1
De la Fraterni
Saint-Pie X, on
connaît ses prêtres, ses
frères et ses religieu-
ses, ses œuvres apos-
toliques et ses com-
bats. Ses luttes protè-
gent notre foi, l’expansion de ses œuvres ravivent
notre espérance, ses prêtres nous bénissent et nourris-
sent notre charité. Nul doute qu’en ces temps trou-
blés, Mgr Lefebvre ait fait œuvre prophétique en fon-
dant une telle Fraternité, préparant ainsi les voies de
Dieu pour aujourd’hui et pour demain.
Ce regard prophétique aurait-il omis ce que
certains appellent aujourd’hui un « signe des
temps » ? A l’heure où le laïcat est à l’honneur, Mgr
Lefebvre aurait-il délaissé les laïcs, tombant alors
sous le reproche d’un cléricalisme par trop pronon-
cé ? Nullement. Affirmer cela est méconnaître le tiers
-ordre de la Fraternité Saint-Pie X. Prévu dès la ré-
daction des Statuts de ladite Fraternité en 1970, le
tiers-ordre fut effectivement fondé en 1981, afin de
proposer aux laïcs vivants dans le monde une « école
de sainteté » facile et accessible à tous.
Résolument ancré dans le temps présent, il ré-
pond aux graves carences de la vie moderne, pour en
protéger et les combler. A un monde s’enfonçant cha-
que jour davantage dans le règne – l’esclavage ! – du
matérialisme, il propose une vie de prière simple et
accessible à tous, apte à faire éclore les plus beaux
fruits de la vie chrétienne. Face à un monde perdant
toujours plus le sens du bien et du mal, ce tiers-ordre
centre ses membres sur l’acte rédempteur du Christ et
son renouvellement quotidien sur l’autel, pour les
unir à la magnifique victoire de l’amour miséricor-
dieux du Christ ; il les introduit de la sorte dans le
véritable esprit de pénitence, tout aussi pacifié que
fructueux. Devant les intrusions de l’esprit mondain
jusqu’au plus intime de nos familles et de nos vies
privées, il éduque à la véritable transcendance, per-
mettant alors de rayonner sur le monde et non plus
d’être sous sa coupe. Dans le
lien intime qui l’unit enfin au
sacerdoce catholique, il parti-
cipe à sa place à la grande re-
viviscence de l’Eglise.
Vous l’aurez compris,
ce tiers-ordre, qui se situe
dans la grande lignée des tiers
-ordres traditionnels (cf. p. 2),
n’est en rien réservé aux vieil-
les dames esseulées ou aux
bigotes toujours en quête de nouvelles dévotions. Il
est la réunion de toutes ces âmes généreuses enga-
gées dans le monde qui, chacune à leur place, veulent
réaliser la magnifique devise de saint Pie X : Omnia
instaurare in Christo, tout restaurer dans le Christ.
Sans aucun doute, ce tiers-ordre est par trop
méconnu, d’où les larges pages que lui consacre ce
numéro de l’Hermine. Vous y découvrirez tout à la
fois son histoire, sa règle, son idéal. Du fond du
cœur, je souhaite ardemment que vous soyez très
nombreux à le partager – et à nous rejoindre. M. l’ab-
bé Castel, nouvellement arrivé parmi nous, en sera
l’aumônier local. Dès ce dimanche 15 octobre, il
convie les personnes intéressées à une première ré-
union, après les Vêpres. Que vous soyez célibataire
ou marié, étudiant ou déjà engagé dans la vie profes-
sionnelle, père ou mère de famille, ne dites pas que
ce tiers-ordre n’est pas pour vous : c’est précisément
pour vous que Mgr Lefebvre l’a fondé ! À très bien-
tôt donc.
Le tiers-ordre
de Saint-Pie X,
cet inconnu
SOMMAIRE
Editorial (Abbé P. de la Rocque) 1
Tiers-ordre : l’histoire (Abbé V. Lethu) 2
Haut les coeurs ! (Mons. B. Fellay) 4
Les règles du tiers-ordre de Saint Pie X 4
Chronique du prieuré 6
Les activités paroissiales du prieuré St. Louis 7
Carnet paroissial. Dates à retenir 8
Année 2011 - N° 32
Septembre - Octobre - Novembre
Abbé P. de LA ROCQUE
2
Jésus, Marie et Joseph
Jésus, Marie et Joseph. La pluie vient d’en
haut, et tout pousse vers le haut. S’enraciner dans le
Christ pour monter vers le Christ. C’est à former des
âmes désireuses de perfection qu’a visé le Sauveur.
C’est par ces âmes qu’il est entré dans le monde, la
Vierge Marie, et Joseph son père adoptif. Depuis dix
-neuf siècles, l’humanité, à genoux devant ces lan-
ges, cette crèche, cette paille, y apprend à compter
pour rien les biens faux et périssables, à monter tou-
jours plus haut, vers les cimes de l’abnégation, du
dévouement et du don de soi. Depuis dix-neuf siè-
cles, à genoux devant ce petit enfant porté dans les
bras d’une Vierge, elle en apprend la
bonté, la douceur, l’humilité, la compas-
sion, la pureté, toutes vertus qui naqui-
rent alors à Bethléem et qui vivront jus-
qu’à la fin des siècles sans vieillir.
Dans l’humanité régénérée par le
Christ, au sein même de la grande famil-
le chrétienne, nombreuses sont ces âmes
qui n’ont pas voulu laisser se perdre le
magnifique appel du Maître : « Soyez
parfaits comme votre Père céleste est
parfait ». Jour après jour, du fond même de leur fai-
blesse, elles ont laissé le Christ former en eux des
cœurs nobles, chastes et dévoués, des âmes fortes et
oublieuses d’elles-mêmes, des vies affranchies des
vains plaisirs et victorieuses du mal. Ces âmes,
rayonnantes, ont fécondé spirituellement la famille
du Christ dont nous sommes membres, elles en sont
les plus beaux joyaux. N’oublions jamais que les
premières ne vécurent pas derrière les grilles d’un
couvent, mais furent des laïcs : un père et une mère,
Marie et Joseph.
Au cours des siècles, l’âge d’or des Tertiaires
Il n’en est pas moins vrai qu’au cours de
l’histoire, les chrétiens assoiffées de Dieu surent de-
meurer plus près de leur pasteurs, et donc souvent
autour des monastères. Ils y apprirent à vivre au
rythme de l’âme monastique, tout en accomplissant
les devoirs propres à leur état familial et social.
Naissait ainsi lentement ce qui allait devenir les tiers
-ordres. L’histoire témoigne d’associations de fidè-
les groupés autour des bénédictins (X° siècle), ou
encore des prémontrés (XII° siècle). Mais c’est de
saint François d’Assise que vint l’appellation « tiers-
ordre ». Après avoir regroupé des hommes (1er or-
dre) puis des femmes (2ème ordre) menant la vie
conventuelle sous la conduite des vœux solennels, il
appela un troisième ordre, le « tiers-ordre », à savoir
les laïques vivant dans le monde et désireux de ser-
vir Dieu d’une manière plus parfaite. C’est son insti-
tution qui, la première, a reçu l’approbation du Saint
-Siège par la voix d’Innocent III en 1209.
Depuis, le droit canon de l’Eglise a donné une
définition aussi simple que précise des tiers-ordres :
« Les tertiaires séculiers sont ceux qui vivent dans le
monde sous la direction d’un ordre religieux, d’a-
près son esprit, en s’efforçant de tendre à la perfec-
tion chrétienne, selon les exigences de leur genre de
vie, suivant les règles approuvées pour eux par le
Saint-Siège. » Tout comme les ordres religieux sur
lesquels ils s’enracinaient, ces tiers-
ordres se développèrent au cours des
siècles, souvent en fonction des besoins
spirituels propres à certaines époques.
Le déclin des tiers-ordres
Persuadés de la force que repré-
sentaient ces tiers-ordres, les propaga-
teurs du vent moderniste ne négligèrent
pas de s’y attaquer, tel par exemple ce
directeur spirituel de Namur, dont la
grande revue ecclésiastique intitulée L’ami du clergé
écrit en 1965 : « Le dessein de M. le chanoine Simo-
net, directeur spirituel au grand Séminaire de Na-
mur, dans son volume, Saisi par la charité de Dieu,
est de mettre en relief les trésors de sainteté conte-
nus dans l’ordination sacerdotale... Naguère, les sé-
minaristes étaient très encouragés à s’affilier à un
tiers-ordre ou à un Institut sacerdotal pour y trouver
un soutien de leur vie spirituelle et un gage de persé-
vérance. Aujourd’hui le vent a tourné, au point que
certains prêtres sont gênés de leur ancien titre de
Tertiaires. »
Ce mouvement d’abandon des tiers-ordres tou-
cha non seulement le clergé diocésain, mais plus
encore les laïcs, premiers concernés par ces institu-
tions. Ainsi, le tiers-ordre franciscain, qui en 1911
comptait quelque 3 000 000 de membres (rapport du
VIIème Congrès diocésain de Paris), n’en dénombre
plus que 350 000 en 1993 (www.wikitau.org, ency-
clopédie franciscaine en ligne), soit près de dix fois
moins.
Le même site internet n’hésite pas à écrire :
« Aujourd’hui la tendance est de s’insérer dans le
monde, pour y faire pénétrer l’Evangile, plutôt que
de s’en séparer. Le concile de Vatican II ayant prôné
Tertiaire : l’histoire
3
la vocation propre des laïcs (Lumen Gen-
tium, ch. 4), le tiers-ordre franciscain est
entré dans cette perspective et a pris le
nom d’Ordre franciscain séculier (OFS). »
Le tiers-ordre de la
Fraternité Saint-Pie X
Comme on le sait, c’est au sein de la débâcle généra-
lisée que Mgr Lefebvre fonda les deux premiers ordres de
la Fraternité Saint-Pie X : sa branche masculine et sa bran-
che féminine. A l’un comme à l’autre, il ne donna d’autre
but que le sacerdoce catholique. La question du tiers-ordre
se posa bien vite, ainsi que le raconte Mgr Tissier de Mal-
lerais (Mysterium Fidei, bulletin de liaison des tertiaires,
avril-mai 2003, nº 24) :
Le 28 mai 1971, à Ecône, à la vigile de la Pentecôte,
se présentent à Mgr Lefebvre quelques fidèles laïcs :
- Monseigneur, demandent-ils, n’avez-vous pas une
sorte de tiers-ordre ? Les laïcs ne pourraient-ils pas se rat-
tacher un peu à votre œuvre ?
- C’est vrai, il est inscrit dans les statuts que « La
Fraternité accueille aussi des agrégés, prêtres ou laïcs, qui
désirent collaborer au but de l’institut et profiter de ses
grâces pour leur sanctification personnelle » (IV, 4)
- Alors, Monseigneur, il faut nous considérer comme
vos premiers tertiaires.
- Bon ! Réfléchissez. Je n’ai rien réalisé encore à ce
sujet, à part cette allusion dans les statuts. Laissez-moi
souffler un peu !
Monseigneur Lefebvre va « souffler » dix ans. Ce-
pendant, dès 1973, le fondateur, jusque-là aidé dans la ges-
tion par des économes spiritains frère Christian Winckler à
Fribourg et le père Marcel Muller à Paris, songe à libérer
ces dévoués bénévoles selon le souhait exprimé par leurs
supérieurs. Dès lors dit-il, « un tiers-ordre de laïcs serait
utile pour des tâches de ce genre ». Mais le but spirituel
reste prioritaire : vivre de « notre spiritualité du saint sacri-
fice de la messe et d’immolation ; pénétrer toujours davan-
tage dans ce grand mystère de notre foi,
trésor du Cœur de Jésus, source de tout
amour vrai et inaltérable. » Néanmoins,
le tiers-ordre ne naît que le 29 janvier
1981, date à laquelle le conseil général
de la Fraternité promulgue les règles
rédigées par le fondateur en fin 1980.
Depuis, les membres du tiers-ordre for-
ment auprès des prieurés et maisons de la Fraternité com-
me une famille spirituelle, entraînante et dévouée.
Abbé V. LETHU
La lettre tue, l’esprit vivifie
Dans la Corres-
pondance du pape
Benoît XIV à son
cher cardinal de
Tencin, archevêque
de Lyon, un trait
surprenant revient à
plusieurs reprises : le
Pape donne à son corres-
pondant le titre de « tertiaire jésuite »,
voire de « général des tertiaires jésui-
tes. » Or, les Jésuites n’ont pas et n’ont
jamais eu de tiers-ordre. Que signifie
donc cette expression ?
Certes, on a vu des Jésuites être
autorisés, pour un temps et très excep-
tionnellement, à vivre dans le monde
sans porter l’habit religieux. L’exemple
classique en l’espèce est celui de saint
François de Borgia, qui en reçut du Pa-
pe la permission pour régler les graves
affaires de sa famille et de ses charges à
la Cour avant d’abandonner son duché
et sa fortune... Mais ce n’était nulle-
ment le cas du cardinal de Tencin.
L’explication est ailleurs. En de-
hors de tout tiers-ordre proprement dit,
certains bienfaiteurs insignes, fonda-
teurs de Maisons, de Collèges, etc., re-
cevaient du Général des Jésuites des
lettres d’affiliation ou de participation.
Ces affiliés n’en devenaient point par là
membres de la Compagnie, ni n’étaient
soumis à son autorité. Ils participent
seulement aux mérites et aux prières de
la Compagnie. Tencin a certainement
été de ces congréganistes : il a été ad-
mis, le 2 février 1738 à la « Congréga-
tion de la Purification », qui tenait ses
réunions de piété à la Maison professe
de Paris.
Avait-il, de plus, obtenu un de ces
diplômes d’affiliation dont il a été
question plus haut ? Nous n’en savons
rien, faute de preuves.
Certes, il n’y a
rien là qui puisse
être qualifié de tiers
-ordre au sens cano-
nique du mot. Mais
la lettre...
4
But de la fondation de ce tiers-ordre
La sanctification personnelle et
celle des personnes dont les membres
du tiers-ordre ont la charge.
Patronage du tiers-ordre :
le saint pape Pie X
L'obtention de la sanctification
aujourd'hui se réalise dans un monde
qui s'y oppose par des erreurs et des
hérésies subtiles, introduites dans tous
les milieux catholiques sous le nom de modernisme.
Or, le pape saint Pie X a été canonisé pour avoir
courageusement dénoncé ces erreurs modernes et montré
l'exemple de la sainteté dans la fermeté de la doctrine, la
pureté des mœurs et la dévotion au Sacrifice eucharisti-
que.
Ce saint pape est donc tout indiqué pour être le
modèle des âmes désireuses de se sanctifier à notre épo-
que.
Affiliation du tiers-ordre à la
Fraternité sacerdotale saint Pie X
Le tiers-ordre est fondé par la Fraternité, en
conséquence les aumôniers du tiers-ordre sont désignés
par les supérieurs des districts et approuvés par le supé-
rieur général.
Les membres du tiers-ordre participent aux grâ-
ces de la Fraternité acquises par les prières et les méri-
tes de ses membres.
Membres du tiers-ordre
Tous les catholiques, prêtres ou laïcs, qui accep-
tent l'esprit et le règlement du tiers-ordre. Les enfants
peuvent s'y inscrire avec le consentement de leurs pa-
rents, à partir de l'âge de 12 ans.
Insignes : La médaille de saint Pie X, et une
croix, remises au moment de l'engagement dans le
tiers-ordre.
L’esprit du tiers-ordre
Il est celui qui anime la Fraternité Sacerdotale,
c'est-à-dire l'esprit de l'Église, sa Foi vivante mani-
festée par toute sa Tradition, son magistère infailli-
ble, exprimée et exposée dans le catéchisme du
concile de Trente, dans la Vulgate, dans l'enseigne-
ment du Docteur Angélique, dans la liturgie de tou-
jours.
Les règles du
tiers-ordre de Saint-Pie X
«
Vous trouverez ci-
joint les règles que Monsei-
gneur Lefebvre, d'heureuse
mémoire, a voulu donner à
ceux qui, ne pouvant être
prêtre, frère ou sœur de la
Fraternité, désirent cepen-
dant participer de manière
très étroite à cette providen-
tielle et magnifique œuvre
de restauration et de sanctification du sa-
cerdoce catholique.
[]
« Dans une œuvre sacerdotale, tout
est centré sur le saint Sacrifice de la Messe,
car la Messe donne au prêtre son sens, son
identité, sa raison d'être. Le membre du
tiers-ordre aura donc soin d'approfondir par
des l
ectures e
t surtout p
ar l
a p
ratique l
e
grand Mystère du Sacrifice de la Messe.
[]
« La participation à l'œuvre de la Ré-
demption n'est pas un vain mot. C'est une
réali formidable, inconcevable pour nos
pauvres intelligences qui arrivent tout juste
à saisir leur indignité par rapport à une telle
vocation. Cette vocation est pourtant la vo-
cation chrétienne, elle est partie intégrante
et intégrale de l'appel à la Sainteté que
Dieu adresse à toute âme. Car la Sainteté
réside essentiellement dans la grâce sancti-
fiante, et s'exprime par la Charité. La Cha-
rité fait désirer le bien de Dieu pour Dieu et
fait accomplir ce qui est en notre pouvoir
afin que Dieu soit donné aux âmes et à
nous-mêmes. Voilà le fondement de la
Charité.
[]
« Le ministre privilégié et choisi par
Dieu pour se donner Lui-même aux hom-
mes est le prêtre. Travailler, par la prière et
le sacrifice, à rendre le prêtre plus apte à
l'accomplissement de sa vocation, c'est vrai-
ment faire un acte de sublime Charité, et
participer de la plus belle manière à la gran-
deur et à la beauté de l'Église, et à son édifi-
cation. Telle est la mission providentielle de
la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. »
Mgr B. Fellay,
en la fête des saints Pierre et Paul 1998
Haut les Coeurs !
5
Esprit d'attachement à l'Église romaine, aux
papes, aux évêques, esprit d'obéissance aux autorités
de l'Église selon leur fidélité à la finalité de leur
charge, qui n'est autre que de répandre la Foi catho-
lique et le règne de Notre Seigneur. Esprit de vigi-
lance à l'égard de tout ce qui peut corrompre la Foi.
Dévotion tendre et filiale envers la Vierge Ma-
rie - selon l'esprit de saint Louis-Marie Grignion de
Montfort - à saint Joseph et à saint Pie X.
Redécouvrir l'importance capitale du saint Sa-
crifice de la Messe et de son mystère, pour y trouver
le sens et la source de la vie chrétienne, vie de sacri-
fice et de corédemption.
Etapes pour devenir membres
1 Inscription : La demande est adressée au prêtre du
tiers-ordre ou au supérieur du district. Le prêtre en-
voie en réponse une feuille avec quelques demandes
d'informations. Puis, si la demande est
agréée, il envoie un double de la fiche
d'inscription.
2 Postulat d'un an : au cours duquel
sont examinées la fidélité du postulant à
remplir ses obligations et son adhésion
à l'esprit du tiers-ordre.
3 Engagement : le postulant au cours
d'une cérémonie, prononce son engage-
ment devant le prêtre délégué ; il reçoit
alors la médaille et le crucifix et sa car-
te de membre du tiers-ordre.
Obligations personnelles
Quotidiennes : prières du matin et du soir qui peu-
vent être Prime et Complies ou les prières du livre
des retraites ; récitation du chapelet ; assistance à la
Messe de toujours et communion si possible – ou un
quart d'heure d'oraison.
Hebdomadaires : assistance à la Messe de toujours
et non du Novus Ordo Missae à cause du danger
d'acquérir un esprit protestant.
Tous les 15 jours : si possible, le sacrement de péni-
tence ou au minimum une fois par mois.
Tous les 2 ans : une retraite.
Avis pratiques :
- Lectures recommandées : les actes de saint
Pie X, le catéchisme du concile de Trente, le Nou-
veau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ, la vie
des Saints. Diffuser les bonnes lectures.
- Jeûnes aux Quatre-temps, aux Vigiles, aux
Mercredi des Cendres et Vendredi-Saint. Abstinence
les vendredis de Carême et tous les vendredis.
- S'abstenir de la télévision, de toute lecture
indécente, pratiquer la sobriété.
Obligations familiales
pour ceux qui sont dans les liens du mariage
Observer, dans un esprit de soumission à No-
tre-Seigneur, les lois du mariage dans le but d'avoir
une famille nombreuse. Renoncer absolument à tou-
te action positive dans le but de ne pas avoir d'en-
fants.
Faire de la maison familiale un sanctuaire
consacré aux cœurs de Jésus et de Marie où l'on ré-
cite au moins le soir la prière en famille et si possi-
ble le chapelet, où règne la vie liturgique par les di-
manches et les fêtes, où l'on rejette tout ce qui peut
ternir l'âme des enfants : télévision, revues indécen-
tes.
Choisir des écoles vraiment éducatrices et tra-
ditionnelles, et contribuer à leur fondation.
Etre prudent dans le choix des loisirs et des
lieux de vacances.
Obligations professionnelles et socia-
les
Suivre l'exemple de la Sainte Fa-
mille et accomplir ses devoirs de justice
et de charité, que l'on soit employeur ou
employé.
Susciter et défendre le règne so-
cial de Notre Seigneur Jésus-Christ dans
la société, combattre le libéralisme et le
modernisme, fléaux des temps moder-
nes qui livrent l'Église aux ennemis.
Organisation
Le prêtre chargé du tiers-ordre dans le district
reçoit les inscriptions, nomme ses assistants et pro-
voque les réunions de son conseil et des réunions
générales afin d'encourager les membres à demeurer
actifs et vigilants dans l'œuvre de leur sanctification
et celle des autres.
Il constitue des bibliothèques avec un biblio-
thécaire chargé de prêter les livres aux postulants et
aux membres.
Il publie un bulletin qui unit les tertiaires entre
eux, leur communique adresses, renseignements,
horaires des réunions, cérémonies religieuses, récol-
lections, pèlerinage, ordinations, professions reli-
gieuses, etc.
Aux réunions, une quête est faite pour les be-
soins du tiers-ordre. Un trésorier est chargé de tenir
les comptes et de les exposer aux réunions du
conseil. Le conseil du tiers-ordre décide de l'usage
des ressources disponibles : dépenses internes ou
aide à un séminariste, à une école, à des malades, à
l'œuvre des retraites, etc. Mgr Marcel LEFEBVRE
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