enseignons nos disciplines) et dont les moyens sont
pris sur les heures d'enseignements disciplinaires.
Ce que nous défendons :
Le maintien des postes et des horaires disciplinaires, le maintien de l'accès pour tous les élèves des collèges même
hors secteur aux enseignements proposés en classe de seconde du lycée du Bugey. Ces options, comme toutes les
disciplines, comme toutes les options, verront soit leur horaire réduit, soit leur recrutement restreint.
L'égalité entre les établissements en termes de contenus disciplinaires et d'horaires. La réforme Chatel entraîne la
mise en concurrence des établissements par l'autonomie et la définition locale des horaires, des contenus en «
accompagnement personnalisé », en plus de la concurrence que devront se faire les disciplines et les collègues entre
eux.
L'égalité des élèves, quel que soit leur établissement, en termes de contenus, de programmes, d'horaires, et
finalement de diplômes.
Notre métier, celui d'enseigner nos disciplines. Les enseignants ne doivent pas avoir de fonction exécutive ou
hiérarchique.
Pour toutes ces raisons, nous demandons, avec les syndicats SNESFSU, SNEPFSU
le retrait de la réforme Châtel, et condamnons la modification des statuts